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Hommage à Jean-Paul II

Bonjour à toi!

À la suite des événements qui ont entouré les derniers moments de la vie de notre cher Pape Jean-Paul II samedi dernier, et en ce vendredi, jour de ses funérailles, où les cloches de toutes les églises ont carillonné de par le monde, c'est toute la Chrétienté, c'est chacun d'entre nous, et ce sont tous nos frères et soeurs en humanité qui se sont unis dans une fervente prière pour rendre un dernier hommage à notre «Doux Jésus de la terre» (comme le disait Ste- Catherine de Sienne lorsqu'elle parlait du Pape).

Un grand Saint nous a quittés

Oui! Un grand Saint nous a quittés ; il va falloir travailler encore plus fort pour suppléer à cette "centrale d'énergie spirituelle" qu'était ce Pape et que nous avons tant apprécié! Son témoignage de vie, si cohérent et empreint de dignité, nous a grandement marqués! Nous pouvons Le prier, et très certainement qu'il sera attentif et bien présent à ceux et celles qui lui solliciteront des demandes, spécialement pour celles qui concernent l'Église et les âmes!

Ce fut extraordinaire de voir et d'entendre les témoignages de compassion, de réveil de la Foi, de prise de conscience sur le sens de la vie et de la mission de chacun, tout au long de la semaine! Les médias ont rendu un très bel hommage à celui qui a tant fait pour l'humanité. Nous vivons des moments historiques pour notre monde!

Il est certain que le Pape Jean-Paul II demeurera dans notre coeur ; nous avons une «grosse dette de reconnaissance» envers Lui! Nous voulons, par notre prière et notre bon souvenir, lui rendre un vibrant hommage! (Il y aurait tant de choses à écrire, certains l'ont déjà fait et d'autres le feront dans l'avenir...) Nous ferons ressortir, et très brièvement, quelques faits marquants de sa vie!

De sa naissance à son élection...

Le 18 mai 1920, un jour de printemps d'une année où la Pologne retrouve l'espérance après l'interminable première guerre mondiale, un jeune couple de Wadowice accueille avec joie la naissance de son troisième enfant ; à son baptême il reçoit comme prénoms Karol Joseph. Que deviendra-t-il? Quelle sera sa mission en ce monde?

Il est touchant de connaître les détours par lesquels Dieu conduit les personnes vers l'objectif auquel Il les prépare. Dans le cas de Karol Wojtyla, les péripéties de sa vie sont frappantes : orphelin, mineur, étudiant, acteur, poète, prêtre, professeur, sportif, amoureux de sa patrie humiliée par le nazisme...

Seul Dieu connaît et dirige l'intimité de chaque être humain. Mais dans le silence caché de chaque histoire personnelle, il y a parfois, comme dans les vieilles horloges, des sons pleins de rythme qui annoncent que l'heure est arrivée. L'après-midi du 16 octobre 1978, devant des centaines de milliers de personnes qui prient dans l'attente, massées sur la place Saint-Pierre, la fumée blanche de la cheminée de la Chapelle Sixtine annonce à la Chrétienté qu'un nouveau Pape a été élu. Il devient évident pourquoi le petit Karol est né voilà cinquante-huit ans.

Le triple deuil...

À six ans, Karol Wojtyla commence à aller à l'école primaire et déjà, Dieu lui présente de lourdes croix dans sa vie... Un jour, au retour de l'école, il apprend que sa mère est décédée d'une attaque cardiaque.

Lorsqu'il a douze ans, une nouvelle croix surgit sur son chemin : Edmund, son frère et meilleur ami, qui vient de terminer ses études en médecine et qui commence son activité professionnelle dans un hôpital, y meurt peu de temps après, victime d'une épidémie de scarlatine. Quelques années plus tard, la pénicilline se répandra en Europe et la scarlatine ne sera plus mortelle. À une voisine qui voulait le consoler, Karol, serein au milieu de la douleur, la regarda sérieusement et lui dit : «C'était la Volonté de Dieu.»

En 1941, il travaille depuis peu dans une usine de produits chimiques où il doit transporter de la chaux dans des cuvettes. Durant l'après-midi, il s'occupe avec affection de son père, qui est alité. Un jour, Karol rentre comme d'habitude dans sa chambre et en ressort blême, tout ému : son père est décédé pendant son absence.

Bien qu'entouré de ses amis, Karol est désormais seul, il n'a plus de famille.

L'Appel du Seigneur...

Vingt et un ans se sont écoulés depuis la naissance de Karol. Des années marquées par la profonde souffrance de voir disparaître sa famille et de voir sa patrie soumise à l'invasion étrangère. Il travaille toujours comme ouvrier à l'usine, tout en cultivant son amour des lettres et de l'art dramatique.

C'est alors que, au milieu de ce tumulte d'événements, la Volonté de Dieu devient claire dans son âme. À l'automne, il sait déjà, avec la certitude intérieure, caractéristique des «Appels du Seigneur», que son chemin sera le Sacerdoce.

Encore d'autres signes de la Providence...

L'Europe est en guerre. Karol est amené à travailler à la mine. Dans ses moments de loisir, il étudie. Le jeune Wojtyla apprend comme tout homme, dans sa propre chair, que sa vie ne lui appartient pas, qu'elle est à Dieu, et qu'il doit se préparer pour parvenir au bout de sa vie en accomplissant la mission qui lui est confiée et qui demeure encore bien obscure. Un événement va l'y aider : un accident de la route...

Après le travail, Karol étudie tard dans la nuit. En revenant chez lui, il est renversé par un camion qui ne s'arrête même pas. Blessé, Karol gît, là... Les «SS» passent, s'arrêtent, et le croyant mort, poursuivent leur route... À l'aube, quelqu'un l'emmène à l'hôpital... Il est sauvé!

Encore une protection spéciale...

En 1944, lors de l'invasion russe en Pologne, Karol Wojtyla se préparait dans la clandestinité, depuis quelques années déjà, à devenir prêtre. Les nazis, avant d'abandonner la Pologne, redoublèrent la persécution contre le peuple polonais, fusillant tous les jeunes qu'ils rencontraient sur leur passage. Une nuit, ils entrèrent dans la maison de Karol, mais il parvint à se cacher dans la cuisine et se mit à prier. Les nazis visitèrent tout de fond en comble, montant, descendant, fouillant chaque pièce. Mais ils ne le trouvèrent pas et, miraculeusement, Karol eut la vie sauve...

La «ligne mariale»

La piété mariale du Saint-Père est connue. Elle prend sa source dans l'Évangile, bien sûr, mais elle doit beaucoup à un petit livre perdu ou caché pendant un siècle et demi, le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de saint Louis- Marie Grignon de Montfort, écrit aux environs de l'an 1700.

«La lecture de ce livre a marqué dans ma vie un tournant décisif. Je dis tournant, bien qu'il s'agisse d'un long cheminement intérieur qui a coïncidé avec ma préparation clandestine au Sacerdoce. C'est alors qu'est tombé entre mes mains ce traité singulier, un de ces livres qu'il ne suffit pas d' «avoir lus». Je me rappelle l'avoir porté longtemps sur moi, même à l'usine de soude, si bien que sa couverture était tachée de chaux. Je revenais sans cesse et tout à tour sur certains passages. Je me suis aperçu bien vite qu'au-delà de la forme baroque du livre il s'agissait de quelque chose de fondamental. Il s'en est suivi que la dévotion de mon enfance et même de mon adolescence envers la Mère du Christ a fait place à une nouvelle attitude, une dévotion venue du plus profond de ma foi, comme du coeur même de la réalité trinitaire et christologique.»

«Alors qu'auparavant je me tenais en retrait de crainte que la dévotion mariale ne masque le Christ au lieu de lui céder le pas ; j'ai compris, à la lumière du traité de Grignon de Montfort, qu'il en allait, en vérité, tout autrement. Il n'est donc pas question que l'un nous empêche de voir l'autre.»

«Je compris alors pourquoi l'Église récite l'Angélus trois fois par jour. Je saisis l'importance cruciale des paroles de cette prière : «L'Ange du Seigneur apporta l'annonce à Marie et Elle conçut par l'opération du Saint-Esprit... Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon Ta parole... Et le Verbe s'est fait Chair, et Il a habité parmi nous...» Ces paroles sont véritablement essentielles! Elles expriment le coeur de l'événement le plus considérable qui se soit produit dans l'Histoire de l'humanité.»

«Cela explique l'origine du «Totus Tuus». L'expression vient de saint Louis- Marie Grignon de Montfort. C'est l'abréviation de la forme plus complète de la consécration à la Mère de Dieu qui est : «Je suis tout à Toi et tout ce que ce qui est à moi est à Toi. Je te reçois dans tout ce qui est à moi. Prête-moi ton Coeur, Marie».»

Sacerdoce

L'ouvrier de l'usine de sodium, le séminariste clandestin de l'université secrète de Cracovie - et qui a gardé dans son allure décidée quelque chose du maquisard des Carpates - est devenu Prêtre, Évêque, Archevêque, Cardinal, et Pape!

Cette partie de sa vie est connue. Mais, depuis le jour où il a revêtu ses ornements pour dire sa Première Messe, sa conception du Sacerdoce et du rôle du Prêtre n'a pas cessé de grandir.

Dans son Testament, Il nous demande, entre-autre, de poursuivre l'étude et l'approfondissement du Concile Vatican II, auquel Il a participé très intimement, et qui l'a marqué profondément dans sa vie de Prêtre, en plus d'être un événement important pour «le nouveau printemps de l'Église».

Le Concile Vatican II, débuté par Sa Sainteté, le Pape Jean XXIII, le 25 janvier 1959, et achevé le 8 décembre 1965, par le Pape Paul VI est, pour l'Église, un bien commun d'un prix inestimable ; il nous donne un éclairage lumineux, une somme d'orientations et de directives pour mieux saisir le sens que prend la Révélation de Jésus pour les «disciples modernes du Christ», pour toute la participation du Peuple de Dieu au Mystère de «l'Église à la fois visible et spirituelle». (Vatican II, «Lumen Gentium», N° 8)

Compassion extrême du Pape

Le pourquoi de la douleur est une question qui n'a de réponse que dans la langue difficile que l'on apprend près de Dieu : celle de la Foi. C'est pourquoi Jean- Paul II apporte tant de consolation à celui qui parle cette langue, quel qu'il soit.

Au cours de son voyage en Inde, Il est allé embrasser les corps squelettiques et bénir les paupières presque fermées des malades dont s'occupent les Soeurs de Mère Teresa de Calcutta. Une femme après avoir salué le Pape, est décédée en murmurant : «Je suis seule, très seule, revenez un autre jour». Jean-Paul II, ému, ajoutera : «Je ne peux pas vous apporter une réponse complète, je ne peux pas non plus vous soulager de votre douleur, mais je suis sûr de ceci : Dieu vous aime d'un amour infini. Vous êtes pour Lui des êtres précieux.»

La dimension spirituelle dans sa vie

Après la récupération de l'attentat de 1981, on diagnostiqua chez le Pape une infection due à la transfusion de sang, et il dut réintégrer l'hôpital. Le chirurgien qui s'est occupé de lui, le Docteur Crucitti, disait : «Il a beaucoup souffert, mais j'ai vu triompher chez lui la dimension spirituelle de l'homme.»

Jean-Paul II prêchait par son exemple la réalité même de ses paroles : «La maladie, qui dans l'expérience quotidienne est perçue comme une frustration de la force vitale naturelle, devient, pour les croyants, une invitation à lire la nouvelle et difficile situation, dans la perspective de la foi.»

«Par ailleurs, comment pourrait-on découvrir, en dehors d'elle, la foi, au moment de l'épreuve, l'apport constructif de la douleur? Comment donner une signification et une valeur à l'angoisse, à l'inquiétude, aux maux physiques et psychiques qui accompagnent notre condition mortelle?»

«Quelle justification trouver pour le déclin de la vieillesse et pour le but ultime de la mort qui, malgré tous les progrès scientifiques et technologiques, continuent de subsister inexorablement?»

Sa compassion pour les malades et son amour particulier pour les enfants et les vieillards...

À l'exemple du Christ, Jean-Paul II s'approchait toujours de celui qui souffre pour le consoler. Lorsqu'il apercevait un vieillard ou un enfant, il en oubliait le protocole et allait vers lui. Il prenait l'enfant par la main ou dans ses bras, il parlait au vieillard et le bénissait. Et il était heureux.

Quelle en est la raison? Elle se trouve dans l'Évangile : des Pharisiens voulant tendre un piège insidieux à Jésus, à savoir s'ils devaient ou non payer l'impôt, lui montrent un denier avec l'effigie de l'empereur. Jésus répond : «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu». Le sceau frappé sur la monnaie en indiquait le propriétaire.

Pour nous, hommes et femmes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, le sceau que nous portons indique que Dieu est le Maître absolu de toutes choses créées. Cette image est particulièrement nette dans l'innocence des enfants et dans la croix de ceux qui souffrent. Voilà pourquoi ils étaient vite découverts par Jean-Paul II.

Pas très doué pour les mathématiques...

Un après-midi de septembre, le Pape célébrait une Messe pour plus de trois cents malades. On pensait qu'il aurait fini avant 20 heures, mais à 22 heures, Il était toujours en train de saluer chaque malade, un à un. Un journaliste a écrit que le Pape, comme Dieu, «ne savait compter que jusqu'à un». Il ne voyait qu'un seul visage en tous et chacun des hommes, bien-portants ou malades, riches ou pauvres, blancs ou noirs : le Visage du Christ!

La liberté...

Mgr Martinez, Évêque auxiliaire de Madrid, raconte une anecdote survenue lors d'un dîner avec le Pape, après une journée très intense. Jean-Paul II répondait à la question d'un autre évêque, sur l'horaire très chargé du Pape. L'un des invités, pris de compassion, ajouta : «Mais le Saint-Père a sans doute du temps libre?» Jean-Paul II, laissant tomber le couteau à dessert, avec lequel il était en train de jouer, dit, sans hésiter un instant : «Non, non, tout cela est libre !» Seul, celui qui est libre peut donner sa vie, peut aimer.

Liberté et Vérité

«La perfection exige la maturité dans le don de soi, à quoi est appelée la liberté de l'homme. Jésus indique au jeune homme les Commandements comme condition première et imprescriptible pour avoir la vie éternelle ; l'abandon de tout ce que possède le jeune homme et la suite du Seigneur prennent en revanche le caractère d'une proposition : «Si tu veux...» (Encyclique «La splendeur de la Vérité, n° 17)

Trois conseils lumineux

«Chers malades, je voudrais laisser en vos mémoires et en vos coeurs trois petites lumières qui me semblent précieuses.

«Tout d'abord, quelle que soit votre souffrance, physique ou morale, personnelle ou familiale, apostolique, voire ecclésiale, il importe que vous en preniez lucidement conscience sans la minimiser ni la majorer, et avec tous les remous qu'elle engendre dans votre sensibilité humaine : échec, inutilité de votre vie, etc.»

«Ensuite, il est indispensable d'avancer sur la voie de l'acceptation. Oui, accepter qu'il en soit ainsi, non par résignation plus ou moins aveugle, mais parce que la foi nous assure que le Seigneur peut et veut tirer le bien du mal.»

«Enfin, le plus beau geste reste à faire : celui de l'oblation. L'offrande, effectuée par amour du Seigneur et de nos frères, permet d'atteindre à un degré, parfois très élevé, de charité théologale, c'est-à-dire de se perdre dans l'amour du Christ et de la très Sainte Trinité pour l'humanité. Ces trois étapes vécues par chacun des souffrants, selon son rythme et sa grâce, lui apportent une libération intérieure étonnante. N'est-ce pas l'enseignement paradoxal rapporté par les Évangiles : Celui qui perd sa vie à cause de Moi la trouvera?» (Lourdes 15-08 1983)

Chercheur de Vérité...

Jean-Paul II cherchait une réponse aux questions que l'homme se pose sur la douleur. C'est pourquoi, après l'attentat de 1981 et la souffrance qui s'en est suivie, le Pape a dit : «Cela m'a permis de mieux comprendre, et à fond, l'épreuve de la douleur : c'est une grâce particulière pour moi-même, en tant qu'homme, et, en même temps, à cause du service que je rends comme Évêque de Rome et Successeur de Pierre, une grâce qui m'a été accordée et c'est pourquoi j'exprime ma gratitude au Saint-Esprit.»

Lors de son 24e Voyage apostolique au Canada : «Message aux jeunes» :

«Chers jeunes, dans toutes les questions qui vous passionnent, il y a une face obscure, où l'inquiétude se manifeste, et il y en a une pleine de lumière et d'espérance. Cette espérance - vous m'en avez fait part - vous conduit justement à vous interroger sur votre avenir, celui du monde et celui de l'Église.»

«Au nom du Christ, je vous le demande : quand la lassitude vous gagne ou que le doute vous saisit, brisez le cercle où vous enfermait la solitude, retrouvez Celui qui est la Lumière de tout homme, rejoignez vos frères pour marcher ensemble, prenez appui sur vos aînés.»

«Restez des chercheurs de la vérité. Déployez avec courage les richesses qui sont en vous. Donnez-vous sans mesure au service de la justice, de la paix, de la liberté et de l'amour, dans la Lumière du Christ.»

«Québec, à l'image de la puissance de ton fleuve, tu es un pays à la nature généreuse. Toi qui sais canaliser les rivières, sauras-tu canaliser les forces vives de ta jeunesse pour le service de tout l'homme et de toute l'humanité aimée de Dieu?» (À chaque fois que j'emprunte un des Ponts de la Province pour passer de la Rive Nord à la Rive Sud, et vice-versa, cette phrase prononcée avec tant de conviction par le Saint-Père me revient toujours au coeur et à l'esprit car elle contient tout un programme de vie, un idéal très fort!)

«Tournez-vous, amis jeunes, à chaque étape de votre route, vers Celui en qui habite toute la plénitude de Dieu (Corinthiens 2,9). À la suite de Pierre, faites-lui confiance : «Seigneur, à qui irions-nous? À qui irions-nous? C'est toi qui as les paroles de la vie!» (Jean 6, 68) (Montréal, Stade olympique, 11 septembre 1984)

Une partie de l'héritage qu'Il nous a donné...

Il nous a laissé de si beaux documents à lire de nouveau et à méditer ; je pense tout spécialement au Catéchisme et aux Encycliques qui sont de véritables chemins de Lumière pour avancer dans la voie de la Volonté de Dieu!

Pensons aussi à toutes les homélies prononcées et publiées ; les profondes Lettres qu'Il adressait à tous les Prêtres du monde à chaque Jeudi Saint, dont la dernière donnée «De la Polyclinique Gemelli, à Rome, le 13 mars 2005, cinquième dimanche de Carême, en la vingt-septième année de mon pontificat», et dans laquelle Il insistait au n° 8 sur la contemplation du visage du Christ en ayant «Une existence «eucharistique» à l'école de Marie».

Il nous a donné de nombreuses «méditations du Chemin de Croix» et ce, à tous les ans, lors du Vendredi Saint au Colisée...

Ce n'est pas tout! Le Saint-Père avait vraiment une «âme d'artiste» ; Il aimait beaucoup la poésie et il nous a laissé plusieurs oeuvres si bien, que certaines de ses compositions ont servi au tournage de plusieurs représentations cinématographiques et théâtrales (par exemple le film : «La boutique de l'Orfèvre», etc.)

Nous avons de la lecture pour entretenir longtemps notre mémoire et notre gratitude envers cet Homme de Dieu! Commençons tout-de-suite afin de découvrir les jalons importants qu'Il a placés pour l'avenir de l'Église et prendre conscience de la semence de Justice, de Paix et d'Amour qu'Il a semé dans tous les coeurs assoiffés de la Parole de Dieu et du Message évangélique.

Le Chapelet

Qui ne connaissait pas sa prière préférée? Le Chapelet!

Que dire des «Mystères lumineux» dont Il nous a fait cadeau, tout comme un héritage précieux, au cours de l'Année du Rosaire, le 16 octobre 2002, date mémorable de son élection et qui marquait aussi les 25 années de son Pontificat!

Je crois qu'il sera impossible désormais, de les méditer sans penser à Lui, en élevant notre coeur et notre pensée vers le Ciel où Il nous attend désormais.

La prière

...«Merci surtout pour les prières, don le plus apprécié et moyen le plus efficace pour vivre avec foi et sérénité les moments difficiles et pénibles de l'existence.» (19-07-1992)

Un prophète...

«Comme au cours du premier millénaire, la croix fut plantée sur le sol de l'Europe, et au second, sur ceux des Amériques et de l'Afrique, nous pouvons prier pour qu'au troisième millénaire, une grande moisson de foi soit récoltée sur ce vaste continent.» (63e Voyage apostolique, Manille, 15-01-1995)

 

Capsules de gentillesse

Notre si Bon Pape nous a encore surpris, et cette fois, par son départ subit ; quel éloquent témoignage il continuera à donner sur toute la planète et qui aura sa répercussion dans tout le cosmos!

Le Saint-Père continue sa Mission d'évangélisation, car Il est bel et bien encore "Pape" jusqu'a ce que vienne une nouvelle figure, que nous apprendrons à connaître et que nous aimerons aussi.

Durant le Conclave, qui débutera le 18 avril prochain, intensifions notre recueillement et notre prière à la Sainte Trinité, aux intentions des Cardinaux réunis en vue de l'élection du Successeur de Jean- Paul II. Unissons notre prière et notre espérance pour l'avenir de l'Église du Christ que nous aimons!

Vive reconnaissance à notre Saint-Père, le Pape Jean-Paul II, que nous considérons comme un Père spirituel exceptionnel! Répondons à son désir profond qu'Il nous transmit lors des J.M.J. à Toronto ; soyons les «sentinelles du matin» pour la «nouvelle évangélisation de l'Église», par notre Foi vive, notre Espérance constante et notre Charité inventive, dans la Joie communicative qui est celle des «Enfants de Dieu»!

«N'ayez pas peur!»

Jean-Paul II

Vendredi, 8 avril 2005
Jour des funérailles du Saint-Père,
en cette Année Eucharistique
promulguée par Jean-Paul II le Grand!
18 mai 1920 - 2 avril 2005

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