À l'École de Marie >> L'Encyclique Ecclesia de Eucharistia

Introduction

Qu'est-ce qu'une Encyclique?

Lettre que le Pape adresse au clergé et aux fidèles lorsqu'il veut faire connaître sa pensée, préciser ou élaborer une doctrine ou des orientations pastorales.

Jean-Paul II a publié quatorze encycliques, dont quatre plutôt théologiques (sur le Père, le Fils, l'Esprit Saint et Marie), trois relatives à des questions socio-économiques (sur le travail, la solidarité, le centenaire de «Rerum novarum»), une sur l'évangélisation des pays slaves, une sur la mission, une sur la morale, et une sur la vie humaine, une sur les rapports entre la foi et la raison, et une sur l'oecuménisme. La dernière, sur l'Eucharistie, nous fut donnée au Jeudi-Saint, l'an passé.

Les Encycliques - tout comme les Lettres apostoliques, par exemple : «Le Rosaire de la Vierge Marie» donnée à l'ouverture de l'Année Mariale, le 16 octobre 2002 - font partie de tout un groupe de documents qui se présentent comme des prolongements du Concile Vatican II et du Jubilé de l'An 2000. Voici la liste des Encycliques, en commençant par la plus récente:

17 avril 2003 : Ecclesia de Eucharistia (L'Église vit de l'Eucharistie), sur l'Eucharistie dans son rapport avec l'Église ;

14 septembre 1998 : Fides et ratio (La foi et la raison), sur les rapports entre foi et raison ;

25 mai 1995 : Ut unum sint (Qu'ils soient un), sur l'engagement oecuménique ;

25 mars 1995 : Evangelium vitae (L'Évangile de la vie), sur la valeur et l'inviolabilité de la vie ;

6 août 1993 : Veritatis splendor (La splendeur de la vérité), sur la morale catholique ;

1er mai 1991 : Centesimus annus (La centième année) sur les questions sociales ;

7 décembre 1990 : Redemptoris missio (La mission du Rédempteur), sur la mission ;

30 décembre 1987 : Sollicitudo rei socialis (L'intérêt pour les choses sociales), sur les questions sociales ;

25 mars 1987 : Redemptoris Mater (Mère du Rédempteur), sur la Vierge Marie ;

8 mai 1986 : Dominum et vivificantem (Il est Seigneur et il donne la vie), sur l'Esprit Saint ;

2 juin 1985 : Slavorum apostoli (Apôtres des Slaves), sur saints Cyrille et Méthode ;

14 septembre 1981 : Laborem exercens (En travaillant), sur le travail de l'homme ;

30 novembre 1980 : Dives in misericordia (Dieu riche en miséricorde), sur Dieu le Père ;

4 mars 1979 : Redemptor hominis (Le Rédempteur de l'homme), sur Jésus-Christ.

La 14e Encyclique de Jean-Paul II sur l'Eucharistie, un «beau cadeau»!

Oui, en effet, c'est un beau cadeau! Que faisons-nous habituellement lorsque nous recevons un présent? Nous nous empressons de l'ouvrir pour voir ce qu'il contient! Eh! bien, cette XIVe encyclique de Jean-Paul II est un beau cadeau, qui peut nous aider à mieux comprendre le Mystère de l'Eucharistie comme celui d'une familiarité très douce avec Jésus, Dieu présent avec nous!

Introduction

Comme nous le disions plus haut, l'Encyclique «Ecclesia de Eucharistia» fait partie d'un enseignement très marquant depuis le Jubilé de l'An 2000. On se souvient que dans sa lettre sur le nouveau millénaire, le Pape avait clairement voulu réorienter toute la prière de l'Église dans un sens plus contemplatif et plus «christocentrique» (centrée sur le Christ).

L'Année du Rosaire : préparation de cette riche Encyclique

Dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire, le 16 octobre 2002, le Saint-Père nous laissait entrevoir quelque chose de son âme priante et contemplative : «Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. [...] En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l'Église, de l'humanité, c'est-à-dire les événements de notre vie personnelle, ou de ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à coeur. C'est ainsi que la simple prière du Rosaire s'écoule au rythme de la vie humaine.»

Il ajoutait : «Pour que l'on puisse dire de manière complète que le Rosaire est un «résumé de l'Évangile», il convient donc que, après avoir rappelé l'Incarnation et la Vie cachée du Christ (mystères joyeux), et avant de s'arrêter sur les souffrances de la Passion (mystères douloureux), puis sur le triomphe de la Résurrection (mystères glorieux), la méditation se tourne aussi vers quelques moments particulièrement significatifs de la Vie publique (mystères lumineux). Cet ajout de nouveaux mystères, sans léser aucun aspect essentiel de l'assise traditionnelle de cette prière, a pour but de la placer dans la spiritualité chrétienne, avec une attention renouvelée, comme une authentique introduction aux profondeurs du Coeur du Christ, abîme de joie et de lumière, de douleur et de gloire.»

Mystères Lumineux et l'Institution de l'Eucharistie

Un peu plus loin, au numéro 21 de cette Lettre, le Pape poursuit en parlant du 5e mystère lumineux : «Enfin, c'est un mystère de lumière que l'Institution de l'Eucharistie dans laquelle le Christ se fait nourriture par son Corps et par son Sang sous les signes du pain et du vin, donnant «jusqu'au bout» le témoignage de son amour pour l'humanité (Jean 13,1), pour le salut de laquelle il s'offrira en sacrifice.»

N'avons-nous pas là une preuve évidente que nous avons un grand avantage à demeurer à l'École de Marie pour apprendre tous les secrets d'amour de Son Fils, et l'art de la prière en vue d'une nouvelle évangélisation?

Le coeur du Mystère de l'Église : l'Église vit de l'Eucharistie

Avec la présente Encyclique : Ecclesia de Eucharistia (il s'agit ici d'un document de plus de poids encore que la «Lettre apostolique» citée plus haut), c'est la place de l'Eucharistie qui est réaffirmée : l'Église vit de l'Eucharistie! Cette vérité n'exprime pas seulement une expérience personnelle lorsque l'on se rend à la Messe le Dimanche, ou tous les jours, pour ceux qui le peuvent, mais elle est vraiment le coeur du Mystère de l'Église. C'est avec beaucoup de joie intérieure que nous faisons l'expérience de la continuelle réalisation de la promesse de Jésus : «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.» (Matthieu 28,20)

Nous entendons souvent que le Sacrifice eucharistique est «source et sommet de toute la vie chrétienne». C'est à l'occasion du Concile Vatican II, commencé par Jean XXIII, le 11 octobre 1962 et achevé par Paul VI, le 8 décembre 1965, que Paul VI a fait cette proclamation que nous n'avons pas fini de découvrir! (Notons aussi que c'est le 21 novembre 1964, à la fin de la session sur l'Église [Lumen Gentium], que Paul VI a donné à Marie son titre de Mère de l'Église, à la grande surprise de tous.)

«La Très Sainte Eucharistie contient en effet l'ensemble des biens spirituels de l'Église, à savoir, le Christ lui-même, notre Pâque, le Pain Vivant, qui par sa Chair, vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante, procure la vie aux hommes.» C'est pourquoi l'Église a le regard constamment fixé sur son Seigneur, présent dans le Sacrement de l'Autel, dans lequel elle découvre la pleine manifestation de son immense amour.

Célébration de la Messe au Cénacle lors du Jubilé de l'An 2000

Dans son introduction, le Pape raconte qu'au cours du grand Jubilé de l'An 2000, il lui a été donné de célébrer l'Eucharistie au Cénacle, à Jérusalem, là où, selon la tradition, la Première Messe a été célébrée par Jésus lui-même. Le Cénacle est le lieu de l'Institution de ce très grand Sacrement. On peut facilement imaginer l'émotion que le Pape a ressentie au cours de cette Messe... Il était là où Jésus avait pris le pain dans ses mains, qu'Il l'avait rompu et l'avait donné à ses disciples en disant : «Prenez et mangez en tous : ceci est mon Corps, livré pour vous.» (Matthieu 26,26 ; Luc 22,19 ; 1 Corinthiens 11,24). Puis Il avait pris dans ses mains le calice du vin et il leur avait dit : «Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon Sang, le Sang de l'Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.»  (Marc 14,24 ; Luc 22,20 ; 1 Corinthiens 11,25). Le Pape ajoutait qu'il rendait grâce au Seigneur Jésus de lui avoir permis de redire au même endroit, dans l'obéissance à Son commandement «Vous ferez cela en mémoire de moi» (Luc 22,19), les paroles qu'Il a prononcées il y a deux mille ans.

L'Institution de l'Eucharistie anticipait sacramentellement les événements qui devaient se réaliser peu après, à partir de l'Agonie à Gethsémani.  Nous revoyons Jésus qui sort du Cénacle, qui descend avec ses disciples pour traverser le torrent du Cédron et aller au Jardin des Oliviers.

Dans ce Jardin, il y a encore aujourd'hui quelques oliviers très anciens. Peut-être ont-ils été témoins de ce qui arriva sous leur ombre ce soir-là, lorsque Jésus en prière ressentit une angoisse mortelle et que «sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre» (Luc 22,44). Son Sang, qu'Il avait donné auparavant comme boisson de salut dans le Sacrement de l'Eucharistie, commençait à être versé. Son effusion devait s'achever sur le Golgotha, devenant l'Instrument de notre Rédemption : «Le Christ..., grand Prêtre des biens à venir..., entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec Son propre Sang, nous méritant une Rédemption éternelle.» (Hébreux 9,11-12).

Jésus a désiré que ses disciples lui tiennent compagnie, et Il a dû, au contraire, faire l'expérience de la solitude et de l'abandon : «Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation» (Matthieu 26,40-41). Est-ce que Jésus peut nous faire le même reproche lorsqu'il s'agit d'aller Le visiter ou de passer une heure avec Lui?... Seul, Jean restera au pied de la Croix, à côté de Marie et des pieuses femmes. L'Agonie à Gethsémani a été l'introduction de l'Agonie sur la Croix, le Vendredi Saint. L'Heure sainte, l'Heure de la Rédemption du monde.

Et le Saint-Père poursuit : «Quand on célèbre l'Eucharistie près de la tombe de Jésus, à Jérusalem, on revient d'une manière quasi tangible à Son «heure», l'Heure de la Croix et de la glorification. Tout Prêtre qui célèbre la Messe revient en esprit, en même temps que la communauté chrétienne qui y participe, à ce lieu et à cette Heure.»

Mystère de la Foi!

Lorsque le Prêtre prononce ou chante ces paroles, les fidèles disent l'acclamation : «Nous proclamons ta Mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta Venue dans la Gloire.»

Par ces paroles, ou par d'autres semblables, l'Église désigne le Christ dans le Mystère de sa Passion, et elle révèle aussi son propre Mystère : Ecclesia de Eucharistia. Si c'est par le don de l'Esprit Saint à la Pentecôte que l'Église vient au jour et se met en route sur les chemins du monde, il est certain, que l'Institution de l'Eucharistie au Cénacle, est un moment décisif de sa création et de son développement. Son fondement et sa source, c'est tout le Triduum pascal, mais celui-ci est contenu, anticipé et «concentré» pour toujours dans le don de l'Eucharistie. Dans ce don, Jésus-Christ confiait à l'Église l'actualisation permanente du Mystère Pascal. Par ce don, Il instituait une mystérieuse «contemporanéité» entre le Triduum et le cours des siècles.

Contempler le visage du Christ, et le contempler avec Marie

Par cette Encyclique, le Pape veut raviver cette «admiration» eucharistique, dans la ligne de l'héritage du Jubilé qu'il a voulu laisser à l'Église par la Lettre apostolique Novo millenio ineunte [Au début du nouveau millénaire] et par son couronnement marial Rosarium Virginis Mariae [Le Rosaire de la Vierge Marie]. «Contempler le visage du Christ, et le contempler avec Marie, voilà le «programme» que j'ai indiqué à l'Église à l'aube du troisième millénaire, l'invitant à avancer au large sur l'océan de l'Histoire avec l'enthousiasme de la nouvelle évangélisation. Contempler le Christ exige que l'on sache Le reconnaître partout où Il se manifeste, dans la multiplicité de ses modes de présence, mais surtout dans le Sacrement vivant de Son Corps et de Son Sang. L'Église vit du Christ eucharistique ; par Lui, elle est nourrie, par Lui, elle est illuminée. L'Eucharistie est un Mystère de Foi, et en même temps un «Mystère lumineux». Chaque fois que l'Église la célèbre, les fidèles peuvent, en quelque sorte, revivre l'expérience des deux disciples d'Emmaüs : «Leurs yeux s'ouvrirent, et ils Le reconnurent.» (Luc 24,31).»

On sent que le Pape, qui n'a rien à épargner, se livre tranquillement à l'évocation de son amour tendre pour Jésus présent dans l'hostie, sûr par là, d'entraîner à sa suite une bonne partie de l'Église. «L'Eucharistie est vraiment un coin du ciel qui s'ouvre sur la terre, elle est un lien entre le Ciel et la terre». Elle englobe et elle imprègne toute la création : le monde, sorti des mains du Créateur, retourne à Lui après avoir été racheté par le Christ.

Les bienfaits de la réforme liturgique du Concile

Comment ne pas admirer les exposés doctrinaux des décrets sur la Sainte Eucharistie et sur le Sacrifice de la Messe promulgués par le Concile de Trente? Au cours des siècles qui ont suivi, ces pages ont guidé la théologie aussi bien que la catéchèse, et elles sont encore une référence dogmatique pour le renouveau continuel et pour la croissance du Peuple de Dieu dans la Foi et l'Amour envers l'Eucharistie.

Le Concile Vatican II n'a pas publié de document spécifique sur le Mystère eucharistique, mais il en a illustré les divers aspects dans l'ensemble de ses documents, spécialement dans la Constitution sur l'Église Lumen Gentium et dans celle sur la sainte Liturgie Sacrosanctum concilium.

Il n'y a pas de doute que la réforme liturgique du Concile a permis de grands bienfaits de participation plus consciente, plus active et plus fructueuse des fidèles au Saint Sacrifice de l'Autel ; pensons simplement à la Messe en langue vernaculaire, c'est-à-dire, dans la langue du peuple où elle est célébrée. Avant le Concile Vatican II, toutes les Messes, ici comme partout dans le monde, étaient célébrées en latin ; maintenant elles le sont en français, en anglais, en espagnol, etc., il est donc plus facile de bien suivre les différentes parties de la Messe et de la vivre davantage.

Par ailleurs, dans beaucoup d'endroits, l'adoration du Saint-Sacrement a une large place chaque jour et devient source inépuisable de sainteté. La pieuse participation des fidèles à la procession du Saint-Sacrement, lors de la solennité du Corps et du Sang du Christ, est une grâce du Seigneur qui remplit de joie, chaque année, ceux qui y participent. On pourrait mentionner aussi beaucoup d'autres signes positifs de Foi et d'Amour eucharistiques.

L'abandon de l'Adoration eucharistique, et la nécessité du Sacerdoce ministériel

Malheureusement, à côté de ces lumières, les ombres ne manquent pas. Il y a en effet des lieux où l'on note un abandon presque complet du culte de l'adoration eucharistique. À cela s'ajoutent, dans tel ou tel contexte ecclésial, des abus qui contribuent à obscurcir la Foi droite et la doctrine concernant cet admirable Sacrement. De plus, la nécessité du Sacerdoce ministériel, qui s'appuie sur la succession apostolique, est parfois obscurcie, et le caractère sacramentel de l'Eucharistie est réduit à la seule efficacité de l'annonce. D'où, ici ou là, des initiatives oecuméniques qui, bien que suscitées par une intention généreuse, se laissent aller à des pratiques eucharistiques contraires à la discipline dans laquelle l'Église exprime sa Foi. Comment ne pas manifester une profonde souffrance face à tout cela? L'Eucharistie est un don trop grand pour pouvoir supporter des ambiguïtés et des réductions.

Aperçu des prochaines leçons

En poursuivant notre étude de cette merveilleuse Encyclique, dans les prochaines semaines, nous prendrons davantage conscience que le «long texte» ne se limite pas à une évocation purement sentimentale de la part du Saint-Père, mais qu'il se veut un exposé nourri qui aide à percevoir toutes les dimensions du Mystère eucharistique.

Il insiste sur le fait que pour recevoir dignement le Corps du Christ «la Foi ne suffit pas», qu'il y a un «passage obligé par le Sacrement de la Réconciliation». Il redit «l'importance de la Messe dominicale», qui est une «obligation» (41). Il écarte toute forme de concélébration avec les ministres de confessions séparées de l'Église (44) et rappelle les règles d'admission des non-catholiques à la communion eucharistique dans certains cas spéciaux, règles qu'il n'est pas possible d'enfreindre ou d'élargir (45-46).  Il convie toute la culture des contrées pétries de christianisme pour attester la grandeur de ce qui se déploie dans le Mystère eucharistique : peinture, musique et architecture peuvent ainsi contribuer à la mise en valeur de ce don infiniment précieux. Il ajoute que : «l'Église n'a jamais cédé à la tentation de banaliser cette familiarité avec son Époux, en oubliant qu'Il est son Seigneur» (48).

Marie, modèle accompli de l'âme eucharistique

Finalement, c'est la Vierge Marie qui représente le modèle achevé de l'âme «eucharistique». Même si Elle était absente à l'Institution, Elle représente le meilleur regard sur Jésus-Hostie, regard fait d'une Foi profonde, d'une adhésion sans limite à Sa volonté de Salut, portant la mémoire des hauts faits de Dieu, et attendant son Retour glorieux.

Le souhait du Pape est aussi le nôtre quand il dit : «J'espère que la présente Encyclique pourra contribuer efficacement à dissiper les ombres et les manières de faire inacceptables, afin que l'Eucharistie continue à resplendir dans toute la magnificence de Son Mystère!»

Capsules de gentillesse : La visite au Saint-Sacrement

Jésus a désiré que ses disciples lui tiennent compagnie, et Il nous invite encore aujourd'hui à le faire ; Il nous redit les mêmes paroles : «Venez à moi, vous tous qui peinez et qui ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai». (Matthieu 11, 28)

Nous passons si souvent près d'une église ou d'une chapelle ; quelle belle occasion nous avons pour aller faire une visite au Saint-Sacrement!

Pourquoi devons-nous aller visiter Jésus?

Pour réparer pour tant d'outrages et de sacrilèges qui sont faits envers Jésus-Eucharistie. Parce qu'au Saint- Sacrement de l'Autel, Jésus parfois presque seul et abandonné. Il y en a beaucoup qui ne vont jamais Le visiter. D'autres viennent sans dévotion, ils rient, ils parlent, ils sont distraits et s'ennuient, peut-être parce que personne ne leur a expliqué les Bienfaits de cette Visite...

Sois fidèle pour tant d'infidèles. Va consoler Jésus. Va lui dire que tu L'aimes, et que tu L'aimes aussi, pour ceux qui ne L'aiment pas. Va Lui tenir compagnie. Oh! Comme Il sera heureux de te voir!

Comment faire une bonne visite à Jésus dans le Tabernacle?

Dans notre coeur, faisons précéder Marie, la Mère eucharistique, invitons aussi notre Ange-Gardien ; ils nous aideront à comprendre comment nous avons un besoin incomparable de l'Eucharistie dans notre vie.

Avec beaucoup de respect, nous faisons une génuflexion puis on se met à genoux. À ce moment, Jésus nous voit et nous écoute. Les anges entourent aussi l'Autel et nous voient. Nous pouvons tout dire à Jésus. Adorons-Le. Confions-Lui toutes les intentions qui montent de notre coeur ; c'est le moment par excellence pour Lui demander de bien reconnaître et d'accepter les Grâces qu'Il nous donne pour devenir un saint, une sainte, selon Son Coeur.

Que fais-tu si tu ne sais pas quoi dire à Jésus?

Reste tranquillement à genoux ou assieds-toi. Jésus sait tout. Il voit dans ton coeur. Il t'aime, même si tu ne lui dis rien. Il sait que tu es là et Il t'aime.

Quelles prières peux-tu dire?

Les prières d'adoration que l'Ange a appris aux trois pastoureaux, à Fatima : «Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas et qui ne vous aiment pas.» ; et aussi : «Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre-Seigneur, Jésus-Christ, présent dans tous les Tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Coeur Sacré et du Coeur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.» il y a aussi le «Notre Père» ; le «Gloire au Père» ; les actes d'adoration, de foi, d'espérance et de charité, bref : toutes les belles prières que tu connais.

Pense, au fond de ton coeur, que Jésus est là près de toi, bien Vivant, et qu'Il t'écoute ; tu Le réconfortes par ta présence, et bien sûr, ton âme prend des forces durant ces moments d'intimité et de prière.

N'oublie pas, lorsque tu feras ta visite au Saint-Sacrement, d'emmener avec toi Marie et ton Ange-gardien!

À l'École de Marie >> L'Encyclique Ecclesia de Eucharistia