À l'École de Marie >> L'Encyclique Ecclesia de Eucharistia
Comment sommes-nous unis à Jésus dans l'Eucharistie?
Par le moyen de la sainte Communion. Communion veut dire «union avec». Communier, c'est donc s'unir avec Jésus, puisque c'est Jésus que l'on reçoit dans l'Eucharistie par la Communion. (P.C. #269)
Suffit-il d'être exempt de péché mortel pour recevoir avec abondance les Grâces de la Sainte Communion?
Il faut, de plus, n'avoir aucune affection au péché véniel (cela signifie tout simplement que nous devons pas aimer le péché véniel), et faire des actes de foi vive (c'est dire à Jésus qu'on croit de toute son âme que c'est Lui qu'on va recevoir), d'espérance ferme (c'est dire à Jésus qu'on croit qu'en se donnant à nous, Il nous comblera de Ses Grâces) et de charité ardente (c'est dire à Jésus qu'on L'aime de tout son coeur et qu'on désire L'aimer davantage). (P.C.#273 ; CÉC, No. 1415-1416)
Est-il bon de recevoir souvent la sainte Communion?
Oui, il est bon et même parfois nécessaire de recevoir souvent la sainte Communion qui augmente la Grâce et nous fortifie contre le Mal. Le désir de l'Église est que les fidèles puissent Communier tous les jours. La sainte Communion n'est pas la récompense de la sainteté, mais le meilleur moyen d'y arriver, puisqu'elle est le vrai remède à nos passions et la source des Grâces. La Communion fréquente et quotidienne, c'est le régime normal de tout Chrétien en état de Grâce. (P.C.#277 ; CÉC, No. 1389-1417)
Que faut-il faire après la Communion?
Il faut passer quelque temps à adorer et à remercier Jésus et à Lui demander les Grâces dont nous avons besoin. C'est ce qu'on appelle : «faire son action de grâce». (P.C. #278 ; CÉC, No. 1381*)
Il est certain que nous pouvons trouver de belles méthodes dans les livres mais, mieux vaut s'habituer à s'entretenir avec Celui qui est dans notre coeur, Lui dire nos bons désirs, Le remercier de Ses Grâces, Lui présenter nos résolutions, Lui demander l'aide dont nous avons besoin pour vivre en bons Chrétiens et éviter le péché.
Il est bon de se rappeler souvent, et avec reconnaissance, la Grâce que l'on a reçue de Communier au Corps, au Sang, à l'Âme et à la Divinité de Jésus...
Combien de Communions nous avons reçues depuis le jour de notre «Première communion»?...
«Je T'adore profondément, Divinité cachée,
vraiment présente sous ces apparences ;
à Toi mon coeur se soumet tout entier
parce qu'à Te contempler, tout entier il
défaille.
La vue, le goût, le toucher ne T'atteignent pas:
à ce qu'on entend dire seulement il faut se fier ;
je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu ;
rien de plus vrai que cette parole de la Vérité.»
(Extrait d'une prière de saint Thomas d'Aquin)
Le Saint-Père débute ce chapitre en écrivant : «Celui qui lit le récit de l'Institution de l'Eucharistie dans les Évangiles est frappé tout à la fois par la simplicité et par la «gravité» avec lesquelles Jésus, le soir de la Dernière Cène, institue ce grand Sacrement. Il y a un épisode qui, en un sens, lui sert de prélude, de préparatif : c'est l'onction à Béthanie. Une femme, que Jean identifie à Marie-Madeleine, soeur de Lazare, verse sur la tête de Jésus un flacon de parfum précieux, provoquant chez les Disciples - en particulier chez Judas (Matthieu 26,8 ; Marc 14,4 ; Jean 12,4) - une réaction de protestation, comme si un tel geste constituait un «gaspillage» intolérable en regard des besoins des pauvres. Le jugement de Jésus est cependant bien différent. Sans rien ôter au devoir de charité envers les indigents, auprès desquels les Disciples devront toujours se dévouer - «Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous» (Matthieu 26,11 ; Marc 14,7 ; Jean 12,8) - Jésus pense à l'événement imminent de sa mort et de sa sépulture, et Il voit dans l'onction qui vient de Lui être donnée une anticipation de l'honneur dont son Corps continuera à être digne même après sa mort, car il est indissolublement lié au Mystère de Sa Personne.»
Disons sans douter un instant, que la Messe est essentielle à notre âme. C'est à ce moment précis où notre âme reçoit sa nourriture spirituelle et même matérielle... Nous pourrions donner des exemples de ces «Miracles eucharistiques» durant toute une leçon!...
Prenons seulement le cas de Marthe Robin qui ne mangeait pas, ne buvait pratiquement rien, et qui a vécu uniquement de l'Eucharistie pendant plusieurs dizaines d'années ; pensons aussi à Padre Pio, Thérèse Newman, pour n'en nommer que quelques-uns...
notre âme se purifie: nous demandons pardon de nos péchés: «Seigneur, prends pitié...»;
notre âme s'instruit : la Parole de Dieu nous est donnée dans les lectures et l'Évangile ;
notre âme s'offre : lorsque le Prêtre présente le pain et le vin, nous faisons l'offrande de nous-mêmes, et nous demandons au Seigneur que notre sacrifice trouve grâce devant Lui ;
notre âme s'immole : puis vient la «Prière eucharistique» où le pain et le vin seront changés au Corps et au Sang de Jésus ; la belle Prière du «Notre-Père» qui suit peu après ; le moment de la «fraction du Pain» où le Prêtre dit à voix basse : «Que le Corps et le Sang de Jésus-Christ, réunis dans cette coupe, nourrissent en nous la Vie Éternelle.»
notre âme s'unit à Jésus à la Communion ;
notre âme remercie : dans le silence et la ferveur.
Il faut se rappeler aussi que c'est devoir essentiel de rendre un culte à Dieu ; cela correspond aux 1er et au 3e Commandements de Dieu.
Ce n'est pas parce que nous sommes «bons» ou «saints» que nous offrons ou que nous assistons au Sacrifice de la Messe, mais justement parce que nous voulons devenir meilleurs, pour mériter le Ciel, pour une Éternité de Bonheur! Nous sommes créés par Dieu, c'est Lui qui nous a fait le magnifique don de la Vie, nous dépendons de Lui. Nous avons besoin de Lui, de Sa Grâce, et c'est ce que nous retrouvons à la Messe.
La Messe est le plus grand des Sacrifices : un sacrifice est une offrande ; l'immolation d'une victime. Le Sacrifice de la Messe est l'offrande de Jésus à Son Père comme Victime pour notre Salut.
L'homme ne vit pas seul, il est membre d'une société. Comme être «social», il doit rendre un témoignage public; c'est un devoir pour nous de témoigner que notre religion n'est pas seulement un culte privé ou une religion personnelle. La Messe devient alors un acte social où l'on offre à Dieu le Sacrifice de la Victime la plus agréable, Son Divin Fils, Jésus.
La Consécration est le moment le plus solennel de la Messe parce que le Prêtre, un homme de Dieu, offre le Sacrifice et devient «médiateur» entre la terre et le Ciel, quand il change le pain et le vin en Corps et en Sang de Jésus.
Au Calvaire, Jésus était le Prêtre et la seule Victime ; Il s'offrait Lui-même.
À la Messe, qui est le renouvellement, et non seulement un lointain souvenir du Calvaire, Jésus, par son Prêtre humain, s'offre encore Lui-même dans Son Corps Mystique, l'Église. (On pourrait imager cela par l'exemple du soleil qui représenterait Jésus qui, sans se diviser, rayonne, éclaire et réchauffe les âmes par Ses Prêtres...)
Jésus, le Prêtre infini, renouvelle chaque jour à la Messe un Sacrifice (d'expiation) qui permet de rétablir notre union et notre amitié avec Dieu.
Le Sacrifice de Jésus au Calvaire nous a valu une source inépuisable de Grâces. C'est par la Messe, cependant et par la voie des Sacrements et de la prière, que cette Grâce, méritée au Calvaire, est distribuée à nos âmes. La Messe joue un rôle important, fondamental, dans la réception de toutes les Grâces.
Par une disposition divine, la Messe joue un rôle de première importance en canalisant cette Grâce, dont la source est sur la Croix, et en l'amenant jusqu'à l'âme de tous les humains. Rappelons-nous les paroles de la Consécration du vin : «Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon Sang, le Sang versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi.»
La Messe : Sacrifice-Sacrement, nous procure enfin la Sainte Eucharistie : Jésus qui est Dieu, Prêtre et Victime, devient le Pain et la Nourriture de nos âmes. Nous devenons ainsi les intimes de Dieu; nous pouvons sans crainte Lui demander Ses faveurs, les recevoir et Lui en rendre grâces, de la manière qu'il convient à Sa Bonté infinie, par l'offrande que nous Lui faisons, de Son propre Fils, la Victime infinie.
Le Prêtre répète les mêmes paroles que Jésus : «Prenez et mangez...» ; «Prenez et buvez...». «Le Sang de la Nouvelle Alliance, répandu pour la multitude...», «Faites cela en mémoire de moi...».
1) Renouvellement de la Mort de Jésus au Calvaire ;
2) Renouvellement de la Vie de l'âme depuis la Rédemption ;
3) Jésus est invisible mais réellement Présent: Corps, Sang, Âme et Divinité ;
4) Pour trouver Jésus, nous allons Le recevoir;
5) Jésus qui dit à la Dernière Cène : «Je ne vous laisserai pas orphelins...» (Et Marie-Madeleine, au matin de la Résurrection, dit aux apôtres : «Il est vivant, je lui ai parlé!»)
Si tu as une Bible chez toi, tu peux lire en saint Matthieu, chapitre 26, versets 26 à 28. Par ces dernières paroles, avant d'être injustement condamné, Jésus a donné à Ses apôtres et à leurs successeurs, jusqu'à la fin du monde, le pouvoir de faire ce qu'Il venait d'accomplir Lui-même. Or Il avait changé le pain en Son Corps, et le vin en Son Sang. L'Eucharistie était dès lors instituée comme Sacrifice, comme Sacrement et comme Signe de Sa Présence jusqu'à la consommation des siècles.
Jésus a institué l'Eucharistie :
- pour servir de Nourriture à nos âmes;
- pour s'offrir en Sacrifice à Son Père.
Pour effacer la faute commise par Adam et Ève. Nous avons vu plus haut qu'un sacrifice est une offrande et une immolation d'une victime faite à Dieu.
La première famille sur la terre, celle d'Adam, offrait des sacrifices à Dieu. Abel prenait un agneau de son troupeau, le plus beau parmi eux, le mettait sur l'autel de pierre, l'offrait à Dieu et après l'avoir égorgé, il brûlait cette innocente victime. La Bible nous dit que la fumée de son offrande montait jusqu'au Ciel.
Caën, de son côté, a le même geste, mais son coeur n'est pas généreux ; Dieu rejette ce qu'il Lui offre. Caën devient jaloux de son frère, et le tue...
L'Histoire de la Bible nous raconte aussi les sacrifices de Noé après le Déluge ; le sacrifice d'Abraham alors que Dieu lui demande d'immoler son fils Isaac ; Jacob qui offre à Dieu des animaux, et ainsi de suite, jusqu'à Jésus, et nous constatons, dans la religion juive, l'existence de ces offrandes. Nous comprenons bien facilement que la ou les victimes étaient toujours indignes de Dieu : brebis, agneaux, fruits, etc.
Imaginons que nous sommes au Calvaire:
- Jésus est sur la Croix ;
- Jésus, c'est le Fils de Dieu ; Il est Dieu et homme : Il possède la nature Divine et humaine ;
- Sa nature humaine souffre, mains et pieds cloués sur le bois de la Croix ; Son Corps est ensanglanté par les fouets, sa tête est couronnée d'épines ;
- Jésus est élevé de terre ; Il s'offre à Son Père (comme autrefois les prêtres de l'ancienne loi offraient la victime à Dieu).
- Il y a sur le Calvaire l'offrande d'une Victime (et quelle Victime!) ;
- Cette Victime s'offre à Dieu ;
- Elle est offerte par Jésus Lui-même, le Premier d'entre les hommes, le Roi d'Amour et de Paix qui parle au nom de tous les hommes ;
- Il pousse l'immolation jusqu'à la mort : «Tout est consommé» et, Il meurt.
- Oui, il est encore et toujours Présent, là, dans l'Eucharistie!
- Son Corps, Son Sang, Son Âme, Sa Divinité
- sont cachés sous les apparences du pain et du vin.
- Par Son Eucharistie, Jésus continue Son Sacrifice de la Croix.
Après les paroles de la Consécration : «Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang», le Corps et le Sang de Jésus sont là comme sur la Croix.
Le Prêtre tient la place de Jésus, et Jésus s'offre à Son Père par les mains du Prêtre.
Son Sang ne coule plus, mais Il offre le Sang qui a coulé sur le Calvaire.
- sur l'autel, il y a une croix ;
- sur les ornements du Prêtre, il y a bien
souvent des croix ;
- sur les linges d'autel, des croix ;
- sur le calice, une ou des croix ;
- dans le Missel, l'image de la Croix.
Voyez encore comme le Prêtre élève Jésus-Hostie au moment de la Consécration... « Jésus élevé de terre... attire à Lui tous les hommes» (Jean 12, 32).
La Messe représente et continue le Sacrifice de la Croix. C'est le Miracle perpétuel du Corps et du Sang de Jésus.
L'Eucharistie était dès lors instituée comme Sacrifice, comme Sacrement et comme Signe de Sa Présence de Jésus jusqu'à la consommation des siècles.
- La Messe efface les péchés ;
- La Messe libère des peines et des satisfactions dues aux péchés ;
- La Messe obtient de Dieu des Grâces de toutes sortes ; c'est pour nous le plus beau trésor pour notre âme qui désire la richesse du Ciel pendant l'Éternité.
Pensons souvent à cela lorsque nous assistons à la Messe, cela nous aidera grandement à développer une plus grande ferveur en notre coeur.
De ce qui vient d'être dit, on comprend la grande responsabilité qui, dans la Célébration eucharistique, revient surtout aux Prêtres, auxquels il appartient de la présider «en la Personne du Christ» (in persona Christi), assurant un témoignage et un service de la communion, non seulement pour la Communauté qui participe directement à la Célébration, mais aussi pour l'Église universelle, qui est toujours concernée par l'Eucharistie. De là, l'importance et le devoir que nous avons de prier pour tous les Prêtres et ceux qui le seront un jour.
Au terme de cette leçon, une des «Perles eucharistiques du saint Curé d'Ars», fera l'objet de notre méditation sur les «Bienfaits de l'Eucharistie» dans une âme toute livrée à Dieu.
«Notre-Seigneur est là caché qui attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes. Voyez comme Il est Bon! Il s'accommode à notre faiblesse. Dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute Sa gloire ; s'Il se fut présenté maintenant avec toute cette gloire devant nous, nous n'aurions pas osé L'approcher ; mais Il se cache comme une personne qui serait dans une prison et nous dit : «Demandez-moi tout ce que vous voudrez, je vous l'accorderai.»
Il est là dans le Sacrement de Son amour, qui soupire et intercède sans cesse auprès de Son Père pour les pécheurs. À quels outrages n'est-Il pas exposé pour rester au milieu de nous? Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous lui rendre visite souvent. Combien un petit quart d'heure, que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu'Il reçoit, Lui est agréable!
Lorsqu'Il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit. Elles viennent, avec cette simplicité qui Lui plaît tant, Lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d'ingrats.
Quel bonheur n'éprouvons-nous pas en la présence de Dieu lorsque nous nous trouvons seuls à Ses pieds, devant les saints Tabernacles! «Allons, mon âme, redouble d'ardeur. Tu es seule pour adorer ton Dieu ; ses regards se reposent sur toi seule.» Ce Bon Sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'Il nous cherche partout.
Tenez, mes enfants, quand vous vous éveillez dans la nuit, transportez-vous vite en esprit devant le Tabernacle, et dites à Notre-Seigneur : «Mon Dieu, me voilà. Je viens T'adorer, Te louer, Te bénir, Te remercier, T'aimer, Te tenir compagnie avec les Anges.» Dites les prières que vous savez, et si vous vous trouvez dans l'impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre Ange, et chargez-le de prier à votre place.
Quand vous entrez à l'église et que vous prenez de l'eau bénite, quand vous portez la main à votre front pour faire le signe de la Croix, regardez le Tabernacle : Notre-Seigneur Jésus-Christ l'entrouvre au même moment pour vous bénir.
Si nous avions les yeux des Anges, en voyant Notre-Seigneur qui est ici présent sur cet autel, et qui nous regarde, comme nous L'aimerions! Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à Ses pieds ; ce serait un avant-goût du Ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide. Mais voilà, c'est la foi qui manque. Nous sommes de pauvres aveugles ; nous avons un brouillard devant les yeux. La foi seule pourrait dissiper ce brouillard.
Tout à l'heure, mes enfants, quand je tiendrai Notre-Seigneur dans mes mains ; quand le Bon Dieu vous bénira, demandez-Lui donc qu'Il vous ouvre les yeux du coeur ; dites-Lui comme l'aveugle de Jéricho : «Seigneur, fais que je vois» vous obtiendrez certainement ce que vous désirez, parce qu'Il ne veut que votre bonheur; Il a ses mains pleines de Grâces, cherchant à qui les distribuer ; mais personne n'en veut. Ô indifférence! Ô ingratitude! Nous sommes trop malheureux de ne pas comprendre ces choses.
Notre-Seigneur est là comme Victime. Une prière bien agréable à Dieu c'est de demander à la Sainte Vierge d'offrir au Père Éternel Son Divin Fils, tout sanglant, tout blessé pour la conversion des pécheurs que nous sommes : c'est la meilleure prière que l'on puisse faire puisque toutes les prières se font au nom et par les mérites infinis de Jésus-Christ. Toutes les fois que j'ai obtenu une Grâce, je l'ai demandée de cette manière ; cela n'a jamais manqué.
Quand vous faites la sainte Communion, il faut toujours avoir une intention, et dire sur le point de recevoir le Corps de Notre-Seigneur : «Ô mon Bon Père qui es dans les cieux, je T'offre en ce moment Ton Fils, tel qu'on l'a pris, qu'on l'a descendu de la Croix, qu'on l'a déposé entre les bras de la Sainte-Vierge, et qu'Elle Te l'a offert en sacrifice pour nous. Je T'offre Son très saint Corps, et par l'intercession de Sa Sainte Mère, je Te demande la rémission de mes péchés, afin de faire une bonne communion, pour obtenir telle ou telle grâce : la foi, la charité, l'humilité.»
Il faut encore remercier Dieu de toutes ces indulgences qui nous purifient de nos péchés. Dieu nous multiplie Ses Grâces ; aussi : que nous serons fâchés, à la fin de notre vie, de n'en avoir pas profité!
Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur ; le Bon Dieu ouvrira le Sien. Nous irons à Lui, Il viendra à nous, l'un pour demander, l'autre pour recevoir ; ce sera comme un souffle de l'un et de l'autre. Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu!
C'est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars. Il y avait un homme qui ne passait jamais devant une église sans y entrer. Le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement. J'aimais bien ça. Je lui ai demandé une fois ce qu'il disait à Notre-Seigneur pendant ses longues visites qu'il lui faisait. Savez-vous ce qu'il m'a répondu? «Monsieur de Curé, je ne lui dis rien. JE L'AVISE ET IL M'AVISE. JE LE REGARDE, IL ME REGARDE.» (Ici les larmes interrompaient la voix du saint catéchiste.) Il reprenait : «Que c'est beau!»
Les Saints se perdaient pour ne voir que Dieu, ne travailler que pour Lui ; ils oubliaient tous les objets créés pour ne trouver que Lui : c'est ainsi qu'on arrive au Ciel!»
Afin de nous aider à faire des communions plus ferventes et plus profitables pour notre âme, rien de mieux que de demander à Marie de nous préparer à cette «visite de Jésus dans notre coeur». Je te propose une prière qui contient toutes les demandes nécessaires et qui nous aidera à mieux comprendre le «Trésor» que nous recevons dans la communion : nul autre que Jésus Lui-même...
O Marie, viens préparer mon âme à bien recevoir Jésus dans la Sainte Communion. Et quand Il descendra dans mon coeur, je veux m'unir à toi, pour Lui dire que je L'aime, et que je veux L'aimer toute ma vie! Comme Toi, je veux Lui donner mon coeur pour qu'Il en prenne possession. Demande-Lui aussi de purifier mon âme, et de la remplir de Ses Grâces et de Ses Bienfaits. Amen
Angélus du 17 octobre 2004 : «De la Pâque du Christ naît l'Église, qui pour cela »vit de l'Eucharistie», comme je le rappelle dans l'encyclique »L'Église vit de l'Eucharistie» («Ecclesia de Eucharistia» [n. 1]), souligne le Pape. Il concluait : «Invoquons ensemble la Vierge Marie, pour qu'Elle aide le Peuple chrétien à vivre cette Année de l'Eucharistie comme un temps de profonde conversion au Christ, et d'intense engagement à répandre Son Message de Salut».
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