À l'École de Marie >> La Messe

L'eucharistie : sommet de la prière et coeur vivant de la Messe! (8)

«CATÉ-QUIZ»

Célébrer la liturgie de l'Église

Pourquoi l'Église célèbre-t-elle la Fête des Saints?

Elle la célèbre pour nous unir à l'Église du Ciel, pour glorifier le Christ dans Ses Saints et pour être stimulés par leur exemple. [CÉC, No. 1195]

Qu'est-ce que la «Liturgie des Heures»?

C'est la prière publique de l'Église unie à celle que le Christ adresse au Père. [CÉC, No. 1174-1196]

Où célèbre-t-on normalement les Sacrements et le culte divin?

On célèbre normalement les Sacrements et le culte divin dans un édifice destinée au culte : dans une chapelle ou dans une église. [CÉC, No. 1180]

Diversité liturgique et unité du mystère

Y a-t-il dans l'Église diverses formes de célébration liturgique?

Oui, dans l'Église il y a diverses traditions ou rites liturgiques. [CÉC, No. 1201]

Qu'est-ce qu'une tradition ou rite liturgique?

Une tradition ou rite liturgique est la manière propre de célébrer l'Eucharistie et les Sacrements dans une culture déterminée. [CÉC, No. 1207-1208]

(8) Troisième partie de la Messe (fin)

À la leçon précédente, nous avions fait ressortir que toute la préparation à la Communion, s'établit dans une atmosphère où tout nous invite à la paix.

Nous pouvons, de manière pratique, devenir des pacificateurs, mais comment? Voici quelques suggestions :

- Prenons l'habitude de méditer l'Évangile du jour, ou un autre passage, pris au hasard, afin de le méditer assez longuement pour qu'il s'actualise dans notre vie.

- Intensifions notre vie intérieure.

- Travaillons à acquérir la maîtrise de nous-mêmes, prévoyons les situations critiques : si quelqu'un nous dit une parole désagréable, essayons de l'excuser tout-de-suite, en pensant qu'elle souffre peut-être, ou qu'elle a eu une mauvaise nuit, ou une grosse journée... qui sait???

- Gardons le silence devant ce qui nous contrarie; acceptons, sans murmurer, une besogne plutôt ennuyeuse et qui dérange notre «petit programme de la journée»...

- Essayons de détourner la conversation si quelqu'un manque à la charité devant nous; disons du bien de ceux qu'on attaque, mieux vaut parfois «froisser» une mauvaise langue que de laisser déchirer une réputation... Habituons-nous à toujours prêter une bonne intention à notre prochain.

- Ne croyons pas immédiatement que la personne qui nous a blessé, l'a fait avec une mauvaise intention. Évitons de nous créer des ennuis et des peines par pure imagination, et d'en rendre les autres responsables.

- Pardonnons aux autres, en raison même de tout ce que nous avons à nous faire pardonner...

- Allons simplement notre chemin dans la vie, sans envier ceux qui nous dépassent.

- N'exigeons pas des autres une perfection que nous n'avons pas nous-mêmes... Une sage personne me disait un jour : «Rappelle-toi ceci dans ta vie : La perfection ne se plaint pas de l'imperfection...».

- Nous devons tous gravir la montagne de la perfection. Mais une montagne ne se laisse escalader qu'au prix d'efforts multiples et persévérants. Ne reculons pas devant la tâche, faisons toute notre part, le Bon Dieu fera assurément la Sienne.

À la Communion, l'âme s'unit...

La Communion est le dernier acte du Saint Sacrifice de la Messe : c'est le sommet! C'est l'accomplissement, ici-bas, de notre union avec Dieu.

L'âme est prête pour la communion. Prête? Jusqu'à un certain point, avec la Grâce du Bon Dieu. Voilà pourquoi, unis au Prêtre qui élève l'Hostie, tous, nous récitons cette prière d'humilité : «Seigneur, je ne suis pas digne de Te recevoir; mais dis seulement une parole et je serai guéri.»

Le Prêtre, d'abord, communie au Corps et au Sang du Seigneur, en disant à voix basse : «Que le Corps du Christ me garde pour la Vie éternelle.». Puis, il boit à la coupe en disant pareillement : «Que le Sang du Christ me garde pour la Vie éternelle.»

Pendant ce temps, l'assemblée s'avance avec respect et ferveur vers la Sainte Table, ou les allées centrale et latérales du sanctuaire, pour recevoir Jésus, présent dans l'Hostie.

La chorale peut, à ce moment, interpréter un chant de communion (qui peut varier selon les jours). Quand il n'y a pas de chant, chacun peut nourrir sa prière en lisant l'antienne de communion.

Recevoir Jésus, le Corps du Christ...

En présentant le Pain à chaque communiant, le Prêtre (ou le Ministre extraordinaire de la communion) dit : «Le Corps du Christ» et le fidèle répond : «Amen». Puis, il reçoit le Corps du Seigneur.

Si l'on reçoit l'Hostie dans la main, on tend la main gauche, que soutient la main droite, on prend le Corps du Seigneur, on le porte à la bouche et on retourne à notre banc, pour adorer Jésus. Le Mystère d'Amour Eucharistique est consommé...

À la Consécration, l'Esprit d'amour avait déjà relié toute l'assistance à Jésus, Victime de l'Autel. La Communion resserre encore davantage ces liens d'amitié, très douce et très forte à la fois, entre Jésus et chacun des communiants; c'est le moment de L'adorer...

L'Adoration : un besoin pour notre temps

Nous devons être dans l'Église des témoins du Christ adorateur. C'est un besoin pressant pour notre pauvre monde actuel. Il est heureux de voir se multiplier les Centres eucharistiques où les gens peuvent se rendre, selon leur horaire du temps, pour aller adorer, prier, méditer devant Jésus-Eucharistie.

Ces riches moments d'intimité avec Jésus, nous permettent de suspendre nos activités trépidantes pour réfléchir et peser les actions de notre vie. N'est- ce pas que lorsque nous adorons Dieu, nous reconnaissons qu'Il est notre Tout-Puissant Créateur et Maître absolu de toutes choses?!

Reconnaître ces grandes Vérités de notre Foi, c'est aussi adorer Dieu, et cela fait partie d'un devoir fondamental de l'homme.

Adorer par le Christ

Nous avons été créés, nous avons été baptisés pour la gloire de Dieu, et toute notre Éternité se passera à chanter cette gloire. Du début à la fin de notre existence, nous sommes créés pour rendre gloire à Dieu; quelle merveille alors si nous faisons passer notre louange d'amour par le Coeur du Christ! C'est ce que nous faisons lorsque nous participons à la Messe.

Participer à la Messe, c'est participer au Sacrifice d'adoration, au Sacrifice qui rend gloire à Dieu de la manière la plus parfaite.

Communier, c'est recevoir le Christ en acte d'adoration, en acte de sacrifice; c'est recevoir le Christ Prêtre, Victime, qui s'offre à la louange et pour la gloire de Son Père et de toute la Trinité.

Le Christ est au milieu de nous, pour que Son Église, ses membres et tous ceux qui sont incorporés à Lui, rendent à Son Père, par l'Esprit Saint, cet hommage d'amour, de reconnaissance et d'adoration.

La dévotion au Coeur Immaculé de Marie et notre Action de grâce...

La dévotion au Coeur de Marie est née au XVIIe siècle du courant spirituel issu de saint Jean Eudes, en communion avec le culte du Sacré-Coeur de Jésus. Et jusqu'au XIXe siècle, on en faisait mention dans la Messe du Sacré-Coeur avant qu'elle devienne l'objet d'une Fête spéciale.

En 1942, pour le vingt-cinquième anniversaire des Apparitions de Marie, à Fatima, Pie XII devait consacrer le monde au Coeur Immaculé de Marie.

«Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur». Cette réflexion de saint Luc, dans l'Évangile de l'Enfance de Jésus, nous invite à entrer dans «l'intérieur de Marie», comme disaient les Maîtres de l'École française de spiritualité, pour communier à son action de grâce et surtout, à son ouverture à Dieu. Marie est, en effet, l'image de l'Église et le modèle de tout Chrétien. Si le Seigneur a préparé en Elle, une «demeure digne de l'Esprit Saint», chaque Chrétien est, lui aussi, le temple de l'Esprit et les Trois Personnes divines veulent demeurer en lui.

En nous mettant davantage à l'École de Marie, nos communions seront plus ferventes et transformantes, intérieurement, et, par le fait même, ce sont toutes les actions de notre vie qui auront une rayonnement apostolique, pour la gloire de Dieu!

Action de grâce : l'âme remercie...

Lorsque nous remercions Jésus, après avoir communié, un commerce secret s'établit entre notre âme et l'Âme de Jésus. Les pensées de Son intelligence se communiquent à notre esprit dans des sphères plus pures et nous adhérons, avec plus de fermeté, à toutes les salutaires Vérités qu'ont entendues les Apôtres et les foules de Galilée.

Il peut même arriver quelquefois, lorsque l'effort nous a mieux dégagés des choses sensibles, que nous nous sentions transportés dans le monde où règne une inaltérable sérénité.

La Volonté de Jésus réside aussi dans le Sacrement et, si nous sommes bien disposés, elle soutient la nôtre, elle augmente ses énergies, elle la rend droite, forte, patiente, résignée. Par ce commerce intime avec Jésus, qui n'a jamais voulu que le Bien, nous devenons meilleurs. Notre caractère moral se trempe, la vertu nous attire, retient notre attention et devient un idéal de vie! Les effusions du Coeur de Jésus se répandent dans notre coeur : effusions de douceur, de joie, de paix et d'amour!

ARDOR

En union avec Marie, profitons pleinement de ces moments où Jésus vient dans l'intimité de notre coeur, afin qu'Il demeure toujours avec nous. Rappelons- nous le mot ARDOR, mot mnémotechnique pour nous aider à bien employer les moments de l'Action de grâce.

A : Adoration; l'âme reconnaît la Grandeur et la Majesté de Dieu, Créateur et Père qu'elle aime tant! L'âme se donne sans limite, dans toute la force du mot, au rythme du quotidien, pour s'entraîner et entraîner toutes les âmes, à la louange d'Amour à Dieu, le Père!

R : Remerciement; l'âme remercie Dieu pour tous les Bienfaits qu'elle reçoit. Existe-t-il une marque de reconnaissance plus touchante que celle de dire Merci, surtout lorsque ces sentiments montent du plus profond de notre coeur?!

D : Demande; l'âme demande l'aide de la Grâce du Bon Dieu pour persévérer dans le Bien et pour triompher du Mal. Elle dépose aussi, dans le Coeur de son Jésus, les intentions qu'elle porte en elle, pour les âmes.

O : Offrande; l'âme offre Jésus au Père Éternel; elle offre sa vie, elle Lui présente ses projets pour l'avenir, son travail, etc. Elle offre les joies et les contrariétés de sa vie afin d'en faire une agréable offrande au Père...

R : Résolution; l'âme, qui vit en union avec le Bon Dieu, apprend assez vite à se connaître; elle reconnaît sa faiblesse et sa pauvreté mais elle sait aussi que la Grâce est toujours disponible pour qui la demande et qui correspond aux exigences des Lois divines pour conserver un tel Trésor. C'est pourquoi, l'âme qui est résolue de vivre avec Dieu, s'impose une discipline, forte et douce, modelée sur les Commandements de Dieu, dans l'esprit des Béatitudes .

Prières pour nous aider à bien faire notre «Action de grâce»

«Mon Dieu je crois, j'adore, j'espère et je vous aime; je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas.»

«Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les Très Précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les Tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de Son Coeur Sacré, et par ceux du Coeur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.»

«Ô Jésus, c'est par amour pour Vous, et en réparation des péchés qui blessent tant le Coeur Douloureux et Immaculé de Marie que je Vous offre : ma communion», ou, «ma journée», ou «mon travail», etc., selon l'inspiration qui monte de notre coeur, au moment où nous pensons de faire cet acte d'offrande qui est si puissant sur le Coeur du Bon Dieu!

Ces courtes prières, c'est l'Ange de la Paix, au Portugal, qui les a enseignées aux trois enfants de Fatima : Lucie, François et Jacinthe, en 1916, presqu'un an avant la première Apparition de Marie, en ce même pays, le 13 mai 1917.

Prière après la Communion

Après la Communion, le Prêtre procède à la purification des vases sacrés qui ont servi au Repas Eucharistique, par exemple : le calice, la patène, ainsi que le ciboire (s'il y a lieu). Puis, il regagne son siège et tous s'assoient pour prier en silence durant un certain temps.

Le moment de l'Action de grâce achevé, le Prêtre invite l'assemblée à se lever pour la Prière après la Communion. Elle varie selon les jours. Elle se termine par les mots : Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Et l'assemblée répond : Amen.

Renvoi de l'assemblée

Le Prêtre dit une dernière fois : «Le Seigneur soit avec vous.» Tous répondent : «Et avec votre esprit

Le Prêtre bénit ensuite l'assemblée, en disant : «Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.», tout en faisant un large Signe de Croix. Tous répondent : «Amen

À certains jours, cette formule peut être précédée d'une triple invocation qui confère à la Bénédiction une plus grande solennité.

Enfin le Diacre ou le Prêtre dit : «Allez dans la paix du Christ.» Et l'assemblée répond : «Nous rendons grâce à Dieu

«Allez! La Messe est terminée», dit le Prêtre; Allons! Tout commence pour nous...

«Tu peux aller», me dit Jésus : «Je t'envoie et je reste avec toi, bien mieux, en toi.» Fais de ta journée, de ta semaine, une Messe continuelle, en union avec celles qu'offrent constamment : le Pape, les Évêques, les Prêtres sur toute la terre.

Généreusement, tu offriras, en union avec Moi, à Dieu le Père, au cours de chacune de tes journées, toutes tes actions, même les plus banales. Tes fatigues et tes peines, tu les as déjà présentées, à l'avance, au moment de l'Offertoire avec tes travaux journaliers, c'est très bien. Mais cet élan de générosité débuté à l'Autel de la Messe, il s'agit maintenant de les réaliser effectivement durant toute la journée en union avec Mon offrande continuelle sur tous les Autels du monde. Allez! Tout commence! C'est maintenant, le moment de l'apostolat.

Le Chrétien qui entend la dernière Salutation du Prêtre, c'est comme le levain que l'on jette dans la pâte.

Tous les Saints qui sont au Ciel aujourd'hui ne jouissent du Bonheur de Dieu que parce qu'ils peuvent dire : «J'ai lutté, j'ai travaillé, j'ai voulu, je suis allé jusqu'au bout!»

Voilà ce qu'il nous est demandé lorsqu'on nous invite à tendre à la perfection et à VIVRE NOTRE MESSE jusqu'au bout!


En résumé :

Avec cette leçon se termine notre étude sur la Messe, que nous avons entreprise au cours de cette Année Eucharistique. Essayons de retenir le schéma du commerce d'amour qui se fait entre le Ciel et la terre, et des Bienfaits que nous recevons lorsque nous allons à la Messe.

- Notre âme se purifie : dès le début de la Messe, nous demandons pardon à Dieu pour nos péchés, nos manquements; nous recevons des Grâces pour tenir nos engagements d'enfants de Dieu.

- Notre âme s'instruit : lors des différentes lectures qui sont puisées dans la Bible, notre âme se nourrit de la Parole de Dieu.

- Notre âme s'offre : avec l'offrande du pain et du vin qui deviendront le Corps et le Sang du Christ, c'est l'âme qui s'offre afin de mieux participer au Mystère de l'Alliance nouvelle et éternelle.

- Notre âme se donne : comme le disait Padre Pio, dans un extrait de sa belle prière d'Action de grâce : «[...] Reste avec moi Seigneur, pour me montrer Ta Volonté. Reste avec moi, Seigneur, pour que j'entende Ta voix et que je Te suive. Reste avec moi, Seigneur, parce que je désire T'aimer et être toujours en Ta Compagnie. [...]»

- Notre âme s'unit : l'âme qui aime Jésus, désire Le recevoir dans l'Eucharistie; c'est comme une faim qui la dévore car l'Eucharistie est une nourriture qui soutient le corps et l'esprit, en plus de combler tous les désirs.

- Notre âme remercie : l'âme reconnaissante s'ouvre aussi aux dimensions du monde et elle remercie Dieu tout particulièrement pour le Don sublime du Sacerdoce, puisque c'est par l'intermédiaire des Prêtres que nous viennent les Sacrements, et plus spécialement le Sacrement de l'Eucharistie qui nous unit à Dieu et à notre prochain, et qui est la Source inépuisable de toute Sainteté!

 

Capsules de gentillesse

Imagine que j'ai un bon et gros gâteau, et que je t'invite à le partager avec moi. Je le divise en 168 portions et je t'en donne une, et je garde, pour moi, les 167 autres portions... Curieux, n'est-ce pas? Si tu ne me le dis pas «tout haut», tu vas sûrement le penser «tout bas» : que je n'ai pas une grande estime pour toi, et peut-être que tu en seras un peu attristé...

Voyons maintenant où je veux en venir...

Dans une semaine de ma courte vie, j'ai 168 heures à partager dans mon emploi du temps : 24 heures/jour x 7 jours = 168 heures.

Depuis que nous avons débuté l'Année Eucharistique, j'ai bien à coeur d'aller à la Messe au moins une fois par semaine, soit une heure, et je pense que je donne beaucoup pour Dieu, l'Église et les âmes!... En fait, si je réfléchis un peu, mes 168 heures/semaine, ressemblent beaucoup au 168 portions du gâteau... Quelle est donc la partie que je donne au Bon Dieu?...

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