À l'École de Marie >> Pour les «tout-petits»
Avant de parler de Dieu, nous cherchons à bien leur faire comprendre qu'ils ont une âme, ce qu'elle est, sa valeur; et cette connaissance acquise, ou plutôt cette réalité reconnue, nous nous en servirons pour arriver à la connaissance de Dieu.
Bien entendu, il ne s'agit pas d'explications profondes, mais, autant que faire se peut, nous donnerons l'essentiel et, à la fin de la leçon, nous dégagerons, en style enfantin, le résumé des explications.
Commentaire de SJJ: Les enfants ne peuvent pas encore comprendre les explications profondes, mais par contre, le catéchiste doit se familiariser (autant que ses journées pleines le permettent!) avec des exposés plus scientifiques sur la nature de l'âme humaine. En effet, de nombreuses simplifications, nécessaires pour les tout-petits, deviendraient de graves erreurs si ces enfants grandissaient sans améliorer leurs connaissances philosophiques et théologiques. Mais on peut dire aussi que certains «grands» scientifiques gagneraient beaucoup à refaire leur cours de catéchèse pour les tout-petits!
Jésus, Marie, Joseph, éclairez-nous.
Jésus, Marie, Joseph, aidez-nous à connaître le Bon Dieu.
Jésus, Marie, Joseph, aidez-nous à aimer et à servir le Bon Dieu, notre Père du Ciel.
Qu'est-ce que le catéchisme?
Le catéchisme est un don du Bon Dieu et de l'Église à tous les Chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté. [CÉC, Introduction]
Pourquoi venons-nous au catéchisme?
Nous venons au catéchisme comme à l'école, pour faire l'éducation de notre foi: que nous soyons enfants, jeunes ou adultes bref, c'est l'école de toute une vie!. [CÉC, No. 5]
Qu'allons-nous apprendre en venant au catéchisme?
Nous allons apprendre ce que nous devons croire pour aller au Ciel; ce que nous devons avoir pour aller au Ciel; ce que nous devons faire pour aller au Ciel et comment nous devons prier. [CÉC, No. 13]
(Souvenons-nous qu'un rien capte l'attention des enfants.) Un tableau, une grande photo ou une image représentant un petit garçon ou une fillette; une image représentant un chien, et un bon lacet.
Il était une fois un petit garçon qui ne s'était jamais vu dans un miroir. Un jour, il fut mis devant une grande glace et quand il aperçut son image, il en fut tout étonné! Il ne s'était jamais regardé ainsi et il était tout heureux de se voir, faisant des gestes que la glace reproduisait... Il avait fait une découverte!
Aujourd'hui, chers petits, nous allons découvrir qu'en plus de notre corps, nous avons quelque chose qui est en nous, et que nous ne pouvons voir avec nos yeux, que nous ne pouvons pas toucher avec nos mains, qui n'a pas de couleur, pas de poids. C'est quelque chose qui a une ressemblance avec un esprit car cela n'a pas de corps... Avez-vous deviné? C'est ce qu'on appelle notre «âme».
Sa tête avec ses yeux vifs, son nez, sa bouche qui sourit, ses bras, ses pieds, etc. Avec ses yeux, il voit ce qu'il y a dans la pièce: le tableau, les fenêtres, les plantes, les gravures. Avec ses oreilles, il entend le bruit de la rue, ce que je dis... une musique qui joue, etc.
Et si maintenant, je vous montre un petit chien; que voyez-vous? Une tête avec des petits yeux, un nez, des oreilles, des pattes, etc. Avec ses petits yeux, il voit ce que vous voyez; avec ses oreilles, il entend ce que vous entendez; avec ses pattes, il marche, il court... Comme vous, le petit chien a un corps.
Nous avons un corps comme les animaux ont un corps.
Les yeux des animaux voient, leurs oreilles entendent, mais ils ne comprennent pas comme nous, ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent. Par exemple: je place le chien devant une horloge; il la voit, il l'entend sonner, mais il ne peut savoir à quoi sert cette horloge.
Un petit enfant voit l'horloge, l'entend sonner, et si je lui demande: «À quoi sert l'horloge? «Il me répond: «L'horloge indique les heures...»
Le petit chien ne peut pas comprendre, un enfant, comme toi, comprend. L'un n'a pas d'intelligence, l'autre est intelligent, c'est-à-dire que l'enfant a une âme et que le petit chien n'en a pas. Vous avez une âme, chaque personne a une âme.
Voyons quelques exemples qui démontrent bien que vous vous servez de votre âme: vous comprenez ce que je dis en ce moment; vous travaillez pour apprendre à bien écrire, bien lire, bien compter.
Dans la rue, vous regardez et vous cherchez à comprendre ce que vous voyez. À la maison vous réfléchissez. Si vous entendez frapper à la porte, vous pensez que le bruit ne s'est pas fait tout seul. Votre oreille a entendu le bruit, votre intelligence a deviné que quelqu'un était derrière la porte.
Vous rentrez à la maison et vous avez une «faim de loup»... vous vous dirigez vers la cuisine, votre maman n'est pas là, mais voilà qu'il y a, sur la table, à votre place, un bon verre de lait et de bons biscuits... Vous pensez: c'est maman qui a préparé cela pour moi! Vos petits yeux vifs ont bien vu la délicieuse collation, et votre intelligence a deviné que c'était nulle autre que maman qui l'avait préparée pour vous.
Plus vous grandirez, plus vous vous servirez de votre intelligence pour comprendre beaucoup de choses, pour devenir savant.
Mais remarquez bien que ce n'est pas avec votre corps, vos yeux, vos oreilles, vos mains, que vous réfléchissez. Si nous pouvions réfléchir et comprendre avec notre corps, le petit chien pourrait aussi étudier, lire, compter, comprendre... non, c'est avec l'âme que nous comprenons.
Il y avait un petit garçon, plus âgé que vous qui, à l'école, ne voulait pas travailler... Tous ses amis savaient déjà lire et écrire, lui, ne pouvait pas lire deux lignes et n'écrivait même pas ses chiffres... Son professeur avertit ses parents qui furent bien peinés d'apprendre que leur enfant était paresseux; ils lui firent des reproches qui le forcèrent à réfléchir, et tout bas, il se dit: «Je veux me mettre à travailler, je veux savoir lire , je veux savoir compter...»
En classe, il prit son livre de lecture et il ne pouvait pas lire, mais il se dit encore tout bas: «Je veux savoir lire», et il commença à apprendre ses lettres; il se sentait fatigué, mais il continuait quand même en disant: «Je veux!»
À la fin du trimestre, il savait lire et il écrivait ses chiffres. Pourquoi? Parce qu'il avait dit: «Je veux!» Avec quoi avait-il dit: «Je veux!»? Avec son corps? Non, avec son âme!
C'est l'âme qui dit: «Je veux!»
L'autre jour, un enfant, de votre âge, rentrait après s'être bien amusé au terrain de jeux et il était très heureux. Il appelle sa maman pour lui partager les bons moments de sa journée, mais, pas de réponse... Il la cherche et tout à coup, il l'aperçoit, couchée dans son lit car elle est malade et elle souffre. Alors toute sa joie disparaît et il se met à pleurer en voyant sa mère.
Pourquoi? L'enfant n'avait aucun mal... avant d'entrer, il était content... Pourquoi pleure-t-il maintenant?
Vous comprenez bien: il a de la peine parce qu'il aime sa maman et que sa maman est malade. Avec quoi, aime-t-il sa maman? Avec son corps? Non, avec son âme.
C'est l'âme qui nous fait aimer.
Je n'ai pas pu la montrer à vos yeux, la faire toucher à vos mains, parce que l'âme n'est pas quelque chose que l'on voit, quelque chose que l'on touche, c'est un esprit qui est dans notre corps et qui nous permet de comprendre , de vouloir et d'aimer.
Cette âme ou cet esprit ne pourra jamais mourir; un corps peut mourir, mais une âme ne peut pas mourir. Quand elle existe, c'est pour toujours!
Et maintenant je vous pose une question: «Que préférez-vous: le corps qui ne peut pas comprendre, qui ne peut pas vouloir, qui ne peut pas aimer, et qui doit mourir? ou votre âme qui comprend, qui veut, qui aime, et qui vivra pour toujours?» Vous répondez: «J'aime mieux l'âme !», et vous avez raison, l'âme vaut mieux que le corps parce que l'âme nous sert à comprendre, à vouloir, à aimer.
(faire un noeud très simple et lâche), pouvez-vous le défaire?
Tu veux essayer? (Un enfant s'approche et le défait). Tu as réussi, pourquoi? Parce que tu as cherché, tu as réfléchi, tu as pensé qu'il fallait d'abord tirer ce bout, puis l'autre...
Qui t'a permis de penser? C'est ton âme. Si tu présentais le même lacet, avec le noeud, au petit chien et que tu lui dises: «Nous irons jouer ensemble dehors lorsque tu auras réussi à défaire ce noeud.» Il ne comprendrait pas, et tu risquerais de passer toute la journée dans la maison, à moins de défaire toi- même le noeud...
Vous défaites le noeud parce que vous êtes intelligents. Mais vous êtes intelligents parce que vous avez une âme.
Pensez à ce que vous voulez faire quand vous rentrerez à la maison (un jeu, une promenade, une visite...) À ce que vous ferez pour bien apprendre ce qu'on vous enseigne aux «Bambins» ou à la «Maternelle» (exercice de volonté).
Et si je vous pose quelques questions maintenant: «Aimez-vous votre papa? Votre maman? Vos frères? Vos soeurs? Vos amis?»
Est-ce votre âme ou votre corps qui pense à votre maman? Qu'est- ce qui, en vous, veut faire quelque chose? Qu'est-ce qui fait que vous aimez quelqu'un ou quelque chose? Est-ce votre tête, vos mains? Non, c'est votre âme.
Que peut faire un enfant avec son corps? Il mange, il boit, il dort, il court, il sent avec son nez, voit avec ses yeux, etc...
Que peut faire le petit chien avec son corps? Il mange, il boit, il dort, il court, il sent avec son nez, voit avec ses yeux, etc...
Mais l'enfant peut-il faire des choses que le chien ne peut pas faire? Oui, il peut parler, compter, lire; il comprend quand on lui parle, quand on lui raconte une histoire...
Le petit chien, comme tous les animaux, ne peut pas parler (vous allez peut- être me dire que le perroquet peut parler?!... Oui et non car il ne fait que répéter les mots ou les petits bouts de phrases qu'on lui a appris, il ne peut pas suivre une conversation!), le petit chien ne peut pas compter jusqu'à 3; il ne peut pas comprendre lorsqu'on lui raconte des histoires.
Pourquoi l'enfant est-il intelligent? Parce qu'il a une âme intelligente.
Pourquoi le chien n'a-t-il pas l'intelligence de l'enfant? Parce qu'il n'a pas d'âme intelligente.
Voyez-vous votre âme ou celle des autres personnes?
Notre âme peut-elle mourir?
Faut-il préférer notre âme ou notre corps?
J'ai «dans» mon corps un esprit appelé l'âme; c'est avec mon âme que je pense, que j'apprends à lire, à compter, que je comprends; c'est parce que j'ai une âme que je dis: je veux ou je ne veux pas faire quelque chose.
C'est avec mon âme que j'aime mes parents, mes frères et soeurs, et les autres.
Mon âme vaut plus que mon corps.
1) Rappeler souvent à l'enfant qu'il a une âme.
2) Lui rappeler la différence qui existe entre l'homme et l'animal.
3) Lui faire concevoir une grande estime pour son âme, qu'il faudra la discipliner car c'est elle qui anime toutes les actions du corps.
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