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AVERTISSEMENT: Ce texte n'est pas publié, car c'est un T.E.C.
Cet article n'est pas un cours de couture. Ce sont quelques conseils pour moi-même, car je couds si rarement que j'ai tendance à oublier le peu que j'apprends d'une fois à l'autre.
J'ai envie de dire que la bonne couture, c'est trois habiletés fondamentales: choisir les outils de très bonne qualité, donner les bons réglages à la machine à coudre, et épingler.
Primo, les outils de bonne qualité (incluant la machine à coudre). Ai-je besoin d'insister?
Secundo, les bons réglages. D'expérience, 50% et plus de tous mes problèmes de couture avaient rapport avec les réglages de la machine, surtout la tension des fils.
Tertio, coudre droit c'est facile, quand les différents morceaux sont déjà cousus droits! C'est idiot, mais vrai. Il faut que tout soit déjà bien assemblé, pour pouvoir tout bien assembler. Il faut donc coudre avant de coudre. C'est ce qu'on appelle l'épinglage. Même les constructeurs d'avion le savent. (L'équivalent de l'épingle pour la construction d'avions est «Cleco Fasteners» avant le rivetage final.) Ne pas avoir peur de prendre beaucoup de temps pour épingler soigneusement. Oui, les professionnels n'épinglent pas autant, mais tu n'es pas un pro!
Isomérisme géométrique. Coudre à la machine est une activité où il y a un «cis» et un «trans»! D'abord, il y a la direction d'épinglage: les épingles doivent se retrouver au-dessus des pièces à coudre, et fichées à rebrousse-machine, c'est-à-dire de manière à pouvoir les retirer facilement au fur et à mesure où elles se rapprochent du pied de la machine à coudre. Ensuite, à cause du bras de la machine à coudre qui est d'un côté, et qui limite la quantité de matériaux qu'on peut passer dessous (une machine avec 11 pouces de dégagement est déjà très bonne, mais même 11 pouces se bouche facilement, par exemple avec un polochon, et plus de 11 pouces devient astronomiquement cher, gros, et peu fiable). Il faut donc planifer la séquence d'assemblage, la position des pièces, la direction de couture, etc., de manière à toujours avoir le «motton de tissu» à notre gauche, et les épingles au-dessus et à rebrousse-machine. On apprend vite à tout orienter le travail ainsi.
Traçage des lignes de coupe et des lignes de couture. Traçer les lignes de coupe permet bien sûr de couper là où il faut! Mais tracer aussi les lignes de couture aide énormément. C'est tellement agréable de coudre lorsqu'on sait où on va! N'aie pas peur de «perdre du temps» à tracer bien clairement ces deux ensembles de lignes.
Autres instructions sur les pièces de tissu. J'ai eu beaucoup de succès avec quelques indications du genre «devant», ou «intérieur», ou les noms des pièces, etc. Mieux c'est indiqué sur le morceau de tissu lui-même, plus on évite les erreurs stupides!
Moteur électronique. Avant, les machines industrielles avaient de gros moteurs qui tiraient beaucoup d'ampérage (ils font littéralement baisser la lumière dans l'atelier pendant quelques secondes au démarrage), et d'énormes roues d'inertie («flywheel»). Mon Dieu que j'ai souffert avec un tel arrangement! Bruit constant et stressant (le moteur tourne à vitesse maximale tout le temps), embrayage binaire (pleine vitesse ou zéro), quasi-impossibilité de coudre lentement, et énergie cinétique stockée (qui fait que si on appuie par mégarde sur la pédale d'embrayage, même deux minutes après avoir fermé le moteur, et même si on n'entend plus rien!), la machine bondit et coud à toute vitesse pendant quelques pouces! Les nouveaux moteurs électroniques sont parfaitement silencieux tant qu'on n'appuie pas sur la pédale, et ont une vitesse réglable. Ne pas accepter les substituts!
Pour se comprendre, un peu de terminologie. Désolé de ré-inventer un vocabulaire, je ne sais pas comment les professionnels s'expriment dans ce domaine.
Quelques termes.
1 - Morceau de tissu, ou laize.
2 - Bord du tissu ou ligne de coupe (ce qui s'effiloche!).
3 - Bord tout court ou ligne de couture. La grandeur de ce morceau de tissu, selon le patron, sans compter le tissu qui ne sert qu'à la couture.
4 - Interlaize. Tout le tissu qui ne sert qu'à la couture. En d'autres mots, si on fabriquait le tissu sur mesure pour la pièce de vêtement spécifique, l'interlaize n'existerait pas (car il n'y aurait pas de couture à cet endroit).
- Rassembler le bon environnement de travail: lieu sécuritaire, bien éclairé, propre, tranquille, etc.
- Rassembler les outils: lunettes de sécurité (oui, une machine à pied baladeur («walking foot») est dangereuse pour les yeux!), ordinateur pour avoir ces conseils et pour pouvoir améliorer les instructions pour ce que tu construis, appareil-photo pour décrire de quoi tu parles, machine à coudre industrielle à pied baladeur, table de coupe, grande règle droite, grande équerre, ciseaux, quelque chose pour écrire sur le tissu (qui se lave ensuite, si possible), épingles «en T» (pour les travaux avec du tissu épais), coupe-fil, fer à repasser (entre autres pour aplatir la 1re couture et faciliter la 2e), le patron de ce qu'on veut confectionner, briquet pour fusionner les bouts coupés de sangle, Sharpie Metallic Silver pour écrire sur du corduroy nylon bleu marine, etc.
- S'assurer que le tissu est pré-rétréci (dois-je t'expliquer pourquoi ceci est important?), sans plis (sinon tu ne pourras jamais ni couper selon le patron, ni coudre correctement), sans défauts (attention, même un rouleau de tissu flambant neuf peut contenir des endroits inutilisables).
- Tester la machine à coudre. Même si tu te crois un grand couturier, il faut toujours apprivoiser la machine avant de s'en servir, et vérifier ses réglages. Entre autres:
- Est-elle bien huilée?
- Tester les vitesses avant, le reculon, le pied, etc.
- Coudre deux retailles du même tissu et du même fil dont on va se servir
pour de vrai, avec une couture droite. (Si possible, avoir un fil d'une
couleur en haut, et un d'une autre couleur en bas.) Vérifier si les
tensions du haut et du bas sont bonnes.
- (En théorie, ce test peut être combiné avec le précédent, mais c'est rare en
pratique.) Avec deux retailles au bord parfaitement droit, faire une couture
droite, et s'assurer que les deux épaisseurs de tissu sont «homocinétiques»,
que la couche du bas ne va pas plus vite que celle du haut.
- Si on doit aussi coudre des sangles et autres «mélanges impurs», prendre
une autre retaille qui contient la pire combinaison qu'on aura à coudre
(comme quatre épaisseurs de tissu et deux épaisseurs de sangle), et faire
un «test de couture extrême».
- Pour éviter de se faire des illusions, et pour détecter des problèmes
graves avant d'avoir fini de tout coudre: faire des jonctions typiques,
et les détruire par un excès de tension, pour voir si ça tient comme prévu.
- Quand tu arrives à une jonction difficile, où la machine à coudre a de la misère à aller, et que tu ne sais pas trop comment ça va passer, arrête! Tu peux toujours sauter ce bout, continuer plus loin à la machine, et revenir faire le fignolage à la main. Coudre à la main est plus solide que coudre à la machine, et plus précis. C'est juste que ça prend beaucoup de temps. Garde-ça pour les occasions spéciales.
- De la même manière, si tu as la chance d'avoir une machine à coudre avec moteur informatisé (donc à vitesse variable et très facile à contrôler précisément), baisse la vitesse! «Slow is sure, and sure is smooth, and smooth, given enough practice, becomes fast!»
- Ne pas tenter d'arrêter de coudre (lever le pied et couper les fils) à moins que le «Thread Takeup Lever» soit à son apogée, sinon les fils risquent de bloquer ou de s'emmêler.
- Couture d'un «coin». (Quand on coud deux morceaux, dont un seulement fait un coin à 90 degrés). Mettre le morceau qui fait le coin par-dessus. Pincer le petit triangle qui permet au morceau du dessus de faire un beau coin tridimensionnel, et épingler ce petit triangle. (Voir photo). Plier le morceau dessous pour qu'il suive. Coudre jusqu'au coin (en passant par-dessus le petit triangle). Ensuite, ça devient un peu «taponneux», car il faut «tourner la vallée», garder les deux morceaux de tissu dans une forme de vallée, et faire pivoter la vallée pendant qu'on coud, jusqu'à temps qu'on soit revenu sur le plat.
Couture d'un «coin».
Pour savoir quelles aiguilles prendre pour machine à coudre,
voir entre autre:
C:\_perso2\ESD\Méthodes diverses pour objets de l'ESD\sewing_machine_needles\
sewing_machine_needles.txt
- Noter aussi qu'ils recommandent de jeter l'aiguille et
d'en prendre une neuve à toutes les 6-8 heures de couture,
ou dès qu'on frappe un épingle, ou tout comportement
bizarre qui semble être relié à l'aiguille (déchirement du
tissu quand l'aiguille passe au travers, etc.).
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- How to Reverse-Engineer a Pattern from an
existing piece of clothing:
- Utiliser du "tracing paper" qui est
une plaque de plexiglas, enfin, quelque chose de dur et
de transparent. C'est plus facile d'aplatir le vêtement
en posant dessus cette plaque, et comme c'est transparent
on peut voir le morceau de tissu, et tracer avec un
sharpie (s'efface à l'alcool à friction) ou un crayon
gras ordinaire noir ou blanc.
- J'aimerais bien avoir du beau carton blanc pour faire
les patrons, mais pour l'instant j'utilise des sacs
de vidange industriels (plus épais, très grands, et
"abrasifs", c'est-à-dire que le crayon gras "colle"
dessus. Je place le crayon au-dessus d'un point tournant
("spline function end-point"?),
j'enlève la plaque doucement sans bouger, je marque le patron, je remets la
plaque et je fais le point tournant suivant. Je trace
ensuite avec règle ordinaire (le bord du morceau de
plastique, en fait) et au pif. Je n'ai pas eu besoin
jusqu'ici de règle flexible à armature de plomb, mais c'est une idée.
Surprenemment, pas capable d'effacer ni le sharpie ni le crayon gras du
sac de vidange!
- Les sacs de vidange ne sont pas si bêtes
que ça, car petits bouts de "scotch-tape" peuvent servir
de «Cleco Fasteners», et le sac est assez robuste pour
qu'on puisse fabriquer un prototype de vêtement, et bouger
avec pour le tester (quasi-impossible avec du papier qui déchire
tout de suite, et est moins flexible).
- La précision du pattern ainsi produit est assez surprenante!
- China marker or Silver sharpie? Sharpie seems to write better
and more reliably, and might last longer with many pattern
manpulations. Moreover, frequent sharpening of China marker sucks.
- "Cleco Scotch tape". Might be better to **always** fold
over a little edge, for each fasterner, because otherwise
splits very easily along junction, so each half is difficult
to remove. Little edge might be more solid, **and** easier
to remove.
- Don't write ambiguous novels. Note junctions with pairs
of markings, like JA -» «- JA for Junctions (one arrow
and identifier per panel) with subsequent JB, JC, etc.,
and "PA" for Panel A, PB, PC, etc.
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