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Le Cardinal Ouellet parle au manifestants de la
Marche
Nationale pour la Vie,
en compagnie de Monseigneur Collins (Toronto) et sous le parapluie
tenu par Monseigneur Prendergast (Ottawa)
[Cardinal
Ouellet's speech on LifeSiteNews.com]
Note: L'original de ce discours est sur le site web du diocèse de Québec [La culture de la vie, discours du Cardinal Marc Ouellet].
Chers amis de la Vie et de la Famille,
Nous vivons un moment historique de la lutte pour les droits humains dans notre pays. Après quarante ans d'exil de la culture de la vie, nous venons réclamer sur la colline parlementaire le retour du droit à la vie pour l'être humain en gestation au Canada. Si notre pays est très envié dans le monde à bien des égards, il est au dernier rang pour la protection des êtres humains les plus fragiles, ceux qui ne sont pas encore nés. Nous ne pouvons pas rester silencieux devant cette injustice et cette violation du premier droit humain qui est le droit à la vie. Ce droit est bafoué chez nous plus que partout ailleurs en Occident. C'est triste, honteux et inacceptable pour la conscience morale de l'humanité et pour la réputation de notre pays.
Nous venons de partout et de toutes les catégories sociales. Nos appartenances politiques et religieuses sont diverses. Beaucoup d'associations civiles et religieuses participent à ce rassemblement historique pour la vie. En tant que Canadiens et Canadiennes, nous sommes conscients qu'un examen de conscience est nécessaire pour opérer le redressement moral qui s'impose afin de mettre fin à la domination de la culture de mort et d'ouvrir l'avenir à une culture de la vie. Une culture de la vie qui promeut la reconnaissance de l'être humain dans le sein maternel et le respect de la vie humaine à toutes les étapes de son développement. Je vous félicite et vous remercie de manifester aujourd'hui pour cette noble cause. Votre engagement courageux et persévérant prépare un avenir meilleur pour nos familles et notre société. Car la famille est le lieu par excellence pour accueillir et protéger la vie humaine.
En tant qu'évêque catholique et primat du Canada, je lance un appel à la conscience des Canadiennes et des Canadiens pour que les valeurs de la vie soient mieux reconnues et promues dans nos familles, nos écoles et nos lois. Multiplions les initiatives pour venir en aide aux femmes en détresse qui ont besoin de conseil et d'appui face à une grossesse inattendue. Secourons aussi les femmes meurtries par une douloureuse expérience d'avortement et qui peinent à relever moralement et psychologiquement. Le tabou sur les graves dommages de l'avortement doit cesser et une information objective doit être offerte aux femmes en situation précaire et à leurs partenaires.
Je lance un appel à nos représentants au parlement qui ont charge d'administrer la justice et le bien commun afin qu'ils adoptent ou amendent des lois qui protègent la vie au lieu de l'éliminer. Le vide juridique en ce domaine favorise le déclin des valeurs, l'obscurcissement de la conscience morale et la prolifération de la violence. Nous le voyons dans les graves difficultés que rencontrent les éducateurs et éducatrices dans les écoles.
Notre rassemblement sur la colline parlementaire est un appel à la solidarité pour la vie, un appel à promouvoir la valeur de la famille comme berceau de la vie. Nous tendons la main à tous nos concitoyens et concitoyennes de bonne volonté pour que se développe un front uni et pacifique en faveur de la culture de la vie.
Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, associations et mouvements, responsables de la chose publique ou entrepreneurs privés, gens d'Église ou militants civils, nous sommes tous responsables du respect des droits humains en notre pays. Donnons-nous la main en faveur des êtres les plus fragiles de notre société, les enfants pas encore nés, les vieillards, les personnes handicapées, les pauvres de toutes sortes.
Ce rendez-vous pour la vie à l'occasion de ce 40e anniversaire du Bill Omnibus est un appel à la conscience et à l'action sur tous les fronts. Le gouvernement du Canada, comme les gouvernements en Occident ont pris des mesures rapides et draconiennes pour redresser la situation de crise financière et économique. Le temps est venu de réagir à la crise morale que traverse notre pays au plan des valeurs et du droit à la vie. Le temps est venu de prendre la parole et de réclamer justice pour les victimes. Le temps est venu d'agir pour un retour de la culture de la vie.
Dieu bénit les artisans de justice et de paix. Qu'il nous aide à opérer ce redressement moral et politique. Merci!
Marc Cardinal Ouellet
Ottawa, 14 mai 2009
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