| Accueil >> Sermons perdus

Sermon de l'abbé Guillaume Loddé sur l'avortement

abbé Guillaume Loddé

Voici le [sermon de l'abbé Loddé sur l'avortement] prononcé en l'église de Saint-Zéphirin-de-Stadacona le dimanche 27 juin 2010.

Bien chers fidèles,

Le cardinal Ouellet, archevêque de Québec, se plaignait il y a quelques semaines du manque de soutien de ses prêtres lors de la grande tempête médiatique. Afin de répondre à cette attente, je voudrais aborder un sujet sensible. Sensible pour les médias, non pour les catholiques, du moins je l'espère, car la doctrine de l'Église n'a jamais varié sur ce sujet: l'avortement. Autant, nous pouvons dire que sur certains points, l'enseignement de l'Église a parfois été un peu atténué, très atténué, autant sur l'avortement les derniers papes, Paul VI, Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI n'ont rien lâché!

La raison en est toute simple: que nous soyons catholiques ou non, la loi naturelle inscrite dans nos coeurs nous interdit formellement de tuer un innocent, qui plus est un enfant. Même caché dans le sein de sa mère, l'enfant reste un être bien distinct du corps de sa maman. D'ailleurs il se nourrit, il bouge, il grandit: il possède une véritable vie particulière. Nos grands intellectuels veulent nous faire croire que l'embryon n'est pas un être humain! À force de trop penser, ils en viennent à se couper de la réalité des choses. Même le paysan dans son champ sait pertinemment que ce qui se cache dans le ventre de son épouse ne donnera ni un veau ni une plante, mais bien un être humain. Nous aussi avant de faire 5 pieds, 6 pieds, nous avons été petits comme une tête d'épingle! Et si par malheur nos chères mamans avaient écouté les mensonges de la société moderne, nous ne serions pas ici pour écouter la Messe.

«L'avortement est un crime abominable»! je n'invente rien, je ne fait que citer... le concile Vatican II. Dans ce débat difficile, l'Église ne se désintéresse pas de ces malheureuses femmes. Mais l'Église a toujours défendu le plus faible et là en l'occurrence c'est l'enfant qu'on tue. L'Église fait certainement la guerre à la société moderne qui veut banaliser un tel acte. D'ailleurs tous ceux qui encouragent l'avortement, des députés qui votent pour, jusqu'aux parents qui insistent, aux médecins qui réalisent ... et même jusqu'aux prêtres qui malheureusement le conseillent parfois, tous sont touchés par la plus grave des peines spirituelles de l'Église: l'excommunication automatique! Le code de droit canonique qui gouverne l'Église le dit expressément!

Alors que fait l'Église pour ces malheureuses jeunes femmes poussées à faire un tel acte? La première chose qu'Elle fait est de les mettre en garde: tuer son enfant est grave! Pour une mère dont le corps et la nature sont faits pour donner la vie, le traumatisme post-avortement est très réel. La vérité vous rendra libre dit le saint Évangile, et en cette matière tout particulièrement. Ensuite, l'Église a mis en place des associations pour soutenir ces jeunes femmes, pour les aider matériellement, moralement, spirituellement afin d'accueillir leur enfant comme un beau cadeau du ciel... ensuite l'adoption par une autre famille est toujours une solution, moins pire que la première. Nous avons tous en mémoire l'image de saint Vincent de Paul qui recueillait les bébés sur le parvis de son église avant de les confier.

Voila donc la position de l'Église qui n'a jamais changé et qui ne changera jamais. Le principe «tu ne tueras pas» s'applique plus que jamais en cette matière. Même si la société devient de plus en plus barbare, les catholiques ne peuvent se taire devant un si grave sujet. Et le cardinal Ouellet ne fait finalement que son devoir, devoir qu'il a accepté en recevant l'habit rouge, rouge comme le martyre.

| Accueil >> Sermons perdus