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(Jan Vermeer. Le Christ dans la maison de Marie et Marthe.
Source)
Le 25 mars 2004, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a publié l'Instruction «Redemptionis Sacramentum», sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie. Le Pape Jean-Paul II a ordonné qu'elle soit publiée et observée. Le texte de cette Instruction est sur le site web du Vatican [www.vatican.va]. Ce qui suit n'est que mon résumé de certains aspects qui semblent négligés ici au Québec.
2.1) Les prêtres n'ont pas le droit de modifier la liturgie. Ni les prêtres, ni les diacres, ni les fidèles n'ont le droit de changer quoi que ce soit dans les textes officiels de la Liturgie [N° 59, aussi N° 31].
2.2) Les laïques n'ont jamais le droit de faire l'homélie. [Nos. 64-66, et 161].
2.3) La prière eucharistique doit être récitée par le prêtre seul. En d'autres mots, les fidèles ne doivent pas dire: «Par Lui, avec Lui et en Lui» (Per Ipsum), etc. [N° 52].
2.4) L'homélie doit contenir du dogme et de la morale. L'homélie doit exposer ce qu'il faut croire pour être catholique (le dogme) et ce qu'il faut faire pour aller au Ciel (la morale) [N° 67].
2.5) Le prêtre ne doit pas rompre l'hostie au moment de la consécration. C'est un abus grave du prêtre de casser l'hostie lorsqu'il récite: «Il prit le pain, le rompit», etc. [N° 55].
2.6) On ne doit pas communier en état de péché mortel. Les prêtres doivent s'assurer que les gens qui participent à la messe le sachent. [N° 80-81 et 84]. Ceci semblerait une règle particulièrement bafouée durant les Messes (comme les Messes de Minuit, ou les Messes de funérailles, etc.) où un grand nombre de participants sont en pratique non-catholiques, ou vivent en état de péché mortel continuel.
2.7) On n'a pas le droit de refuser de donner la communion à un fidèle qui veut communier à genoux ou qui veut recevoir l'hostie sur la langue. [No. 91-92].
2.8) On ne doit pas «se sauver» avec l'Hostie. Il faut communier devant le prêtre, et ensuite seulement s'en retourner à sa place. On ne doit pas donner l'Hostie aux gens qui «se sauvent» avec [N° 92].
2.9) Une patène doit être utilisée. Afin d'éviter que l'Hostie ou des fragments tombent au sol, une patène (sorte d'assiette) doit être maintenue sous l'Hostie [N° 93].
2.10) Tout acte de mépris, volontaire et grave, envers les Saintes Espèces, entraîne l'excommunication automatique [N° 107].
2.11) L'adoration du Très Saint Sacrement en dehors des messes ne doit pas être découragée [N° 129 et 134-141].
2.12) On ne peut pas empêcher un prêtre de célébrer la messe de Paul VI en latin. «À l'exception des Messes, qui doivent être célébrées dans la langue du peuple en se conformant aux horaires et aux temps fixés par l'autorité ecclésiastique, il est permis aux prêtres de célébrer la Messe en latin, en tout lieu et à tout moment.» [N° 112]
Etc., etc.
En gros, il faut éviter les abus liturgiques un peu pour la même raison qu'on doit éviter d'abuser des médicaments. Si on ne respecte pas le mode d'emploi d'un médicament, on risque d'empirer notre maladie et même d'en mourir. De la même manière, si on utilise mal le «médicament» liturgique, l'humanité ne pourra pas guérir ses plaies spirituelles.
La liturgie est un «médicament» pour l'âme, surtout le Très Saint Sacrement (qui est la source et le sommet de la vie chrétienne, car c'est Jésus-Christ lui-même qui est réellement présent dans l'Eucharistie) [Nos. 1-2, et N° 185]. Plus on respecte les normes liturgiques (autant par nos gestes extérieurs que par nos vertus intérieures de foi et de charité), plus on se rapproche du Christ [N° 5]. En latin, on dit : «Lex orandi, lex credendi», qu'on pourrait traduire par «Dis-moi comment tu célèbres ta liturgie, et je te dirai ce que tu crois» [N° 10]. Les fidèles ont le droit de bénéficier d'une véritable liturgie «qui soit conforme à ce que l'Église a voulu et établi, c'est-à-dire telle qu'elle est prescrite dans les livres liturgiques et dans les autres lois et normes.» [N° 12]
Les prêtres qui «tripotent» la liturgie brisent l'unité de l'Église, et dérobent la nourriture spirituelle aux fidèles affamés de Dieu [N° 11]. Ces choses sont inadmissibles et doivent cesser [N° 4].
Il y a pour ainsi dire deux remèdes à ce vice: la carotte et le bâton. La «carotte» est la formation liturgique et biblique des catholiques (et aller lire le texte officiel de l'instruction «Redemptionis Sacramentum» serait déjà un bon commencement!), et le «bâton» est la dénonciation des coupables pour qu'ils soient punis selon le Droit Canon. [N° 170]
Tous les fidèles peuvent et doivent dénoncer les abus liturgiques, de manière charitable et précise, d'abord au prêtre concerné, ensuite à l'évêque du lieu, et enfin à Rome si on ne corrige pas l'abus [Nos 183-184].
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