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«Si je n'ai pas besoin d'être en contact avec la réalité,
je peux régler tous vos problèmes!»
(Victor Vasnetsov. Le tapis volant.
Source)
Quel politicien ne parle pas de «développement durable»? De nous jours, le «développement durable» est l'expression à la mode qui évoque, dans l'imagination des électeurs, de beaux petits oiseaux qui virevoltent dans l'air propre et qui se baignent dans l'eau pure du fleuve Saint-Laurent, en donnant des beaux-becs aux petits poissons qui se reproduisent tellement bien, que les pêcheurs ne savent plus quoi faire avec leur argent, et ainsi de suite.
Si on laisse de côté l'imagination, et qu'on regarde la réalité, on voit que souvent nos politiciens sont plutôt coupables de «pollution par voeux pieux».
Si on comptait toutes les déclarations, toutes les promesses, tous les engagements, etc., de nos politiciens concernant l'environnement, on obtiendrait probablement un chiffre assez faramineux. En fait, la plupart du temps, il semble que les politiciens parlent de l'environnement surtout pour se faire du capital politique. Certains politiciens sont même passés maître dans la confection de la «Sandwich au capital politique»:
- Une tranche d'indignation justifiée, concernant tel ou tel grave problème de pollution;
- Une grosse saucisse de subvention, faite avec de la viande de dette nationale;
- Une tranche de voeux pieux sur l'amélioration de l'environnement et le développement durable.
C'est une recette facile à faire, et dont les Québécois raffolent. Son seul défaut est de ne pas améliorer l'environnement.
On devrait peut-être promulguer une nouvelle loi pour protéger l'environnement, une loi interdisant la «pollution par voeux pieux». Il suffirait de réunir tous les politiciens et les partis politiques, et de leur faire tous signer un recueil de voeux pieux sur l'environnement. Je suggère le Compendium de la doctrine sociale de l'Église, parce qu'il contient de nombreux voeux pieux sur l'environnement (et sur bien d'autres sujets comme la démocratie, ou les droits de l'homme, etc.). Le Compendium a aussi l'avantage d'être déjà traduit dans de nombreuses langues, et de numéroter les voeux pieux, pour qu'on puisse y référer facilement.
Une fois que les politiciens se seraient entendus sur ces voeux pieux, il serait interdit à quiconque de tenter de se faire du capital politique en insinuant que seul lui, ou seul son parti, est en faveur de tel ou tel voeu pieux.
Suite à cette nouvelle loi, les politiciens devraient soit se taire, ou agir concrètement pour défendre la Nature. Imaginez l'effet positif sur l'environnement!
Le problème de la pollution de l'environnement est un problème grave et urgent. Sauf que c'est aussi un problème difficile à régler, entre autre parce qu'il exige de lourds sacrifices. Si les électeurs demandent aux politiciens de régler ce problème, mais sans que ça fasse mal, alors la pollution ne cessera pas.
En effet, les politiciens n'ont que deux choix. Ils peuvent dire la vérité sur les sacrifices à consentir, et alors perdre les votes de tous les électeurs paresseux et mal informés. Le seul autre choix des politiciens est de confectionner une autre «Sandwich au capital politique», ce qui rend encore plus malade notre pauvre Dame Nature.
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