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Quel éléphant?
[Source]
1) R. Martineau, article «Le diable au Vatican» (2019-fév-17)
2) S. Jetchick (2019-fév-17)
Cet article de Richard Martineau intitulé Le diable au Vatican est recopié du Journal de Québec.
Dimanche, 17 février 2019 05:00. MISE À JOUR Dimanche, 17 février 2019 05:00.
Après l'histoire horrible de ces soeurs qui ont été utilisées pendant des années comme esclaves sexuelles par des prêtres, l'Église catholique a encore été secouée par un scandale sexuel, cette semaine.
Cette fois-ci, c'est le cardinal américain Theodore McCarrick qui a été défroqué par le pape lui-même pour une histoire d'abus.
Question quiz : ça prend combien de pommes pourries pour qu'on commence à se demander s'il n'y a pas un problème avec le verger?
Imaginez ce qui arriverait si ces scandales n'impliquaient pas l'Église catholique, mais une multinationale.
Google, mettons. Ou Amazon.
On découvrirait qu'un cadre de Washington a commis des abus dans le cadre de ses fonctions.
Puis deux cadres de San Francisco. Et six cadres de Belfast. Et 10 cadres de Rome. Et 12 cadres de Santiago. Et 249 cadres de Boston.
Et Brooklyn. El Paso. Grand Rapids. Detroit. Burlington. Chicago. Philadelphie. Seattle. Memphis. Sacramento. Palm Beach. Savannah. New Orleans.
En Australie. Au Canada. Au Brésil. En Angleterre. En Belgique. En Espagne. Au Pérou. Au Chili. En Afrique du Sud. En Argentine. En Nouvelle-Zélande. En Allemagne. Aux Philippines. En Écosse. Au Mexique. Au Kenya. En République dominicaine. Au Sénégal. En Croatie. En France.
Et au Québec.
Vous croyez qu'on dirait que ce ne sont que des faits isolés? Qu'on ne se poserait pas des questions sur la culture de cette entreprise?
Qu'on ne ferait pas enquête? Qu'on ne demanderait pas la tête du patron et celles de ses associés?
Qu'on ne fermerait pas tout simplement la boîte?
Regardez ce qui est arrivé à Juste pour rire. Sur la base de simples allégations.
Eh bien, c'est exactement ce qui arrive avec l'Église catholique.
À la fin du film Spotlight, l'extraordinaire long métrage qui raconte l'enquête que des reporters du Boston Globe ont menée sur les abus sexuels commis durant des dizaines d'années par des prêtres dans la région de Boston, on dresse la liste des villes et des pays où de tels abus ont été commis.
L'écran se remplit de noms pendant de nombreuses minutes.
Tous les noms de villes et de pays que j'ai cités plus haut.
Et d'autres.
Ça couvre la planète au grand complet.
Aucune entreprise, même la plus grosse, même la plus riche, même la plus puissante, ne survivrait à une telle secousse.
Aucune.
Or, l'Église catholique continue de faire la morale à ses ouailles. Et le Vatican est toujours le quartier général d'une des institutions les plus riches, les plus puissantes et les plus influentes au monde.
Si c'était une entreprise privée, ça ferait longtemps que la police aurait débarqué dans les bureaux des directeurs et qu'elle aurait apposé des scellés sur la porte.
Mais c'est une institution religieuse.
Alors on passe l'éponge.
Et on s'en remet à la bonne volonté de son patron.
«Oui, nous savons que nous avons des problèmes, et nous les prenons très au sérieux...»
Et pendant ce temps, un scandale éclate. Puis un autre. Et un autre. Et un autre.
«Des pommes pourries», dit-on.
Ça prend combien de pommes pourries pour qu'on se dise qu'il y a quelque chose qui cloche avec le verger?
-------- Forwarded Message -------- Subject: Petite réaction d'un lecteur au sujet de l'article «Le diable au Vatican» Date: Sun, 17 Feb 2019 19:59:43 -0500 From: Stefan Jetchick To: richard.martineau (rajouter l'arobas) quebecormedia.com Envoyé aussi un gazouillis à twitter.com/RiMartineau Bonsoir M. Richard Martineau, Je ne lis pas le Journal de Québec, mais un bon copain m'a signalé votre article d'aujourd'hui intitulé: Le diable au Vatican C'est sûr que votre anti-catholicisme primal y transparaît, mais par contre je suis d'accord avec vous sur bien des points, comme: - McCarrick est un sale pervers; - Il est loin d'être le seul pervers dans le clergé; - «Si c'était une entreprise privée, ça ferait longtemps que la police aurait débarqué»; - etc. Par contre, je trouve que vous manquez de professionnalisme. Pour le dire plus crûment, votre article aurait pu être écrit par un petit ado au Secondaire II, et publié dans une feuille de chou de journal étudiant. De quoi aurait eu l'air votre article, s'il avait été écrit par un vrai journaliste? Premièrement, un vrai journaliste n'aurait pas omis de parler de l'éléphant dans le salon. McCarrick n'est pas n'importe quelle sorte de pervers, c'est un pervers homosexuel. Cette pomme pourrie est une pomme pourrie sodomite. Deuxièmement, un vrai journaliste aurait été curieux. D'où vient ce McCarrick, et quelle a été son influence dans l'Église? Un vrai journaliste, lorsqu'il découvre un fait troublant, fait au moins un petit effort pour suivre à la trace la cause et les effets. Regardez l'image suivante:
Une partie du réseau d'influence de McCarrick.
[Source]
Ce graphique, avec McCarrick au centre, est le fruit de vrai travail de journalisme d'enquête. Si vous allez sur le site web d'où il est tiré, vous verrez que chaque personne qui apparaît sur ce graphique a rapport avec McCarrick, et que la nature de ce rapport a été investiguée et documentée. (Et le petit cliché d'écran que j'utilise ici montre seulement une partie du réseau; mon écran était trop petit pour tout montrer clairement.) Troisièmement, un vrai journaliste aurait détecté qu'il y avait une connection apparemment très louche entre McCarrick et le «Pape» Jorge Mario Bergoglio. (Surtout que cette connection a été bien discutée dans les Médias récemment.) Si ces allégations sont vraies (et tout indique quelles le sont), alors le «Pape» savait tout sur McCarrick, et a d'abord tenté de le protéger! Non seulement Bergoglio a protégé McCarrick, mais le prochain «camerlingue», Kevin Farrell, responsable du prochain conclave, est un petit copain de McCarrick qui a vécu de longues années avec lui (et qui donc était au courant des perversions sexuelles de McCarrick). Et qui vient tout juste de nommer ce camerlingue? Et oui, Bergoglio... Donc le «Pape» se débarasse de McCarrick car il était devenu trop nuisible pour son image, mais il continue de faire la promotion du sodo-cléricalisme. En d'autres mots, un vrai journaliste n'aurait pas manqué ce «scoop» de l'année, surtout que c'est un secret de Polichinelle. Quatrièmement, votre anti-cléricalisme primal se heurte à un fait incontournable, que certains petits rigolos ont résumé ainsi:
Quand les musulmans font des horreurs que l'islam enseigne,
les Gauchistes disent qu'ils ne sont pas de vrais musulmans.
Mais quand un membre du clergé catholique fait le contraire
de ce que l'Église enseigne, les Gauchistes blâment l'Église!
En d'autres mots, vous ragez contre l'Église catholique, alors que les pervers comme McCarrick font le contraire de ce que l'Église enseigne officiellement! Vous essayez de salir le verger en pointant du doigt les pommes pourries, alors que les pommes pourries ne viennent même pas de ce verger! Les pommes pourries comme McCarrick viennent du verger pourri de l'homosexualité. Les pommes pourries comme McCarrick sont explicitement condamnées par les enseignements très explicites de l'Église... Un certain Jésus il y a longtemps a parlé de paille dans l'oeil des autres, et de poutre dans le nôtre. Si vous n'êtes pas capable de voir l'éléphant dans le salon, il y a peut-être un tantinet de bois d'oeuvre dans votre globe oculaire... J'ai hâte d'afficher vos réactions sur mon site web! Stefan Jetchick [Informations habituelles de contact]
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