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Deux «Jésuites» condamnent l'Église catholique à la peine de mort

Le Pape a dit que le catholicisme était une grosse farce, alors amusons-nous!
Le «Pape» a dit que le catholicisme était une grosse farce,
alors amusons-nous!
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1) Introduction

Il y a quelques jours, deux «Jésuites» (Luis Francisco Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Jorge Mario Bergoglio, connu sous le nom de «Pape François») ont tenté de changer le Catéchisme de l'Eglise catholique (le «CÉC») concernant la peine de mort, prétendant avec insistance qu'elle est maintenant «inadmissible/inhumaine».

La plupart des gens semblent penser que ce changement est une très bonne idée. Quelques-uns s'arrachent les cheveux et hurlent au meurtre (y compris moi). Dans cet article un peu long et aride (désolé), je vais tenter d'expliquer pourquoi je m'arrache les cheveux. Je pense que votre salut éternel pourrait très bien dépendre de la lecture attentive et de la compréhension de ce qui suit.

Primo, je vais essayer de vous faire comprendre jusqu'à quel point ce crêpage de chignon est important. Secundo, comme essayer de montrer l'eau à un poisson, je vais essayer de vous montrer dans quelle atmosphère intellectuelle vous nagez, plus ou moins consciemment. Tertio, j'essaierai de signaler certaines des auto-contradictions de ces «Jésuites». Quarto, nous essaierons de lire un peu de saint Thomas d'Aquin sur le sujet. Enfin je conclurai, pour que vous puissiez avoir du lait et des biscuits parce que vous aurez été sage comme une image.

2) Dieu est-il un clown avec des abeilles dans ses bobettes?

Un clown se mettant un pistolet sur la tempe.
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Commençons par oublier tout ce qui concerne la peine de mort. Libérez vos esprits! Ne vous souciez pas d'être contre ou pour la peine capitale. Réfléchissons plutôt à un principe du gros bon sens.

Comme je l'ai dit ailleurs, il y a une grande différence entre une église qui prétend être fondée et guidée par Dieu, et n'importe quoi d'autre. Un comité peut faire des erreurs, un parlement peut changer d'avis, une cour suprême peut constater que les circonstances sociales ont changé.

L'Église catholique a toujours eu des prétentions aussi claires que décisives, comme de dire qu'Elle est experte en humanité, et que son interprétation de la morale est infaillible, etc.

Si vous prétendez que l'Être Suprême, doté de toutes les perfections à un degré infini, incluant les perfections de la Sagesse et de la Justice et de la Connaissance, a décidé de communiquer avec vous, alors vous aurez l'air d'un clown si votre "dieu" dit plus tard: «Ouille, j'ai fait une grosse gaffe! Je dois faire volte-face à propos des enseignements officiels de Mon Église!»

3) Pourquoi la peine de mort a-t-elle si mauvais goût pour les papilles gustatives modernes?

Un bébé goûte à un citron.
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Ces deux Jésuites n'ont pas décidé de commencer par la peine de mort au hasard. S'ils avaient essayé de choisir un «fruit pas mûr», comme essayer de renverser les enseignements de l'Église sur le viol ou la pornographie enfantine, les gens se seraient révoltés. Non, ils ont choisi un «fruit mûr», un sujet qui a été tellement bombardé par la propagande Gauchiste, que la plupart des gens ressentent des émotions positives lorsqu'ils entendent parler de leur tentative.

La plupart des catholiques modernes, par exemple, ont rarement entendu Jésus parler du feu éternel de l'Enfer, de la facilité avec laquelle on peut aboutir en Enfer, et du grand nombre de personnes qui se retrouvent en Enfer. Au contraire, ils ont entendu tellement de mensonges sirupeux et à haute teneur en fructose, que leurs oreilles ont maintenant le Diabète Auditif de Type II. Plusieurs pensent même que l'Enfer n'existe pas ou qu'il est vide.

Pensez-y: comparée à l'Enfer, la peine de mort est comme une promenade tranquille dans un magnifique parc, où les oiseaux gazouillent et les écureuils couraillent. Si aller en Enfer est impossible, alors la peine de mort peut devenir «inadmissible/inhumaine». Par contre, si Dieu condamne vraiment beaucoup de gens à brûler éternellement en Enfer, et ce à juste titre, alors la peine de mort goûte soudainement beaucoup moins mauvais.

Une autre maladie morale actuelle est l'attaque Gauchiste contre tout ce qui concerne la culpabilité. Il n'y a plus de coupables. On doit donner des aiguilles hypodermiques gratuites aux toxicomanes, les terroristes musulmans sont des victimes de troubles mentaux, il ne faut pas donner la fessée aux enfants gravement malcommodes, les prostituées ne sont plus que des «travailleuses du sexe», etc. La culpabilité exige la liberté et la responsabilité. Si plus personne n'est responsable de ses actions, il ne peut y avoir de réelle culpabilité. Et sans culpabilité, comment pourrait-on mériter une peine, encore moins la peine capitale?

4) Ces deux «Jésuites» divaguent-ils?

«C'est pas moi! Je n'ai jamais lancé cette chose! Vous ne pouvez pas prouver que je l'ai lancé! ... En plus, j'ai manqué la cible, n'est-ce pas?»
«C'est pas moi! Je n'ai jamais lancé cette boule de neige!
Vous ne pouvez pas prouver que je l'ai lancée! ...
En plus, j'ai manqué la cible, n'est-ce pas?»
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Si vous êtes familier avec les enseignements de l'Église et les événements actuels entourant le «Pape» François, toute cette affaire est pleine de contradictions.

Premièrement, comme le dit l'excellent Père Hunwicke, ces deux «Jésuites» n'ont pas déclaré que la peine de mort était maintenant un «malum intrinsecum»! Juste cela est une ridicule contradiction bergoglienne. (Rappel rapide: Bergoglio dans Amoris Laetitia affirme qu'aucun acte ne peut être intrinsèquement mauvais, que selon les circonstances, même l'adultère par exemple, pourrait être acceptable, alors que dans son catéchisme «néo-bricolé», la peine de mort est «inadmissible/inhumaine», quelles que soient les circonstances!)

Deuxièmement, Bergoglio a essayé de modifier le paragraphe 2267, mais a oublié celui qui se trouvait quelques paragraphes auparavant (2260) et qui stipule clairement:

«Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé; car à l'image de Dieu l'homme a été fait.»
[CÉC, N° 2260, mes gras]

Troisièmement, tel qu'expliqué par un excellent auteur comme Edward Feser dans plusieurs articles (ici et ici), la position de l'Église catholique (qui préconise la peine de mort depuis deux mille ans) est éparpillée dans la Bible (à la fois dans l'Ancien et le Nouveau Testament), le Catéchisme romain (qui est toujours valable), de nombreux documents officiels du Magistère et les écrits des saints canonisés et des docteurs de l'Église. Essayer de changer quelque chose en bidouillant un paragraphe du CÉC, c'est comme un homme lourdement endetté essayant de résoudre ses problèmes financiers en mettant du «correcteur liquide» sur son écran d'ordinateur, au moment où il regarde le solde négatif de son compte bancaire sur Internet.

5) Que dit saint Thomas d'Aquin à ce sujet?

Saint Thomas d'Aquin priant avant son travail intellectuel.
[Source]

OK, arrêtez de lire, faites une pause-toilette et allez vous chercher une tasse de café bien fumante. Revenez ensuite ici et lisez attentivement ces articles sérieux sur la peine de mort.

Est-il permis de tuer le pécheur?

Objection 1. Il semble que non, car notre Seigneur interdit d'arracher l'ivraie qui, dans la parabole, représente les «fils du Mauvais» (Mt 13, 38). Or tout ce que Dieu interdit est péché.

Objection 2. La justice des hommes se modèle sur la justice de Dieu; or celle-ci ménage les pécheurs pour qu'ils fassent pénitence - «je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive» (Ez 18, 23). Il est donc absolument injuste de tuer les pécheurs.

Objection 3. Il n'est jamais permis de faire pour une bonne fin ce qui est mauvais en soi; on le voit chez S. Augustin et chez Aristote. Or tuer un homme est une chose mauvaise en soi, puisque opposée à la charité que nous devons avoir pour tous les hommes; et comme le remarque le Philosophe: «Nous voulons à nos amis l'existence et la vie.» Il n'est donc aucunement permis de tuer un pécheur.

Cependant, il est écrit dans l'Exode (22, 18): «Tu ne laisseras pas vivre les magiciens», et dans le Psaume (101, 8): «Chaque matin, j'exterminerai tous les pécheurs du pays.»

Je réponds que: il est permis de tuer des animaux parce qu'ils sont ordonnés par la nature à l'usage de l'homme, comme ce qui est moins parfait est ordonné au parfait. Or cette subordination existe entre la partie et le tout, et donc toute partie, par nature, existe en vue du tout. Voilà pourquoi, s'il est utile à la santé du corps humain tout entier de couper un membre parce qu'il est infecté et corromprait les autres, une telle amputation est louable et salutaire.

Mais tout individu est avec la société dont il est membre dans le même rapport qu'une partie avec le tout. Si donc quelque individu devient un péril pour la société et que son péché risque de la détruire, il est louable et salutaire de le mettre à mort pour préserver le bien commun; car «un peu de ferment corrompt toute la pâte» (1 Co 5, 6).

Réponse à l'objection 1. Le Seigneur, en défendant d'arracher l'ivraie, avait en vue la conservation du blé, c'est-à-dire des bons. Ceci s'applique lorsqu'on ne peut faire périr les méchants sans tuer en même temps les bons; soit parce qu'on ne peut les discerner les uns des autres, soit parce que les méchants ayant de nombreux partisans, leur mise à mort serait dangereuse pour les bons. Aussi le Seigneur préfère-t-il laisser vivre les méchants et réserver la vengeance jusqu'au jugement dernier, plutôt que de s'exposer à faire périr les bons en même temps.

Toutefois, si la mise à mort des méchants n'entraîne aucun danger pour les bons, mais assure au contraire leur protection et leur salut, il est licite de mettre à mort les méchants.

Réponse à l'objection 2. Selon l'ordre de sa sagesse, Dieu tantôt supprime immédiatement les pécheurs afin de délivrer les bons; tantôt leur accorde le temps de se repentir, ce qu'il prévoit également pour le bien de ses élus. La justice humaine fait de même, selon son pouvoir. Elle met à mort ceux qui sont dangereux pour les autres, mais elle épargne, dans l'espoir de leur repentance, ceux qui pèchent gravement sans nuire aux autres.

Réponse à l'objection 3. Par le péché l'homme s'écarte de l'ordre prescrit par la raison; c'est pourquoi il déchoit de la dignité humaine qui consiste à naître libre et à exister pour soi; il tombe ainsi dans la servitude qui est celle des bêtes, de telle sorte que l'on peut disposer de lui selon qu'il est utile aux autres, selon le Psaume (49, 21): «L'homme, dans son orgueil ne l'a pas compris; il est descendu au rang des bêtes; il leur est devenu semblable», et ailleurs (Pr 11, 29): «L'insensé sera l'esclave du sage.» Voilà pourquoi, s'il est mauvais en soi de tuer un homme qui garde sa dignité, ce peut être un bien que de mettre à mort un pécheur, absolument comme on abat une bête; on peut même dire avec Aristote qu'un homme mauvais est pire qu'une bête et plus nuisible.

[Summa Theologica, IIa-IIae q. 64 a. 2, français, latin]

Qu'il est licite pour les juges d'infliger des châtiments

[...]

[8] Ils disent encore que tant qu'il est en ce monde, l'homme est susceptible d'amendement; il ne faut donc pas l'arracher à ce monde par la mort, mais l'y garder pour qu'il fasse pénitence.

[9] Ces raisons sont frivoles. La loi qui dit: «Tu ne tueras pas», ajoute un peu plus bas: «Ne souffre pas que le malfaiteur vive», ce qui laisse comprendre que l'on défend la mort injuste des hommes. Ce qui apparaît encore des paroles du Seigneur. Après avoir dit: «Vous avez entendu qu'il fut dit aux Anciens: Vous ne tuerez pas», il ajoute: «Mais moi je vous dis: que quiconque se mettra en colère contre son frère, etc.». Ce qui nous invite à comprendre que cette mort est injuste dont la cause serait la colère et non le zèle de la justice. Et quand le Seigneur dit: «Laissez croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson», il faut l'entendre d'après ce qui suit: «De crainte que, recueillant l'ivraie, vous n'arrachiez en même temps le froment». La mort des méchants serait alors interdite, si les bons étaient de ce fait en péril: ce qui arrive souvent si des péchés manifestes ne distinguent les méchants d'avec les bons, ou s'il est à craindre que les mauvais n'entraînent après eux beaucoup de bons.

[10] Le fait enfin que tant qu'ils vivent, les méchants peuvent s'amender, n'empêche pas qu'ils puissent être mis justement à mort, car le risque que fait courir leur vie est plus grand et plus certain que le bien attendu de cet amendement. D'ailleurs, à l'article de la mort elle-même ils ont la faculté de se convertir à Dieu par la pénitence. Et s'ils sont à ce point obstinés que jusque dans la mort leur coeur ne renonce pas au mal, on peut croire avec grande probabilité qu'ils ne reviendront jamais à résipiscence.

[Summa Contra Gentiles, Livre 3, chapitre 146, français, latin]

6) Conclusion

Jorge Mario Bergoglio et Louis F. Ladaria: Deux «Jésuites» jouissant de la destruction du catholicisme.
Jorge Mario Bergoglio et Louis F. Ladaria:
Deux «Jésuites» jouissant de la destruction du catholicisme.

On enseigne aux étudiants en journalisme «Cui bono», «à qui ça profite»? À qui profite toute cette confusion dans le CÉC? Qui veut faire accroire aux hommes que le péché n'existe plus, que les portes de l'Enfer sont verrouillées à double tour, que la culpabilité et la punition sont désuètes, que l'Église catholique a des enseignements qui un jour sont vrais, et le lendemain faux?

Satan...

Jorge Mario Bergoglio et Louis F. Ladaria tentent de condamner l'Épouse du Christ, la sainte Église catholique, à la peine de mort.

Ces deux criminels «Jésuites» savent ce que leur traîtrise mérite. Les traîtres méritent la peine de mort, alors ils ne font que prendre des mesures pour se protéger. Ils vont peut-être réussir à s'en tirer ici-bas, pendant un certain temps. Bonne chance dans l'Au-delà.

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