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Nul n'est aussi aveugle que celui qui ne veut pas voir

Sir John Everett Millais. La fillette aveugle
«Quiconque commet le mal hait la lumière» [Jn 3:20]
(Sir John Everett Millais. La fillette aveugle. Source)

1) Introduction

On pourrait résumer tout le texte suivant avec: «Notre volonté peut influencer notre raison». La connection, parfois mystérieuse, entre ces deux facultés maîtresses explique plusieurs erreurs en philosophie. Ce qui suit n'est qu'une sorte de boîte vide, dans laquelle je vais éventuellement mettre des citations provenant d'auteurs plus sérieux qui parlent de ce problème.

2) Les vertus morales et la science

Sertillanges, suivant saint Thomas d'Aquin, écrit:

Comment ferez-vous pour bien penser avec une âme malade, avec un coeur travaillé par les vices, tiraillé par les passions, désorienté par des amours violentes ou coupables? Il y a un état clairvoyant et un état aveugle de l'âme, disait Gratry, un état sain et par suite sensé, et un état insensé. «L'exercice des vertus morales, vous dit à son tour saint Thomas d'Aquin, vertus par lesquelles sont bridées les passions, importe grandement à l'acquisition de la science.»
[Source]

Saint Thomas d'Aquin dit même que la luxure cause l'aveuglement de l'esprit (ce qui semble corroboré avec la santé philosophique et spirituelle générale du Québécois moyen, qui est statistiquement embourbé dans la luxure lorsqu'on le compare avec le Canadien-Français moyen d'avant la Révolution tranquille):

Or les vices charnels, c'est-à-dire la gourmandise ou la luxure, consistent dans les plaisirs du toucher, c'est-à-dire de la nourriture et des actes sexuels. Ce sont les délectations les plus violentes entre toutes celles du corps. C'est pourquoi, par de tels vices, l'intention de l'homme s'applique au maximum aux réalités physiques, et par conséquent son activité dans le domaine intelligible s'affaiblit, mais davantage par la luxure que par la gourmandise, dans la mesure où les plaisirs sexuels sont plus violents que ceux de la table. C'est pourquoi la luxure engendre l'aveuglement de l'esprit qui exclut pour ainsi dire totalement la connaissance des biens spirituels; mais la gourmandise engendre l'hébétude du sens qui rend l'homme débile devant de telles réalités intelligibles.
[Summa theologica, IIa-IIae, q. 15, a. 3]

On peut voir les conséquences des perversions morales dans de nombreuses théories philosophiques. Si un philosophe est un salaud imbibé d'alcool qui trompe sa femme, sa théorie philosophique va probablement affirmer que «la vérité est dure, dure à trouver», et que «m'enfin, on ne peut rien affirmer avec certitude». Si on ne peut rien connaître avec certitude, on ne peut pas affirmer que l'adultère est mauvais!

D'une certaine manière, le point culminant de ce genre d'erreur est l'athéisme. L'athéisme est un phénomène complexe, mais il y a des gens qui finissent par vouloir douter de l'existence de Dieu, par simple commodité.

3) Conclusion

Que faire lorsqu'on doit discuter avec une personne de mauvaise foi? À la limite, il n'y a rien à faire au point de vue naturel. (Surnaturellement, on doit prier pour ces gens, bien sûr! Et tant qu'à parler de religion dans la section «Philosophie», on peut penser à Jésus-Christ, qui est Dieu tout-puissant et omniscient. Jésus est venu sur terre, a été parfaitement charitable, a enseigné avec une grande pédagogie et, malgré cela, certaines personnes de mauvaise foi L'ont rejeté et même crucifié.)

Pour les cas récupérables, j'ai envie de dire qu'il faut d'abord user d'une grande charité, puis il faut discuter de manière «serrée», de manière à leur faire voir leur erreur. Mais si vous avez de meilleures suggestions, je vous écoute!

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