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«Oh, non! Il va falloir que je travaille comme consultante pro-choix!»
(Image volée de
www.chiesa.espressonline.it)
Imaginons une situation absurde: La Vierge Marie, ayant des difficultés financières, doit se trouver un emploi, mais tout ce qu'elle trouve, c'est un poste de consultante pour un organisme pro-avortement.
Que ferait la Vierge Marie? Comment pourrait-elle aider ces femmes qui font la promotion de l'avortement, sans les choquer ou les contredire? Je ne le sais pas, mais j'imagine qu'elle pourrait dire:
«Les filles, les filles, réfléchissons ensemble! Nous avons une lourde tâche,
une grande responsabilité. Toutes les femmes de la Terre ont besoin de nous!
Nous devons défendre nos soeurs!»
«Permettez-moi, en tant que consultante, de vous faire une suggestion
stratégique. Il me semble que nous devrions faire attention de ne pas utiliser
des arguments en faveur de l'avortement, qui peuvent être ensuite retournés
contre nous! Si un argument supposément pro-choix, peut devenir un argument
anti-femmes, alors nous devrions en trouver un meilleur!»
La Vierge Marie pourrait ensuite regarder quelques arguments pro-choix typiques, pour voir s'ils peuvent servir à opprimer les femmes. Continuons donc à imaginer ce qu'elle dirait.
Il faut faire attention lorsqu'on répond «C'est mon choix!» à la question «L'avortement est-il bon ou mauvais?» Bien sûr, si on est en faveur de l'avortement, cette réponse semble bonne. En effet, si le bien ou le mal de l'avortement dépendent du libre choix d'un homme, alors il suffit que la femme (puisque la femme est un homme) décide que son avortement soit bon, pour qu'il devienne bon.
Le problème, c'est qu'avec un tel argument, on vient d'établir de toutes nouvelles «règles du jeu» en morale! Si le bien et le mal d'un acte dépendent réellement du simple choix de la personne qui les pose, alors ce n'est pas seulement l'avortement qu'on vient de justifier, mais aussi le viol, le vol, le génocide, et même la réélection de Georges Bush aux USA!
Encore ici, si un acte devient bon ou mauvais dépendemment du sexe de la personne qui le pose, un vir pourrait bien dire: «Seul un vir peut comprendre!» et dire à toutes les femmes que kidnapper des petites filles pour leur faire subir des sévices est parfaitement bon.
Tenter de justifier l'avortement en disant: «C'est mon corps!», est dangereux pour la promotion de la condition féminine. Que répondrons-nous à un mari qui bat sa femme, si celui-ci dit: «Mon poing fait parti de mon corps, je fais donc ce que je veux avec!»
Si on répond à ce mari qu'il a le droit de donner des coups de poing, mais pas à son épouse parce que son épouse est une personne humaine distincte qui a sa propre dignité humaine, nous allons nous faire dire par les pro-vie: «Mais c'est exactement ce qu'on vous dit! L'enfant dans le ventre de sa mère a la dignité humaine, et on doit le respecter!»
Cet argument est aussi dangereux pour la cause des femmes parce qu'il affaiblit la science et fait la promotion de l'obscurantisme religieux. Nous savons que, scientifiquement, ce qui est temporairement à l'intérieur de la mère a son propre code génétique distinct de celui de la mère, qu'il a souvent un groupe sanguin incompatible, et que sans le plancenta, le système immunitaire de la mère tuerait le corps étranger qui est dans son utérus.
Certaines féministes n'avancent pas la cause des femmes en approuvant la décision de la Cour suprême du Canada qui dit que d'un côté de l'utérus, c'est une personne humaine, mais de l'autre côté de l'utérus, non.
En philosophie, on apprend à distinguer la substance, et les «accidents» (aucun rapport avec les accidents de voiture). Quelques exemples de substances: chien, homme, goéland, etc. Quelques exemples d'«accidents»: être assis ou debout, peser 90 ou 100 kilogrammes, porter ou non une tuque et des mitaines, etc. Manifestement, un chien reste un chien, qu'il soit assis ou couché. Un homme reste un homme, qu'il soit en train de porter un équipement de plongée sous-marine, ou non. Un lapin reste un lapin, qu'il soit dans son clapier à lapins, ou qu'il se soit sauvé.
Si on prétend que ce qui est dans le ventre de la mère devient une personne humaine en passant de l'autre côté de l'utérus, alors on vient de démolir la dignité humaine, en la rabaissant au niveau d'un accident.
Nous luttons pour la cause des femmes. Nous essayons de faire comprendre aux gens qu'une femme a toujours la dignité humaine, que cette femme soit riche ou pauvre, ici ou dans un pays musulman, en santé ou handicapée, etc.
De même, si un scaphandrier perd sa dignité humaine parce qu'il enfile sa combinaison et qu'il plonge sous l'eau, et que ce scaphandrier récupère sa dignité humaine lorsqu'il sort de l'eau et qu'il enlève sa bonbonne d'oxygène, on vient encore de rabaisser la dignité humaine au niveau d'un accident. N'oublions pas que dans l'utérus, l'enfant vit sous l'eau, en respirant grâce à l'équipement très sophistiqué qu'on appelle «placenta».
Il faut faire attention lorsqu'on dit que ce qui est dans le ventre de la mère «n'est qu'un tas de cellules». Après tout, nous aussi les femmes nous sommes composées de cellules! Si on étudie un morceau de viande, on peut constater qu'il est composé d'atomes de carbone, d'oxygène, d'hydrogène, d'azote, etc. Mais les femmes aussi sont composées d'atomes!
Manifestement, une femme est beaucoup plus qu'un morceau de viande! Une femme a la dignité humaine, et nous devons le redire à temps et à contre-temps, contre vents et marées! Mais nous devons aussi pouvoir démontrer rationnellement d'où vient la dignité des femmes. Nous allons avoir de gros problèmes si on dit que toute notre dignité vient d'un simple arrangement d'atomes!
Il faut aussi faire attention à cette histoire de «niveau de complexité». Imaginez un instant la situation suivante. Vous prenez un garage complètement vide, et vous barrez sa porte. Ensuite, de temps en temps, vous soulevez la porte du garage pour glisser un bac de recyclage qui contient des boîtes de conserve vides (acier), des élastiques de facteur (caoutchouc), des bouteilles de vin vides (verre), etc. Ensuite, au bout de neuf mois, vous ouvrez toute grande la porte de garage, et vous trouvez une voiture sport flambant neuve de marque Ferrari!
Si une telle chose se produisait, vous seriez obligé d'admettre qu'il y avait, dès le départ, quelque chose à l'intérieur de ce garage qui était déjà à un «niveau de complexité» tellement élevé, que cette «chose» était capable de construire une Ferrari par elle-même.
Encore ici, on revient aux mêmes problèmes. Si l'avortement est déjà une bonne chose, alors l'avortement dans le cas d'une pauvre fillette de 13 ans qui s'est fait violer sera une très bonne chose! Mais si l'avortement est déjà une bonne chose, inutile de prendre cet argument. Et si l'avortement n'est pas toujours une bonne chose, alors l'argument de la fillette violée peut être retourné contre les femmes.
En effet, si l'avortement devient une bonne chose parce que la mère ne désire pas ou ne peut pas aimer ce qui est dans son ventre, cela veut dire que la dignité d'une personne humaine dépend des émotions et des désirs des hommes qui l'entourent.
Que répondrons-nous, dans ce cas, aux maris qui brûlent ou qui égorgent leurs épouses, parce qu'ils ne les aiment plus?
La Vierge Marie aurait-elle dit de telles choses? Je ne le sais pas, mais parfois j'en doute. En effet, tout ce qui précède dépend de la raison et de la logique: on prend un argument pro-avortement, et on tente de déduire logiquement des conséquences anti-femmes, pour montrer que l'argument est mauvais.
Sauf que je n'ai jamais rencontré une personne pro-avortement qui était raisonnable. Je n'ai pas dit que de telles personnes n'existaient pas! Mais je n'en ai jamais rencontré. Tous les pro-choix avec qui j'ai discuté avaient «la foi en l'avortement». Ces gens croyaient aveuglément en l'avortement.
Notre Dame du beau Bébé, priez pour nous.
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