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Radiographie de l'âme de M. Allaire?
1) G. Allaire (2006-février-04)
2) S. Jetchick (2007-janvier-01)
-----Original Message----- From: Georges Allaire Sent: 2006-February-04 22:00 To: Stefan Jetchick Subject: Re: Pie XII; Excommunication; Cours de philo >> >> Quand a-t-il désobéi au Pape? >> >> >> >> www.inquisition.ca/fr/serm/pitie_patate.htm >> >> >> >> Mes interprétations collent aux faits. >> >> Les tiennes dansent autour. >> >> >> >> :-) >> >> C'est votre privilège d'avoir vos opinions. >> >> Je pense que votre frustration est probablement >> causé par votre orgueil que j'ai blessé, >> en vous faisant remarquer qu'il est ridicule >> d'affirmer que le Saint-Esprit veut la destruction >> de l'Église au Québec, que l'inaction devant le >> mal est "justifié" par une petite scène d'épée de >> la Passion du Christ. >> >> Enfin, union de prières quand même! >> Orgueil blessé par un orgueil suffisant? Je ne crois pas qu'on peut aller très loin sur cette piste. Quand on plonge dans l'interprétation psychologique, on doit être passablement à bout de réflexion. Ceci dit sans malice. Comme disait notre bon ami Chesterton, "le problème avec un intellectuel est qu'il a encore raison quand il admet qu'il a eu tort." Ceci produit un réflexe de suffisance... Mais, conclure par cela serait toucher à l'ignorance invincible et ne serait pas une réplique intelligente au point traité. Nous nous entendons pour dire que l'Esprit-Saint n'a pas comme objectif de détruire l'Église du Québec. Mais il peut avoir le droit de considérer que la destruction de l'Église du Québec est en cours et qu'il peut aussi facilement laisser un certain libre cours à l'événement qu'il laisse libre cours à un tsumani pour détruire des centaines de milliers de gens. Comment aborder ce "tsumani" québécois? Il y a mille et une approches. C'est ce qu'on appelle la vertu prudentielle. Et la vertu prudentielle ne se règle pas par une impulsion spéculative. J'ai lu l'article de Hitchcock voici plusieurs années, et j'en ai fait part à quelqu'un qui avait des difficultés avec le Cardinal Ouellet. Ceci dit, la satisfaction personnelle que je prends à cette explication ne m'offre pas une conclusion rationnelle terminale de l'événement. Certes le diocèse de Québec comme l'ensemble des diocèses du Québec sont en pleine rébellion. Il n'est pas évident, pour un jugement de foi, qu'une action cassante sauve qui que ce soit. Le Québec, a-t-on déjà dit, est composé à 80% de catholiques. Si les mots ont un sens, ce n'est manifestement pas le cas. Mais alors, une seule paroisse dans la foi? Quel rêve. Possible? Peut-être. Mais la situation est scandaleuse? Pas plus que la mort du Christ en croix. Si le Christ lui-même est passé par la croix, pourquoi n'y passerions-nous pas? Il a établi le précédent et nous a promis le conséquent. Pourquoi le Christ n'a-t-il pas fait appel à ses légions d'anges, pourquoi a-t-il rabroué Pierre qui l'incitait à ne pas passer par la croix? Georges Allaire entretient certains doutes, disons des doutes certains devant l'interprétation facile de Stefan Jetchick. Et je n'avais même pas douté que Stefan Jetchick soit incapable de comprendre qu'il y a plus à la croix que l'anathème et la charge, l'épée à la main. Au moment où des points de lumières apparaissent dans l'Église, où l'approche silencieuse des nouvelles communautés accueillies par l'encouragement papal prépare une renaissance et même une resurrection qui passera nécessairement par la croix de l'Église renouvellée, où le catéchisme est revenu, où le Saint Père travaille au renouvellement de la foi, proposer qu'on aurait plutôt dû sabrer les infidèles condamnés à mort ne paraît une politique contredite par les faits et par la démarche de l'Esprit. Tous les faits de l'Évangile ci-dessous renforcent la démarche silencieuse dans la persécution, et je ne comprends pas qu'on doive privilégier la charge le sabre levé quand elle n'a pas été celle du Christ lorsqu'il nous a invité à porter notre croix: --- Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l'esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l'oreille droite; et le nom de l'esclave était Malchus. Jésus donc dit à Pierre: Remets l'épée dans le fourreau: la coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas? (Jn 18, 10-11) Et il commença à les enseigner: Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite après trois jours. Et il tenait ce discours ouvertement. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre. Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant: Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. (Mc 18, 31-33) Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il fût mis à mort, et qu'il fût ressuscité le troisième jour. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre disant: Seigneur, Dieu t'en préserve, cela ne t'arrivera point! Mais lui, se retournant, dit à Pierre: Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. Mt 16, 21-23) Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il fût mis à mort, et qu'il fût ressuscité le troisième jour. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre disant: Seigneur, Dieu t'en préserve, cela ne t'arrivera point! Mais lui, se retournant, dit à Pierre: Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. (Mt 13, 24-30) --- Et tous les tzigidous du monde n'y changeront rien.
Bonjour M. Allaire, D'abord, Sainte et Bonne année 2007! Ensuite, j'ai retrouvé quelques courriels que j'avais soigneusement conservé pour y répondre au long. Je pense que c'est un record pour moi, presque 12 mois de retard pour répondre à quelqu'un. Je suis vraiment désolé... Bon, maintenant, au travail! >> Orgueil blessé par un orgueil suffisant? Je ne crois pas qu'on peut >> aller très loin sur cette piste. Quand on plonge dans l'interprétation >> psychologique, on doit être passablement à bout de réflexion. Louange et Gloire à Dieu! Merci M. Allaire d'en dire si peu! (Saint Josémaria dit: «On te réprimande? Ne te fâche pas [...] Pense: Comme ils sont charitables à mon égard! Que de choses ils ne m'ont pas dites!» Chemin, No. 698) Cela étant dit, le problème me semble encore là. Que psychologiquement je sois bourré de défauts ne change pas le fait que l'Église au Québec semble mal en point. Et que psychologiquement je sois bourré de défauts ne change rien au fait qu'on doit essayer de trouver comment aider l'Église ici au Québec. En d'autres mots, doit-on laisser faire la purification, ou se battre contre la strangulation? >> Nous nous entendons pour dire que l'Esprit-Saint n'a pas comme objectif >> de détruire l'Église du Québec. Oui! >> Mais Il peut avoir le droit de >> considérer que la destruction de l'Église du Québec est en cours, et >> qu'Il peut aussi facilement laisser un certain libre cours à >> l'événement, qu'il laisse libre cours à un tsunami pour détruire des >> centaines de milliers de gens. Primo, le mal physique (tsunami) n'est pas le mal moral (péché). Secundo, on revient au problème théologique qui, selon moi, est fondamental: Quelle est la relation entre la Sage Toute-puissance divine, et notre révolte libre contre la volonté de Dieu? J'ai essayé une autre fois d'expliquer mon opinion à ce sujet dans la Section 4 de: Purification, ou strangulation? Selon moi, plusieurs catholiques au Québec ont cette écharde plantée dans leur cerveau. >> la vertu prudentielle >> ne se règle pas par une impulsion spéculative. Je pense que je suis d'accord avec vous, mais je ne suis pas sûr de ce que vous voulez dire par «impulsion spéculative». Il faut faire un effort intellectuel pour régler ce problème (donner une «impulsion spéculative», dans un sens positif), mais il ne faut pas faire d'erreurs dans notre raisonnement (succomber à une «impulsion spéculative», dans un sens négatif). >> Il n'est pas évident, pour un jugement de >> foi, qu'une action cassante sauve qui que ce soit. Cassant? Moi? Il était une fois un dénommé Jetchick Qui aimait la bagarre électronique. Lorsqu'il rencontrait, sur le web, des hérétiques, Il les traitait (gentiment) comme des bourriques! ;-) Sérieusement, à ma connaissance, une «action cassante», par définition, vient «casser»! Or on veut construire, pas casser! C'est sûr qu'une «action cassante» est mauvaise, dans ce sens. Par contre, il ne faut pas succomber à une «impulsion spéculative» et prétendre que les remèdes que je suggère sont cassants, s'ils ne le sont pas! Les remèdes que je suggère sont énumérés dans la section 4 de: Homosexualité, ou hétérostupidité? Moi je ne vois rien de «cassant» là-dedans, mais peut-être que vous pourrez me signaler des passages précis qui causent problème (et je me ferai un plaisir de les corriger). Mais si par «cassant» vous voulez dire «qui pourrait causer un schisme», alors il faut faire des distinctions. Un schisme peut être un volontaire indirect. De plus, la menace du schisme est précisément l'arme utilisée par les loups pour qu'on les laisse courir librement dans la bergerie. Voir Béni soit le schisme qui vient au Nom du Seigneur: «Il est malheureusement possible que les dissidents qui se font punir par de bons évêques vont causer un schisme. En fait, c'est beaucoup plus qu'une possibilité théorique; une telle menace a été, est, et sera utilisée par les dissidents pour intimider les évêques et les paralyser. N'oubliez pas, les dissidents ne sont pas «de bons catholiques qui ont un style de vie différent et des dons inhabituels du Saint-Esprit», mais des loups dans la bergerie. Leur but dans la vie est de détruire l'Église de Jésus-Christ. Ils sont tout-à-fait conscients de la timidité de certains évêques, et vont exploiter cette faiblesse au maximum.» >> Si le Christ lui-même est >> passé par la croix, pourquoi n'y passerions-nous pas? In cruce salus, in cruce vita, in cruce protectio ad hostibus; in cruce infusio supernae suavitatis, in cruce robur mentis, in cruce gaudium spiritus, in cruce summa virtutis, in cruce perfectio sanctitatis. [De Imitatione Christi, Liber secundus, Caput XII, 2] Cela étant dit, «porter sa croix» peut vouloir dire toutes sortes de choses, comme passer des dépliants au porte-à-porte, ou à la sortie des Messes dominicales, ou devant le centre d'achats. (Suggestion de dépliant, document MS-Word, presque 4 M) J'ai fait ça une fois dans ma vie, devant un centre d'achats, pendant une heure. Je pensais vraiment que j'allais mourir, et je lèche encore mes plaies. «Porter sa croix» ne signifie pas «laisser les loups gambader sans opposition». >> pourquoi a-t-il rabroué Pierre >> qui l'incitait à ne pas passer par la croix? Il faut interpréter le passage suivant: Simon-Pierre avait une épée, il la tira pour frapper le serviteur du Grand Prêtre et lui coupa l'oreille droite. [...] Alors Jésus dit à Pierre: «Remets l'épée au fourreau. Est-ce que je peux ne pas boire la coupe que mon Père m'a donnée?» [Jn 18:10] Je soumets l'interprétation suivante: Jésus a rabroué Pierre, parce que le Christ-Dieu voulait se dépouiller de sa divinité, en quelque sorte [Ph 2:7], et ne pas avoir plus de forces que nous dans les mêmes circonstances. Pierre, comme un petit garçon de 7 ans devant un criminel, n'aurait pas pu s'opposer à toutes les injustices en proclamant l'Évangile pendant des années, s'il s'était fait, à ce moment-là, bêtement trancher le cou dans un combat perdu d'avance à 20 contre 1. Comme vous le dites si bien: «C'est ce qu'on appelle la vertu prudentielle». [2021-mail-05: j'aurais dû mentionner aussi IIa-IIae, q. 40, a. 1, ad 1] >> Georges Allaire entretient >> certains doutes, disons des doutes certains devant l'interprétation >> facile de Stefan Jetchick. OK. Moi je préfère ne pas avoir d'écharde dans mon cerveau! Si je me trompe, je dois changer. Sinon, je dois tenir mon bout. >> Et je n'avais même pas douté que Stefan >> Jetchick soit incapable de comprendre qu'il y a plus à la croix que >> l'anathème et la charge, l'épée à la main. Je serais tout-à-fait d'accord avec vous, si vraiment je courais à droite et à gauche en essayant de couper la tête des gens, et en gueulant: «Anathema Sit!» Sauf que ce n'est pas ce que je fais, au contraire. C'est le 8e Commandement de Dieu. Il ne faut pas porter de faux témoignages sur ce que j'essaie de faire au diocèse. Toutes les actions que je suggère sont clairement décrites sur mon site. Si une ou plusieurs de ces actions sont mauvaises, il faut citer textuellement, donner l'hyperlien, etc. >> proposer qu'on aurait plutôt dû sabrer les infidèles condamnés >> à mort ne paraît une politique contredite par les faits et par la >> démarche de l'Esprit. Prétendre que je veux «sabrer les infidèles» est pure calomnie. Prétendre que ces infidèles sont «condamnés à mort», en d'autres mots qu'ils ne sont «pas récupérables», est contraire à la Toute-puissance de Dieu et au devoir de charité que nous devons avoir pour tous les hommes. Prétendre que «l'approche silencieuse des nouvelles communautés» est suffisante, me semble dangereusement optimiste. Comme je le dis ailleurs, je suis tout-à-fait d'accord avec vous qu'il faut «planter des fleurs», qu'il faut des actions positives. Par contre, selon moi, cela ne suffit pas. Voir la section 3 de: Béni soit le schisme qui vient au Nom du Seigneur >> je ne comprends pas qu'on doive >> privilégier la charge le sabre levé «Sabre levé», ou écharde plantée? >> Et tous les tzigidous du monde n'y changeront rien. Tzigidou! Stefan
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