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"Hé, mon ami! J'ai un agnosticisme presque flambant neuf juste pour toi!"
Qu'est-ce qu'un «agnostique»? Si vous écoutez certaines personnes qui prétendent être «agnostiques», vous pouvez presque entendre le vendeur véreux qui les a bernés, puisqu'ils vont répéter, comme des perroquets: «Un athée est quelqu'un qui nie l'existence de Dieu, alors qu'un agnostique, c'est seulement une personne qui ne sait pas si Dieu existe».
Ah oui? Et tu as fait confiance au vendeur qui t'a dit ça?
Imaginez un vir qui devait conduire sa mère à l'urgence de l'hôpital le plus proche. Que ferait-il si le moteur de son auto se brisait en chemin? Il dirigerait l'auto doucement vers l'accotement, dans un endroit sécuritaire, et ensuite appelerait un taxi ou une ambulance avec son téléphone cellulaire, ou il essayerait d'arrêter une autre voiture, pour tenter de les convaincre d'amener sa mère à l'hôpital. Il n'épargnerait aucun effort, et serait prêt à payer cher, pour que sa mère se rende à l'hôpital.
Maintenant, imaginez la même situation, sauf que cette fois le fils, lorsque sa voiture tombe en panne, ne fait que mettre une affiche gribouillée à la main sur le pare-brise qui dit «Démotorisé», pour ensuite se plonger dans sa collection de timbres, pendant que sa mère se meurt d'une crise cardiaque. Imaginez si quelqu'un lui demandait: «Mais c'est horrible! Est-ce que vous détestez votre mère?», et qu'il répondait: «Non, je suis seulement démotorisé!»
Comparez ceci à l'homme qui se prétend «agnostique». Le moteur de sa connaissance de Dieu est en panne, mais il n'essaie même pas de le réparer. Il ne fait que se placarder «Agnostique» sur le front, et se plonger dans sa collection de timbres (ou son empire financier, ou sa musculature, ou sa plus récente conquête féminine, etc.). Pendant ce temps, la «mère du but de sa vie» dépérit.
Cette métaphore s'applique-t-elle vraiment? Est-ce que ces gens se servent vraiment de l'étiquette «Agnostique» comme excuse socialement acceptable pour organiser leur vie sans Dieu. Essayons de le découvrir.
Supposons, pour les fins de la discussion, que nous avons devant nous quelqu'un qui ne sait vraiment pas si Dieu existe. Comment une telle personne se comporterait-elle, si elle était rationnelle? Quelles démarches logiques cette personne entreprendrait-elle?
La première démarche rationnelle serait probablement: «Pourquoi m'en faire»? La réaction rationnelle, lorsqu'on s'aperçoit qu'on ne sait pas quelque chose, est de se demander: «Devrais-je faire une effort pour le savoir?» Par exemple, je ne sais pas comment fumer de la marijuana, mais je sais qu'il est mauvais pour le corps d'inhaler des produits de la combustion, et qu'il est mauvais pour l'esprit de prendre des drogues psychotropes. Puisque je veux avoir un esprit sain dans un corps sain, je sais que je ne veux pas savoir comment fumer du pot.
Mais est-ce que la connaissance de l'existence de Dieu est intrinsèquement mauvaise, comme prendre de la drogue? Bien, ça dépend comment on définit «la connaissance de l'existence de Dieu». Certainement, la fausseté est mauvaise, alors si Dieu n'existe pas, il serait irrationnel de croire qu'Il existe. Un deuxième piège est que si Dieu existe, mais qu'aucune raison humaine ne peut s'élever jusqu'à la connaissance de son existence, alors il serait irrationnel de se comporter comme si on savait qu'Il existait.
Cela s'applique-t-il dans notre cas? En partie Oui, et en partie Non. Notre agnostique, selon notre hypothèse, ne sait vraiment pas si Dieu existe. Alors cette personne ne peut pas en ce moment être tombée dans un de ces pièges. Alors dans ce sens, Non. Mais ces pièges sont réels, alors notre agnostique doit faire attention de ne pas quitter cet état d'agnosticisme sans avoir une bonne raison pour le faire.
La deuxième démarche rationnelle de notre agnostique, si une telle personne existait vraiment, serait probablement: «Bon, supposons que de s'enquérir de l'existence de Dieu n'est pas quelque chose d'intrinsèquement mauvais (même s'il faut faire bien attention de ne pas tomber dans l'erreur), y a-t-il quelque chose de bon dans une telle enquête?» En d'autres mots, y a-t-il quelque chose de repoussant dans l'athéisme, et d'attirant dans le théisme?
Ici, notre agnostique devrait entreprendre un examen soigneux et honnête des conséquences logiques de l'athéisme. En gros, si Dieu n'existe pas, alors nous ne sommes que des tas de molécules assemblés au hasard par une évolution sans but. En d'autres mots, «Si Dieu est mort, tout est permis».
Notre agnostique devrait aussi réfléchir sur la bonne définition de Dieu. Bien sûr, écrire une définition de quelque chose ne «prouve» pas qu'une telle chose existe! Mais on ne peut pas essayer de savoir si la connaissance de l'existence de «Dieu» est bonne, si on ne sait même pas ce qu'on cherche! Ici aussi, un examen sommaire de la bonne définition de «Dieu» nous dit que s'Il existe, alors Il est le but de notre existence. Quelque chose d'infiniment Bon, Sage, Aimant, Respectueux, Juste, Fort, etc., est une autre manière de dire: «Ce qui satisferait tous nos désirs, pour toujours, et qui nous donnerait le bonheur parfait».
Alors la réaction rationnelle et logique de notre agnostique serait de dire: «Apparemment, une enquête sur l'existence de Dieu mérite un effort raisonnable, à condition que je demeure sur mes gardes et que je ne tombe pas dans l'erreur».
La troisième démarche rationnelle de notre agnostique serait probablement: «Mais notre raison est-elle capable de connaître l'existence de Dieu?» Nous devons examiner la capacité de nos outils. Il ne sert à rien de tenter de faire un triple pontage coronarien avec un marteau, ou d'essayer de survoler l'océan à bord d'une machine à laver! Alors, que peut connaître notre raison? Quelles sont les limites de notre «outil» rationnel?
Une réaction logique et rationnelle à cette question est: «Qui le saurait?» Si on a besoin de connaissance à propos des dents, on va consulter un dentiste. Si on a besoin de connaissance à propos d'un bruit bizarre que fait notre ordinateur, on va consulter un technicien en matériel informatique. Alors quelle discipline humaine s'occupe des limites de notre «outil» rationnel? La réponse est la philosophie, et plus précisément la première partie de la troisième partie de la philosophie, c'est-à-dire quelque chose qui s'appelle la «Critériologie» (on dit aussi «l'épistémologie»).
De bonnes références pour l'étude de la Critériologie, de même que bien d'autres prérequis pour toute enquête rationnelle sur l'existence de Dieu, sont présentés dans: «Les preuves de l'existence de Dieu: un premier débroussaillage». Un agnostique rationnel et logique serait-il d'accord avec tout cet article? Eh bien, au minimum, cette personne l'étudierait soigneusement, et m'enverrait un courriel décrivant toute erreur qu'elle y trouverait, le cas échéant.
Est-ce que je prétend qu'il n'y a pas de différence entre «l'agnosticisme» et «l'athéisme»? Non. Il y a une différence verbale entre «Prétendre savoir qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe ou pas», et «Prétendre savoir que Dieu n'existe pas». Mais dans cet article, je ne parle pas de théories verbales. Je parle d'hommes en chair et en os, comme vous.
Les «agnostiques rationnels» existent-ils? Peut-être, mais je n'en ai jamais rencontré. Alors, tous les soi-disant «agnostiques» sont-ils stupides, parce qu'ils croient tout ce que le «vendeur d'agnosticisme usagé» leur raconte? Je ne pense pas qu'ils soient stupides. Au contraire, ils comprennent très clairement la situation: Si Dieu existe, alors Dieu accuse leurs péchés.
Si votre chambre est en désordre, vous pouvez soit ouvrir la lumière, constater le désordre, et faire le ménage. Ou vous pouvez briser l'ampoule électrique et prétendre que vous ne savez pas si la lumière existe!
Enlevez le péché, et vous verrez Dieu [Mt 5:8].
Peut-être avez-vous écouté un vendeur louche pendant trop longtemps. N'est-il pas temps de commencer à écouter votre propre conscience?
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