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1) Monsieur X3 (2006-octobre-05)
2) S. Jetchick (2006-octobre-05)
3) Post-Scriptum
-----Original Message----- From: Monsieur X3 Sent: 2006-October-05 06:56 To: "groupe de discussion sur le CoDoSo" Subject: certains propos Bonjour, Lors de la dernière réunion, j'ai entendu un certain nombre de propos sur lesquels je souhaite revenir brièvement. Mes commentaires visent uniquement les propos entendus (ou du moins, ce que j'ai saisi de ces propos). 1) Pourquoi présenter les assises théologiques de la doctrine sociale de l'Église ? Pour ces assises, pourquoi ne pas référer tout simplement à d'autres documents comme le CÉC ? Pour le moment, voici quelques réflexions en vrac au sujet de cette question. Il est vrai qu'un enseignant qui donne un cours qui présuppose certaines notions peut référer à des cours ou à des volumes qui expliquent ces notions. Mais, si on lui en laisse le temps, il sera hautement convenable qu'il explique brièvement ces notions présupposées. Il pourra s'assurer ainsi plus facilement et efficacement que ces notions sont comprises et, conséquemment, s'assurer que les notions sur lesquelles portent son cours sont assimilées. Le professeur peut aussi communiquer à ses étudiants un document dans lequel les notions présupposées sont expliquées. Quels sont les désavantages de présenter, dans le Compendium, les notions théologiques qui forment l'assise de la doctrine sociale de l'Église ? Essentiellement, le volume contient davantage de pages et est plus coûteux. Rien n'empêche la personne qui croit connaître suffisamment les fondements théologiques de la doctrine sociale de passer tout de suite à la lecture des chapitres subséquents. Quels sont les avantages de présenter, dans le Compendium, les notions théologiques qui forment l'assise de la doctrine sociale de l'Église ? Le lecteur n'a pas à consulter un ou d'autres ouvrages. Il est plus facile pour lui d'accéder à ce qui constitue les assises de cette doctrine sociale. L'Église a voulu faire une synthèse de sa doctrine sociale afin de la rendre plus accessible. Il était normal aussi que, pour la même raison, l'Église expose les principes théologiques sur lesquels cette doctrine est fondée. Même pour celui qui connaît les fondements théologiques de la doctrine sociale, il est bon d'y revenir. La raison humaine est faible et, particulièrement pour les choses élevées, il est bon de se les remettre souvent à l'esprit. Sans quoi il peut arriver qu'on les perde de vue. Le fait d'intégrer les fondements théologiques de la doctrine sociale au Compendium est en quelque sorte un encouragement à se remettre ces fondements à l'esprit. La doctrine sociale catholique sans ses fondements théologiques est un corps sans tête. Il faut faire tout ce qui est possible pour que les lecteurs du Compendium rattachent la doctrine sociale catholique à ses racines, à ses fondements théologiques, à une vision plus large et complète du christianisme. Il faut observer de plus que la présentation de ces assises est faite en tenant compte qu'il s'agit d'un compendium de doctrine sociale. Dans la présentation de ces assises, il sera donc normal de faire voir le lien entre ces assises théologiques et la doctrine sociale. Le compendium est destiné aussi ad extra (à des non-catholiques). Pour ces personnes, il est tout à fait pertinent de présenter brièvement les fondements théologiques de la doctrine sociale catholique dans le compendium. 2) Le Compendium serait un document vasouillard. Est-ce un texte vaseux ? Si je comprends bien le sens du mot «vaseux», un texte vaseux est un texte obscur, embrouillé. Je trouve injuste de qualifier de cette façon le texte du Compendium. Cette accusation est d'ailleurs de nature à en décourager la lecture. Il est vrai que certains passages sont difficiles. Mais il faut observer que les sujets abordés sont parfois très élevés, loin du sensible. Cela peut expliquer la difficulté de certains passages. Évidemment, ce texte n'est pas parfait. Les auteurs le concéderaient sans doute. Ce texte aurait sans doute pu être plus clair (on peut en dire tout autant du CÉC pour l'Église a fait un résumé plus facile d'accès). Mais un texte qui aurait pu être plus clair est-il pour autant vaseux ? 3) Le Compendium a été rédigé par quelques «petits prêtres". C'est le Conseil pontifical justice et paix qui a réalisé ce travail. Le Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân guida la phase préparatoire des travaux. La suite des travaux a été confié au Cardinal Renato Raffaele Martino. Il faut admettre que l'autorité de ce document est très grande. Jean-Paul II, nous dit le Cardinal Sodano, a invoqué les bénédictions de Dieu sur ceux qui prendront le temps de réfléchir aux enseignements contenus dans ce compemdium. On ne peut dévaloriser ce document de l'Église en affirmant que c'est là l'oeuvre de "quelques petits prêtres". 4) Il y a des répétions dans le Compendium. L'Église, en répétant certaines choses, en y revenant constamment, agit en bon pédagogue. Les hommes ont la tête dure. Le grand pédagogue Jean-Henri Fabre disait qu'une idée est comme un clou. On ne fait pas pénétrer un clou dans le bois (surtout s'il est dur) du premier coup. Il faut plusieurs coups de marteau. Il en est de même d'une idée. Il faut y revenir souvent pour qu'elle puisse enfin pénétrer l'esprit humain. 5) Il est écrit que les évêques peuvent faire ce qu'ils veulent de cette doctrine sociale. Ce n'est pas ce que le Compendium dit. Il affirme : «Les premiers destinataires de ce document sont les évêques, qui trouveront les formes les mieux adaptées à sa diffusion et à son interprétation correcte.» L'interprétation correcte est celle faite par l'Église. Par exemple, si l'Église enseigne que la propriété privée est de droit naturel, un évêque ne pourra pas interpréter cet enseignement correctement en enseignant que la propriété privée est condamnable. 6) Des notes théologiques (de foi, certain, probable, etc. - les "kangourous") auraient dû être mises dans le texte. L'intention poursuivi par le Conseil pontifical justice et paix était de présenter une synthèse de la doctrine sociale de l'Église. Ce travail a été fait et bien fait. Nous devons en être très reconnaissants à l'Église. Je ne crois pas que l'on doive reprocher au Conseil pontifical de n'avoir pas mis de notes théologiques dans le texte. Pas plus qu'on ne doit reprocher à Paul VI de n'avoir pas mis de telles notes dans Humanae Vitae. L'Église, dans son enseignement, semble n'apporter ce genre de précisions que lorsque cela est requis. Par exemple, dernièrement, l'Église a insisté pour dire que sa doctrine, selon laquelle le sacerdoce ministériel est réservé aux hommes (mâles) est de foi. Cette doctrine était largement mise en cause. Étant donné ce fait et l'importance de cette doctrine, l'Église a jugé bon d'intervenir pour clarifier les choses une fois pour toutes. L'Église ne passe cependant pas son temps, lorsqu'elle enseigne, à préciser que tel enseignement est de foi, qu'un autre est une opinion théologique commune, etc. Elle agit un peu comme des parents à l'égard de leurs enfants. Les parents, lorsqu'ils demandent à leurs enfants de faire certaines choses, ne passent pas leur temps à préciser le degré d'importance de chacune de leur demande. Cependant, si un enfant refuse de faire une chose qu'ils jugent absolument nécessaire, les parents pourront intervenir en exigeant expressément que l'enfant obéisse, en précisant éventuellement certaines sanctions. L'enfant doit normalement obéir à ses parents. Un catholique doit être docile au Magistère, comme cela est précisé au #25 de Lumen Gentium. Accueillons avec joie et reconnaissance le Compendium de la doctrine sociale catholique. Étudions-le, méditons-le, tirons-en le meilleur profit possible. Bien cordialement, Monsieur X3
Bonjour Monsieur X3, bonjour chers co-lecteurs du "CoDoSo", (and Hi, Sarah!) >> Accueillons avec joie et reconnaissance le Compendium de la doctrine >> sociale catholique. Étudions-le, méditons-le, tirons-en le meilleur >> profit possible. Amen! Amen! Amen! Je suis tout-à-fait d'accord! J'ai d'ailleurs été un des premiers à Québec à lire le "CoDoSo" (le COmpendium de la DOCtrine SOCiale de l'Église), et j'en fais la promotion par mon implication politique: Parti de l'Héritage chrétien (fédéral) www.chp-quebec.ca Parti de la démocratie chrétienne (provincial) Parti DCQ >> Lors de la dernière réunion, j'ai entendu un certain nombre de propos >> sur lesquels je souhaite revenir brièvement. Je dois m'excuser pour le manque de clarté de mes commentaires. Manifestement, je me suis mal fait comprendre! >> Je trouve injuste de qualifier de cette façon le texte du Compendium. >> Cette accusation est d'ailleurs de nature à en décourager la lecture. Mon intention n'est nullement d'éloigner les gens du CoDoSo! C'est plutôt comme manger du poisson: si on trouve une arête ("fish bone"), il ne faut pas jeter le poisson! Il faut enlever l'arête et continuer à manger! Selon moi, le CoDoSo contient certaines "arêtes", et plus on les verra clairement, plus on pourra les mettre de côté rapidement, afin de se concentrer sur la bonne chair de poisson nourissante! >> 1) Pourquoi présenter les assises théologiques de la doctrine sociale >> de l'Église ? Pour ces assises, pourquoi ne pas référer tout >> simplement à d'autres documents comme le CÉC ? >> il sera >> hautement convenable qu'il explique brièvement ces notions >> présupposées. Il pourra s'assurer ainsi plus facilement et >> efficacement que ces notions sont comprises et, conséquemment, >> s'assurer que les notions sur lesquelles portent son cours sont >> assimilées. Concedo, bien sûr! Sauf que le CoDoSo, selon moi, résume ces notions: - avec trop de répétitions; - avec trop d'ambiguïtés; - sans bien marquer la place précise du CoDoSo dans l'édifice général des enseignements de l'Église. Pourrais-je faire mieux? Là n'est pas la question. Ce n'est pas un concours entre moi et le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix! J'essaie de signaler une «arête», pour que les lecteurs évitent de «s'étrangler» avec. Mais, supposons que j'avais à écrire le CoDoSo, Version 2. J'écrirais peut-être les paragraphes suivants: 1) Introduction #1.1 Le titre même du présent ouvrage aurait pu être: "La petite bible des politiciens". Mais pour des raisons historiques, on l'appelle plutôt le "Compendium de la doctrine sociale de l'Église" ou CoDoSo. #1.2 Le plus bref résumé du CoDoSo qu'on puisse donner est peut-être: "Le résumé des ramifications politiques des Dix Commandements de Dieu". #1.3 "La doctrine sociale catholique sans ses fondements théologiques est un corps sans tête." (Monsieur X3) Le CoDoSo n'a pas de sens sans la Bible et le CÉC. Ces fondements théologiques peuvent se résumer par les numéros suivants du CÉC: (ici, deux ou trois douzaines de numéros). Nous résumerons ces fondements théologiques dans la partie suivante, mais le lecteur assidu du CÉC pourra sans dommage sauter directement au chapitre 3. 2) Résumé des fondements théologiques bla-bla. 3) [la matière en tant que tel] >> Même pour celui qui connaît les fondements théologiques de la >> doctrine sociale, il est bon d'y revenir. Amen! C'est pourquoi je suis bien content de relire le CoDoSo pour la 2e fois! >> 2) Le Compendium serait un document vasouillard. Est-ce un texte >> vaseux ? "Vasouillard"? Hum! Je ne savais même pas que ce mot existait! :-) Sérieusement, je trouve que parfois le CoDoSo est teinté de "catholais", le jargon à la mode chez certains catholiques. J'ai tenté d'expliquer ce que c'était ici: Parlez-vous le «catholais»? >> Il est vrai que certains passages sont difficiles. Mais il faut >> observer que les sujets abordés sont parfois très élevés, loin du >> sensible. Bien sûr, je n'ai rien contre les passages qui sont difficiles, parce que le sujet traité est difficile! >> Évidemment, ce texte n'est pas parfait. Les auteurs le concéderaient >> sans doute. C'est d'ailleurs pourquoi je parle du «catholais» durant ces rencontres. Selon moi, un homme averti en vaut deux, et si on apprend à détecter ce style d'écriture, on peut mieux éviter soi-même de tomber dans ce piège. >> Mais un texte qui aurait pu être plus clair est-il pour >> autant vaseux ? Strictement parlant, pour prouver mon affirmation, il faudrait que je ré-écrive tout le CoDoSo, ou du moins certaines parties, en montrant comment on peut facilement être plus clair. Comme je n'ai pas prouvé mon affirmation, et que c'est ma parole contre tout le Conseil Pontifical, je ne serai pas du tout insulté si vous ne me croyez pas sur parole! Au contraire, selon les règles de la dialectique aristotélicienne, une majorité d'experts est plus "endoxale" qu'une seule personne (une seule personne qui d'ailleurs n'a aucun diplôme en théologie). Il ne faut pas non plus oublier que mon texte sur le «catholais» a été écrit en se basant non seulement sur le CoDoSo, mais aussi (et peut-être surtout) sur la Première lettre pastorale du Cardinal Ouellet et le Directoire général de la catéchèse. Une autre considération peut vous aider à comprendre ma position: Selon moi, Dieu a fondé l'Église catholique, et l'Église catholique est malade ici au Québec. Or cette maladie ne peut pas être causée par les enseignements officiels de l'Église (qui viennent de Dieu, selon l'hypothèse). Donc nous faisons quelque chose de "pas correct", il y a quelque chose qu'on fait qui fait du tort à l'Église. Selon moi, un des facteurs qui fait du tort à l'Église de nos jours est cette tendance à écrire en «catholais». Vous comprendrez donc peut-être mieux ma tendance à "tripoter mon poisson" pour enlever "l'arête du catholais", avant de le manger. >> 3) Le Compendium a été rédigé par quelques «petits prêtres". >> On ne peut dévaloriser ce document de l'Église en affirmant que c'est là >> l'oeuvre de "quelques petits prêtres". Honnêtement, je ne me souviens pas d'avoir dit ça. Mais par contre, je maintiens que ce document n'a pas le même niveau d'autorité que le CÉC ou une Encyclique, par exemple. Bien sûr, toutes les citations ont leur propre niveau d'autorité (qui peut être le plus élevé possible, comme dans le cas de la condamnation de l'avortement). Mais le texte en tant que tel du CoDoSo n'a pas cette autorité. Par exemple: "le passage du temps et le changement des circonstances sociales vont exiger une mise-à-jour constante des réflexions sur les divers dossiers présentés ici" (#9) On n'imagine pas ça pour les dogmes dans le le CÉC! Et: "[...] laissant aux Conférences épiscopales la tâche de faire les applications appropriées telles que requises par les différentes situations locales" (#8). Ou: "[...] ce texte est proposé comme incitatif au dialogue avec tous" (#10). Etc. >> 4) Il y a des répétions dans le Compendium. >> L'Église, en répétant certaines choses, en y revenant constamment, >> agit en bon pédagogue. Distinguo. La répétition n'est pas bonne absolument. Elle est bonne dans une juste mesure. On peut trop répéter, ou mal répéter, etc. >> 5) Il est écrit que les évêques peuvent faire ce qu'ils veulent de >> cette doctrine sociale. >> L'interprétation correcte est celle faite par l'Église. :-) Disons que tout mon site web est une longue tentative de faire comprendre ça aux Québécois! Je suis bien sûr tout-à-fait d'accord que la bonne interprétation est celle qui est fidèle au Magistère. Sauf que parfois ça devient ennuyant quand certains documents affirment d'une main, et nient de l'autre. Si un de vos jeunes enfants décide de jouer avec des allumettes, vous n'allez pas lui dire: "Tu ne joueras pas avec les allumettes, à moins que les conférences épiscopales n'interprètent différemment les signes des temps." Je comprends que tout ne peut pas être tranché au couteau, mais il me semble que parfois ça pourrait être plus clair. >> 6) Des notes théologiques (de foi, certain, probable, etc. - les >> "kangourous") auraient dû être mises dans le texte. Ici, les pauvres lecteurs de notre échange de courriels vont être mystifiés par cette histoire de "kangourous"! :-) Je vais essayer de m'expliquer de nouveau, en commençant avec une métaphore, la métaphore du "Livre Parfait de la Sagesse Humaine". Voulez-vous acquérir toute la sagesse humaine? Facile. Téléchargez l'Internet sur votre ordinateur. Ensuite, lisez tout, et ne conservez que ce qui est bon. Voilà! Ce que j'essaie de dire, c'est que c'est beau de donner au lecteur un gros sac avec des affirmations, et de lui dire: "Certaines de ces affirmations sont vraies absolument, d'autre moins, d'autres sont peut-être fausses". Sauf qu'il faudrait peut-être indiquer au lecteur comment départager ces affirmations. Par exemple, Ludwig Ott dans son livre présente un tas d'affirmations, certaines ayant plus d'autorité que d'autres. Sauf que dans l'introduction de son livre, il décrit "l'échelle d'autorité", du plus élevé au moins élevé, et donne des exemples pour chaque degré. Ensuite, chaque affirmation principale est annotée avec son "degré d'autorité". (Ludwig utilise des termes latins pour distinguer ces degrés. Moi je disais qu'à la limite on aurait pu prendre des petits kangourous. Par exemple, un kangourou quand c'est l'autorité minimale, 5 kangourous quand c'est l'autorité maximale et qu'on se fait excommunier si on rejette cette affirmation, et plus ou moins de kangourous entre les deux extrêmes. OK, bon, j'essayais de donner un exemple frappant. Disons que mon exemple a sauté hors du champ de votre conscience!
Je n'ai pas eu la présence d'esprit de dire ce qui suit dans mon courriel, mais je le rajoute ici pour le bénéfice des autres lecteurs.
Primo, cette histoire de «kangourous» est très importante. En effet, si on ne sait pas où commence la Révélation, et où elle se termine, c'est comme si Dieu n'avait jamais révélé quoi que ce soit aux hommes! Et n'oublions pas que cette histoire de Révélation ne concerne pas seulement le dogme des trois Personnes divines en Dieu, ou de la Transsubstantiation. L'Église dit aussi que la Loi naturelle est interprétée infalliblement par le Magistère (voir La Déclaration de Winnipeg), alors pas de kangourous, pas de Loi naturelle. En effet, connaître avec de nombreux doutes, en partie seulement, et avec un mélange d'erreur, ce n'est pas vraiment connaître, surtout quand on parle d'une Loi qui doit être connue parfaitement si on veut pouvoir la respecter parfaitement, afin d'aller au Ciel.
Secundo, on constate en s'ouvrant les yeux et les oreilles qu'une très grande confusion règne de nos jours. La quasi-totalité des québécois qui se disent catholiques sont aussi pro-choix, même si c'est théologiquement impossible. Comme je ne cesse de le répéter, depuis les 30 ou 40 dernières années, tous nos Premiers ministres canadiens (sauf Kim Campbell pendant quelques mois) se sont dits «catholiques», tout en nous imposant le divorce, la pilule, l'avortement, la sodomie, et bientôt la persécution des chrétiens par la police. Sauf Mgr Henry, aucun évêque et aucun Pape n'ont jamais contredit ces politiciens corrompus.
Selon moi, si Rome parlait plus souvent en bon français, un tel niveau de confusion ne pourrait persister. Imaginez si le Pape avait imposé aux auteurs du CoDoSo l'échelle suivante de kangourous:
1 kangourou: chaque fidèle catholique a la liberté d'interpréter, à condition d'écouter sérieusement et avec ouverture d'esprit ce conseil de l'Église.
2 kangourous: seules les conférences épiscopales peuvent interpréter cette directive.
3 kangourous: Oubliez toutes ces histoires «d'interprétation» et de «lecture des signes des temps», à moins d'avoir une lettre signée par le Pape lui-même, et adressée à vous personnellement, vous donnant la permission d'interpréter cet ordre.
4 kangourous: C'est coulé dans le béton, même si ce n'est pas directement Révélé. En effet, c'est inextricablement lié à la Révélation. La moindre tentative «d'interprétation» vous mérite une excommunication instantanée.
5 kangourous: C'est encore plus coulé dans le béton, parce Dieu Lui-même l'a dit.
On peut rigoler avec l'idée de voir le Pape dessiner des petits kangourous vis-à-vis les affirmations importantes dans le CoDoSo, mais le principe reste le même: pas de kangourous, pas de Révélation. Pas de Révélation, pas d'Église catholique.
Certains me répondront qu'un théologien compétent peut déterminer assez facilement cette «Cote Kangourou». Sauf que par définition, cette «Cote Kangourou» appartient au Magistère. Si vous essayez de déterminer cette cote par vous-mêmes, vous pouvez vous faire excommunier! De plus, si l'Église écrit le CoDoSo pour éclairer la lanterne du petit peuple, il faudrait éviter de dire au petit peuple: «Commencez par faire un doctorat en théologie dans une bonne université fidèle au Pape!» (surtout qu'une telle université est déjà si rare!) Enfin, si établir une «Cote Kangourou» est si facile, pourquoi ne pas l'avoir déjà fait?
>> Je ne crois pas que l'on doive reprocher >> au Conseil pontifical de n'avoir pas mis de notes théologiques dans >> le texte. Je ne parle pas de "notes théologiques". Je parle d'un petit quelque chose pour nous aider à distinguer entre les affirmations qui sont tellement importantes qu'elle sont hors de toute discussion, et celles sur lesquelles on peut différer d'opinion. Si les nombreux et très compétents auteurs du CoDoSo ne peuvent pas nous aider avec ça, je ne vois pas comment nous on pourrait se débrouiller! >> L'Église ne passe cependant pas son temps, lorsqu'elle >> enseigne, à préciser que tel enseignement est de foi, qu'un autre est >> une opinion théologique commune, etc. Tout ce que je demandais, c'était des petits kangourous devant les affirmations les plus importantes! :-) >> Un catholique doit être docile au Magistère, comme cela est précisé >> au #25 de Lumen Gentium. Amen! Je fais mon gros possible pour être bien obéissant, comme on peut le voir avec ma Profession de Foi. En terminant, je tiens à répéter (clou, tête dure, taper sur le clou) que je ne suis pas du tout contre l'Église ou le contenu en tant que tel du CoDoSo, bien au contraire! J'essaie seulement de signaler la présence des arêtes pour que les gens puissent ensuite mieux profiter du bon poisson. Vive Jésus-Eucharistie! Stefan
Suite à l'envoi de ma lettre, Monsieur X3 m'a fait expulser du groupe de
lecture et de discussion du CoDoSo (en plus de m'abreuver de bêtises
pour que j'enlève son nom de ce texte). Apparemment, les opinions
de Monsieur X3 sont cotées «6 kangourous»!
;-)
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