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(Henry Wallis. La mort de Chatterton.
Source)
2) Introduction
3) Mauvais livres de théologie
4) Mauvais livres de philosophie
5) Mauvais livres de politique
6) Mauvais livres de génie logiciel
7) Autres mauvais livres
8) Mauvais films
Idéalement, j'aurais ici une liste complète de tous les mauvais livres disponibles sur la planète, avec pour chacun d'eux, un bref résumé, ainsi qu'une critique faite selon les règles exposées dans le Sermon Perdu appelé «Comment condamner une oeuvre mauvaise». De plus, à chaque livre serait associé un «degré de malice» général, puisque certains livres sont dangereux et doivent être prohibés, alors que d'autres ne sont que médiocres et peuvent être facilement remplacés par de meilleurs livres, etc. Enfin, seraient inclus ici non seulement les livres, mais aussi tout autre produit de la communication sociale (films, pièces de théâtre, conférences audio, etc.).
Manifestement, je suis incapable de faire cela. Alors cette liste n'est pas comme «l'Index des livres prohibés» (Index librorum prohibitorum), mais plutôt un éparpillement de critiques de livres que j'ai malheureusement fini par lire, malgré mes efforts de filtrage.
Ferrara, Christopher A., Woods, Thomas A. The Great Façade.
Ce livre est hérétique! Je suis totalement contre ses affirmations fondamentales, c'est-à-dire que le Concile Vatican II, la nouvelle Messe et le Catéchisme de l'Église catholique sont mauvais, que nous devrions revenir à un «paradis» pré-conciliaire imaginaire, etc. Mais il apporte des lumières intéressantes sur des sujets dont on discute rarement (les évêques corrompus, les exagérations oecuméniques, la «faillibilité» du Pape dans son gouvernement quotidien de l'Église, etc.).
Madrid, Patrick, and Vere, Pete. More Catholic Than the Pope; An Inside Look at Extreme Traditionalism, Huntington, IN, Our Sunday Visitor Publishing Division, 2004.
Résumé: une brève tentative (146 pages) de montrer que la Société Saint-Pie X (FSSPX) est schismatique (avec une brève histoire du mouvement FSSPX, et une bonne réfutation de leurs manigances canoniques), et que Vatican II est OK (que ce soit pour la transsubstantiation, l'oecuménisme, etc.)
- Le catholicisme a besoin d'une réfutation des prétentions Traditionalistes qui soit récente, complète, claire, et fidèle au Pape (le vrai Pape). Apparemment, le principal ingrédient manquant est «complète».
- L'expression «Traditionaliste extrême» utilisée par ce livre semble plus appropriée que juste «Traditionaliste», puisque tous les bons catholiques par définition aiment la Sainte Tradition de même que la Sainte Écriture, les deux sources de la Révélation divine, dont l'interprétation est guidée par le Magistère.
- Un meilleur livre extirperait tout le vrai dans la position des Traditionalistes extrêmes en énumérant et en attaquant les horreurs faites au nom de «l'esprit» de Vatican II. Il ne suffit pas de dire simplement que tout n'a pas été parfait depuis Vatican II! On a besoin de centaines de pages, avec photos à l'appui, décrivant les atrocités infligées à notre Mère l'Église (les profanations liturgiques, la prévalence des actes homosexuels dans les séminaires, l'inaction de Rome envers les hérétiques manifestes, etc.). Les Traditionalistes extrêmes ont en partie raison! On doit le reconnaître vigoureusement, avant d'essayer d'expliquer leurs erreurs.
- On a besoin d'une défense plus détaillée de la messe de Paul VI. Il ne serait pas mauvais non plus d'énumérer les lacunes (véritables ou perçues) de la liturgie Tridentine.
- Il serait bien d'expliquer les «patterns typiques» employés par les Traditionalistes extrêmes, puisqu'ils commencent souvent avec une citation hors contexte d'un document, assaisonnée d'une interprétation tendancieuse qui la rend conforme à une véritable horreur gauchiste, pour ensuite éviter de parler des passages d'un autre document qui condamnent cette même erreur gauchiste, etc. Une explication de ce pattern, avec plusieurs exemples à l'appui, serait utile.
- Il serait commode d'avoir au moins quelques arguments ciblant spécifiquement des livres comme «The Great Facade», et «In the Murky Waters of Vatican II».
- Il serait bien de donner une «carte routière» des réformes qui doivent être faites dans l'Église catholique (comme par exemple: excommunier les politiciens pseudo-catholiques, se débarrasser de «l'Omerta catholique» qui fait qu'un évêque ne condamne jamais les péchés d'un autre évêque, aussi manifestes et graves soient-ils, etc.).
Congregation for the Clergy. General Directory for Catechesis, Rome, Libreria Editrice Vaticana, 1997.
Bien sûr, ce livre ne contient rien de mauvais (il a été approuvé par le Pape). Par contre:
- Il est une des sources d'inspiration du texte: «Parlez-vous le catholais?».
- Il est truffé d'erreurs, et la traduction anglaise est souvent pénible à lire.
- Si vous avez une classe d'enfants d'un côté, et le Catéchisme de l'Église catholique de l'autre côté, et que vous cherchez un livre qui peut vous aider à faire le lien entre les deux, oubliez le «Directoire générale pour la catéchèse».
- À force de parler d'inculturation, d'adaptation, de différences de cultures, etc., on en vient presque à se demander comment il est possible de transmettre la foi! Et ce qui est le plus tordant, c'est que Jésus dans les Évangiles parle pour se faire comprendre, et les Évangiles sont traduits dans toutes les langues de la terre, et tout le monde les comprend, sans avoir de «Doctorat en Inculturation Multiculturelle».
- Un des passages les plus «insultants» du livre est à la page 279, note 35, où on proclame que de très nombreux manuels pratiques pour la catéchèse ont été réalisés, et qu'ils sont un trésor pour l'Église, sauf que l'on n'en mentionne aucun! Voilà précisément le passage qui aurait été le plus important de tout le livre! Tout ce livre aurait valu la peine, s'il avait dit à un moment donné: «Voici trois bons cours de catéchèse pour les enfants, trois bons pour les adultes, et trois pour des groupes spéciaux (comme les handicapés, etc.), chacun pris dans un contexte culturel différent, mais représentatif d'une partie importante de la population mondiale. Tous sont approuvés par le Pape.» Cela aurait donné une bien meilleure idée de ce qu'est une bonne catéchèse, qu'un long livre indigeste.
AMERIO, Romano. Iota Unum, Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1985.
Romano Amerio
(Source)
Une histoire des dommages causés par L'«esprit» satanique de Vatican II. J'ai falli mettre ce livre dans ma liste de livres hautement recommandés. Je suis d'accord avec presque tout ce que dit Amerio, mais il y a quelques déviations sérieuses avec lesquelles je ne peux être d'accord.
- Bien documenté. Amerio ne se limite pas à se plaindre que certains évêques sont corrompus, il cite leurs hérésies dans l'Osservatore Romano, etc.
- Complet. Des lectures de la messe au rites d'inhumation, de l'oecuménisme à la transsubtantiation, de la pilule contraceptive au feu de l'Enfer, les tristes effets de l'«esprit» de Vatican II sont énumérés et analysés.
- L'abandon de l'autorité. Paragraphe 65. Amerio montre que le Pape Paul VI a fondamentalement décidé d'arrêter de gouverner l'Église. Plutôt que de réfuter les chefs de l'Église haut-placés qui enseignaient des hérésies, pour ensuite les retirer de leur postes élevés, Paul VI n'a fait qu'alterner entre réaffirmer correctement les vérités éternelles de l'Église, ignorer le problème, et se morfondre publiquement sur son propre sort.
- «Loquimini nobis placentia» [Is 30:10]. «Dites-nous des choses agréables à entendre», oui, c'est exactement ce qui se passe dans l'Église de nos jours!
- Etc., etc.
- Dénigrement de l'Église historique. Amerio condamne correctement les hérétiques qui crachent sur l'Église pré-Vatican II, puisque Jésus-Christ n'aurait pas pu laisser Son Église errer dans les questions essentielles. Mais il n'évite pas clairement cette erreur lui-même, puisqu'il semble dénigrer le Concile Vatican II, malgré avoir remarqué à plusieurs endroits que l'«esprit» de Vatican II contredit les documents officiels de ce Concile. Il y a quelque chose de profondément pervers à prétendre que Vatican II ne condamne pas les erreurs. Chaque «anathema sit» du Concile de Trente est aussi un «anathema sit» de Vatican II, de la même manière que chaque cellule dans mon oeil gauche fait partie de mon corps vivant, tout comme chaque cellule dans mon gros orteil droit fait partie de mon corps vivant. C'est pourquoi on appelle ça le «Magistère vivant»!
- Pas de traitement suggéré! Il montre clairement la maladie, mais le livre se termine en queue de poisson...
- Verbeux. Ses 618 pages auraient tenues dans 300.
- Vieux grincheux. Parfois, on est reconnaissant pour Vatican II, rien que parce que cela a chassé des vieux grincheux comme lui!
Von Hildebrand, Dietrich. Transformation in Christ, Ignatius Press, 2001.
Après de nombreux essais, j'ai arrêté à la page 183. Apparemment, un bon contenu spirituel, mais dans un contenant parfois pédant et obscure.
Ratzinger, Josef.
- The Spirit of the Liturgy
- Truth and Tolerance
- Le Sel de la terre
- Introduction to Christianity
Pas vraiment mauvais, mais pas assez bons pour recommander.
Nadeau, Lucien (prêtre). Jeunesse et Jeanne d'Arc, publié à frais d'auteur, 2005.
Rien de mauvais dans ce livre, au contraire! C'est inspirant! C'est juste qu'il y a un tel fourmillement de livres sur sainte Jeanne d'Arc, que j'essaie encore d'en trouver un qui «fait autorité».
Martelet, Bernard. Dom Chautard, abbé de Sept-Fons, Médiaspaul, 1982.
Pas vraiment mauvais, mais pas assez bon pour recommander.
Ouellet, Marc. Dieu plus merveilleux que les rêves, Québec, Anne Sigier, 2004.
En gros un recueil de sermons prononcés par le Cardinal Ouellet, et déjà disponibles gratuitement sur le site web du diocèse de Québec. Le contenu n'est pas vraiment mauvais, mais pas assez bon pour recommander.
MADRID, Patrick. Surprised by Truth, San Diego CA, Basilica Press, 1994.
11 anciens protestants (presque tous des pasteurs connus de Scott Hahn), racontent pourquoi et comment ils sont devenu catholiques. Peut-être un bon livre à recommander à un copain protestant qui se pose des questions, mais trop dilué doctrinalement pour que je recommande de l'acheter.
ENGEL, Randy. The Rite Of Sodomy; Homosexuality And The Catholic Church, Export, PA, New Engel Publishing, 2006, 1282 pages.
Une monographie historique, qui se veut encyclopédique, sur la corruption dans l'Église catholique causée par «Le Collectif homosexuel», et aidé par le silence des bons évêques. Désistement: je n'ai pas tout lu ce livre (j'ai sauté les chap. 5 et 6, etc.), mais je pense bien avoir lu au moins 70% des 1282 pages.
- Mme. Engel a le mérite et le courage d'attaquer un sujet explosif et tabou, et je n'ai pas de misère à la croire, lorsqu'elle dit qu'elle a investi plus de 12 ans à la rédaction de cet ouvrage. Sa principale intention est bonne («Mon intention, en écrivant ce livre, est de pousser le Saint-Siège à prendre les mesures nécessaires pour restaurer la sainteté et le bon sens à la prêtrise et la vie religieuse.», p. xxiv).
- Elle cite souvent ses sources, dans des notes de fin de chapitre abondantes.
- C'est le meilleur livre que j'ai trouvé jusqu'ici, pour rassembler en un endroit et présenter de façon cohérente les documents déjà disponibles sur l'étendue des scandales homosexuels des 20 dernières années aux USA. Je vais peut-être le garder juste pour ça. Quoi que le site web www.bishop-accountability.org est gratuit, ne prend aucune place sur une étagère, et pourrait être plus complet et à jour.
- Elle tombe dans le délire des tradis extrêmes dans les chapitres 18-19, ce qui discrédite considérablement son travail.
- J'ai envie de dire que ce livre aurait eu besoin de «supervision adulte». Quelqu'un aurait dû lui dire: «Randy, Randy, coupe 50% de ton livre, garde la section sur saint Pierre Damien, et les chapitres 10 à 17. Ensuite, avec l'énergie et le temps que tu auras ainsi économisés, vérifie chaque affirmation que tu fais, ou retire la».
- Plusieurs fautes d'anglais, ce qui montre que ce livre n'a pas été révisé sérieusement avant d'être publié.
- Prix très élevé (plus de 80$ CAN).
CHESTERTON, G.K. Orthodoxy, Ignatius Press, 1986. (En fait, Volume 1 de ses oeuvres complètes, incluant «Heretics» et «The Blatchford Controversies»)
Plusieurs personnes dignes de confiance m'avaient recommandé «Orthodoxy». J'avoue être déçu. Ce n'est pas un mauvais livre en tant que tel, et Chesterton a parfois des éclairs poétiques et théologiques intéressants, mais mon impression personnelle est qu'il n'a pas une grosse formation en théologie et en philosophie, et qu'il se sert parfois de son style poétique (un peu répétitif) pour masquer ces lacunes. Si je trouvais ce livre dans le sac d'école d'un de mes enfants, je ne dirais rien. Mais je vais me débarasser de ma copie.
SEMEN, Yves. La sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la renaissance, Paris, 2004, 230 pages.
Je me suis rendu seulement à la page 154. Son livre n'est pas très mauvais, mais il contient trop de bizarreries doctrinales et morales pour que je puisse le recommander.
Dès qu'on parle de sexualité, il est difficile de conserver le juste milieu entre le mépris de la chair, et sa glorification. Semen s'insurge à juste titre contre le mépris de la chair et du mariage, mais un peu trop selon moi. Le corps humain devient le «sommet de la création divine», p. 18. (Faux. Le sommet de la création divine, c'était Satan. Maintenant, c'est la Vierge Marie. On peut peut-être dire que le corps humain est le sommet de la création visible, mais certainement pas de la création tout court.) Le mariage devient au même niveau que le célibat consacré au plan chrétien, p. 34. (Faux. Rien de mal à se marier chrétiennement, mais il est meilleur et plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat consacré que de se marier. Denzinger 1353, 1810, 3912, etc.) L'enseignement de Jean-Paul II sur le mariage est une «radicalité théologique totalement nouvelle», p. 23 (Faux. Mon vieux manuel de mariage qui date d'avant Vatican II et avant Jean-Paul II n'est pas du tout «embourbé dans le manichéisme et le mépris de la chair». Et en plus, il est écrit en bon français, contrairement à la «Théologie du corps» de Jean-Paul II, qui a suscité une légion de commentateurs, précisément parce que c'est obscur.) Jean-Paul II proclamait des dogmes sur le mariage à toutes les audiences générales du mercredi, maintenant transformées en «moyen habituel d'expression du Magistère authentique et officiel», p. 69. (Faux. Jean-Paul II s'exprimait clairement en tant que théologien personnel. Quand il voulait parler en tant que Pape, il écrivait des bidules appelées «Encycliques», etc.) L'acte sexuel devient «ce qui permet à l'homme le dépassement de la solitude», p. 92 (Faux, strictement parlant, sinon nous serions tous très seuls au Paradis!)
J'avais déjà lu la «Théologie du corps» de Jean-Paul II en anglais, et je me souviens avoir pensé qu'il écrivait mal, mais pas qu'il disait des âneries. Il est donc d'autant plus vexant que, à cause de la typographie du livre, il arrive souvent qu'on se demande: «Jean-Paul II a-t-il vraiment dit ça, ou est-ce du Yves Semen?» (par exemple, note 91, p. 103; ou p. 117, ou p. 123, etc.) Enfin, M. Semen est probablement un bien bon gars, mais dans son cas, je pense que l'auteur original est préférable au commentateur, si bien intentionné qu'il soit.
LENOIR, Frédéric. Le Christ Philosophe. Plon, 2007.
Si l'auteur était honnête et bref, il pourrait dire:
«Jésus a vraiment existé, mais il n'était qu'un homme. Il a enseigné un message qui, miraculeusement, s'adonne à être exactement le même que celui de mon athéisme post-moderne bon chic bon genre. Mais la grosse méchante Église catholique a rapidement perverti ce beau message, comme en témoigne mon fleuve d'accusations et mon compte-gouttes de preuves.»
J'ai essayé de faire une critique plus formelle de ce livre, mais c'est difficile pour plusieurs raisons. D'abord, l'auteur danse constamment sur la ligne entre ses propres positions plus ou moins explicites, et les positions des autres qu'il fait siennes, ou pas, selon la température de la pièce, la pression barométrique, et la direction du vent.
Ensuite, tout le livre ressemble plus à un roman qu'à une oeuvre sérieuse. Difficile d'être d'accord ou pas d'accord avec un raisonnement, lorsqu'il y en a si peu.
Finalement, si je devais donner un cours sur la défense de la Foi, ce livre pourrait être l'examen final. Peu de mensonges anti-catholiques sont oubliés dans sa longue liste d'épicerie.
D'une certaine manière, tout mon site web est nécessaire pour réfuter ce livre. Mais on peut commencer avec la contradiction dans son titre. En effet, le mot «philosophie» a été inventé par Pythagore, qui disait que seul Dieu était Sage strictement parlant, et que les hommes devraient être humbles et se dire seulement «amoureux de la sagesse» (en grec: «philosophes»). Sauf que Jésus se dit clairement Dieu dans les Évangiles. (Voir Ludwig OTT, p. 127-139). Le contraire de la sagesse, c'est de se prétendre Dieu alors qu'on n'est qu'un homme. Jésus est soit Dieu, soit un fou, soit un menteur, mais certainement pas un philosophe.
Ensuite, Lenoir est embourbé dans le typique préjugé rationaliste: «Dieu n'existe pas, donc les miracles non plus. Donc tout passage de la Bible qui parle d'un miracle est faux. Donc il faut réécrire la Bible».
ZANOTTI-SORKINE, Michel-Marie. Au diable la tiédeur; suivi d'un Petit traité de l'essentiel. Robert Laffont, 2012.
Je n'ai pas été capable de lire plus de la moitié environ des 191 pages. J'ai trouvé que c'était un mélange passages très poétiques et chrétiens, et de passages qui ressemblent furieusement à tout ce que mon site web condamne.
- Très bien écrit, même souvent poétique. Par exemple, toute la fin de l'introduction
avec la litanie de «En songeant à» (pages 21-25).
- Contient plusieurs très bonne recommandations aux prêtres, comme porter la
soutane, rester assis dans le Confessionnal, respecter la liturgie, aller
vers les gens même s'ils nous semblent «des fous furieux, des âmes damnées,
des bornés, des balourds, des bouchés» (p. 35).
- Semble voir le triste état de l'Église, du moins en partie.
- Semble prôner
Le Sacrement de la «désévangélisation»
(p. 79 et suivantes, à propos du Baptême, de la Confession, etc.).
- Est-il en faveur de
l'absolution collective (p. 88 entre autres),
ou juste pas assez futé pour distinguer entre la
rédemption objective et subjective?
- L'Islam est en train de tuer
la France et les chrétiens,
et apparemment, tout ce
qu'il trouve à dire est: «On gémit, on pleure, on s'apitoie sur le caractère
hégémonique de l'islam. Allez, ça suffit, mouche-toi, ouvre les yeux, et rêve
que le monde entier se rende à l'inégalable sagesse du Nazaréen.» (p. 61)
- Semble prêt a sombrer dans
l'hérésie antinomianiste
très fréquente de nos
jours (p. 91).
- Il prône beaucoup de bizous et de poignées de mains à ses paroissiens après la
Messe, plutôt que l'action de grâce en silence faite à Dieu.
- En général, ses suggestions pour revigorer l'Église semblent très proches des
suggestions que l'industrie du divertissement aurait à offrir pour vendre plus de
billets (Rien d'illogique dans son cas: il a été ordonné à 40 ans, après une
carrière d'auteur-compositeur-interprète à Paris...)
Mais le pire défaut, selon moi, se trouve au tout début de son livre, où l'auteur fait très attention d'exculper ses supérieurs les évêques. Il blâme les prêtres (surtout lui-même, par politesse plus que par conviction) pour le triste état de l'Église, mais fait bien attention de ne jamais mentionner les évêques, alors que ce sont surtout eux qui sont coupables (car ce sont les évêques qui ont tous les pouvoirs; les prêtres sont obligés de faire ce que leur évêque leur ordonne de faire). En d'autres mots, Zanotti-Sorkine veut conserver son chèque de paie de prêtre et ses chances d'obtenir une promotion, alors il participe à L'Omertà catholique.
Alcorn, Randy. ProLife Answers to ProChoice Arguments, Sisters, OR, Multnomah Publishers, 2000.
Jusqu'à maintenant, ce livre est le meilleur livre contre l'avortement que j'ai pu trouver (c'est pourquoi même s'il est ici dans la section «Mauvais livres», je le recommande quand même!)
- Cela serait long à énumérer! Il y en a beaucoup!
- En général, la grande faiblesse de ce livre est dans ses fondements philosophiques. Comme il arrive souvent aux chrétiens non-catholiques, une mauvaise interprétation de la Bible leur font fuir la science philosophique. Alors quand ils ont besoin d'appuyer leurs arguments sur les bases solides de la raison... ils tendent la main vers la Bible! Cela cause aussi de nombreuses déviations morales dans les sujets reliés à la sexualité humaine.
- Le mot «âme» n'apparaît à peu près pas dans ce livre, alors l'auteur doit constamment parler du fait que le foetus a son propre code génétique distinct. Sauf que les cochons et les rats aussi ont leur propre code génétique distinct, dès la conception...
- Il ne condamne pas la fertilisation in vitro (p. 62).
- Définition incorrecte de ce qu'est une personne (p. 74).
- Il ne condamne pas la contraception (p. 115).
Browne, M. Neil, Keeley, Stuart M. Asking the Right Questions; A Guide to Critical Thinking, 6th Ed., Upper Saddle River, NJ, Prentice-Hall, 2001.
- Les auteurs ont l'intention de faire un ouvrage bref et pratico-pratique sur la pensée critique.
- Selon les auteurs, «tout est une croyance», mais ils ne définissent jamais ce qu'est une croyance, ni quel est son rôle dans la vie intellectuelle.
- Forts présupposés sceptiques, athées, positivistes, etc.
- Aucune bibliographie! Aucun lien n'est fait avec les 2000 ans et plus de réflexions qui ont déjà été faites à ce sujet (la Logique, première des 4 parties de la Philosophie)!
- Les problèmes à discuter présupposent que les étudiants sont experts en Éthique! Alors que s'ils sont en train d'étudier les rudiments de la Logique, c'est qu'ils ne font que commencer leur étude de la Philosophie!
- Américano-centrique à l'extrême (alors que le sujet, par définition, devrait être tout à fait au-dessus des spécificités culturelles).
- Trop bref et simpliste pour un ouvrage sérieux sur la pensée critique, trop long pour un ouvrage pratico-pratique.
- Pas de distinction entre Logique matérielle et formelle, pas d'explication rigoureuse de la déduction ou de l'induction, etc.
Gower, Barry. Scientific Method; An Historical and Philosophical Introduction, London, Routledge, 1997.
Le livre est ce que prétend son titre, mais l'auteur semble être assez mêlé lui-même quand à la nature de la science et de l'induction.
Paulos, John Allen. Innumeracy; Mathematical Illiteracy and its Consequences, New-York, Hill and Wang, 2001.
Pas vraiment un mauvais livre, mais pas assez bon pour «les ligues majeures».
- Montre un peu de maths et de statistiques.
- Montre quelques dangers d'être «matho-plouc».
- Drôle, agréable à lire.
- Semble dire que les maths c'est la Logique, alors que la pensée critique a été inventée longtemps avant les statistiques.
- Pas assez de maths. Se lit trop comme un roman.
- Pas de liste sérieuse et complète des pièges à éviter lorsqu'on se fait passer des statistiques (dans les journaux, les nouvelles, etc.)
Hugon, Édouard, O.P. Les Vingt-quatre thèses thomistes, Paris, Téqui, 1937.
Il n'enseigne rien de mauvais (bien sûr!), mais son livre n'est pas comme il le prétend «un petit abrégé de toute la philosophie» (p. 288). On peut facilement le remplacer par Ludwig Ott, la Somme Théologique, et Thonnard.
Rizzi, Anthony. The Science Before Science; A Guide to Thinking in the 21st Century, Baton Rouge LA, IAP Press, 2004.
Un autre titre pour ce livre aurait pu être: «Un survol très bref et confus de la philosophie de Jacques Maritain».
- Il parle de choses modernes comme Einstein, Coco le Gorille, Gödel, etc.
- Il affirme beaucoup, prouve peu ou pas du tout, donne peu de références vers les preuves présentes dans les meilleurs livres de philo, et pour rajouter la blessure à l'injure, parle comme s'il avait prouvé tout ce qu'il avançait.
- Mélange de polémique et de philosophie (les deux sont nécessaires, mais pas nécessairement dans le même livre).
KUPELIAN, David. The Marketing of Evil, Nashville TN, WND Books, 2005, 240 p.
Tout d'abord, j'ai failli le mettre dans ma liste de livres recommandés. De plus, ce livre aurait pu être classifié dans la section «Théologie» ou même «Philosophie», plutôt que dans la section «Politique». C'est un mélange.
Kupelian résume comment Satan, le Prince du Marketing, attaque le monde moderne avec l'athéisme, la «révolution sexuelle», les mauvais films, l'avortement, les mensonges des médias, etc.
- Bon aperçu général de la grande campagne de marketing de Satan. (Montre «la forêt», pas seulement «les arbres».)
- Le dernier chapitre est en partie très bon: Tous ces mensonges n'auraient pas eu autant d'effet, s'ils n'avaient pas trouvé des auditeurs désireux de les gober! Le sel de la terre a perdu beaucoup de saveur, et Kuplelian a raison d'attaquer sagement les péchés des chrétiens.
- Le dernier chapitre aurait dû donner la solution au problème, mais Kupelian l'évite. Constatant que toutes les grandes églises protestantes ont succombé à la folie du divorce, de la sodomie, de l'avortement, etc., il omet de mentionner que l'Église catholique n'a pas bougé d'un micro-poil dans ses enseignements officiels, même si Elle est attaquée de l'intérieur par la mafia homosexuelle, etc. La Roche sur laquelle Jésus a bâti Son Église [Mt 16:18] résiste à la tempête du marketing satanique, mais Kupelian ne veut pas le voir.
- Malheureusement, il semble infecté par la plupart des préjugés de la droite chrétienne des USA (les présidents républicains sont parfaits, les présidents démocrates sont démoniaques, Israël a toujours raison, les Palestiniens ont toujours tort, la pollution n'est pas un problème grave, etc.). Il tombe dans le piège satanique de «l'étreinte fatale de la vérité partielle».
- Très centré sur les USA.
GEORGE, Robert P. and BETHKE ELSHTAIN, Jean. The Meaning of Marriage; family, state, market and morals, Dallas TX, Spence Publishing Co., 2006.
Juste une grosse erreur de ma part. Je ne sais pas comment il a abouti sur ma liste d'achats.
CRICK, Bernard. Democracy: A Very Short Introduction, Oxford University Press, 2002.
Un autre titre pour ce livre aurait pu être: «Tricky Crick vous présente une introduction longue et confuse à la démocratie, mais une introduction brève et claire au Post-modernisme».
- M'a fait écrire: «Qu'est-ce que la démocratie? Un premier débroussaillage».
- Radote constamment à propos des «valeurs», même si aucune des personnes dont il parle (les grecs, les romains, les fondateurs des États-Unis, etc.) n'aurait été d'accord avec la post-moderniste et ridicule théorie des valeurs.
- Insiste qu'on ne peut pas définir la «démocratie», et qu'il faut être sceptique à propos de tout (sauf les opinions de Tricky Crick sur la démocratie). Par exemple: «Plusieurs significations s'attachent au mot démocratie. S'il y a une signification vraie [... elle] ne nous a pas encore été transmise», p. 1 (première phrase du livre). «Toutes les discussions sur la démocratie sont sans conclusion et sans fin», p. 166 (première phrase de la conclusion). «Il n'y a pas de réponses définitives au nom de la démocratie. Les listes, comme les définitions, ne règlent rien. Il n'y a qu'un processus continuel de compromis entre différentes valeurs et différents intérêts, la politique en soi», p. 109.
- Prétend qu'on ne peut pas définir la «démocratie», et puis se met à ignorer les habiletés les plus élémentaires dont on a besoin pour définir quoi que ce soit (Voir la première partie de «Qu'est-ce que la démocratie? Un premier débroussaillage»)
RENAUD, Jean. En attendant le désastre; Essai sur la pensée réactionnaire, Éditions du Beffroi, 1990.
Désistement: Je ne peux pas vraiment juger cet auteur, puisque je comprends à peine ce qu'il écrit.
J'ai essayé à plusieurs reprises de lire des choses écrites par Jean Renaud, et je n'ai jamais réussi. Les bons auteurs tentent d'aider leurs lecteurs à passer de l'ignorance à la connaissance, en se servant des faits et de la logique. Certains mauvais auteurs (comme M. Renaud, selon moi), n'ont pas grand chose à faire avec les faits. De plus, leur logique ne passe pas de la cause à l'effet, ou de la prémisse à la conclusion, mais de la rime à la métaphore, de l'allitération à la catachrèse.
Après avoir lu cette critique, M. Renaud pourrait répliquer ainsi:
«M. Avion-Poussin, ce technocrate réactionnaire qui ânonne les déclamations intempestives de notre siècle assoiffé d'enflure, ne mérite pas que je dégurgite l'infinitésimale réplique qui suffirait pour abattre son entendement autant en rase-mottes que son patronyme ailé bipède.»
Sérieusement, en personne, M. Renaud est bien gentil et tout-à-fait compréhensible. Dommage qu'il n'écrive pas plus comme il parle.
BLOEDOW, Timothy. State vs. Church: What Christians Can Do to Save Canada from Liberal Tyanny, www.christiangovernment.ca.
Je n'ai lu qu'un chapitre, et je suis d'accord avec la plus grande partie du contenu, mais j'ai trouvé trop d'erreurs graves pour pouvoir le recommander. Entre autres, une compréhension incorrecte de la relation entre la Foi et la raison, qui mène logiquement à tous les problèmes d'une théocratie. Voir ma correspondance avec M. Bloedow pour les détails (anglais seulement).
CHOMSKY, Noam. 11/9; Autopsie des terrorismes, Le Serpent à Plumes, Paris, 2001, 151 pages.
J'ai eu à un moment donné tous ces livres (et d'autres que j'ai oublié), et je m'en suis débarassé. Pourquoi? Certains sont carrément mauvais, mais d'autres sont tout simplement désuets, ou redondants étant donné les bons livres de Génie logiciel.
BAKER, Art. The Windows NT Device Driver Book, Prentice-Hall.
BARTON, NACKMAN., Scientific and engineering C++: an introduction with
advanced techniques and examples.
FLAMIG, Bryan. Practical Data Structures in C++, Wiley.
ARNOLD, Ken and GOSLING, James. The Java Programming Language,
2nd Ed., Addison-Wesley.
SILBERSCHATZ, GALVIN. Operating System Concepts, Addison-Wesley.
STALLINGS, William. Computer Organization and Architecture,
Prentice-Hall.
ROGERSON, Dale. Inside COM, Microsoft Press
KRUGLINSKI, David. Inside Visual C++, Microsoft Press
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Ce livre est une des inspirations du texte Comment devenir un pseudo-philosophe riche et célèbre
Mason, Robert. Chickenhawk, New-York, Penguin, 1983.
Un vétéran du Vietnam (pilote d'hélicoptère Huey) explique à son insu pourquoi les États-Unis ont perdu cette guerre, en se décrivant lui-même et les gens qui l'entourent. Le seul bon point de ce livre est qu'il a inspiré «La Guerre du Vietnam et les Dix commandements»
Bloy, Léon. Choix de textes; par Maurice Bardèche, Éditions du Rocher, 1990.
Sapré Léon! Quelle plume! Quel vocabulaire! C'est bon pour «désencrasser les injecteurs» de temps en temps, mais pas assez bon pour recommander.
Note sur les mauvais films: La plupart des films sont mauvais, alors les seuls dont je parle ici sont ceux qui semblaient bons sur la tablette, mais qui se sont avérés mauvais. Aussi, je ne fais que parler du contenu moral des films, pas le mérite artistique. Souvent, les acteurs sont très bons, la photographie est magnifique, la musique est bien choisie, etc., même si le contenu moral pue.
Pape Jean XXIII, www.imavision.com, avec Edward Asner, Massimo Ghini, Claude Rich, Paolo Gasparini, Michael Mendl.
Je serais curieux de savoir sur quels documents historiques les auteurs ce sont basés pour faire ce film. Je doute que Angelo Roncalli (Jean XXIII) ait été aussi stupide qu'ils le décrivent. Selon ce film, ce Pape était le plus fier défenseur de toutes les sottises modernes:
- l'idolatrie du dialogue («Il faut parler, parler, parler», et non s'opposer au communisme athée, etc.)
- la condamnation de la condamnation (Il y a une scène où le Pape le dit explicitement)
- l'esprit satanique de Vatican II (on présente les lettres sur la contraception et l'ordination des femmes comme étant un «souffle de vie» inauguré par Vatican II; la Messe face au peuple est présentée comme désirée par le Pape, alors que Vatican II n'en parle même pas; le Pape dit qu'on a pas besoin de dogme dans ce Concile, etc.)
- le pardon sans repentir (La scène dans la prison où, parlant à des criminels, le Pape dit que Dieu nous pardonne tous nos péchés, sans jamais mentionner la nécessité du repentir.)
- la mort sans Sacrements (Angelo, aumonier militaire, serre un mourant dans ses bras plutôt que d'écouter sa confession et de lui donner l'absolution comme un vrai prêtre le ferait dans de telles circonstances où chaque seconde compte.)
- Etc.
En général, si on prend un film typique de Hollywood comme «School Of Rock» (désolé, j'ai regardé la télé à l'hôtel en fin de semaine, et j'ai vu ce mauvais film), on a la recette: présenter un gars comme celui qui vient libérer une bande de guindés-étriqués-constipés-pompeux grâce à sa désinvolture, sa gaieté, son mépris des réglements et de l'autorité, etc.
Le Père John O'Connor, O.P.
[Source]
Un de mes amis m'a demandé mon opinion sur John O'Connor, O.P. J'ai seulement regardé environ deux heures, réparties sur trois vidéos, ensuite j'ai abandonné:
What
Ever Happened to Fr. John O'Connor, O.P.?
Priest
John O'Conner (1987)
Father
John O'Connor "War of the Anti-Christ" (1995)
- Bon orateur. Il a une bonne élocution et parle à une vitesse raisonnable.
- Il ne craint pas de parler de sujets politiquement incorrects. Sodomie, avortement, prédictions bibliques de l'apostasie de masse, Henri VIII dérobant l'Angleterre à l'Église, l'athéisme, l'infiltration de l'Église par les modernistes et les sodomites, le communisme, l'anti-Christ, etc.
- Vue d'ensemble. Nous avons tant besoin d'un Pape qui donne un bon aperçu du plan directeur de Satan! Je sais que la présentation que John O'Connor donne de ce plan directeur est imparfaite, mais au moins, il a un bon commencement. Au moins, il «relie des points» (par analogie avec les livres à colorier, où on présente une page de points, et où une image cohérente émerge quand l'enfant relie tous les points). Nous devons savoir jusqu'à quel point ça va mal, nous devons prendre conscience de l'immensité de l'attaque contre l'Église et l'humanité tout entière.
- Son diagnostique sur les Dominicains/sodomites est le même que moi. J'y étais, j'ai vu.
- Apparemment pas un hérétique. Bien sûr, je n'ai pas écouté tout ce qu'il a dit, mais je n'ai pas pu trouver de grosses erreurs théologiques.
- JE DÉTESTE LES VIDÉOS YOUTUBE! Si peu d'information, pour tellement de temps!
- Dégénère souvent en théories conspirationnistes. Il tombe dans des diatribes contre les juifs (il n'y a pas eu d'holocauste Nazi, Israël n'a pas le droit d'exister, etc.), la famille Rothschild, les Grosses Compagnies Pharmaceutiques (qui cachent le remède contre le cancer trouvé par «les médecines douces», etc.), Nostradamus, les prédictions soigneusement datées de catastrophes spécifiques qui ne se sont jamais produites, etc.
Malheureusement, je ne peux pas le recommander. Trop d'affirmations déraisonnables, trop peu de faits vérifiables.
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