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Lorsque le sujet de la conversation tombe sur l'ordination des femmes, inévitablement les païens, les hérétiques et les apostats (surtout si ces gens portent un soutien-gorge) attaquent rageusement l'Église catholique.
Je prétends que l'ordination des femmes n'a pas rapport avec l'accession des femmes à la prêtrise. Ce n'est qu'un masque pour la propagande athée à saveur féministe. Cette propagande s'articule autour de quatre mensonges:
- Le monde se meurt pour des femmes-prêtres;
- l'Église catholique est sexiste;
- les prêtres créent le dogme et la morale;
- un bon catholique peut être en faveur de l'ordination des femmes.
Feministe anti-catholique typique demandant des femmes-prêtres dans l'Église catholique.
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Le premier mensonge, et d'une certaine manière le plus hilarant, c'est le supposé besoin urgent de femmes-prêtres. C'est faux, et j'en sais quelque chose: pendant de nombreuses années, ma voisine de derrière était une femme «prêtre»!
Cette église est toujours quasiment vide, même si elle est belle, et que cette dénomination protestante est supposément d'accord avec le Crédo de Nicée-Constantinople («Je crois en l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique»). Et bien sûr, ils ont des femmes «prêtres» (et «évêques»)!
Imaginez un peu si j'attaquais furieusement une boucherie des environs, en me plaignant qu'elle ne vend pas de saucisses au tofu, alors que de l'autre côté de la rue, il y avait une belle et grande épicerie végétalienne qui vendait toutes les sortes de tofu! Et c'est encore plus ridicule quand on pense qu'il ne s'agit pas d'épicerie ici, mais de religion. Démarrer une nouvelle épicerie, ça coûte cher: il faut des fournisseurs, de gros appareils de réfrigération industrielle, toutes sortes de permis du gouvernement, etc. Tandis que vous pouvez démarrer votre propre nouvelle religion dans votre garage, avec une table à carte, deux chaises pliantes, et une affiche en carton plantée dans le gazon devant chez vous.
Le deuxième mensonge est que l'Église serait sexiste. Le moindre examen honnête et sincère des documents officiels suivants suffit pour réfuter ce mensonge:
- La lettre apostolique sur la dignité de la femme
Mulieris
Dignitatem;
- Le Catéchisme de l'Église catholique;
- Etc., etc.
Lorsque quelqu'un ouvre la bouche pour parler d'ordination des femmes, demandez-leur: «Où est votre copie de Mulieris dignitatem?» Arrêtez-là votre discussion si cette personne refuse de s'instruire avant d'aller plus loin.
Le troisième mensonge sur lequel les féministes s'appuient est une incompréhension du rôle du sacerdoce. Si l'Église catholique était un parti politique, alors il est tout-à-fait vrai que la convention nationale de ce parti pourrait changer certaines politiques, et même la constitution de ce parti. Il suffirait qu'un nombre suffisant de délégués appuient la résolution.
Sauf que les prêtres et les évêques n'ont pas la fonction de créer le dogme et la morale. Ils sont là pour défendre le trésor de la Révélation, pas l'inventer. C'est un peu comme être un gardien du coffre-fort de Fort Knox (où est entreposé une grande quantité d'or). Le gardien a le mandat de protéger ce trésor. Il n'est pas là pour créer cet or, et de toute manière, il n'en serait même pas capable!
À un moment donné, ou la religion catholique a été fondée par Dieu, ou elle a été fondée par les hommes. Si elle avait été fondée par les hommes, alors les féministes auraient apparemment «raison» de demander l'ordination des femmes. (Par contre, dans ce cas, les féministes auraient encore tort! En effet, une religion fondée par les hommes est une farce et une perte de temps.)
Si la religion catholique a été fondée par Dieu, alors à un moment donné on va devoir faire l'effort de constater «où on trace la ligne de démarcation», en d'autres mots, quelles sont les modifications qui respectent les choix divins. Prenons un exemple imaginaire. Supposons que Dieu fondait une religion, et que Dieu ordonnait de se prosterner par terre à chaque fois qu'on voyait un éclair. À un moment donné, il faudrait décider si on doit se prosterner après avoir pris un choc sur un objet métallique, après avoir frotté ses chaussettes sur le tapis (après tout, c'est un arc électrique, comme un éclair!).
On peut prendre un cas beaucoup plus concret: peut-on utiliser du pain de seigle pour faire l'Eucharistie? Oncle Diogène l'explique admirablement:
Supposons qu'on demande: «Pourquoi le pain de seigle ne peut-il pas devenir le Corps du Christ?» Y a-t-il une preuve déductive qui va satisfaire la personne qui pose cette question? La nature de Dieu est-elle ainsi faite que, de toutes les graines de céréales, le blé et seulement le blé peut fournir la matière du Sacrement? Tel que le seigle de par sa nature de seigle est ontologiquement inapte? Tel que cette doctrine eucharistique ne pourrait pas être autrement sans offenser la raison ou le dogme Trinitaire?
Bien sûr que non. Vous ne pouvez pas mettre un pistolet sur la tempe de l'Église et lui demander une preuve déductive pour la validité exclusive du blé. L'Église ne peut que répondre que: (1) son utilisation du blé est convenable (c'est convenable en soi et ne contredit pas l'Écriture ou les autres doctrines); (2) cela convient à la Tradition (on sait que c'est comme ça qu'on faisait dans le passé, et on n'a pas de raison de penser que les gens orthodoxes ont utilisé quoi que ce soit d'autre); et (3) à chaque fois qu'un doute a été soulevé, l'Église a donné la même réponse.
C'est un argument plus humble qu'une preuve déductive, cela ne met pas fin au doute personnel avec la finalité qu'un syllogisme donne, mais la nature de la question du «blé-versus-seigle» est telle qu'aucune autre considération ne pourrait être offerte comme réplique.
En dernière analyse, la question de l'ordination des femmes nous ramène à une question plus fondamentale: «L'ordination des femmes est-elle conforme au trésor de la Révélation?» Cette question en implique une autre: «Qui décide de cela?»
Le quatrième mensonge sur lequel s'appuient les féministes, c'est que supposément on pourrait être catholique, tout en étant en faveur de l'ordination des femmes.
Sauf que dans l'Église catholique, c'est le Magistère qui tranche ce genre de questions, et les décisions du Magistère sont sans appel. Et le Magistère s'est prononcé, définitivement et sans aucune ambiguïté, sur la question de l'ordination des femmes:
Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux virs ait été conservée par la Tradition constante et universelle de l'Église et qu'elle soit fermement enseignée par le Magistère dans les documents les plus récents, de nos jours, elle est toutefois considérée de différents côtés comme ouverte au débat, ou même on attribue une valeur purement disciplinaire à la position prise par l'Église de ne pas admettre les femmes à l'ordination sacerdotale.
C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande
importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je
déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf.
Lc 22,32),
que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination
sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue
par tous les fidèles de l'Église.
[Ordinatio Sacerdotalis,
No 4]
Cette décision n'est pas la décision d'un comité, sujette à une révision ultérieure. Cette décision fait parti du trésor de la Foi [Denzinger, No 5040].
Ne me croyez pas sur parole. Faites une expérience scientifique. Allez trouver quelqu'un qui veut des femmes prêtres, et qui prétend aussi être catholique. Puis demandez-leur ce qu'ils pensent de certains enseignements officiels de l'Église catholique, tels que: hors de l'Église pas de salut, ou l'islam est un mensonge, ou la royauté sociale du Christ, ou la sodomie est contre Nature, ou le latin dans la liturgie, ou pourquoi Luther a tort, ou la contraception est un péché mortel, ou l'enfer existe et n'est pas vide, etc. Observez leurs réactions et prenez des notes. Ce sera bientôt évident pour vous aussi:
Ceux qui prétendent vouloir insérer des femmes à l'intérieur du sacerdoce, veulent en réalité jeter le catholicisme hors de l'Église .
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