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Le maléfique Dr. Entéléchie
(Source)
1) Introduction
2) Dr. Entéléchie (2007-janvier-26)
3) S. Dzieczyk (2007-janvier-27)
4) S. Dzieczyk (2007-janvier-30)
5) Dr. Entéléchie (2007-février-01)
6) S. Dzieczyk (2007-février-03)
7) Dr. Entéléchie (2008-mars-05)
8) S. Dzieczyk (2008-mars-05)
9) Dr. Entéléchie (2008-mars-05-2)
10) S. Dzieczyk (2008-mars-14)
11) Dr. Entéléchie (2008-août-15)
12) S. Dzieczyk (2008-août-18)
13) Dr. Entéléchie (2008-août-18)
14) S. Dzieczyk (2008-août-21)
15) Dr. Entéléchie (2008-août-22)
16) S. Dzieczyk (2009-février-18)
Certains d'entre vous, à voir ma récente correspondance, semblez vous imaginer que mes ennemis ne sont que des débutants faciles à trucider. Malheureusement, la facilité déconcertante avec laquelle je pourfends les hérétiques n'a d'égale que l'extraordinaire difficulté que me donne mon archi-némésis, l'abîme de scélératesse, le vil, le maléfique:
Docteur Entéléchie
-----Original Message----- From: Dr. Entéléchie Sent: 2007-January-26 09:31 To: stefan.jetchick Subject: Magistère, liberté religieuse et Jésuites Salut Stefan! Je lisais ta question avec les membres de l'Armée de Marie. Or, quelque chose m'a frappé. Tu dis: "Il est faux de dire que le Magistère a toujours raison." Or, je pense qu'il y a ici un problème. Il faudrait préciser à mon avis ce que "Magistère" veut dire. Tu dois savoir qu'il y a plusieurs degrés au "Magistère". Par exemple, sous la pression des rois et de d'autres organismes, Clément XIV a aboli les Jésuites dans le document Dominus ac redemptor. On reconnaît habituellement que cette condamnation était injuste. Ensuite, on peut prendre la liberté religieuse à Vatican II. Elle avait été condamnée à plusieurs reprises par les Papes. Je reconnais la liberté religieuse de Vatican II, mais mon point est que la déclaration des Papes antérieures était alors fausse et ils n'avaient pas raison. Ou le Concile Vatican II s'est trompé. Je te laisse lire par toi-même. Pie VI. Lettre Quod aliquantulum, du 10 mars 1791, aux évêques français de l'Assemblée Nationale: «L'effet nécessaire de la Constitution décrétée par l'assemblée est d'anéantir la religion catholique et, avec elle, l'obéissance due aux rois. C'est dans cette vue qu'on établit, comme un droit de l'homme en société, cette liberté absolue qui non seulement assure le droit de n'être pas' inquiété sur ses opinions religieuses, mais qui accorde encore cette licence de penser, de dire, d'écrire et même de faire imprimer impunément en matière de religion tout ce que peut suggérer l'imagination la plus déréglée; droit monstrueux qui paraît cependant résulter à l'assemblée de l'égalité et de la liberté naturelles à tous les hommes. Mais que pouvait-il y avoir de plus insensé que d'établir parmi les hommes cette égalité et cette liberté effrénée qui semble étouffer la raison, le don le plus précieux que la nature ait fait à l'homme et le seul qui le distingue des animaux?» Pie VII. Lettre apostolique Post tam diuturnitas, à l'évêque de Troyes, en France, condamnant la «liberté des cultes et de conscience» accordée par la constitution de 1814 (Louis XVIII): «Un nouveau sujet de peine dont Notre coeur est encore plus vivement affligé, et qui, Nous l'avouons, Nous cause un tourment, un accablement et une angoisse extrêmes, c'est le 22e article de la Constitution. Non seulement on y permet la liberté des cultes et de conscience, pour Nous servir des termes mêmes de l'article, mais on promet appui et protection à cette liberté, et en outre aux ministres de ce qu'on nomme les cultes. Il n'est certes pas besoin de longs discours, Nous adressant à un évêque tel que vous, pour vous faire reconnaître clairement de quelle mortelle blessure la religion catholique en France se trouve frappée par cet article. Par cela même qu'on établit la liberté de tous les cultes sans distinction, on confond la vérité avec l'erreur, et l'on met au rang des sectes hérétiques et même de la perfidie judaïque l'Epouse sainte et immaculée du Christ, l'Eglise hors de laquelle il ne peut y avoir de salut. En outre, en promettant faveur et appui aux sectes des hérétiques et à leurs ministres, on tolère et on favorise, non seulement leurs personnes, mais encore leurs erreurs. C'est implicitement la désastreuse et à jamais déplorable hérésie que saint Augustin mentionne en ces termes: "Elle affirme que tous les hérétiques sont dans la bonne voie et disent vrai, absurdité si monstrueuse que je ne puis croire qu'une secte la professe réellement.» Grégoire XVI. encyclique Mirari vos, du 15 août 1832, condamnant le libéralisme soutenu par Félicité de Lamennais: «De cette source empoisonnée de l'Indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire: qu'on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie cette liberté absolue et sans frein des opinions qui, pour la ruine de l'Eglise et de l'Etat, va se répandant de toutes parts, et que certains hommes, par un excès d'impudence, ne craignent pas de représenter comme avantageuse à la religion. " Quelle mort plus funeste pour les âmes, que la liberté de l'erreur!" , disait saint Augustin3. En voyant ôter ainsi aux hommes tout frein capable de les retenir dans les sentiers de la vérité, entraînés qu'ils sont déjà à leur perte par un naturel enclin au mal, c'est en vérité que nous disons qu'il est ouvert ce puits de l'abîme, d'où saint Jean vit monter une fumée qui obscurcissait le soleil, et des sauterelles sortir pour la dévastation de la terre4. De là, en effet, le peu de stabilité des esprits; de là, la corruption toujours croissante des jeunes gens; de là, dans le peuple, le mépris des droits sacrés, des choses et des lois les plus saintes; de là, en un mot, le fléau le plus funeste qui puisse ravager les Etats; car l'expérience nous l'atteste et l'antiquité la plus reculée nous l'apprend: pour amener la destruction des Etats les plus riches, les plus puissants, les plus glorieux, les plus florissants, il n'a fallu que cette liberté sans frein des opinions, cette licence des discours publics, cette ardeur pour les innovations» Pie IX. encyclique Quanta Cura, du 8 décembre 1864. Le pape réitère la condamnation de son prédécesseur: «Il vous est parfaitement connu, Vénérables Frères, qu'aujourd'hui il ne manque pas d'hommes qui appliquent à la société civile l'impie et absurde principe du naturalisme, comme ils l'appellent: ils osent enseigner " que la perfection des gouvernements et le progrès civil exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la religion que si elle n'existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre les différentes religions, entre la vraie religion et les fausses" . De plus, contrairement à la doctrine de l'Ecriture, de l'Eglise et des saints Pères, ils ne craignent pas d'affirmer que " le meilleur gouvernement est celui où l'on ne reconnaît pas au pouvoir l'office de réprimer par la sanction des peines les violateurs de la religion catholique, si ce n'est lorsque la tranquillité publique le demande.» «En conséquence de cette idée absolument fausse du gouvernement social, ils n'hésitent pas à favoriser cette opinion erronée, on ne peut plus fatale à l'Eglise catholique et au salut des âmes et que Notre prédécesseur d'heureuse mémoire Grégoire XVI appelait un délire6, savoir "que la liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme; qu'il doit être proclamé dans tout Etat bien constitué et que les citoyens ont droit à la pleine liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions, quelles qu'elles soient, par la parole, par l'impression ou autrement, sans que l'autorité ecclésiastique ou civile puisse le limiter". Or, en soutenant ces affirmations téméraires, ils ne pensent pas, ils ne considèrent pas qu'ils prêchent " une liberté de perdition"7 et que, " s'il est toujours permis aux opinions humaines d'entrer en conflit, il ne manquera jamais d'hommes qui oseront résister à la vérité et mettre leur confiance dans le verbiage de la sagesse humaine, vanité extrêmement nuisible que la foi et la sagesse chrétiennes doivent soigneusement éviter, conformément à l'enseignement de Notre Seigneur Lui-même» Pie IX. Syllabus: collection d'erreurs modernes condamnées, extraites des divers actes du magistère de Pie IX, et publiées en même temps que Quanta Cura: 77. À notre époque, il n'est plus utile que la religion catholique soit considérée comme l'unique religion de l'Etat, à l'exclusion de tous les autres cultes. 78. Aussi c'est avec raison que, dans quelques pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les étrangers qui s'y rendent y jouissent de l'exercice public de leurs cultes particuliers. 79. Il est faux que la liberté civile de tous les cultes et que le plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des moeurs et de l'esprit, et propagent la peste de l'Indifférentisme. Léon XIII. Encyclique Immortale Dei, du 1er novembre 1885, sur la constitution chrétienne des Etats: «... et dès lors que le peuple est censé la source de tout droit et de tout pouvoir, il s'ensuit que l'Etat ne se croit lié à aucune obligation envers Dieu, ne professe officiellement aucune religion, et n'est pas tenu de rechercher quelle est la seule vraie entre toutes, ni d'en préférer une aux autres, ni d'en favoriser une principalement; mais qu'il doit leur attribuer à toutes l'égalité de droit, du moment que la discipline de la chose publique n'en subit pas de détriment. Par conséquent, chacun sera libre d'embrasser la religion qu'il préfère, ou de n'en suivre aucune si aucune ne lui agrée... etc» Signé, le maléfique Dr. Entéléchie
-----Original Message-----
From: Stefan Dzieczyk
Sent: 2007-January-27 08:51
To: Le maléfique Dr. Entéléchie
Subject: RE: Magistère, liberté religieuse et Jésuites
Cher maléfique Dr. Entéléchie,
N'essaie pas de te cacher derrière des formules de politesse
et des questions apparemment anodines. Je sais ce que tu as
derrière la tête:
LA DOMINATION
GALACTIQUE TOTALE!
Des profondeurs de ton abri anti-nucléaire enfoui ici sous le Cap
Diamant, entouré de tes larbins latins, tu médites tes dessins
maléfiques. Mais tu n'auras pas la partie facile! Vrai comme
Wyszynski, moi, Stefan, je vais m'opposer à tes démoniaques
machinations!
Par contre, je dois aller sauver une pauvre grand-mère éplorée,
alors tu devras patienter quelques heures pour ma cinglante
réplique.
Signé,
Stefan Dzieczyk
-----Original Message----- From: Stefan Dzieczyk Sent: 2007-January-30 21:00 To: Docteur Entéléchie Subject: À la fin de l'envoi, je touche! Re-bonjour cher maléfique Docteur Entéléchie, Bon, j'ai un peu de temps libre, et j'ai aiguisé mon sabre au laser, alors maintenant je peux te découper en rondelles. >> Or, je pense qu'il y a ici un problème. Il faudrait préciser à mon >> avis ce que "Magistère" veut dire. Kin toué, premier coup de sabre au laser! >> Tu dois savoir qu'il y a plusieurs >> degrés au "Magistère". Euh, oui et non. Le Magistère n'est pas un thermomètre. D'après ce que je peux voir, une déclaration sur la Foi ou les moeurs peut être infaillible, ou presque. Voir la Section 7. >> Par exemple, sous la pression des rois et de d'autres organismes, >> Clément XIV a aboli les Jésuites dans le document Dominus ac >> redemptor. On reconnaît habituellement que cette condamnation >> était injuste. Primo, était-elle vraiment injuste? Moi, si je devenais Pape demain matin, j'abolirais les Jésuites à toute vitesse. Aux USA, quand je vois un pervers anti-catholique faire semblant d'être un prêtre et détruire l'Église de l'intérieur, c'est presque toujours un Jésuite. Regarde le P. Dinan. C'est incroyable tout le tort qu'il a fait (et pas seulement récemment). Et les pires universités anti-catholiques aux USA sont presque toutes des universités Jésuites. Même mon directeur spirituel Jésuite me disait de les éviter comme la peste! Secundo, approuver la fondation ou abolir un ordre religieux n'est pas vraiment un acte du Magistère. C'est plutôt un acte du «Gouvernaire»! C'est la même chose pour nommer tel évêque à la tête de tel diocèse: rien n'empêche le Pape de se tromper. ;-) >> Ensuite, on peut prendre la liberté religieuse à Vatican II. Elle >> avait été condamnée à plusieurs reprises par les Papes. ... selon les bobards galvaudés par tes larbins latins! >> Pie VI. Lettre Quod aliquantulum, du 10 mars 1791, aux évêques >> français de l'Assemblée Nationale: Elle n'est pas dans le Denzinger. Elle n'est pas sur le site web du Vatican. Les seules références dans Google que j'ai pu trouver sont sur des sites de timbrés genre «Les 101 hérésies de l'anti-Pape Jean-Paul II». Où as-tu trouvé ce texte? L'as-tu vraiment lu au complet, ou est-ce que tu répètes des bobards? >> C'est dans cette vue qu'on établit, comme un droit de l'homme >> en société, cette liberté absolue Vatican II enseigne explicitement que la liberté religieuse n'est pas absolue: «qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites» [DH, No. 2] «dès lors que l'ordre public juste est sauvegardé» [DH, No. 3] La liberté religieuse dont parle ton texte est absolue, donc pas la même dont parle Vatican II. Coup de sabre au laser dans le bide. >> Pie VII. Lettre apostolique Post tam diuturnitas, à l'évêque >> de Troyes, en France, condamnant la «liberté des cultes et de >> conscience» accordée par la constitution de 1814 (Louis XVIII): Encore un autre document introuvable autant dans le Denzinger que sur le site web du Vatican, mais cité (en partie seulement) sur les sites web siphonnés. Une lettre du Pape à un seul évêque en France? Au premier abord, ça sent le prudentiel. Mais lisons quand même: >> Par cela même >> qu'on établit la liberté de tous les cultes sans distinction, on >> confond la vérité avec l'erreur, et l'on met au rang des sectes >> hérétiques et même de la perfidie judaïque l'Epouse sainte et >> immaculée du Christ, l'Eglise hors de laquelle il ne peut y avoir de >> salut. Et que dit Vatican II? «Le Christ Seigneur a fondé une Église et une seule Église.» [UR, No. 1, §1] «Cette unique vraie religion, nous croyons qu'elle subsiste dans l'Eglise catholique et apostolique» [DH, No. 1] Ça commence mal pour le «sans distinction»! >> En outre, en promettant faveur et appui aux sectes des >> hérétiques et à leurs ministres, on tolère et on favorise, non >> seulement leurs personnes, mais encore leurs erreurs. Est-ce que le document de Vatican II sur la liberté religieuse dit qu'on doit donner «faveur et appui aux sectes»? Non, ce document parle de l'autre extrême condamnable: «De même requièrent-ils que soit juridiquement délimité l'exercice de l'autorité des pouvoirs publics afin que le champ d'une franche liberté, qu'il s'agisse des personnes ou des associations, ne soit pas trop étroitement circonscrit» [DH, No. 1] Et vlan, un autre coup de sabre au laser! >> Grégoire XVI. encyclique Mirari vos, du 15 août 1832, >> condamnant le libéralisme soutenu par Félicité de Lamennais: Bon enfin, un document que je peux retrouver! >> «De cette source empoisonnée de l'Indifférentisme Quelle source? Laissons parler le Magistère! Voici ce qui est dit tout juste avant que tu ne commences ta citation: «cette opinion fausse [...] selon laquelle on pourrait obtenir le salut éternel de l'âme par n'importe quelle profession de foi» Or, retrouve-t-on cette «source empoisonnée de l'Indifférentisme» dans Vatican II? Nul part il est dit qu'on peut se sauver grâce à n'importe quelle profession de foi. Au contraire, tout Dignitatis Humanae parle de comment la seule vraie religion peut s'imposer: «[...] que la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance» [DH, No. 1] et bien sûr, Vatican II réitère «Extra Ecclesiam, nulla salus»: «Aussi ne pourraient-ils pas être sauvés, ceux qui, sans ignorer que Dieu, par Jésus-Christ, a établi l'Eglise catholique comme nécessaire, refuseraient cependant d'y entrer ou de demeurer en elle.» [LG, No. 14] >> c'est en vérité que nous disons qu'il est ouvert ce puits de l'abîme, >> d'où saint Jean vit monter une fumée qui obscurcissait le soleil, et >> des sauterelles sortir pour la dévastation de la terre. De là, en >> effet, le peu de stabilité des esprits; de là, la corruption >> toujours croissante des jeunes gens; de là, dans le peuple, le >> mépris des droits sacrés, des choses et des lois les plus saintes; >> de là, en un mot, le fléau le plus funeste qui puisse ravager les >> États Wow! C'est comme si Grégoire XVI avait entrevu ce qui arriverait au Canada à partir du moment où on metterait aux poubelles le très important document de Vatican II nommé Inter mirifica! C'est exactement ce qui se passe! On laisse Satan faire dire n'importe quoi aux médias, et les journalistes anti-catholiques détruisent tout, comme des sauterelles sorties du «puits de l'abîme»! (Remarque que le bon Pape Grégoire XVI parle lui aussi d'une autre liberté religieuse que celle de Vatican II, la «liberté sans frein des opinions»). >> Pie IX. encyclique Quanta Cura, du 8 décembre 1864. Le pape >> réitère la condamnation de son prédécesseur: Oui, ça aussi c'est dans le Denzinger. Excellente lettre! Mais si tu lis toute la lettre, tu vois que c'est surtout une lettre qui attaque l'athéisme et le communisme. >> sans faire aucune différence entre les >> différentes religions, entre la vraie religion et les fausses Ce qui est, comme on vient de le voir, clairement rejeté par Vatican II. >> que les citoyens ont droit à la pleine liberté de >> manifester hautement et publiquement leurs opinions, quelles qu'elles >> soient Encore la notion de liberté religieuse absolue, qui n'existe pas dans Vatican II. >> [Erreur condamnée par Pie IX] 77. À notre époque, il n'est >> plus utile que la religion catholique soit considérée comme >> l'unique religion de l'Etat, à l'exclusion de >> tous les autres cultes. On voit clairement de nos jours ce qui se passe à un État, lorsque l'Islam en devient la religion officielle! Oui, je dirais qu'il serait très utile que le catholicisme soit la religion officielle de tous les États. Par contre, que le catholicisme soit la religion officielle d'un État, exclusivement des autres, ne signifie pas qu'il faut jeter les juifs et les musulmans en prison! Au contraire, on ne peut pas leur imposer la Foi contre leur conscience, et ils ont droit à la liberté religieuse, «étant sauves les exigences du bien commun»! >> [Erreur condamnée par Pie IX] 78. Aussi c'est avec raison que, >> dans quelques pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les >> étrangers qui s'y rendent y jouissent de >> l'exercice public de leurs cultes particuliers. Ici, le document est très laconique. Comment l'interpréter correctement? Moi je suggérerais: «De la manière où il s'insère dans le reste du Magistère vivant». Tout dépend de comment on définit «l'exercice public de leurs cultes particuliers». Un exercice sans limites? Cela serait condamné par Vatican II, et par Pie IX aussi. Alors moi je vote pour cette interprétation. >> [Erreur condamnée par Pie IX] 79. Il est faux que la liberté >> civile de tous les cultes et que le plein pouvoir laissé à tous Encore ici, on retrouve l'idée de liberté religieuse absolue, invariablement condamnée par le Magistère. >> Léon XIII. Encyclique Immortale Dei, du 1er novembre 1885, sur >> la constitution chrétienne des Etats: Très intéressant lui aussi! >> [Erreur condamnée par Léon XIII] l'État ne se croit lié à aucune >> obligation envers Dieu, ne professe officiellement aucune religion, >> et n'est pas tenu de rechercher quelle est la seule vraie entre >> toutes Alors que Vatican II dit explicitement: «[Tous les hommes] sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d'abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu'ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité.» Par contre, pour l'État, Vatican II ne semble pas en parler, ni pour, ni contre. Comment un document du Magistère peut-il contredire un autre document du Magistère, s'ils ne parlent pas de la même chose? Enfin, comme je l'ai déjà amplement répété, je ne suis pas le Magistère, alors ce ne sont que mes opinions. Pour terminer, j'aimerais te signaler l'ahurissante sottise des sites web où tu es allé pêcher ces citations. Ces sites ne donnent même pas le bénéfice du doute au Magistère! Ils commencent par poser que le Pape s'est trompé et que le Christ a manqué à ses promesses, pour ensuite rabouter des bouts de texte lus en diagonale, pour tenter d'opposer le Magistère au Magistère, l'Épouse du Christ à l'Épouse du Christ. Plutôt maléfiques comme sites web. Tu devrais mieux surveiller ton alimentation, sinon ça va être bien plus que ton petit doigt que tu vas devoir utiliser, pour extraire les diableries prises entre tes dents... À notre prochaine joute, Stefan Dzieczyk, le Ferrailleur électronique
Le maléfique Dr. Entéléchie arrivant pour le combat à une vitesse transsonique,
entouré de son nuage de Prandtl-Glauert.
Source)
-----Original Message----- From: Bunker Anti-Nucléaire, -45e étage, Section Entéléchie Sent: 2007-February-01 17:09 To: stefan.jetchick Subject: RE: Correspondance avec le maléfique Dr. Entéléchie Cher monsieur Dzieczyk, Très content d'avoir de vos nouvelles! Malheureusement pour vous, vous ne vous faites pas aperçu du piège que je vous ai tendu! Pensiez-vous que mes arguments se limitaient simplement à cela? C'était simplement de la poudre que je vous jetais dans les yeux! Maintenant, passons aux choses sérieuses! 1. Définition du Magistère. Vous dites: «L'assistance divine est encore donnée aux successeurs des apôtres, enseignant en communion avec le successeur de Pierre, et, d'une manière particulière, à l'évêque de Rome, Pasteur de toute l'Église, lorsque, sans arriver à une définition infaillible et sans se prononcer d'une «manière définitive», ils proposent dans l'exercice du Magistère ordinaire un enseignement qui conduit à une meilleure intelligence de la Révélation en matière de foi et de moeurs. À cet enseignement ordinaire les fidèles doivent «donner l'assentiment religieux de leur esprit» qui, s'il se distingue de l'assentiment de la foi, le prolonge cependant.» [CÉC, No. 892] [Ce que le Magistère pense, et ce qu'il veut] «devient clair à partir de la nature même des documents, de l'insistance avec laquelle un enseignement est répété, et la manière même de l'exprimer.» « a) Je veux bien croire que Dieu fournit son assistance divine, mais si ce n'est pas infaillible, ce n'est pas infaillible. Cela veut dire qu'il y a alors possibilité d'erreur. b) Ce que le Magistère pense, il le répète. Or, c'est bien le cas pour la liberté religieuse, comme je vais vous le montrer! c) En ce qui concerne la condamnation des Jésuites, vous me dites que c'est un acte du gouvernaire. Or, pour l'Armée de Marie, qu'est-ce que c'est? Étudie la condamnation du pape Clément XIV, et vous allez voir qu'elle était injuste! Or, c'est peut-être la même chose pour l'Armée de Marie. Votre définition du Magistère, quand vous parlez avec des gens de l'Armée de Marie est fausse! 2) Venons-en à la liberté religieuse maintenant! a) Pour les documents des Papes que vous n'avez pas trouvé: www.papalencyclicals.net b) Mon but était de te montrer que la doctrine sur la liberté religieuse avait changé. Cela me semble assez évident et reconnu par tout le monde, même les adeptes de Vatican II. Mais pour que tu vois plus clair, voici une citation de l'encyclique Libertas "Et d'abord à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer telle religion qui lui plaît, ou même de n'en professer aucune. - Mais, tout au contraire, c'est bien là, sans nul doute, parmi tous les devoirs de l'homme, le plus grand et le plus saint, celui qui ordonne à l'homme de rendre à Dieu un culte de piété et de religion. Et ce devoir n'est qu'une conséquence de ce fait que nous sommes perpétuellement sous la dépendance de Dieu, gouvernés par la volonté et la Providence de Dieu, et que, sortis de Lui, nous devons retourner à Lui" . "Envisagée au point de vue social, cette même liberté veut que l'Etat ne rende aucun culte à Dieu, ou n'autorise aucun culte public, que nulle religion ne soit préférée à l'autre, que toutes soient considérées comme ayant les mêmes droits, sans même avoir égard au peuple, lors même que ce peuple fait profession de catholicisme" . Or, voici ce que dit Vatican II, Dignatis Humanae 3 En outre, par nature, les actes religieux par lesquels, en privé ou en public, l'homme s'ordonne à Dieu en vertu d'une décision personnelle, transcendent l'ordre terrestre et temporel des choses. Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux. Il me semble clair qu'il y a ici un changement. On ne parle pas de droit absolu à la liberté religieuse. En fait, cela n'a jamais été envisagé. Les deux schémas qui ont été étudié à Vatican II, c'est le schéma sur la LIBERTÉ religieuse VS la TOLÉRANCE religieuse. Peut-on faire d'une erreur un droit? C'est cela le problème. On peut tolérer, mais non pas en faire un droit. Il n'a JAMAIS été question de mettre les Musulmans en prison, mais de les tolérer! Pas de leur donner un droit à l'erreur! C'est la notion de liberté et de droit qui est ici le problème! 3) Prépare-toi, car la prochaine fois, mon attaque portera sur l'unité entre les chrétiens. Document: MORTALIUM ANIMOS du Pape Pie XI. Je te laisse te préparer. 4) Voici mon attaque la plus grave maintenant. Pour expliquer le changement de position sur la liberté religieuse, c'est assez facile. Même si la condamnation de la liberté à l'erreur (la liberté religieuse) semblait être infaillible, il se peut que le contexte historique fasse en sorte que la liberté religieuse soit maintenant une bonne chose. ( Pour l'infaillibilité, voir Quanta Cura: Condamnation de ces erreurs 14 - Au milieu donc d'une telle perversité d'opinions corrompues, Nous souvenant de notre charge apostolique, dans notre plus vive sollicitude pour notre très sainte religion, pour la saine doctrine, et pour le salut des âmes à Nous confiées par Dieu, et pour le bien de la société humaine elle-même, Nous avons jugé bon d'élever à nouveau notre voix apostolique. En conséquence, toutes et chacune des opinions déréglées et des doctrines rappelées en détail dans ces lettres, Nous les réprouvons, proscrivons et condamnons de notre autorité apostolique; et Nous voulons et ordonnons que tous les fils de l'Église catholique les tiennent absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées.») Cela est admissible, car c'est du domaine politique, qui peut changer. Or, plusieurs ont lutté pour que le schéma sur la liberté religieuse passe. Or, le changement s'est produit. On est passé de la tolérance religieuse à la liberté religieuse. C'est possible, car c'est un domaine plus contingent, un domaine moral. Or, si cela peut changer, pourquoi les autres positions morales de l'Église ne pourrait pas changer? Pourquoi ne pourrait-on pas perdre que les femmes deviennent prêtres? Cela est supposément infaillible, mais voit ce qui s'est produit pour la liberté religieuse et Quanta Cura. Pourquoi ne pas permettre la contraception? et l'avortement? L'Église est infaillible sur les points moraux établis de manière définitive. Mais en connaissez-vous la liste? Pour les dogmes, mais c'est plus facile, même aujourd'hui, il y a l'interprétation des dogmes. Cela ne semble pas exister, une liste des points moraux définitifs condamnés par l'Église. Donc, si on pousse pour le changement, il se peut que l'Église rétrograde s'ouvre finalement! Ainsi, Vatican II dénote un changement d'attitude et est très grave pastoralement, car cela introduit une mauvaise habitude chez les fidèles! Préparez vous à pire la prochaine fois, monsieur Dzieczyk! Docteur Entéléchie
L'arme préférée du Dr. Entéléchie: la redoutable FN F2000
(Source)
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 2007-February-03 17:01 To: Entéléchie, Docteur Subject: Ah! Misérable! >> Pensiez-vous que mes arguments se limitaient simplement à cela? >> C'était simplement de la poudre que je vous jetais dans les yeux! Ah! Misérable! J'aurais bien dû me douter, qu'il fallait que je doute encore plus de vous! Comme on dit: «quod in via Dei stare retrocedere est», et comme vous êtes maléfique, mutatis mutandis, quiconque cesse d'avancer dans son estimation de votre méchanceté, commence par le fait même à la sous-estimer! >> a) Je veux bien croire que Dieu fournit son assistance divine, mais >> si ce n'est pas infaillible, ce n'est pas infaillible. Ici, vous avez dû vous cogner la tête sur une poutre dans votre bunker, car vous venez de dire une chose sensée. Oui, le Magistère n'est pas infaillible, dans certains cas, comme l'enseigne clairement le Magistère! >> c) En ce qui concerne la condamnation des Jésuites, vous me dites que >> c'est un acte du «gouvernaire». Or, pour l'Armée de Marie, qu'est-ce >> que c'est? [...] c'est peut-être la même chose pour >> l'Armée de Marie. Comme le Docteur Angélique le dit clairement, «secundum quod materia patietur». On ne peut pas demander au Magistère de rendre claire et précise comme la mathématique, une matière aussi floue et incertaine que la matière des actes humains libres. La matière du dogme et de la morale est «solide», mais la matière de «qui a fait quoi, quand» est beaucoup plus «molle». Supposons deux condamnations du Magistère, par exemple. Condamnation A: «Tel ordre religieux est supprimé, car ses membres jouent mal au hockey» Condamnation B: «Tel ordre religieux est supprimé, car il enseigne officiellement que Jésus est une tondeuse à gazon» Manifestement, la Condamnation A n'engage pas le Magistère. C'est ce que j'appelle un peu en riant un acte du «Gouvernaire». Pour la Condamnation B, c'est très différent. Manifestement, le Magistère a l'autorité d'enseigner si Jésus est un Homme-Dieu, ou une tondeuse à gazon. En cela, la Condamnation B est infaillible. Mais la Condamnation B dit aussi que tel ordre religieux enseigne vraiment cette hérésie. Là, on passe de la matière «solide» à une matière plus «molle». Cet ordre religieux enseigne-t-il vraiment cette hérésie? En théorie, certains membres pourraient l'enseigner, et d'autres pas, ou tous les membres pourraient changer d'idée demain matin, etc. Et en plus de ces difficultés, imagine si les autorités de cet ordre religieux refusaient de parler au Pape ou aux envoyés du Pape. Comment déterminer exactement ce qu'enseigne officiellement cet ordre, s'il ne veut pas se laisser examiner? Dans le cas de l'Armée de Marie, le Magistère est clairement engagé (tous les évêques du Canada appuyent, le Pape a donné la «recognitio» à la Note doctrinale, le Tribunal de la Signature Apostolique a par deux fois rejeté leur appel, etc., etc.). De plus, la condamnation porte sur des hérésies manifestes (supposée divinité de Marie, de Marie-Paule Giguère, etc.). Finalement, dans toutes les correspondances que j'ai lues, ou que j'ai eues, les membres de l'Armée de Marie ont par eux-mêmes entérinées ces hérésies et d'autres. Le cas de l'Armée de Marie est, selon moi, très manifeste. Au point de vue du dogme et de la morale, c'est blindé, et au point de vue pratique, je ne vois aucun signe que l'Armée de Marie pense différemment de ce que dit la condamnation. J'ai d'ailleurs invité leur chef actuel, le P. Mastropietro, à répondre à mes questions, mais il s'est caché derrière une faible femme. >> a) Pour les documents des Papes que vous n'avez pas trouvé: >> www.papalencyclicals.net À tout hasard, j'ai cherché Post tam diuturnitas de Pie VII sur ce site, mais je ne l'ai pas trouvé. >> b) Mon but était de te montrer que la doctrine sur la liberté >> religieuse avait changé. Cela me semble assez évident et reconnu par >> tout le monde, même les adeptes de Vatican II. M'enfin, moi je trouvais que au contraire, en lisant correctement les documents, on voit que c'est beaucoup plus homogène que tu le prétends. >> Mais pour que tu vois >> plus clair, voici une citation de l'encyclique Libertas praestantissimum Très belle Encyclique, merci de me l'avoir fait lire! Par contre, j'ai l'impression de me répéter. J'ai déjà clairement dit qu'il faut définir ses termes, sinon on va mal interpréter ce qu'on lit. Tu confonds deux libertés bien différentes! Le bon Pape Léon XIII explique d'abord la nature de la liberté humaine, pour ensuite expliquer les déviations mauvaises de cette liberté. Il ne condamne nullement les bonnes libertés: «Nous avons en même temps établi que tout ce que ces libertés contiennent de bon, tout cela est aussi ancien que la vérité, tout cela l'Église l'a toujours approuvé avec empressement et l'a admis effectivement dans la pratique.» Mais il condamne la fausse notion de liberté, celle qui se coupe de Dieu, Législateur suprême: «Donc, dans une société d'hommes, la liberté digne de ce nom ne consiste pas à faire tout ce qui nous plaît: ce serait dans l'État une confusion extrême, un trouble qui aboutirait à l'oppression; la liberté consiste en ce que, par le secours des lois civiles, nous puissions plus aisément vivre selon les prescriptions de la loi éternelle.» Lis de nouveau ce que tu m'as cité: >> "Et d'abord à propos des individus, examinons cette liberté si >> contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on >> l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible >> à chacun de professer telle religion qui lui plaît, ou même de >> n'en professer aucune. La mauvaise liberté dont Léon XIII parle ici repose sur le principe que Dieu n'a pas à nous déranger, que la vérité sur la religion n'est pas importante, qu'on n'a pas l'obligation de chercher la vraie religion. Cette mauvaise liberté est radicalement différente de la vraie liberté. Et remarque encore que Vatican II rejette cette fausse liberté (et je te re-cite ce que je t'ai déjà cité): «[Tous les hommes] sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d'abord qui concerne la religion.» [DH, No. 2] On voit que ces deux libertés sont radicalement différentes: une trouve sa source dans son rejet de Dieu et de la vérité, l'autre au contraire dans sa recherche de Dieu et de la vérité. >> "Envisagée au point de vue social, cette même liberté veut que >> l'État ne rende aucun culte à Dieu, ou n'autorise aucun culte >> public, que nulle religion ne soit préférée à l'autre, que toutes >> soient considérées comme ayant les mêmes droits Effectivement, la fausse liberté dont parle Léon XIII mène à ces tristes conséquences, que l'on peut constater ici même au Québec. >> Or, voici ce que dit Vatican II, Dignatis Humanae 3 >> >> Le pouvoir civil [...] dépasse >> ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les >> actes religieux. Décidément, on tourne en rond. Le même document (et je te re-cite des choses que je t'ai déjà dites) dit aussi: «qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites» [DH, No. 2] «dès lors que l'ordre public juste est sauvegardé» [DH, No. 3] Vatican II enseigne que l'État a le droit «de diriger ou d'empêcher les actes religieux», pour sauvegarder l'ordre public juste que demande la nature humaine créée par Dieu, mais Vatican II enseigne aussi que l'État n'a pas le droit «de diriger ou d'empêcher les actes religieux», quand cela contrevient au fait que, telle que l'exige la nature humaine créée par Dieu, «[...] la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance» [DH, No. 1] Remarque aussi que rien dans Vatican II ne dit qu'un État ne doive pas donner le bon exemple à ces citoyens en étant catholique, ce qui s'accorde, bien sûr, avec ce que dit Léon XIII: «Non, de par la justice; non, de par la raison, l'État ne peut être athée, ou, ce qui reviendrait à l'athéisme, être animé à l'égard de toutes les religions, comme on dit, des mêmes dispositions, et leur accorder indistinctement les mêmes droits.» >> Il me semble clair qu'il y a ici un changement. Nego. >> On ne parle pas de >> droit absolu à la liberté religieuse. Concedo! Ni dans Vatican II, ni dans les autres documents précédents du Magistère on ne parle d'un droit à la liberté religieuse absolue! >> Peut-on >> faire d'une erreur un droit? Non, bien sûr! >> C'est cela le problème. On peut >> tolérer, mais non pas en faire un droit. Ici, tu joues sur les mots. Si on doit tolérer que les Musulmans adorent Dieu comme leur conscience leur dit de le faire, étant sauves les exigences du Bien commun, alors cela veut dire que les Musulmans ont le droit qu'on tolère qu'ils adorent Dieu comme leur conscience leur dit de le faire! Mais remarque que je ne m'explique pas clairement. Je suis tout-à-fait d'accord avec toi que le supposé «droit à l'erreur», strictement parlant, n'existe pas (et n'existe nulle part dans Vatican II). Le «droit à l'erreur» est une aberration. Mais il existe un «droit au respect de notre nature humaine». N'oublie pas qu'il y a des exagérations «dans l'autre sens». Il y a une raison pour laquelle l'Église refuse de baptiser les gens contre leur volonté explicite (même si le Baptême est une très bonne chose). Il y a une raison pour laquelle on ne dit pas aux Musulmans: «Crois, ou meurs!», même si l'Islam est une erreur et que le catholicisme est la seule vraie religion. C'est un peu la même raison pour laquelle mes souliers ne sont pas catholiques, même s'ils vont à la Messe à tous les jours. On peut prendre un Musulman et le traîner de force à la Messe à tous les jours, mais dans ce cas, il va «aller à la Messe» dans le même sens que mes souliers «vont à la Messe», c'est-à-dire, pas du tout! Dieu veut que ce Musulman vienne à la Messe à tous les jours, donc Dieu veut que: «[...] la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance» [DH, No. 1] Mais remarque que, pour les mêmes raisons, l'État doit limiter la pratique religieuse des Musulmans, lorsqu'elle vient détourner les gens de la vraie religion. >> 4) Voici mon attaque la plus grave maintenant. Pour expliquer le >> changement de position sur la liberté religieuse Il n'y a pas eu de changement, comme je l'ai montré. >> Même si la condamnation de la liberté à l'erreur (la liberté >> religieuse) Vatican II n'enseigne pas cette fausse liberté, comme je l'ai montré. Et le bon Léon XIII défend la même vraie liberté prônée par Vatican II: «Une autre liberté que l'on proclame aussi bien haut est celle qu'on nomme liberté de conscience. [...] l'homme a dans l'État le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection.» En passant, le bon Pape Léon XIII dit encore de belles choses sur la liberté de presse, dans cette Encyclique: «Accordez à chacun la liberté illimitée de parler et d'écrire, rien ne demeure sacré et inviolable, rien ne sera épargné, pas même ces vérités premières, ces grands principes naturels que l'on doit considérer comme un noble patrimoine commun à toute l'humanité. [...]» «Mais s'agit-il de matières libres que Dieu a laissées aux disputes des hommes, à chacun il est permis de se former une opinion et de l'exprimer librement; la nature n'y met point d'obstacle; car une telle liberté n'a jamais conduit les hommes à opprimer la vérité, mais elle leur donne souvent une occasion de la rechercher et de la faire connaître.» >> Nous voulons et >> ordonnons que tous les fils de l'Église catholique les tiennent >> absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées.») Et elles sont encore condamnées! >> On est passé de la >> tolérance religieuse à la liberté religieuse. Nego, comme je l'ai montré. Donc, le reste de tes hallucinations s'évapore aussi. >> Cela ne semble pas exister, une liste des points moraux >> définitifs condamnés par l'Église. On pourrait sûrement demander au prochain Pape de nous fournir une telle liste, mais l'Église condamne infailliblement l'avortement, la sodomie, le meurtre, l'adultère, le vol, etc., etc... J'essaie de penser à un cas qui est ambigu en ce moment, mais il ne m'en vient pas à la tête. >> Ainsi, Vatican II dénote un changement d'attitude et est très grave >> pastoralement, car cela introduit une mauvaise habitude chez les >> fidèles! Le changement est surtout dans l'imagination de tes larbins latins! Au plaisir de ferailler de nouveau contre toi, cher Docteur Entéléchie! Stefan Dzieczyk
Le maléfique Dr. Entéléchie se préparant à pelleter son entrée de garage, sans toucher à une pelle.
(Rapport d'espionnage)
-----Original Message----- From: Entrée de garage du Dr. Entéléchie Sent: 4 mars 2008 17:07 To: stefan.jetchick Subject: Quanta cura et Dignitatis Humanae Bonjour Stefan, Je prie de m'excuser ici tous ceux pour qui ces notions sont élémentaires et évidentes et qui auront donc l'impression que j'enfonce des portes ouvertes, mais cela me paraît nécessaire! Une première distinction s'impose entre la liberté morale et la liberté physique. Liberté morale Au regard de ce que moralement, nous devons faire, il n'y a pas de liberté religieuse qui tienne. Nous sommes moralement tenus d'adhérer à la seule religion catholique et de la pratiquer et nous n'avons pas le droit d'adhérer ni de pratiquer, si peu que ce soit aucune des fausses religions qui existent sous peine de péché grave. Sur ce point, il n'y a aucune ambiguïté possible et les théories conciliaires ne diffèrent en rien de la doctrine catholique traditionnelle. Liberté physique C'est l'absence de contrainte, de coercition extérieure. C'est le domaine de nos relations avec autrui et notamment avec l'autorité. La liberté religieuse est une question éminemment politique: Qu'est-ce que le pouvoir politique peut (ou doit) exiger de nous en matière religieuse. Mais dans le cadre de cette liberté physique, il faut introduire une nouvelle distinction entre le for interne et le for externe. For interne Certains s'imaginent que le for interne ne concerne que nos pensées, notre conscience, nos croyances et opinion. C'est beaucoup plus que cela, c'est aussi la manifestation extérieure privée de notre religion et de nos croyances. Et le for externe ne concerne que nos actes extérieurs publics. Au for interne, la liberté religieuse doit être totale. Cela inclut donc la liberté de pensée et la liberté de culte. Mais me direz-vous, l'Église n'a-t-elle pas condamné la liberté de pensée et la liberté de culte? Oui l'Église a condamné la libre pensée, le libre examen, mais il s'agit là exclusivement de liberté morale: nous ne devons pas nous choisir des maîtres à foison, mais croire les vérités de foi que Dieu nous enseigne par son Église, mais pour la liberté physique, il est bien évident que cette croyance ne doit jamais être imposée de force. De même quand l'Église condamne la liberté de culte, il ne s'agit que de l'extension de celle-ci au for externe, mais ne prétend aucunement interdire aux non-catholiques de pratiquer leur religion. Bref, au for interne, il n'y a aucune différence entre la doctrine catholique traditionnelle et les innovations conciliaires For externe C'est évidemment là que se trouve le problème dans le cadre des manifestations extérieures publiques de la religion. Et s'agissant d'actes publics, nous sommes dans le domaine politique. Il y a encore ici deux distinctions à faire entre la liberté de faire et la liberté de ne pas faire d'une part et entre la religion catholiques et toutes les autres d'autre part. Examinons successivement ces 4 cas: 1) Liberté de ne pas pratiquer une fausse religion. C'est évidemment une liberté fondamentale revendiquée depuis toujours par l'Église catholique. Combien de martyres l'ont été pour avoir refusé de sacrifier aux idoles! Là encore, il n'y a aucune différence entre la doctrine traditionnelle et les théories conciliaires. 2) Liberté de pratiquer et publiquement la seule vraie religion catholique. Il s'agit là aussi d'une liberté fondamentale revendiquée depuis toujours par l'Église catholique. Et le concile V2 la reconnaît pleinement. Tous les textes anciens de l'Église prônant la liberté religieuse ne parlent d'ailleurs que de cette liberté-là et c'est donc abusivement qu'on prétend étendre cette liberté religieuse à toutes les fausses religions qui, étant dans l'erreur, n'ont aucun droit. 3) Liberté de ne pas pratiquer publiquement la religion catholique Cette liberté est évidemment reconnue à tous les non catholiques qui ne doivent jamais être forcés contre leur conscience. En revanche, il peut parfois être légitime d'obliger un catholique qui n'en aurait pas envie à participer à une cérémonie officielle catholique. C'est toute la différence entre contrainte contre sa volonté et contrainte contre sa conscience. Le premier est parfois permis, le second jamais. Ici encore aucune différence entre la doctrine catholique et la théorie conciliaire. 4) Liberté de pratiquer publiquement les fausses religions. C'est ici et ici seulement qu'il y a contradiction entre la doctrine catholique traditionnelle et les théories avancées par la déclaration Dignitatis Humanae de Vatican II. Voici en effet ce que déclare le Bienheureux Pie IX dans son encyclique infaillible Quanta Cura: Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que: «la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande» Et voici ce que dit Dignitatis Humanae: Le Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part soit des individus, soit des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres. Ce qui contredit Quanta Cura est seulement: «Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte... de telle sorte qu'en matière religieuse nul ne soit... empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience,... en public.» Pour qui n'aurait pas compris quelles sont ces justes limites, la même déclaration le précise un peu plus loin: C'est pourquoi le droit à cette immunité persiste en ceux-là même qui ne satisfont pas à l'obligation de chercher la vérité et d'y adhérer; son exercice ne peut être entravé dès lors que demeure sauf un ordre public juste La tranquillité publique, l'ordre public juste, c'est la même chose. Dignitatis Humanae prétend que s'il est respecté, on n'a pas le droit d'interdire les manifestations extérieures publiques des fausses religions. Or Quanta Cura condamne justement l'idée que dans ce cas, le pouvoir n'aurait pas le devoir de les interdire. Dignitatis Humanae prétend que le pouvoir n'a pas le droit d'interdire les manifestations publiques des fausses religions lorsque l'ordre public n'est pas menacé Et Quanta Cura affirme qu'il en a non seulement le droit, mais le devoir, condamnant qui lui nierait un tel devoir. On ne peut imaginer plus grande contradiction. Par conséquent, tous ceux qui professent les opinions énoncées non infailliblement par Dignitatis Humanae tombent sur le coup de la condamnation solennelle proclamée par le même bienheureux Pie IX dans la même encyclique Quanta Cura: En conséquence, toutes et chacune des opinions déréglées et des doctrines rappelées en détail dans ces Lettres, Nous les réprouvons, proscrivons et condamnons de Notre Autorité Apostolique; et Nous voulons et ordonnons que tous les fils de l'Église catholique les tiennent absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées. Et vlan! Docteur Entéléchie
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 5 mars 2008 15:57 To: Dr. Entéléchie Subject: Dr. Entéléchie (2008-mars-05) Cher Maléfique Docteur, D'emblée, je concède la défaite, pour ce qui est de ta technique de pelletage de neige. Je trouve la tienne bien meilleure que la mienne! >> Nous sommes moralement tenus >> d'adhérer à la seule religion catholique et de la pratiquer Concedo. >> nous n'avons pas le droit d'adhérer ni de pratiquer, si peu que ce soit >> aucune des fausses religions qui existent Euh, je ne comprends pas pourquoi tu commences par distinguer liberté morale et liberté physique, pour ensuite dire tout de suite que nulconque n'a le droit d'adhérer ou de pratiquer une religion autre que la catholique. Si on ne peut ni croire, ni agir, autrement que croire et agir catholiquement, il n'y a aucune liberté religieuse, point à la ligne. Non? Croire, c'est en dedans de nous, et agir, c'est en dehors. Il ne reste donc aucune liberté. Aussi, je ne me souviens pas d'avoir lu cette distinction entre la liberté «morale» et «physique» dans les enseignements de l'Église. As-tu des références dans le Denzinger? >> La liberté religieuse est une question éminemment politique: >> Qu'est-ce que le pouvoir politique peut (ou doit) exiger de nous en >> matière religieuse? OK, bon, j'avance, mais le sabre au laser allumé... >> la manifestation extérieure privée Euh, n'est-ce pas presque une contradiction dans les termes? Quelque chose «d'extérieur» peut-il être «privé»? Si nulconque ne nous voit nous récurer les oreilles, est-ce que nous nous sommes vraiment récuré les oreilles? Sérieusement, le mot «privé» ici doit être défini plus clairement. >> Au for interne, la liberté religieuse doit >> être totale. Bizarre. J'ai de la misère à réconcilier ça avec ce que tu as dit ci-haut: «il n'y a pas de liberté religieuse qui tienne [...] nous n'avons pas le droit d'adhérer [...à] aucune des fausses religions qui existent» De plus, je ne vois pas pourquoi décréter que le for interne doit être libre. C'est comme décréter que les roches doivent tomber et que le feu doit monter. Seul Dieu peut lire dans mes pensées. Aucun homme ne peut me forcer à avoir une idée plutôt qu'une autre, à croire ceci plutôt que cela. >> l'Église a condamné la libre pensée, le libre examen Euh, n'est-ce pas exactement le contraire qui est enseigné autant par Jésus que les Papes? Jésus proposait la vérité aux hommes de son temps, et ceux-ci pouvaient soit se prosterner et dire: «Je crois Seigneur, viens au secours de mon incroyance!», ou encore comploter pour le faire mourir. Comment peut-on décider d'adhérer (ou de refuser d'adhérer) au Christ, sans un libre examen des faits qui nous sont présentés? Et je re-cite: «[...] que la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance» [DH, No. 1] >> [nous devons] croire les vérités de Foi que Dieu nous >> enseigne par son Église, mais pour la liberté physique, >> il est bien évident que cette croyance ne doit jamais être >> imposée de force. Concedo. >> quand l'Église condamne la liberté de culte, il ne s'agit que de >> l'extension de celle-ci au for externe, mais ne prétend aucunement >> interdire aux non-catholiques de pratiquer leur religion. Selon moi, c'est une contradiction dans les termes. Ne pas pouvoir pratiquer sa religion au «for externe», c'est interdire de pratiquer une religion. Si j'ai le «droit» de pratiquer ma religion dans les ténèbres de mon garde-robe, je n'ai pas la liberté religieuse! >> Bref, au for interne, il n'y a aucune différence entre la doctrine >> catholique traditionnelle et les innovations conciliaires :-) Au «for interne», seul Dieu sait ce qui se passe, et seule la personne en question peut changer quoi que ce soit (même Dieu respecte notre libre-arbitre). Il ne sert à rien de comparer les enseignements de l'Église avant ou après Vatican II sur ce point, ce point est hors du pouvoir des hommes. >> 1) Liberté de ne pas pratiquer une fausse religion. >> C'est évidemment une liberté fondamentale revendiquée depuis >> toujours par l'Église catholique. Concedo. >> 2) Liberté de pratiquer et publiquement la seule vraie religion >> catholique. >> Il s'agit là aussi d'une liberté fondamentale revendiquée depuis >> toujours par l'Église catholique. Concedo. >> toutes les fausses religions qui, étant dans >> l'erreur, n'ont aucun droit. M'ouais, si on parle des fausses religions, oui, je dirais qu'elles n'ont aucun droit. Ce sont les hommes qui ont des droits. >> 3) Liberté de ne pas pratiquer publiquement la religion catholique >> Cette liberté est évidemment reconnue à tous les non catholiques >> qui ne doivent jamais être forcés contre leur conscience. Concedo. >> il peut parfois être légitime d'obliger un catholique >> qui n'en aurait pas envie à participer à une cérémonie >> officielle catholique. Ah oui? As-tu autre chose que ta parole à ce sujet? >> C'est toute la différence entre >> contrainte contre sa volonté et contrainte contre sa conscience. >> Le premier est parfois permis, le second jamais. Wow! Très mystérieuse distinction! Si ma volonté veut que je fasse ceci plutôt que cela, c'est parce que ma conscience lui dit! Ma volonté et ma conscience ne sont pas dans deux départements indépendants! >> 4) Liberté de pratiquer publiquement les fausses religions. >> C'est ici et ici seulement qu'il y a contradiction entre la >> doctrine catholique traditionnelle et les théories avancées par >> la déclaration Dignitatis Humanae de Vatican II. Bon, regardons pour voir. Quanta Cura condamne l'erreur suivante: «la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande» Reformulé de façon positive, Quanta Cura affirme: «La meilleure condition de la société est celle où le gouvernement civil a le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, non seulement pour préserver la tranquillité publique» ... mais aussi pour réprimer ... «ceux qui haïssent toute vérité et toute justice, les ennemis acharnés de notre religion, qui, au moyen de livres empoisonnés, de brochures et de journaux répandus par toute la terre, trompent les peuples, mentent perfidement, et diffusent toutes sortes d'autres doctrines impies» [Quanta cura, No. 15] Selon toi, Dignitatis Humanae contredit Quanta cura en affirmant, et je re-cite: «qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites» [DH, No. 2] «dès lors que l'ordre public juste est sauvegardé» [DH, No. 3] >> La tranquillité publique, l'ordre public juste, c'est la même chose. Ici, c'est ce qu'on appelle «une affirmation». Est-elle vraie? Le Magistère de l'Église affirme-t-il cela, ou est-ce seulement toi? Toute ton accusation dépend de la petite phrase, de l'équation «tranquillité publique = l'ordre public juste». Or, sur quoi t'appuies-tu pour faire cette affirmation? Vatican II dit bien: dans de justes limites. Vatican II enseigne-t-il qu'il faut respecter les «droits inaliénables» de: «ceux qui haïssent toute vérité et toute justice, les ennemis acharnés de notre religion, qui, au moyen de livres empoisonnés, de brochures et de journaux répandus par toute la terre, trompent les peuples, mentent perfidement, et diffusent toutes sortes d'autres doctrines impies»? Permets-moi d'en douter! >> On ne peut imaginer plus grande contradiction. Oui, effectivement, tu imagines des contradictions! Mais ce qu'il faut faire, c'est se confronter avec la réalité, pas vivre dans son imagination! Comme d'habitude, cher Entéléchie, tu imposes ton interprétation des enseignements du Magistère, plutôt que de demander au Magistère ce qu'il dit. Ne me croie pas sur parole; envoie la demande à la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Je parie qu'ils vont te répéter, une fois de plus: «Un des outils les plus importants requis pour lire correctement les documents du Magistère est de garder en tête que c'est un Magistère vivant. C'est comme votre propre corps: votre oeil gauche est d'une certaine façon connecté à votre pied droit, et lorsque vous mettez de la nourriture dans votre estomac, vos poumons finissent par bien manger, etc. Un document du Magistère doit toujours être lu à la lumière de tous les autres documents du Magistère, car ils font, d'une certaine manière, tous partie «d'un gros document vivant».» [Un petit cours du Professeur Mahjistair] Par contre, à ta défense, je suis tout-à-fait d'accord avec toi que en pratique, c'est tout comme si on enseignait les erreurs condamnées par Quanta cura. La plupart des évêques au Québec (et de même pour les prêtres) n'enseignent jamais clairement ce que dit l'Église catholique à propos du communisme. De plus, ils babillent sans cesse des citations tronquées de Vatican II. Il en résulte que la majorité des brebis se retrouvent dans des champs d'herbes empoisonnées. Même si en théorie les enseignements de Vatican II sont corrects, en pratique, nous vivons aujourd'hui dans le «Québecistan soviétique». Cesse de viser Vatican II avec ton lance-grenades, et vise plutôt les mauvais évêques québécois! Au plaisir, Stefan
-----Original Message----- From: Dr. Entéléchie Sent: 5 mars 2008 18:14 To: Stefan Dzieczyk Subject: RE: Dr. Entéléchie (2008-mars-05) Cher M. Dzieczyk Laissez-moi vous donner quelques leçons élémentaires de catéchisme. Vous devriez commencer à lire un VRAI catéchisme, comme celui de St- Pie X. Ce catéchisme distingue la prière publique de la prière privée: Qu'est-ce que la prière privée? La prière privée est celle que chacun fait en particulier pour soi-même ou pour les autres. Qu'est-ce que la prière publique? La Prière publique est celle qui est faite par les ministres sacrés, au nom de l'Eglise et pour le salut du peuple fidèle. On peut aussi appeler publique la prière faite en commun et publiquement par les fidèles, comme dans les processions dans les pèlerinages et dans l'église. Si on prend les prières des autres religions, peut-on faire une distinction entre liberté physique et morale? Si quelqu'un fait une prière à une fausse divinité, il commet une faute morale, si sa conscience est bien éclairée. Il n'existe pas de réelle liberté morale à ce sujet. C'est ce que dit Jean-Paul II lui dans Veritatis splendor, en disant: «la vérité éclaire l'intelligence et donne sa forme à la liberté de l'homme, qui, de cette façon, est amené à connaître et à aimer le Seigneur.» Je ne vois pas ce que serait une liberté sans forme, c'est-à-dire sans vérité, ce qui est le cas de la prière des gens des fausses religions. Mais même si ces gens font des fausses prières, il n'est pas possible de le savoir véritablement, car on ne connaît pas leur conscience. C'est pour cela qu'il faut laisser sauf le for interne. Mais ce for interne va habituellement s'incarner dans un for externe, c'est-à-dire dans une prière publique. C'est ce qu'explique le Catéchisme de St-Pie X: «On peut aussi appeler publique la prière faite en commun et publiquement par les fidèles, comme dans les processions dans les pèlerinages et dans l'église.» Cette prière est une «incarnation» de la foi individuelle. Or, cette forme de prière doit être réservée uniquement à la vérité, dans un état catholique, sinon elle est une cause de scandale pour les fidèles et va contre les devoirs qu'a une cité de rendre un culte au seul vrai Dieu. En ce qui concerne le libre examen et la libre pensée, peut-être devrais-tu te renseigner sur ce que c'est avant de te prononcer! Ensuite, tu dis: >> >> il peut parfois être légitime d'obliger un catholique >> >> qui n'en aurait pas envie à participer à une cérémonie >> >> officielle catholique. >> Ah oui? As-tu autre chose que ta parole à ce sujet? Bien sûr!: Saint Thomas d'Aquin Somme Théologique Secunda Secundae QUESTION 10: L'INFIDÉLITÉ EN GÉNÉRAL Article 8 Réponse: (9): Parmi les infidèles il y en a, comme les païens et les Juifs, qui n'ont jamais reçu la foi. De tels infidèles ne doivent pas être poussés à croire, parce que croire est un acte de volonté. Cependant, ils doivent être contraints par les fidèles, s'il y a moyen, pour qu'ils ne s'opposent pas à la foi par des blasphèmes, par des suggestions mauvaises, ou encore par des persécutions ouvertes. C'est pour cela que souvent les fidèles du Christ font la guerre aux infidèles; ce n'est pas pour les forcer à croire puisque, même si après les avoir vaincus ils les tenaient prisonniers, ils leur laisseraient la liberté de croire; ce qu'on veut, c'est les contraindre à ne pas entraver foi chrétienne. Mais il y a d'autres infidèles qui ont un jour embrassé la foi et qui la professent, comme les hérétiques et certains apostats. Ceux-là, il faut les contraindre même physiquement à accomplir ce qu'ils ont promis et à garder la foi qu'ils ont embrassée une fois pour toutes. Et tandis qu'on est dans la somme, tu pourrais peut-être t'instruire un peu et lire ceci: QUESTION 10: L'INFIDÉLITÉ EN GÉNÉRAL Article 11 Réponse: (8): Le gouvernement humain dérive du gouvernement divin et doit le prendre pour modèle. Or Dieu, bien qu'il soit tout-puissant et souverainement bon, permet néanmoins qu'il se produise des maux dans l'univers, alors qu'il pourrait les empêcher, parce que leur suppression supprimerait de grands biens et entraînerait des maux plus graves. Ainsi donc, dans le gouvernement humain, ceux qui commandent tolèrent à bon droit quelques maux, de peur que quelques biens ne soient empêchés, ou même de peur que des maux pires ne soient encourus. C'est ce que dit S. Augustin: " Supprimez les prostituées et vous apporterez un trouble général par le déchaînement des passions. " Ainsi donc, bien que les infidèles pèchent par leurs rites, ceux-ci peuvent être tolérés soit à cause du bien qui en provient, soit à cause du mal qui est évité. Du fait que les juifs observent leurs rites, qui préfiguraient jadis la réalité de la foi que nous professons, il en découle ce bien que nous recevons de nos ennemis un témoignage en faveur de notre foi, et qu'ils nous représentent comme en figure ce que nous croyons. C'est pourquoi les Juifs sont tolérés avec leurs rites. Quant aux rites des autres infidèles, comme ils n'apportent aucun élément de vérité ni d'utilité. il n'y a pas de raison que ces rites soient tolérés. si ce n'est peut-être en vue d'un mal à éviter. Ce qui est à éviter, c'est le scandale ou le dissentiment qui pourrait provenir de cette intolérance, ou encore l'empêchement de salut pour ceux qui, ainsi tolérés, se tournent peu à peu vers la foi. C'est pour cela en effet que l'Église a quelquefois toléré les rites des hérétiques et des païens quand les infidèles étaient très nombreux. Pour le reste de l'argumentation, je crois que tu n'as pas compris la portée et le côté vicieux de mon argumentation. En effet, cela va plus loin que ce que j'affirmais auparavant. Cela n'est plus en lien avec l'ordre public juste ou la tranquillité publique. Il me semble évident que ces deux termes veulent dire la même chose. Mais là n'est pas la portée de l'argument. Au contraire, Quanta Cura affirme que l'on peut, même si l'ordre public n'est pas menacé, interdire de culte les fausses religions. Or, Vatican II affirme le contraire. Voilà le véritable argument! Et c'est exactement ce que dit saint Thomas, dans le texte que j'ai cité précédemment! Voilà, M. Dzieczyk Je vous conseille par le fait même à lire ce texte intéressant. Docteur Entéléchie!
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 15 mars 2008 12:35 To: Docteur Entéléchie Subject: RE: Dr. Entéléchie (2008-mars-05) Cher Entéléchie, Décidément, comme les tempêtes de neige ces temps-ci, il est difficile de se débarasser de toi! On a beau pelleter, ça revient tout le temps! >> Vous devriez commencer à lire un VRAI catéchisme, comme celui >> de St-Pie X. Euh, j'étais sous l'impression que l'Église n'avait eu que deux catéchismes dans son histoire (bons pour toute l'Église), le Catéchisme Romain de Pie V, et le Catéchisme de l'Église catholique de Jean-Paul II. >> Ce catéchisme distingue la prière publique de la prière privée J'ai cherché sur Google: «prière publique site:www.inquisition.ca/fr/livre/cec/» Je n'ai pas trouvé cette distinction dans le CÉC... Bizarre. Pour la Somme Théologique, sur Google: «public prayer site:www.newadvent.org/summa/» Pas grand chose. IIa-IIae, q. 83, a. 14, respondeo, et IIIa, q. 80, a. 8, ad 6. Je dois manquer quelque chose... >> Qu'est-ce que la prière privée? >> Qu'est-ce que la prière publique? Il faut faire attention. Les expressions «prière privée» et «prière publique» me semblent avoir plusieurs sens: 1) Quantitatif (suis-je seul en priant, ou entouré de nombreuses personnes qui prient avec moi?) 2) Liturgique (est-ce une prière qui fait parti de la liturgie officielle de l'Église, ou une prière personnelle?) 3) Politique (est-ce que la prière est dans un lieu privé ou publique?) Quelques exemples: Exemple 1: Je dis mon Bréviaire seul dans mon garde-robe, avec la porte verrouillée. Sens 1: prière privée. Sens 2: prière publique! En effet: «La liturgie des Heures, prière publique et habituelle de l'Église, est la prière du Christ avec son Corps. Par elle, le Mystère du Christ, que nous célébrons dans l'Eucharistie, sanctifie et transfigure le temps de chaque jour.» [CCÉC, No. 243] Exemple 2: J'entre dans la salle du Conseil à l'Hôtel de ville, durant une réunion du conseil municipal, et je me mets à beugler: «Ô Seigneur, je vous en supplie, convertissez le Québec, tout comme mon chargeur de piles convertit le 120 volts en 1.5 volts!» Sens 1: prière privée (je suis le seul à prier). Sens 2: prière privée (j'invente cette prière). Sens 3: prière publique. C'est pourquoi je pense que la distinction «privé-public» du catéchisme local de Pie X (sûrement un très bon catéchisme) ne s'applique pas ici. Nous nous intéressons plutôt au Sens 3 dans cette discussion. >> Si quelqu'un fait une >> prière à une fausse divinité, il commet une faute morale, si sa >> conscience est bien éclairée. Concedo. >> Cette prière est une «incarnation» de la foi individuelle. Or, >> cette forme de prière doit être réservée uniquement à la vérité, >> dans un état catholique, sinon elle est une cause de scandale pour >> les fidèles et va contre les devoirs qu'a une cité de rendre un >> culte au seul vrai Dieu. En d'autres mots, si je comprends bien, on peut prier tant qu'on veut les fausses divinités, tant que ça ne s'exprime pas avec des gestes extérieurs. C'est la négation de la liberté religieuse, tout simplement. Ton opinion est explicitement condamnée par le Magistère infaillible de l'Église. Le problème, comme d'habitude, est que tu exagères. Oui, strictement parlant, la seule vraie prière est la prière catholique. Oui, un État catholique doit rendre un culte publique au seul vrai Dieu. Oui, même dans un État non-catholique, les catholiques doivent rendre un culte publique à Dieu. Oui, il ne faut pas causer scandale aux fidèles. Par contre, il n'est pas bon d'envoyer la police faire un raid dans le sous-sol de chrétiens évangéliques qui tentent de faire une rencontre de prière et de lecture de la Bible. Il n'est pas bon de raser la synagogue du coin, juste parce que quelques juifs vont y adorer YHWH. >> il peut parfois être légitime d'obliger un catholique >> qui n'en aurait pas envie à participer à une cérémonie >> officielle catholique. Tu prétends te défendre avec [Somme de théologie, IIa-IIae, q. 10, a. 8.]. Regardons: >> [les infidèles] doivent être contraints par les >> fidèles, s'il y a moyen, pour qu'ils ne s'opposent pas à la Foi >> par des blasphèmes, par des suggestions mauvaises, ou encore par >> des persécutions ouvertes. Concedo, bien sûr! Je suis tout-à-fait d'accord avec saint Thomas ici. >> Mais il y a d'autres infidèles qui >> ont un jour embrassé la Foi et qui la professent, comme les >> hérétiques et certains apostats. Ceux-là, il faut les >> contraindre même physiquement à accomplir ce qu'ils ont promis >> et à garder la Foi qu'ils ont embrassée une fois pour toutes. Il faut définir «ce qu'ils ont promis» et «garder la Foi». Un ado de 18 ans qui a été baptisé huit jours après sa naissance, et qui décide de ne plus aller à la Messe, ne peut pas être menotté et traîné contre sa volonté dans une église à chaque dimanche! Sinon, les musulmans n'auraient qu'à «baptiser» (m'enfin, à faire une «cérémonie d'incorporation à l'Islam») tous les bébés, puis à clamer que ces gens «ont promis d'être musulmans», et ils pourraient «contraindre même physiquement» tout le monde! :-) Par contre, un clerc qui a signé sa Profession de Foi et son Serment de fidélité s'est engagé très consciemment, par écrit, devant Dieu et les hommes. Selon moi, il serait tout-à-fait légitime d'emprisonner ce clerc s'il se mettait à attaquer l'Église catholique. Il est impossible de le forcer à avoir la Foi («parce que croire est un acte de volonté», comme le dit saint Thomas). Mais nous pouvons et nous devons le forcer à «garder» («teneant») la Foi, dans le sens de protéger les autres fidèles contre son apostasie ou son hérésie. Par exemple, moi je ficherais l'évêque de l'abbé Gravel en prison pour le restant de ses jours. >> Supprimez les prostituées et vous apporterez >> un trouble général par le déchaînement des passions. Ici, pour une fois, je suis tout-à-fait en désaccord avec saint Thomas d'Aquin. Mais si je suis contre l'exemple précis qu'il donne (les prostituées), néanmoins je suis d'accord avec le principe général qu'il énonce (ceux qui commandent tolèrent à bon droit quelques maux, de peur que quelques biens ne soient empêchés, ou même de peur que des maux pires ne soient encourus). >> Ce qui est à éviter, c'est le scandale ou le >> dissentiment qui pourrait provenir de cette intolérance, ou >> encore l'empêchement de salut pour ceux qui, ainsi tolérés, se >> tournent peu à peu vers la Foi. C'est pour cela en effet que >> l'Église a quelquefois toléré les rites des hérétiques et des >> païens quand les infidèles étaient très nombreux. Mais c'est très bien dit ça! Sapristi, j'ai une bonne idée: on devrait se servir de saint Thomas d'Aquin pour former nos futurs prêtres au Grand Séminaire de Québec! ;-) (Je ne peux pas m'empêcher de lancer une petite pointe au Cardinal Ouellet!) >> Quanta Cura affirme >> que l'on peut, même si l'ordre public n'est pas menacé, interdire de >> culte les fausses religions. Et je suis tout-à-fait d'accord, si on définit «ordre public» au sens de «émeutes ou troubles immédiats». Le poison injecté dans la société par une fausse religion n'a pas besoin d'avoir des répercussions immédiates, pour qu'il soit un poison dangereux. Une fausse religion (par exemple Les disciples de la Sainte Mitraillette) peut très calmement et très poliment empoisonner une société, tout en payant ses impôts et en limitant ses rites à son temple privé, hors de la vue de la société civile. Si on définit «ordre public» dans ce sens trop restreint, on peut dire que «Vatican II affirme le contraire». Sauf que ce n'est pas dans ce sens-là que Vatican II définit «ordre public»... Et tu peux envoyer un courriel à Benoît XVI à ce sujet si tu ne me crois pas! >> Je vous conseille par le fait même à lire >> ce texte intéressant. J'ai déjà fort à faire pour défendre les enseignements officiels de l'Église catholique, sans commencer à défendre tous les gestes personnels de tous les Papes! Si ma mémoire est bonne, Benoît XVI explique longuement en quel sens les réunions d'Assise peuvent être acceptable, dans un des livres cités ici (était-ce «Truth and Tolerance»?) Mais moi je me limite à défendre les documents officiels de Vatican II, les encycliques, etc. Au plaisir! Stefan P.S. Est-ce que je pourrais emprunter ta «pelle» SVP?
La tapette à mouches du Dr. Entéléchie, la DSR-1
(Source)
-----Original Message----- From: Entéléchie, Docteur [docteur.entelechie@terreur.mal] Sent: 15 août 2008 16:14 To: Stefan Jetchick Subject: Pelerinage FSSP Salut Stefan! Tu ne pourras pas t'en sortir vivant!! S'il y a eu, malheureusement, un certain nombre de papes dont la vie morale ne fut pas exemplaire, toutefois, dans les questions de doctrine, ils furent presque toujours irréprochables. Il y a néanmoins quelques exemples de papes qui tombèrent dans l'erreur ou qui, du moins, soutinrent l'erreur au lieu de la combattre. Ce furent les papes Libère, Honorius Ier et Jean XXII. Comment le pape Libère a-t-il soutenu l'erreur? - Le pape Libère (352-366) se plia à la pression des Ariens qui niaient la divinité du Christ. Il excommunia en 357 l'évêque Athanase, le vaillant défenseur de la doctrine catholique, et souscrivit une profession de foi ambiguë [Note 1: Lettre Studens pacis adressée par le pape Libère aux évêques d'Orient, au printemps 357: «[...] Cette lettre, que j'ai composée dans le souci de l'unanimité avec vous, doit vous faire savoir que je suis en paix avec vous tous et avec tous les évêques de l'Église catholique, mais ledit Athanase est exclu de la communion avec moi, c'est-à-dire de la communion avec l'Église romaine, et de l'échange des lettres ecclésiastiques» (DS 138). Le pape Libère confirme cette excommunication de saint Athanase dans les lettres Pro deifico (DS 141), Quia scio (DS 142) et Non doceo (DS 143).].] L'Église honore aujourd'hui Athanase comme un saint, et non pas le pape Libère. Comment le pape Honorius Ier a-t-il soutenu l'erreur? - Au VIIe siècle, Serge, patriarche de Constantinople, inventa l'hérésie du monothélisme. Cette erreur prétend qu'il n'y a dans le Christ qu'une volonté, alors qu'en vérité le Christ possède deux volontés: la volonté divine et la volonté humaine. Serge réussit à tromper Honorius Ier (625-638) et à le gagner à sa cause. Le pape Honorius adhéra-t-il vraiment à l'erreur du monothélisme? - Il semble qu'Honorius ne partagea pas vraiment l'erreur du patriarche de Constantinople; mais, ne comprenant pas bien toute la question, et n'y voyant qu'une querelle de théologiens, il prit néanmoins le parti de Serge et imposa le silence à saint Sophronius qui défendait la cause catholique. Pour cette raison, Honorius fut, après sa mort, condamné par le pape Léon II. [Note 2: Jean IV (pape en 641-642) prit la défense de son prédécesseur Honorius dans la lettre Dominus qui dixit (DS 496-498), montrant que les textes ambigus d'Honorius peuvent être bien interprétés. Mais le troisième concile de Constantinople (680-681) et le pape Léon II (682-683) prononcèrent l'anathème contre Honorius qui avait, de fait, favorisé l'hérésie (DS 552 et 563).] Comment le pape Jean XXII a-t-il soutenu l'erreur? - Jean XXII (1316- 1334) soutenait la fausse doctrine selon laquelle les âmes des défunts n'obtiennent la vision béatifique et donc la pleine béatitude qu'après le jugement général. Auparavant, ils jouiraient simplement de la vision de l'humanité du Christ. De même, les démons et les hommes réprouvés ne recevraient la peine éternelle de l'enfer qu'après le jugement dernier. Il eut cependant l'humilité de se laisser corriger et rétracta son erreur le 3 décembre 1334, un jour avant sa mort. [Note 3: Jean XXII rétracta ses erreurs dans la bulle Ne super his (DS 990-991) qui fut publiée par son successeur Benoît XII.] Quelle leçon peut-on tirer de ces trois exemples? - Par ces exemples, et en particulier par celui de saint Athanase, on voit qu'il peut arriver qu'un seul évêque ait raison contre le pape. [Ensuite, le Dr. Entéléchie joint un immense fichier PDF: Catéchisme catholique de la crise dans l'Église (III) par l'abbé Matthias Gaudron, apparemment tiré de la revue Le sel de la terre, no. 50, automne 2004, p. 35 à 59] Bien à vous, Dr. Entéléchie
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 18 août 2008 17:35 To: docteur.entelechie@terreur.mal Subject: RE: Pelerinage FSSP Cher Entéléchie, Décidément, tu tentes de compenser pour la petite taille de tes arguments avec la longueur de tes courriels! >> S'il y a eu, malheureusement, un certain nombre de papes dont la vie >> morale ne fut pas exemplaire, toutefois, dans les questions de >> doctrine, ils furent presque toujours irréprochables. Concedo. >> Il y a >> néanmoins quelques exemples de papes qui tombèrent dans l'erreur ou >> qui, du moins, soutinrent l'erreur au lieu de la combattre. Ici, il faut faire attention. «Enseigner officiellement une erreur doctrinale», ce n'est pas la même chose que «Combattre une erreur doctrinale avec une coupable inefficacité». Ton expression «soutenir l'erreur» est coupablement ambiguë. Par exemple, le Pape Jean-Paul II, selon moi, a lutté contre l'hérésie selon laquelle «Tout le monde va au Ciel automatiquement», avec une coupable inefficacité. Il aurait dû proclamer ex cathedra que Judas est en Enfer! Le dogme de l'infaillibilité papale ne dit absolument pas que les Papes vont défendre la Foi de la meilleure manière imaginable, ni qu'ils n'auront pas de silences coupables là où ils auraient dû parler clairement, etc. >> Libère (352-366) se plia à la pression des Ariens qui niaient la >> divinité du Christ. A-t-il enseigné clairement que le Christ n'était pas Dieu? Non. Aurait-il dû enseigner clairement la divinité du Christ? Oui! Absolument! Comme Jean-Paul II aurait dû enseigner clairement que Judas est en Enfer, et comme le Pape Benoît XVI devrait enseigner clairement que Raymond Gravel est excommunié, etc. Mais Jean-Paul II n'a jamais enseigné officiellement que Judas était au Ciel, ou que l'Enfer était vide. Et Benoît XVI n'a pas proclamé officiellement que Raymond Gravel avait raison au sujet de l'avortement et de la sodomie. >> L'Église honore aujourd'hui Athanase >> comme un saint, et non pas le pape Libère. Avec raison! >> Honorius [...] prit >> néanmoins le parti de Serge et imposa le silence à saint Sophronius >> qui défendait la cause catholique. Honorius a-t-il enseigné officiellement, ex cathedra, l'hérésie du monothélisme? Non. >> le pape Léon II (682-683) prononcèrent l'anathème contre Honorius En théorie, rien n'empêche un Pape d'enseigner une hérésie, d'abord que ça ne soit pas ex cathedra. L'article sur Honorius I semble dire que la lettre d'Honorius à Sergius: "[...] the letter does not define or condemn, and does not bind the Church to accept its teaching, it is of course impossible to regard it as an ex cathedra utterance." [Pope Honorius I: The reply of Honorius] >> Comment le pape Jean XXII a-t-il soutenu l'erreur? - Jean >> XXII (1316- 1334) soutenait la fausse doctrine selon laquelle les >> âmes des défunts n'obtiennent la vision béatifique et donc la pleine >> béatitude qu'après le jugement général. Selon l'Encyclopédie: "In a consistory held on 3 January, 1334, the pope explicitly declared that he had never meant to teach aught contrary to Holy Scripture or the rule of faith and in fact had not intended to give any decision whatever." [Pope John XXII] >> Il eut cependant l'humilité de se >> laisser corriger et rétracta son erreur Jean XXII a-t-il enseigné officiellement, en tant que Pape, cette hérésie? Non. Il ne s'est exprimé qu'à titre personnel lorsqu'il a enseigné cette hérésie. Cela ne met donc pas en cause l'infaillibilité papale. >> Quelle leçon peut-on tirer de ces trois exemples? - Par ces >> exemples, et en particulier par celui de saint Athanase, on voit >> qu'il peut arriver qu'un seul évêque ait raison contre le pape. Cré Entéléchie! Tu «tournes les coins rond», comme d'habitude! Si on définit «Pape» comme «le gars élu par un conclave, et au moment où il ne s'exprime pas ex cathedra», alors Concedo. Dans ce cas-là, ce n'est pas le Pape en tant que Pape qui parle. Remarque en passant que, même lorsqu'un personnage fourbe et malveillant comme toi «cherche des poux» dans les déclarations des Papes, il ne réussit qu'à trouver des broutilles ambiguës. Si on compare les 2000 années d'histoire de l'Église catholique, qui incluent une masse immense de déclarations des évêques de Rome, avec la quantité de déclarations fausses, c'est un poids écrasant de vérité qui sort de la bouche de Rome! Et, si on définit l'expression ex cathedra correctement, on peut même soutenir que jamais un Pape n'a enseigné positivement une erreur! Maintenant, pour ce qui est de ton enclume de l'abbé Matthias Gaudron, je trouve ça long, plus de vingt pages de lecture! On voit tout de suite quelle soupe au ragots l'abbé Gaudron se prépare à cuisiner: «Le concile Vatican II [...] a refusé [...] d'enseigner la vérité de façon précise. Au lieu de condamner les erreurs du monde contemporain, il a voulu [...] trouver un terrain d'entente avec les ennemis de l'Église (qui, désormais, ne doivent plus être considérés comme tels).» [p. 35] J'ai lu en diagonale jusqu'à la page 44, et je n'ai rien trouvé de faux (on présente la doctrine catholique sur la royauté du Christ, les rapports entre l'Église et l'État, etc.). Ensuite, ça se gâte, comme d'habitude: «D'abord, Vatican II [...] prétend aussi que personne ne peut être empêché d'exercer le culte de son choix.» [p. 44] «... dans de justes limites», dit le libellé du texte de Vatican II. En d'autres mots, l'abbé Gaudron va re-re-re-re-lancer les mêmes âneries que j'ai déjà réfuté de nombreuses fois dans ma correspondance avec toi. Il faudrait que l'abbé Matthias Gaudron me contacte directement, pour que je lui donne des baffes directement. Bien sûr, comme je le répète constamment, l'abbé Matthias Gaudron a entièrement raison lorsqu'il pourfend «L'esprit» satanique de Vatican II! C'est juste qu'il le fait en interprétant les documents de Vatican II de manière malveillante et mensongère. Tzigidou! Stefan
-----Original Message----- From: Dr. Entéléchie [docteur.Entéléchie@terreur.mal] Sent: 18 août 2008 18:10 To: Stefan Jetchick Subject: Réponse Bonjour M. Jetchick! Comme d'habitude, vous n'avez rien vu aller! Vous ne voyez pas les liens entre les différentes parties de mon argumentation, ce qui vous a aveuglé! Pourquoi est-ce que je vous ai envoyé cette première partie sur les Papes? Pour montrer la possibilité d'erreur de Vatican II, si ce n'est pas un Concile infaillible et pour montrer le lien avec la situation actuelle. La pape Libère a excommunié Athanase, comme Jean-Paul II a excommunié Mgr Lefebvre. Or, Athanase est maintenant un saint, pas le pape Libere. Est-ce que cela voulait dire qu'il fallait suivre le pape Libere malgré l'excommunication d'Athanase? NON! Cela aurait été une erreur. C'est ce que vous ne comprenez pas! Mon but n'était pas de montrer que le pape n'est pas infaillible, mais qu'il est possible qu'il se trompe, même s'il faut habituellement le suivre dans son gouvernement, comme le rappelle Vatican II. C'est donc la première partie de l'argumentation, que vous admettez: Il est possible que le Pape se trompe s'il ne parle pas ex Cathedra. Examinons maintenant si le Concile Vatican II est infaillible! Disons premièrement ce que sont les buts ordinaires d'un Concile, comme le dit Pie IX, le grand pape, au Concile vatican I: Décider avec prudence et sagesse tout ce qui pourrait contribuer à définir les dogmes de la foi, à condamner les erreurs qui se répandent insidieusement, à défendre, mettre en lumière, expliciter la doctrine catholique, à conserver et relever la discipline ecclésiastique, à raffermir les moeurs relâchées des populations. Or, est-ce que Vatican II a fait? Non. Paul VI, disait lui-même: le 12 janvier 1966, quelques semaines après sa clôture: "Étant donné le caractère pastoral du Concile, celui-ci a évité de proclamer de manière extraordinaire des dogmes affectés de la note d'infaillibilité." Notre Pape actuel, quand il était Cardinal, a également dit: "La vérité est que le Concile lui-même n'a défini aucun dogme et a tenu à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un concile pastoral. Malgré cela, nombreux sont ceux qui l'interprètent comme s'il s'agissait d'un «super-dogme» qui seul a de l'importance." [Allocution du cardinal RATZINGER devant la conférence épiscopale chilienne, 13 juillet 1988] Je pourrais continuer, mais tu vas m'accuser d'être trop long. C'est assez clair pour dire que le concile Vatican II n'est pas infaillible, non? Passons maintenant à la troisième étape, la liberté religieuse. Puisque vous avez arrêt à la page 44, je vous recopie une partie de la page 45, car c'est la que vous auriez trouvé réponse à vos questions: Vatican II entend-il vraiment parler ici d'un véritable droit naturel de l'homme (et non d'un simple droit civil)? - Malheureusement oui, Vatican II présente le droit de ne pas être empêché d'agir selon sa conscience en matière religieuse comme un véritable droit naturel. Il précise que ce droit se fonde «dans la dignité même de la personne humaine» (et non dans une détermination juridique humaine); ce n'est qu'ensuite et par conséquence qu'il doit aussi être reconnu comme un droit civil (§ 2) Vatican II ne parle-t-il pas de «justes limites» restreignant ce «droit»? - Vatican II mentionne en effet «de justes limites» venant restreindre la liberté religieuse, mais leur nature ne ressort pas clairement du document. Il semble, au paragraphe 2, qu'il s'agisse de la sauvegarde d'un «ordre public juste»; plus loin, le paragraphe 7 parle de «l'ordre moral objectif», ce qui est mieux, mais illusoire et, de toute manière, insuffisant. Pourquoi cette mention de «l'ordre moral objectif» est-elle illusoire? - Selon Vatican II, l'État n'aurait le droit d'entraver l'exercice d'une religion que dans les cas où elle mettrait en danger l'ordre public ou la moralité. Interprété strictement, cela reviendrait à n'accorder la liberté qu'aux religions qui professent une morale en accord avec la loi naturelle. Mais cette interprétation est évidemment contraire à l'esprit du texte: celui-ci veut la liberté pour toutes les religions, et, de fait, seule l'Église catholique conserve intégralement la loi naturelle (l'islam autorise la polygamie; les protestants et même les schismatiques orientaux acceptent le divorce en certains cas). A défaut de la stricte loi naturelle, c'est donc l'ordre public qui constitue, pour Vatican II, la seule limite restreignant la liberté religieuse. Aussi longtemps que le culte n'est pas prétexte à des attentats terroristes, des réseaux de banditisme, des actes de pédophilie ou quelque atteinte aux «droits de l'homme», tout doit être autorisé. Pourquoi la mention de l'«ordre moral objectif» est-elle insuffisante? - Cette mention du seul «ordre moral objectif» méconnaît la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les droits surnaturels de l'Église et la nécessaire considération de la fin surnaturelle de l'homme dans le bien commun de la cité. Elle se cantonne dans l'ordre naturel des choses en oubliant l'ordre surnaturel. En un mot, elle est naturaliste. On peut en dire ce que saint Pie X disait de la séparation de l'Église et de l'État: Cette thèse est la négation très claire de l'ordre surnaturel. Elle limite en effet l'action de l'État à la seule poursuite de la prospérité publique durant cette vie, qui n'est que la raison prochaine des sociétés politiques; et elle ne s'occupe en aucune façon, comme lui étant étrangère, de leur raison dernière, qui est la béatitude éternelle proposée à l'homme quand cette vie si courte aura pris fin La liberté religieuse de Vatican II contredit-elle l'enseignement de l'Église? - La liberté religieuse de Vatican II ne contredit pas seulement l'enseignement de l'Église mais aussi, et d'abord, sa pratique constante. Comment Vatican II contredit-il la pratique constante de l'Église? - Les saints n'ont jamais hésité à briser les idoles, détruire leurs temples, faire légiférer contre les pratiques païennes ou hérétiques. L'Église - sans jamais forcer à croire ou à être baptisé - s'est toujours reconnu le droit et le devoir de protéger la foi de ses enfants, et d'empêcher, quand elle le pouvait, l'exercice public et la propagande des faux cultes. Admettre Vatican II, c'est admettre que, depuis deux millénaires, les papes, les saints, les Pères et docteurs de l'Église, les évêques et les rois chrétiens ont constamment violé un des droits naturels de la personne humaine, sans que personne, dans l'Église, ne s'en soit jamais aperçu. Une telle thèse est aussi absurde qu'impie. Pouvez-vous citer des saints qui auraient ainsi violé le «droit à la liberté religieuse» tel qu'il est présenté par Vatican II? - On peut citer, entre beaucoup d'autres, saint Polyeucte, sainte Christine, saint Martin, saint Benoît, saint Gall, saint Pierre de Vérone, saint Louis, saint Vincent Ferrier, saint Casimir, saint Antonin (de Florence), saint Pie V, saint François Xavier, saint Louis Bertrand, saint François de Sales, etc. Sans compter tous les docteurs qui ont justifié cette pratique (saint Ambroise, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin, saint Alphonse, etc.) Ne peut-on dire que ces saints subissaient les préjugés de leur époque, et que, le temps passant, on a mieux compris l'esprit de l'Évangile? - Une telle hypothèse est insoutenable pour au moins sept raisons: 1. Elle détruit l'infaillibilité de l'Église (qui aurait erré, en matière grave, pendant près de deux millénaires). 2. Elle insulte sa maternelle mansuétude (l'Église se serait comporté, des siècles durant, comme une mère possessive, voire une marâtre). 3. Elle ruine sa sainteté (niant pratiquement l'action du Saint- Esprit qui purifie les saints de leurs tendances ou de leurs conceptions trop humaines, les éclaire sur le vrai sens de l'Évangile, leur donne la force et la sainte liberté nécessaires pour braver les préjugés du siècle). 4. Elle discrédite la charité chrétienne (dont la pente naturelle aurait dû empêcher de violer pendant des siècles, sans aucune gêne, un des «droits» fondamentaux de la personne humaine). 5. Elle déforme l'histoire en considérant gratuitement comme un préjugé plus ou moins inconscient et imposé par l'époque ce qui était au contraire, chez nombre de saints, une conviction ferme, mûrement réfléchie et solidement argumentée (saint Augustin a longuement débattu contre des donatistes partisans de la liberté religieuse, et beaucoup réfléchi sur cette question 1; de même les docteurs du XIIIe siècle, face à certains cathares). 6. Elle constitue ce que les Anglais nomment un self-refutating system . (Pourquoi en effet notre siècle aurait-il moins de préjugés que les siècles passés Si donc les préjugés liés à l'époque ont exercé une pression invincible même sur les papes et les docteurs de l'Église, pourquoi le concile non infaillible Vatican II aurait-il davantage échappé aux préjugés [libéraux] de notre temps que les saints du passé à ceux du leur?) 7. Cette thèse, enfin, accorde aux ennemis de l'Église (donatistes, cathares, humanistes, encyclopédistes, francs- maçons, etc.) l'extravagant privilège d'avoir, sur ce point, pénétré l'esprit de l'Évangile bien avant les docteurs catholiques (Voltaire aurait été, en cette affaire, meilleur catholique que saint Alphonse de Liguori et tout l'épiscopat de l'époque).
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 21 août 2008 17:16 To: Dr. Entéléchie Subject: RE: Réponse Salut, maléfique Dr. Entéléchie! >> Comme d'habitude, vous n'avez rien vu aller! Vous ne voyez pas les >> liens entre les différentes parties de mon argumentation C'est ce qu'on va voir! >> Pourquoi est-ce que je vous ai envoyé cette première partie sur les >> Papes? Pour montrer la possibilité d'erreur de Vatican II, si ce >> n'est pas un Concile infaillible :-) Cette expression de «Concile infaillible» me fait toujours rigoler. Surtout de la part de petits larbins hérétiques qui se mettent dans la tête d'imposer à toute l'Église leur interprétation privée des enseignements officiels d'un saint Concile! À un moment donné, l'interprétation des enseignements officiels de l'Église a été confiée à quelqu'un, et ce quelqu'un, c'est le Magistère, pas le Docteur Entéléchie ou l'abbé Matthias Gaudron! >> Le pape Libère a excommunié Athanase, comme >> Jean-Paul II a excommunié Mgr Lefebvre. :-) Tiré par les cheveux, comme d'habitude. Mgr Lefebvre a été excommunié pour des raisons statutaires (fondées sur le droit). Aucune chicane dogmatique là-dedans; Lefebvre a pris le mors au dents et à créé des évêques sans autorisation du Pape. >> Mon but n'était pas de montrer que le pape n'est pas infaillible, >> mais qu'il est possible qu'il se trompe ... quand il ne se prononce pas ex cathedra. >> même s'il faut >> habituellement le suivre dans son gouvernement Attention! Les enseignements officiels de Vatican II ne sont pas du «gouvernement quotidien» de l'Église. Ils sont plus importants que ça! >> Décider avec prudence et sagesse tout ce qui pourrait contribuer >> à définir les dogmes de la foi, à condamner les >> erreurs qui se répandent insidieusement, à défendre, >> mettre en lumière, expliciter la doctrine catholique, à >> conserver et relever la discipline ecclésiastique, à >> raffermir les moeurs relâchées des populations. Magnifique! >> Or, est-ce que Vatican II a fait? Oui, pour ce qui est de ses enseignements officiels, et bien sûr exception faite de la définition de nouveaux dogmes, car Vatican II n'en a pas défini de nouveaux. Les ravages qui ont suivi Vatican II sont tous retraçables à l'esprit satanique de Vatican II. >> "Étant donné le caractère pastoral du Concile, celui-ci a évité >> de proclamer de manière extraordinaire des dogmes Concedo. >> "La vérité est que le Concile lui-même n'a défini aucun dogme et >> a tenu à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un >> concile pastoral. >> Malgré cela, nombreux sont ceux qui l'interprètent comme s'il >> s'agissait d'un «super-dogme» qui seul a de l'importance." Précisément. Ratzinger condamne ici l'esprit satanique de Vatican II. >> Je pourrais continuer, mais tu vas m'accuser d'être trop long. Tu es toujours trop long! >> je vous recopie une partie de >> la page 45, car c'est la que vous auriez trouvé réponse à vos >> questions: J'avais déjà lu en diagonale, suffisamment pour constater l'inanité de l'argumentation de l'abbé Matthias Gaudron. >> Vatican II présente le droit de ne pas être >> empêché d'agir selon sa conscience en matière religieuse comme un >> véritable droit naturel. Ça me semble vrai. >> - Vatican II mentionne en effet «de justes limites» venant >> restreindre la liberté religieuse, mais leur nature ne ressort pas >> clairement du document. Précisément. Le Magistère est seul autorisé à interpréter officiellement les documents du Magistère! >> - Selon Vatican II, l'État n'aurait le droit d'entraver l'exercice >> d'une religion que dans les cas où elle mettrait en danger l'ordre >> public ou la moralité. Interprété strictement ... as-tu envoyé un «dubium» à la Sacré Congrégation pour la doctrine de la Foi? Pourtant, un vrai catholique agirait ainsi. Si un vrai catholique a un doute, il soumet son doute au Magistère, et ensuite accepte la réponse loyalement. Mais bien sûr, une telle idée bénéfique ne viendrait pas spontanément à ta tête maléfique! >> de fait, seule l'Église catholique >> conserve intégralement la loi naturelle Je n'ai pas examiné toutes les religions, mais cela me semble plausible. >> Aussi longtemps >> que le culte n'est pas prétexte à des attentats terroristes, des >> réseaux de banditisme, des actes de pédophilie ou quelque atteinte >> aux «droits de l'homme», tout doit être autorisé. Voilà une interprétation. Est-ce une interprétation acceptée par le Magistère? Envoie ton «dubium» à la Sacré Congrégation pour la doctrine de la Foi, et cesse de calomnier l'Église! >> Pourquoi la mention de l'«ordre moral objectif» est-elle >> insuffisante? Je ne doute pas que l'interprétation que tu mets dans la bouche du Pape est mauvaise. Sauf que c'est toi qui place cette interprétation dans la bouche du Pape, pas le Pape. Envoie ton «dubium» à la Sacré Congrégation pour la doctrine de la Foi, et cesse de calomnier l'Église! >> - La liberté religieuse de Vatican II ne contredit pas seulement >> l'enseignement de l'Église mais aussi, et d'abord, sa pratique >> constante. Vraiment? Qu'en pensent les auteurs de ces documents? «[...] la liberté religieuse [...] ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle sur le devoir moral de l'homme et des associations à l'égard de la vraie religion et de l'unique Eglise du Christ.» [DH, No. 1, mes gras] ou encore: «la société civile a le droit de se protéger contre les abus qui pourraient naître sous prétexte de liberté religieuse» [DH, No. 7] >> L'Église [...] s'est toujours reconnu le droit et le devoir >> de protéger la Foi de ses enfants, et d'empêcher, quand elle >> le pouvait, [...] la propagande des faux cultes. L'Église a encore tous ces droits. Envoie ton «dubium» à la Sacré Congrégation pour la doctrine de la Foi, et cesse de calomnier l'Église! >> 1. Elle détruit l'infaillibilité de l'Église (qui aurait erré, >> en matière grave, pendant près de deux millénaires). Hé hé! L'Église est infaillible lorsqu'elle enseigne ce qui fait plaisir au Docteur Entéléchie, mais elle ne l'est pas lorsqu'elle se réunit en Concile oecuménique? :-D >> 7. Cette thèse, enfin, accorde aux ennemis de l'Église >> [...] l'extravagant privilège d'avoir, sur ce point, >> pénétré l'esprit de l'Évangile bien avant les docteurs >> catholiques Oui, si ton interprétation maléfique du Concile Vatican II était vraie! Envoie ton «dubium» à la Sacré Congrégation pour la doctrine de la Foi, et cesse de calomnier l'Église! Je vais prier saint Pie X, dont c'est la fête aujourd'hui, pour qu'il te convertisse au catholicisme! Stefan
-----Original Message-----
From: dr_entelechie@terreur.com
Sent: 22 août 2008 12:24
To: Stefan Jetchick
Subject: RE: Réponse
Cher monsieur Dzieczyk
Votre incapacité à comprendre la vérité m'impressionnera toujours!
Pas surprenant que vous perdiez un débat contre un athée! Et en
passant, c'est assez ironique que vous m'accusiez d'être trop long,
quand vous n'étiez même pas capable de répondre à ce simple athée de
manière brève et que vous avez été disqualifié à cause de vos
messages trop longs!
Premièrement, je vais vous montrer ce que ce vous ne comprenez pas!!
Je vous disais, en parlant des buts d'un Concile :
Décider avec prudence et sagesse tout ce qui pourrait contribuer
à définir les dogmes de la foi, à condamner les
erreurs qui se répandent insidieusement, à défendre,
mettre en lumière, expliciter la doctrine catholique, à
conserver et relever la discipline ecclésiastique, à
affermir les moeurs relâchées des populations.
Or, est-ce que Vatican II a fait?
Vous dites :
«Oui, pour ce qui est de ses enseignements officiels, et bien
sûr exception faite de la définition de nouveaux dogmes,
car Vatican II n'en a pas défini de nouveaux.»
C'est là que vous montrez votre incompréhension totale de
Vatican II!
Vous dites que Vatican II n'a pas défini de nouveaux dogmes. Mais
c'est bien le problème! Il n'y a eu AUCUN anathème à Vatican II.
Tous les autres Conciles ont été pastoraux, en définissant les
dogmes, en démasquant les erreurs et en défendant la doctrine
catholique. Or, Vatican II a refusé de définir de nouveaux dogmes,
de condamner les erreurs. Avant, il y avait un anathème sur les
erreurs du jour ou des sanctions sur les déviations disciplianire ou
morales de l'époque.
Mais rien de cela n'a eu lieu à Vatican II. Qu'elle était le but du
Concile d'après Jean XXIII :
le but premier et immédiat du Concile est de présenter au monde
l'Église de Dieu, dans sa perpétuelle vigueur de vie et de
vérité, et avec sa législation adaptée aux circonstance
présentes, de façon à être toujours plus conforme à sa divine
mission et prête pour les nécessités d'aujourd'hui et de demain.
Ensuite, si les frères qui se sont séparés et qui sont encore
diviés entre eux voient se concrétiser le commun désir d'unité,
nous pourrions leur dire alors, avec une vive émotion : c'est
votre maison, c'est la maison de ceux qui portent le signe du
Christ.
Et Paul VI a dit dans l'encyclique Ecclesian suam, que je vous
conseille fortement de lire, avec vous allez alors comprendre ce
qu'est Vatican II et son esprit et que vous allez contre l'esprit
réel de Vatican II avec votre idée d'inquisition :
«L'Église pourrait se proposer de relever les maux qui peuvent
se rencontrer dans le monde, prononce contre eux des anathèmes
et susciter contre eux des croisades (...) ; il nous semble au
contraire que le rapport de l'Église avec le monde (...) peut
mieux s'exprimer sous la forme d'un dialogue.» numéro 80
Cela continue aussi dans le discours d'ouverture du pape Jean XXIII :
Mais aujourd'hui, L'Épouse du Christ préfère recourir au remède
la miséricorde, plutôt que de brandir les armes de la sévérité.
Elle estime que, plutôt que de condamner, elle répond mieux aux
besoins de notre epoque en mettant davantage en valeur les
richesses de sa doctrine. Certes, il ne manque pas de doctrines
et d'opinions fausses, de dangers dont il faut se mettre en
garde et que l'on doit écarter ; mais tout cela est si
manifestement opposé aux principes d'honneteté et porte des
fruits si amers, qu'aujourd'hui les hommes semblent commencer à
les condamner d'eux-mêmes!
On voit la grande lucidité du Pape Jean XXIII ici! Qu'elle prophete
il était! Arrêtez donc de porter des fruits si amers et de vous
opposer aux principes d'honneteté avec votre site web!...
Et tu oses dire que le cardinal Ratzinger condamne l'esprit du
Concile. Pourtant le Cardinal Ratzinger dans son livre Les principes
de la théologie catholique, Téqui, 1985, p. 426-427, il dit que
Gaudium et Spes est un contre-Syllabus, c'est-à-dire opposé au
catalogue d'erreurs contemporaines établis par Pie IX. Il affirme
que l'Église s'est approprié les meilleurs valeurs de deux siècles
de culture libérale. Valeurs qui sont nées hors de l'Église, mais
ont maintenant trouvé en elle leur place. Qu'est-ce que cela peut
vouloir dire de celui qui est actuellement notre pape? Le
libéralisme n'est que la corruption d'idées chrétiennes devenues
folles...
Je pourrais continuer en disant qu'il n'y a pas eu d'anatheme sur la
contraception artificielle à Vatican II, mais seulement une
déclaration floue. S'il y avait eu un anatheme, cela aurait facilité
la tache a Paul VI par la suite. Il n'y a pas eu non plus de
condamnation du communisme, ce qui aurait pu empecher les idées
marxistes de se répandent dans l'Église. Et même sur la liberté
religieuse, il n'y a meme pas d'anatheme... Dans le protocole signé
malheuseument par Mgr Lefebvre, mais qu'il a par la suite renié, il
est écrit : «3. A propos de certains points enseignés par le
Concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la
liturgie et du droit, et qui paraissent difficilement conciliables
avec la Tradition, nous nous engageons à avoir une attitude positive
d'étude et de communication avec le Siège apostolique, en évitant
toute polémique»
Même pour cela, il n'y a pas d'anatheme. Le concile Vatican II est
ainsi uniquement pastoral. Il est donc infaillible et il est
possible que le magistère se trompe sur son interprétation! C'est ce
que j'ai essayé de vous montrer en vous montrant les erreurs du
passé du Magistère. Est-ce que l'excommunication est un acte du
Magistère? Oui! Mais non infaillible. Or, est-ce que c'était une
erreur d'excommunier Athanase. Oui. Ensuite, le pape Honorius a été
excommunié pour avoir favorisé l'hérésie, pour avoir pris le parti
de Serge et imposé le silence à ceux qui défendaient la cause
catholique, comme saint Sophronius. Est-ce qu'il pourrait arriver la
même chose à Jean-Paul II, Benoit XVI, Paul VI? La réponse est oui.
Si le magistère se trompe ou qu'on pense qu'il se trompe, il est
dans notre devoir de lui faire des reproches. En ce qui concerne le
dubium à la Doctrine de la Foi, c'est exactement ce qu'a fait Mgr
Lefebvre. Il voulait avoir un proces juste, ou il pourrait exposer
ses objections, mais Rome refuse le débat! Il refuse de faire venir
la FSSPX a la congrégation pour la doctrine de la Foi. Voici ce que
dit Mgr Fellay dans son dernier sermon :
Nous considérons comme essentielle cette confrontation
théologique
Et nous le disons encore car c'est très important, nous
considérons vraiment comme essentielle cette confrontation
théologique qui doit permettre de voir si ce qui a été dit au
concile et après le concile, est fidèle à la Révélation, à
l'enseignement de l'Eglise. Ce n'est pas nous qui nous érigeons
au-dessus du pape, ce sont les papes du passé qui ont canonisé
un certain nombre de propositions, qui les ont définies
dogmatiquement. Ces propositions ne peuvent plus être changées.
Un dogme est irréfragable. Donc ce n'est pas nous qui nous
érigeons en juges. Nous demandons simplement au pape
d'aujourd'hui de nous expliquer comment ce qu'il nous dit
correspond à ce que ses prédécesseurs ont dit, ayant en tête les
paroles très claires de l'apôtre saint Paul : «Si un ange, ou
moi-même, vous annonce un évangile différent de celui que je
vous ai enseigné, qu'il soit anathème» (Gal.,I,8-9). Cela ne
peut pas être plus fort. On a l'impression que saint Paul
prévoyait déjà des situations comme celle dans laquelle nous
nous trouvons : Si moi-même - et il est apôtre - je commence à
vous enseigner quelque chose de différent de ce que je vous ai
enseigné auparavant, que je sois anathème! Si un ange vient
vous enseigner autre chose, anathème!
Nous avons 20 siècles d'enseignement de la doctrine de l'Eglise. Ce
sont ces choses-là qui jugent le pape. Ce n'est pas nous. Le pape
est infaillible quand il correspond aux conditions qui lui sont
données. Et puisqu'il le sait, qu'il fasse usage de son
infaillibilité! Et il dira la foi, comme ses prédécesseurs.
Maintenant si, comme au concile Vatican II, on ne veut pas faire
usage de cette infaillibilité, il arrivera ce qui est arrivé.
La foi est en danger par l'attitude actuelle du Pape. Or, il faut le
corriger. Voici ce que dit Saint Thomas :
Lorsque la foi est en danger, les prélats doivent être accusés
par leurs inférieurs, même en public. C'Est pourquoi Paul,
quoiqu'il fût soumis à Pierre, a repris celui-ci publiquement en
raison du risque prochain de scandale dans une question de foi.
Et comme dit le commentaire de saint Augustin : pierre a donné
lui-même un exemple a ceux qui sont constitués en dignité pour
que, s'il leur arrivait de s'éloigner du droit chemin, ils
n'aient pas honte de se faire corriger par des inférieurs.
Cajetan dit aussi : Il faut tenir tête a un pape qui dechirerait
l'Église. Sinon, pourquoi dire que l'autorité a été donnée pour
édifier et non pour détruire? Contre un mauvais usage de l'autorité,
on emploiera les moyens appropriés, en n'obéissant pas dans ce qui
est mal, en ne cherchant pas èa plaire, en ne se taisant pas, en
reprenant, en invitant les autorités a faire les reproches
nécessaires, a l'exemple de saint Paul et selon son précepte.
Suarez dit : si le pape prescrit quelque chose qui soit contre les
bonnes moeurs, on n'a pas lui obéir. S'il entreprend quelque chose
qui s'oppose avec évidence a la justice et au bien commun, il est
permis de lui résister.
C'est ce que vous faites dans votre site web, en vous attaquant au
cardinal et je vous en félicite. Mais vous n'osez pas aller assez
loin en vous attaquant a la personne du Pape, qui fait des messes ou
des hommes a moitié nu dansent devant lui. Et pendant ce temps, il
recoit un cobra. Assez ironique non? Ce pape engendre la peste de
l'indifférentisme par son accueil des autres religions, qui sont des
voies de damnation! Il exprime ensuite son admiration pour la
constituion américaine, qui est bien sur fondé sur le libéralisme.
Or, il faut être aveugle pour ne pas connaître les condamnations de
l'Église contre le libéralisme. Je vous incite a lire «Le
libéralisme est un péché» à ce sujet!
Bon, pour revenir a notre débat, Suarez dit que si le pape
entreprend quelque chose qui s'oppose avec évidence a la justice, on
peut lui résister. Est-ce que c'est le magistere qui va déterminer
que ce qu'il faut s'oppose a la justice? Non, car cela peut être un
acte du magistere, non infaillible bien sur. Il faut donc pouvoir se
baser sur la loi naturelle ou sur les enseignements basés des papes.
Par exemple, si un pape dit que l'eucharistie n'est pas la présence
réelle, on doit le condamner. Examinons maintenant si la liberté
religieuse est contraire a la loi naturelle et a la révélation.
Le probleme avec Vatican II se retrouve dans cette partie de la
définition de la liberté religieuse. Le reste est traditionnel : «
ni empeche d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience,
(...)comme en public...»
Cela donne donc un droit de pratiquer l'erreur. Or, est-ce que
l'erreur peut avoir un droit, d'après la noi naturelle? La réponse
est claire, c'est non. L'erreur n'a donc aucun, seule la vérité en
a. Mais on peut tolérer l'erreur. Léon XIII dit dans son encyclique
sur la liberté : Tout en n'accordant de droits qu'à ce qui est vrai
et honnete, l'Église ne s'oppose pas cependant a la tolérance dont
la puissance publique croit pouvoir user à l'égard de certaines
choses contraires à la vérité et à la justice, en vue d'un mal plus
grand à éviter ou d'un bien plus grand à obtenir.
Pie XII dit aussi : « Ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi
morale n'a objectivement aucun doit à l'existence, ni à la
propagande, ni à l'action.»
Or, il est clair que les fausses religions sont un mal, dont il faut
protéger le plus possible les citoyens, car elles engendrent la
damnation. Le but ultime du gouvernement, c'est le regne du Sacré-
Coeur, pour le salut des âmes. Saint Alphonse de Liguori disait :
Ils ne doivent donc pas hésiter a bannir de leur royaume tout
prédicateur d'impiété ni a saisir aux frontieres les ouvrages
infectés de mauvaises doctrines. C'est leur impérieurx devoir, et
cest pour ne pas l'avoir rempli que des princes ont perdu leur
couronne.
Ce qui est en jeu, c'est le salut des âmes. Ce n'est pas un simple
petit débat ou une simple révolte contre l'autorité du Pape. Le
probleme, c'est que les papes engendrent la damnation des âmes et
non pas le salut depuis Paul VI, en ne condamnant plus réellement
les erreurs, en ne faisant plus rien pour gouverner l'Église et en
engendrant l'indifférentisme religieux en faisant des rencontres
comme Assise, en allant prier dans des Mosquées, pour favoriser la
paix terrestre, mais qui est une illusion. Les mêmes ont même
demandé aux états catholiques de ne plus être catholiques. Mais
c'est l'apostasie de l'état alors! C'est de demander aux
gouvernements d'engendrer la perte des âmes! Et après cela, vous
dites que la FSSPX est hérétique. Mais dites moi une seule hérésie
qu'elle affirme! Elle est la vérité de toujours! Elle fait partie de
l'Église de toujours!
Le problème est que l'Église n'a plus le droit de condamner les
autres religions si elles ne nuisent pas! Mais le probleme est que
leur seule existence est une nuisance a l'ordre public! Pie IX
condamnation la proposition suivante dans son syllabus, que le pape
Benoit XVI a dit qu'Il avait été renversé par le Concile Vatican II
;»Le meilleur gouvernement est celui ou on ne reconnaît pas au
pouvoir l'obligation de réprimer par la sanction de peines les
violateurs de la religion catholique, si ce n'est lorsque la
tranquilité publique le demande.» Mais c'est ce qu'affirme le
Concile Vatican II. Que pouvons-nous faire alors!? Nous n'avons pas
le choix de dire que Rome tombe sous l'accusation du pape Pie IX!
Reconnaissez la vérité monsieur! Ou sinon, fermez votre site web,
qui contredit les papes du Concile, qui affirment que la
condamnation de l'erreur engendre des fruits amers!!
Le Dr. Entéléchie se gausse de ses adversaires, entouré de son brouillard tactique
(Source)
-----Original Message----- From: Stefan Jetchick Sent: 18 février 2009 17:30 To: Entéléchie, Docteur Subject: RE: Réponse Bonjour Entéléchie, Honnêtement, je me déclare perdant. Il m'est très difficile de défendre la vérité catholique, lorsque le Vatican semble nier le principe de non-contradiction! S'il est possible d'être à la fois non-hors de l'Église, sans pour autant être dans l'Église, je vois surtout du brouillard tactique! Félicitations pour votre victoire, cher adversaire tenace! Stefan Dzieczyk
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