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(Christina Robertson. La grande duchesse Maria Nikolaevna avec ses enfants.
[Source])
Chère grand-mère éplorée,
Tu m'as demandé des ressources pour convaincre les jeunes d'être pro-vie, et pour les aider à bien discerner la volonté de Dieu, surtout quant au mariage.
Je m'excuse d'avoir pris tant de temps à répondre, d'autant plus que cette lettre est presque pour te dire que je n'ai pas de réponse. Premièrement, je n'ai pas l'habitude de réfléchir au mariage et aux enfants: la plupart des jeunes couples que je connais vivent en concubinage, un concubinage plus ou moins stérile, et un concubinage avec un roulement du personnel plus ou moins élevé. Et je n'ose même pas penser à ce qui s'est passé quand certains de ces jeunes ont eu des «grossesses non-désirées», pour employer l'expression Nazie à la mode lorsqu'on parle des bébés.
Deuxièmement, j'ai essayé à plusieurs reprises d'imaginer un article que je pourrais écrire pour répondre à ta question, peut-être intitulé: «Une liste de lecture pour les futurs mariés», ou «Les dix conseils les plus importants à donner à vos enfants, pour l'amour de vos petits-enfants», etc. Mais à chaque fois, j'ai bloqué.
J'ai l'impression que le plus court article que je pourrais écrire pour répondre à ta question, serait plus long que tout mon site web.
Prenons par exemple l'avortement. Comment convaincre les jeunes d'être pro-vie? Si je le savais, j'irais le dire au Pape! Le mieux que j'ai pu faire est une bien imparfaite Liste de lecture pour les pro-choix. Mais cette liste elle-même ne tient pas sur quelques pages. En effet, elle «pointe» vers d'autres textes, qui eux-mêmes «pointent» vers d'autres textes, et ainsi de suite.
Pourquoi être pro-vie, à moins de connaître la nature de l'âme humaine? Et comment connaître la nature de l'âme humaine, sans étudier l'âme, la nature, et la philosophie? Et comment étudier la philosophie dans une société où on rejette les idées même de vérité, de bien et de mal, de savoir-vivre et de sagesse? Comment avoir même envie d'étudier la philosophie si tout n'est que croyance, si chacun a ses valeurs, si notre conscience invente l'éthique au fur et à mesure, si les débats constructifs sont impossibles, et si on ne peut que suivre la mode intellectuelle?
Mais il y a pire. Comment rester pro-vie, si on n'est pas équipé pour répondre aux objections pro-choix? Et comment répondre aux objections pro-choix, si on est dans une Église où de nombreux membres du clergé enseignent sournoisement à accepter l'avortement? Et comment se défendre contre de nombreux prêtres et évêques de son Église, sans tomber dans la haine de cette même Église, ou les critiques excessives à gauche ou à droite, ou même de sombrer dans une secte religieuse en apparence catholique?
Il me semble que c'est aussi compliqué pour le mariage. Comment convaincre les jeunes de l'importance de se marier, et de bien se marier? Il y a tant de choses à faire et à apprendre, et tant d'ennemis à combattre, et tant de pièges à éviter!
D'abord, il faut vivre ses fiancailles dans la chasteté, ce qui est extraordinairement difficile dans une société où on encourage les jeunes, par tous les moyens, à gâcher leur virginité le plus vite possible, tout en leur enseignant une peur morbide des enfants, et un amour sans limites pour le condom, et la pilule.
Même le Sacrement du Mariage en tant que tel est difficile à obtenir, car la plupart des paroisses dans les diocèses du Québec n'offrent que des simulacres de mariage, précédés de «cours de préparation au mariage» où on enseigne tout sauf ce qu'est l'amour, ce qu'est la Foi, ce qu'est la vraie féminité ou la vraie virilité, etc.
Même une fois mariés, les problèmes des jeunes ne font que commencer. Notre pays est dans les ténèbres intellectuelles et morales. Nombreux sont les canadiens qui refusent même de voir des souvenirs du christianisme, tout en adorant des idoles, et en justifiant toutes les abominations à condition qu'elles se passent en privé.
Selon moi, aucun jeune couple ne devrait être laissé à la dérive, sans aide, sans encadrement. C'est pourquoi je recommande toujours de se bâtir une bonne bibliothèque, et de garder à portée de la main une liste de bons sites web.
Mais à un moment donné il faut des compagnons en chair et en os, irréprochables dans leur connaissances sur la Foi.
Comme disait Jésus, pendant qu'il pitonnait sur son laptop, après avoir bûché toute la journée dans l'atelier de charpentier de son père: «Heureusement que j'ai eu la bonne sainte Anne pour me garder dans le droit chemin»!
C'est d'ailleurs mon expérience aussi. Je suis catholique à cause surtout de mes deux grand-mères, qui ont gardé la Foi malgré la débandade généralisée. Ne te sous-estime pas! Une tête pleine de cheveux gris et des mains pleines de grains de chapelet peuvent convertir même les petits-enfants les plus apparemment perdus d'avance!
Sois donc la deuxième ressource la plus importante pour tes enfants et tes petits-enfants: une bonne grand-mère qui n'arrête pas de pointer son doigt vers la ressource la plus importante, Jésus!
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