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Site web de Jean-Sébastien Trudel/Lemieux,
où la noirceur et l'absurdité sont à l'honneur
(Source)
Note: Pour comprendre cet échange, il faut avoir lu «Chère Agathe».
1) Jean-Sébastien Trudel (2004-sept-19)
2) S.Jetchick (2004-oct-9)
Nous ne sommes pas hypocrites (en réponse à «Chère Agathe») Cher Stefan, Dans un courriel du 5 juillet 2004, tu dis vouloir t'excuser pour «l'histoire des funérailles d'Elizabeth». Tu dis n'avoir voulu causer de peine à personne. Je te crois. Néanmoins tu en as causé. Surtout en rendant ce débat public avant d'en discuter en famille. D'autant plus que «peine» est ici un mot faible.Dans ce même courriel, tu dis aussi que tu continues à croire que tes «opinions» sont vraies (Opinions précisées dans ta lettre intitulée «Chère Agathe», que tu as largement diffusée et qui est publiée sur ton site Internet, mais aussi dans d'autres courriels plus ou moins «privés».). Comme ce sont surtout ces «opinions» que je juge offensantes, je ne vois pas, pour le moment, à quoi tes excuses renvoient, ni pourquoi je devrais les accepter. Mais qu'est-ce que je te reproche, au juste? Je ne te reproche pas de ne pas être venu aux funérailles et à l'enterrement d'Elizabeth, notre soeur, si tes opinions ne te le permettaient pas. Mais ce serait faux de dire que ce geste me laisse indifférent ou ne m'attriste pas. Qu'aurais-tu dis, ou pensé, si cela avait été notre autre soeur qui était morte, Christiane, et que je ne m'étais pas présenté à sa messe catholique de funérailles sous prétexte que je ne suis pas catholique et que je ne crois pas ce que tu crois? Rassure-toi, je serai à tes funérailles et à celles de Christiane, si jamais je vous survis, et je les organiserai, si c'est nécessaire ou si vous me le demandez, en fonction de vos croyances -- je n'essaierai pas de vous imposer une cérémonie qui ne correspondrait pas à ce qu'a été votre vie, de vous ramener à mes croyances alors qu'elles n'ont pas grand-chose à voir avec les vôtres. Je ne te reproche pas non plus de croire ce que tu crois. Je n'y crois pas, et ce n'est pas par ignorance. J'ai mes raisons de ne pas y croire. Je ne vois pas la pertinence (du moins pour le moment) d'afficher ce que je crois sur la place publique, alors je n'essaierai pas de faire valoir mes croyances contre les tiennes. D'autant plus qu'il y a très peu de bonnes manières de convertir les autres à ses croyances et qu'elles ne sont jamais mises en pratique par ceux dont le but premier (ou principal) est de convertir les autres. Je ne te reproche pas non plus d'avoir tenté d'expliquer pourquoi tu n'es pas venu à ces funérailles. Le véritable problème, c'est que tes raisons sont très discutables, voire mauvaises, du moins telles que tu les exposes. À mes yeux, tu as fait passer ton interprétation des dogmes de l'Église catholique romaine avant l'amour de ton prochain (et de tes parents). Or, à moins que je ne me trompe, ces dogmes sont supposés être là pour faire passer l'amour du prochain avant tout. Je sais que tu penses agir par amour, mais, malheureusement, ce n'est pas nécessairement parce que l'on pense bien faire que l'on fait le bien. Je te reproche donc certaines de tes assertions, qui, en fin de compte, sont des accusations basées sur des constatations très discutables. Selon moi, il est faux de prétendre, comme tu le fais, qu'il y a eu (a) un «scandale», (b) une «hypocrisie de groupe» et (c) un «mensonge collectif» dans l'un ou l'autre des aspects de la vie d'Elizabeth ou de ses funérailles, et de prétendre qu'Elizabeth a été (d) «euthanasiée spirituellement». J'aimerais que tu corriges ces opinions et je vais essayer de te dire pourquoi. Je considère que ces opinions sont offensantes pour tous ceux qu'elles concernent -- tous ceux et celles qui ont côtoyé Elizabeth de près ou de loin, finalement -- parce qu'elles mettent en cause leur intégrité. Il me semble que c'est en cela que tu leur dois des excuses -- je ne vois pas comment ces excuses pourraient valoir si tes opinions ne changent pas. En effet, mets-toi à leur place. Si je te disais «tu es un hypocrite, tu es un menteur, tu es cause de scandale et tu as étouffé ta soeur spirituellement», j'imagine que tu ne resterais pas indifférent, surtout si tu étais persuadé que rien de tout cela n'était vrai. Tu n'accepterais pas que je dise simplement, «pardon si je t'ai peiné, mais je continue à penser que tu es hypocrite...» Pourquoi il n'y a pas eu de «scandale» Commettre un «scandale», au sens religieux, c'est se «détourner de Dieu» ou inciter les autres à se détourner de Dieu. Si tu penses que certains ont incité Elizabeth à se détourner de Dieu, il y a bien eu «scandale». Mais seulement en fonction de tes croyances. Autrement dit, tu reproches à d'autres un scandale là où pour eux il n'y a pas de scandale, parce qu'ils ne croient pas la même chose que toi. Personne, en fonction de ses croyances, n'a cherché à éloigner Elizabeth de Dieu. Pourquoi quiconque ferait-il cela? Je vais essayer de t'expliquer les choses à partir de l'exemple que tu donnes toi-même dans ta lettre. Si quelqu'un sait qu'il y a un trou et qu'il masque ce trou pour que les autres tombent dedans, il y a de toute évidence une forme de scandale. Si quelqu'un pense qu'il y a un trou et qu'il ne prévient pas les autres, il y a une autre forme de scandale. Mais si quelqu'un est persuadé qu'il n'y a pas de trou, tu ne peux pas lui reprocher de ne pas prévenir les autres de ce trou qui n'existe pas. Tout comme tu ne peux pas reprocher à quelqu'un de prévenir les autres d'un trou dont il est persuadé de l'existence (ou d'essayer de les convaincre de l'existence de ce trou). Tout serait en principe simple si chacun était en mesure de vérifier l'existence ou l'inexistence du trou. Sauf que pour le trou dont il est ici question, il n'y a pas moyen de vérifier ou de convaincre chacun de son existence ou de son inexistence comme on peut convaincre tout le monde de l'existence d'un vrai trou en les y précipitant. Autrement dit, chacun est aux prises avec ses croyances, dont on peut juger en fonction des effets de vie ou de mort qu'elles ont. En somme, tu es certain qu'il y a un trou là où nous sommes certains qu'il n'y en a pas. Tu nous reproches de ne pas avoir les mêmes certitudes que toi. D'un côté, tu reproches à ceux qui ne sont pas catholiques de ne pas être catholiques. Mais ils n'ont jamais prétendu l'être ! Es-tu certain de bien respecter leurs croyances comme tu voudrais qu'ils respectent les tiennes? D'un autre côté, tu reproches à certains catholiques de ne pas être de vrais catholiques et de ne pas respecter les dogmes à la lettre. Du moins, si je comprends bien. N'étant pas moi-même catholique, je peux difficilement répondre à ce reproche. Mais voici la réponse que certains catholiques pourraient te faire : être catholique, ce n'est pas d'abord respecter le dogme au pied de la lettre ; le dogme est là pour qu'autre chose puisse se passer, il n'est pas là seulement pour lui-même : on ne joue pas au hockey pour respecter les règles du hockey ; les règles du hockey sont là pour que le jeu soit possible -- mais elles pourraient être différentes, et elles sont toujours sujettes à interprétation... Tu te dis catholique. Tu penses qu'il n'y a pas d'autre manière d'être catholique que la tienne (dis-le moi si je me trompe). Refuserais-tu aussi l'historicité de ta religion et de ses dogmes? Crois-tu, en dépit des faits, qu'il n'y a qu'une seule «interprétation» possible de ces dogmes, c'est-à-dire qu'ils n'ont même pas à être interprétés? Prendre les dogmes au pied de la lettre est une interprétation. C'est une interprétation problématique parce qu'elle ne se reconnaît pas pour ce qu'elle est et parce que ceux qui la font ne se reconnaissent pas responsables de cette interprétation. Refuser l'historicité d'une religion et de ses dogmes, c'est-à-dire penser que rien ne se transforme avec le temps, et ne pas accepter d'être responsable de l'interprétation que l'on donne de ces dogmes, c'est-à-dire ne pas en répondre devant les autres, dans le lien social, c'est être fondamentaliste (peu importe la religion). Tu me donnes l'impression d'être un fondamentaliste catholique. Je me trompe peut- être. Le mot «fondamentaliste» ne renvoie pour moi à rien d'affectif. C'est une définition technique. Sauf que, en général, les fondamentalistes font beaucoup de mal autour d'eux parce qu'ils n'acceptent pas de moduler leur interprétation en fonction des autres. Et ce refus de l'autre peut aller très loin. Inutile de dire qu'il n'est pas nécessaire d'être fondamentaliste pour être catholique. Je dirais même que tout fondamentalisme dénature la religion, quelle qu'elle soit. Être catholique, te diraient certains, c'est donc tout le contraire d'être fondamentaliste : c'est d'abord respecter les autres et leur faire confiance. Être catholique c'est interpréter les dogmes de la manière la plus universelle possible -- ce qui est toujours à recommencer, parce que le monde change et parce qu'il y a toujours moyen de mieux interpréter les dogmes. Un vrai catholique devrait être capable de s'éloigner des dogmes lorsque ceux-ci enjoignent à mépriser les autres et à les juger incapables de distinguer le bien et le mal. Être catholique, au fond, c'est simplement être animé par une foi, une foi que l'on juge susceptible d'être universelle (comme tu le sais, le mot catholique vient d'un mot grec qui veut dire «universel»). La foi catholique n'est pas universelle parce qu'elle doit être imposée à l'humanité, mais parce qu'elle mise sur un «mouvement» que tous les humains doivent faire à un moment ou à un autre de leur vie : s'en remettre à quelque chose (Dieu) qui leur échappe. En ce sens, il est objectivement faux de dire que les funérailles d'Elizabeth n'étaient pas catholiques. Elles ont même été présidées, à Ottawa et à Québec, par des prêtres catholiques qui n'y étaient pas du tout mal à l'aise et qui y ont affirmé leur foi de manière responsable. Il n'y avait pas de messe catholique, certes. Mais c'est dans la tradition de l'Église catholique elle-même de faire des célébrations de la parole (qui sont réduites quand elles sont intégrées dans la messe) quand, pour toutes sortes de raisons, la messe paraît inadaptée. Ça tient évidement à des raisons théologiques : la messe est considérée comme la célébration d'un mystère. La parole, elle, appartient à tous. Dans la conjoncture familiale, il aurait été «scandaleux» (tout le monde aurait su qu'il y avait un trou), je pense, de célébrer une messe à laquelle la majorité des assistants n'auraient pu participer vraiment ni s'identifier parce que ça aurait été pour eux de la «magie». (Je ne dis pas que les rites catholiques sont de la magie en eux-mêmes, loin de là, je dis seulement que pour les non catholiques ou pour les catholiques qui ne sont pas pratiquants, les rites catholiques sont l'équivalent d'un spectacle de magie, parce qu'ils ne s'y identifient pas et parce qu'ils ne voient pas ce qui est supposé derrière ces rites.) Si tu y avais assisté, tu aurais peut-être pu voir que les funérailles d'Elizabeth ont donné lieu à de véritables expressions de foi, dans ce que le mot désigne de plus authentique. Je n'imposerai à personne ma conception de la foi, mais il est inacceptable de réduire cette dernière, comme tu me sembles le faire, à la lettre des rituels. La foi est d'abord l'expression d'une volonté de vivre, non seulement au-delà de la douleur et du deuil, mais au-delà même du sens commun. Et c'est quelque chose de rare. La foi n'est pas l'apanage d'un groupe religieux ou d'une tradition, mais une condition de l'humanité (que le christianisme a entérinée). Il n'y a donc pas eu de scandale. Chacun a essayé de rapprocher Elizabeth de «Dieu». Certains ont essayé de la rapprocher du Dieu auquel elle croyait (ou de la spiritualité qui était la sienne). D'autres ont essayé de la rapprocher du Dieu auquel ils croyaient (et croient sans doute toujours). Pourquoi il n'y a pas eu d'«hypocrisie de groupe» Si je comprends bien, ce que tu désignes par «hypocrisie de groupe» renverrait au fait que nous aurions (a) «insisté» pour enterrer Elizabeth dans un cimetière catholique alors qu'elle n'était pas catholique (du moins selon ce que tu affirmes dans ton courriel du 11 mars 2004, à l'administration du cimetière) et que nous aurions (b) «rejeté» une messe de funérailles catholiques. En tous cas, dans un autre courriel, daté lui aussi du 11 mars 2004, adressé à quelques membres de la famille, tu as écrit : «Il serait facile d'inhumer Elizabeth dans le cimetière catholique de Saint-Patrick : il suffirait de lui faire une vraie de vraie messe catholique à Saint- Michel-de-Sillery. On ferait d'une pierre deux coups : on «prouverait» qu'Elizabeth est catholique [...] et on éviterait d'insulter les catholiques en faisant une cérémonie «simili- religieuse» dans une église catholique (ce qui me ferait encore plus plaisir !). Il me semble que c'est un peu contradictoire d'insister pour inhumer Eli dans un cimetière catholique, tout en insistant pour qu'elle ne puisse pas avoir une vraie messe catholique de funérailles, ici ou à Ottawa.» En somme, tu nous as demandé de faire une messe catholique de funérailles à Elizabeth alors que tu sais aussi bien que moi que ce n'était pas dans ses pratiques à elle et que ça n'aurait eu aucun sens pour une bonne partie de la famille et des proches d'Elizabeth, probablement la majorité. Cela ne revenait-il pas à nous demander d'être hypocrites (Hypocrisie : «vice qui consiste à déguiser son véritable caractère, à feindre des opinions, des sentiments qu'on n'a pas» - Le Robert.)? Nous prétendrions, maintenant qu'elle est morte, qu'Elizabeth s'identifiait à ces rituels catholiques. Pourquoi? Nous avons voulu au contraire que les funérailles d'Elizabeth soient à l'image de sa vie. C'est pourquoi nous avons organisé des funérailles en forme de célébrations de la parole, funérailles peut-être pour toi non confessionnelles, mais très «confessantes» : c'est-à-dire qu'elles cherchaient à témoigner de la foi d'Elizabeth. Funérailles que tu as systématiquement dénigrées en les qualifiant de «simili- religieuse» ou de «bidon», et ce sans même t'y être présenté (donc sans savoir de quoi tu parlais) -- je ne vois pas en quoi ces cérémonies sont moins «religieuses» que des messes catholiques. Ce n'est pas parce qu'elles n'ont jamais prétendu être des messes catholiques qu'elles sont moins religieuses que des messes catholiques. Encore une fois, je puis témoigner (et d'autres l'ont fait) qu'elles ont été l'occasion de remarquables et intenses expressions de foi. Tu dis en somme que ce que nous avons fait n'a aucune valeur -- ni pour toi ni pour nous. Je ne te demande pas d'accorder de la valeur, pour toi, à ces rituels, ni de les faire tiens. Je te demande seulement de les respecter et de reconnaître qu'ils ont une valeur pour nous. Si je te disais que tes rituels «catholiques» ne valent rien, tu me demanderais, j'imagine, des comptes. Ceci dit, personne n'a voulu insulter les catholiques en faisant une cérémonie dans une église catholique. À mon humble avis, il n'y a pas beaucoup de catholiques qui ont été insultés par cela, à part toi. Mais je peux me tromper. Par ailleurs, nous n'avons forcé la main à personne. Nous avons simplement demandé à faire une cérémonie de la parole à la mémoire d'Elizabeth. Personnellement, je ne vois pas ce que cela a de problématique. Après tout, ces lieux de culte que sont les églises n'appartiennent pas seulement à certains catholiques. Ils ont été érigés au moment où la majorité de la population était pratiquante, pour et par cette même population. Maintenant, cette population n'est plus pratiquante (en général -- ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est plus catholique). N'est-il pas normal que ces lieux continuent quand même de servir à la population qui les a érigés? La même chose pourrait être dite en ce qui concerne le cimetière. Il ne m'apparaît pas appartenir seulement à certains catholiques qui seraient, en regard de certains critères fixés par eux-mêmes (et non par Dieu), plus méritants que d'autres. Un cimetière est un lieu au service d'une communauté qui doit être le reflet de cette communauté (sinon c'est de l'hypocrisie). D'ailleurs, je te renvoie au «Règlement no 6» du Cimetière Saint-Patrick, paragraphe 3.2 : «Le cimetière est destiné à la sépulture des catholiques romains qui ont droit à la sépulture ecclésiastique et aussi à celle des non catholiques, membres d'une famille catholique.» Elizabeth était-elle catholique (En droit canon, est catholique (au sens de l'Église romaine), tout baptisé qui n'a pas publiquement abdiqué. Tant que quelqu'un a été baptisé et que son abdication n'est pas publiquement reconnue, il demeure catholique. Elizabeth était donc, selon le droit canon, catholique. Elle était aussi catholique au sens «universel» du terme : non seulement sa vie était entièrement orientée vers le respect des autres, en qui elle avait toujours confiance, mais en plus elle était animée par une foi profonde. Mais Elizabeth n'était pas «catholique» au sens que tu sembles donner à ce terme. C'est-à- dire qu'elle n'avait rien à faire des dogmes de l'Église romaine. Elle cherchait le bien sur d'autres voies. )? Peu importe, en ce qui concerne le cimetière, puisque de toute manière elle avait droit d'y avoir sa sépulture. Bien entendu, il faudrait encore définir ce qu'est une famille catholique... Néanmoins, je ne comprends pas ton point de vue, ni ce qui t'a poussé à chercher à empêcher Elizabeth d'être enterrée au cimetière Saint- Patrick. À qui veux-tu qu'un cimetière catholique soit réservé? Peut- être peux-tu m'expliquer? Car je pourrais très bien prendre comme une insulte que tu ne veuilles pas de non catholiques à tes côtés : tous ceux qui ne sont pas catholiques à ta manière seraient-ils indignes de reposer à tes côtés? De plus, je ne vois pas en quoi cela change quelque chose qu'il n'y ait pas seulement des catholiques dans un cimetière. Ton Dieu ne saura-t-il pas faire la part entre les gentils et les méchants le moment venu? Ça n'empêche pas tel enterrement d'être formellement catholique, et tel autre de ne pas l'être. En tous cas, jamais nous n'avons manigancé pour faire entrer Elizabeth au cimetière Saint-Patrick. Nous avons simplement dit, parce que certaines de tes démarches ont fait s'arrêter le processus menant à l'inhumation d'Elizabeth moins de 24h avant le moment prévu pour cette inhumation, sans nous prévenir avant de ton désaccord ou de tes hésitations, qu'à notre avis Elizabeth n'avait jamais formellement rejeté la foi catholique. Par ailleurs, c'est aussi le caractère familial de ce cimetière qui nous est cher. Y a-t-il quelque chose de faux ou d'hypocrite à vouloir faire enterrer Elizabeth avec les autres membres de sa famille? Si je comprends bien, si tu en avais eu le pouvoir, tu aurais empêché Elizabeth d'être enterrée au cimetière familial, parce que selon toi elle n'était pas catholique. Mais tu étais prêt à changer d'avis moyennant une messe catholique de funérailles. N'aurions-nous pas été, alors, en pleine hypocrisie? Encore une fois, je ne vois pas en quoi le fait d'enterrer Elizabeth dans le cimetière Saint-Patrick ne respecte pas tes croyances. Mais j'en conviens avec toi, il y a certaines choses qui ne sont pas parfaitement claires dans la gestion des cimetières (du moins de celui-là). Selon toi, à qui les cimetières catholiques devraient-ils être réservés? Aux «vrais» catholiques? Appartient-il aux hommes de départager entre les «vrais» catholiques et les «faux» catholiques? Selon moi, les cimetières devraient être administrés par l'Église catholique quand il s'agit de cimetières d'origine catholique, mais ouverts à tous, les enterrements pouvant être ou non confessionnels. Dieu ne reconnaîtra-t-il pas les siens au moment voulu? Il serait même possible de mettre un signe distinctif sur les pierres tombales, qui indiquerait que telles funérailles ont eu lieu de telle manière (formellement catholique ou non). C'est peut-être une solution farfelue, mais les choses seraient plus claires. Et ça éviterait à une famille comme la nôtre d'être enterrée aux quatre coins de la ville. Car les cimetières servent surtout aux vivants. En bref, tout n'est peut-être pas clair dans l'administration des cimetières et des lieux de culte. Il y aurait sans doute un ménage à faire dans tout cela. Mais il n'y a pas eu d'hypocrisie. Ceci dit, je me dois de corriger un fait. Tu as prétendu à plusieurs reprises que tous - sauf quelques exceptions - ont insisté pour qu'il n'y ait pas de messe catholique de funérailles pour Elizabeth (voir ton courriel du 11 mars 2004, à ta famille). Et que tous ont «rejeté» la messe organisée par Barry David à Ottawa, entre autres en refusant de la mentionner dans les journaux (voir ton courriel du 11 mars 2004, à l'administration du cimetière). J'ai entendu de mes propres oreilles (évidemment, ma mémoire peut me tromper) Laurent dire qu'il ne s'objecterait pas à ce que la messe catholique à Ottawa, organisée par Barry, se fasse en présence du corps d'Elizabeth. Simplement, il n'était pas en mesure de payer pour cela -- et crois-moi, cela aurait coûté cher de transporter le corps : les funérailles, peu importe de quelle confession, coûtent cher. De plus, en regard de la vie d'Elizabeth, de la majorité de sa famille et de ses amis, de telles funérailles n'auraient rien voulu dire. Mais il n'a jamais empêché personne de payer pour que le corps d'Elizabeth soit présent lors d'une éventuelle messe catholique de funérailles. Même chose pour l'annonce dans les journaux et l'utilisation de sa liste d'envois par courriel. Laurent ne voulait pas semer la confusion dans l'esprit des gens. Deux cérémonies officielles (à Ottawa et à Québec) c'était déjà presque trop. Je te prierais donc de n'accuser personne du fait qu'Elizabeth n'ait pas eu de messe catholique de funérailles. Une telle messe aurait été, selon moi, une forme d'hypocrisie, mais personne ne l'aurait empêchée -- du moment que d'autres cérémonies plus signifiantes, en regard de la vie d'Elizabeth, de la majorité de sa famille et de ses amis, avaient aussi lieu. Pourquoi il n'y a pas eu d'«euthanasie spirituelle» Par «euthanasie spirituelle», tu veux désigner l'étouffement spirituel dont Elizabeth aurait été la victime. Encore une fois, nous sommes ici «en présence» d'un trou inexistant pour certains et existant pour d'autres. Ma démonstration de tout à l'heure vaut donc toujours. Néanmoins, je reprendrai tes exemples d'actes conduisant à l'euthanasie spirituelle pour montrer qu'ils ne s'appliquent pas au «cas» qui nous occupe. «Ridiculiser la religion catholique» (premier exemple) est sans doute une forme d'euthanasie spirituelle pour un catholique. Comme tu le dis toi-même, peut-être n'y a-t-il que Christiane et toi qui soyez encore catholiques dans la famille, du moins selon le sens que tu donnes à ce terme. Ça ne s'applique donc pas aux autres. Leur spiritualité ne se réduit pas à un certain catholicisme et ne saurait donc être affectée par un discours qui le dévalorise. Cependant, je suis tout à fait prêt à admettre que le fait de dévaloriser le catholicisme, peu importe sa forme, n'est pas particulièrement brillant et ne mène nulle part. (Contrairement à toi, je crois qu'aucune religion ne devrait être dévalorisée. Ni même l'absence de religion. Tu me sembles en effet dévaloriser tout ce qui n'est pas ta façon de te vouloir catholique.) Sauf que, à ma connaissance, personne dans la famille n'a ridiculisé la religion catholique. En somme, ce que tu reproches à tout le monde, c'est de ne pas être catholiques comme tu voudrais qu'ils le soient. Comme s'ils n'étaient pas capables de penser par eux-mêmes et de faire des choix éclairés. Les mêmes considérations peuvent être faites en ce qui concerne la non dénonciation du concubinage et du mariage civil pour un catholique (deuxième et troisième exemples). N'étant pas catholiques ou pas catholiques fondamentalistes, ni le concubinage ni le mariage civil ne sont pour nous des «péchés mortels». Pourquoi aurions-nous dénoncé cette situation? Par ailleurs, tu dis toi-même qu'Elizabeth n'était pas catholique et tu lui reproches de ne pas avoir fait baptiser son enfant, comme une catholique devrait le faire (quatrième exemple). J'avoue que je ne comprends pas. Les mêmes arguments s'appliquent en ce qui concerne les derniers sacrements (sixième exemple) : pour les non catholiques, ces derniers sacrements ne sont pas des «remèdes pour l'âme» : ils ne servent à rien, ce sont des rituels vides de sens (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne les respectent pas chez les autres, qu'ils ne sont pas en mesure de reconnaître qu'ils ont du sens pour d'autres). Tu peux donc difficilement accuser des non catholiques de ne pas avoir encouragé une non catholique à recevoir les derniers sacrements catholiques (le terme catholique est ici employé au sens restreint où tu l'emploies). Tu parles aussi «d'insultes et de menaces» que tu as dû endurer pour aller dire à Elizabeth de recevoir les derniers sacrements. Évidemment, je n'étais pas sur place. Je peux donc difficilement me constituer témoin. Je doute que ces «insultes» soient vraiment des insultes et ces «menaces» de vraies menaces (j'ai quand même d'autres versions des mêmes événements). D'autant plus que tu as finalement pu aller dire ce que tu pensais à Elizabeth -- qui m'en a d'ailleurs reparlé plusieurs semaines plus tard. Tu laisses aussi entendre que nous avons tous «découragé [Elizabeth] à se préparer à la mort» (cinquième exemple). J'avoue qu'ici, l'accusation pourrait s'appliquer même à des non catholiques. Sauf qu'encore une fois, personne, à ma connaissance, n'a découragé Elizabeth à se préparer à la mort. Chacun, à sa manière, a essayé d'aider Elizabeth à se préparer à la mort. Mais ce n'est pas parce que sa maladie ne lui laissait aucune chance, selon toutes les sources médicales, qu'il lui fallait pour autant baisser les bras. Après tout, la science médicale n'est pas exacte et le corps et l'esprit humains sont parfois très surprenants. Ainsi, Elizabeth s'est battue pour la vie jusqu'au bout. Je crois que c'était sa manière à elle de se préparer à la mort. Car la mort ne l'a pas prise par surprise. Elle n'acceptait pas de baisser les bras, mais ne se faisait pas non plus d'illusions. D'ailleurs, il me semble que c'est très cohérent par rapport à sa manière de voir la vie et la mort (pour ce que j'en sais, ou crois en savoir) -- même si, après ses opérations, elle n'avait plus toutes ses facultés. Pour elle, la seule manière de se préparer à la mort, c'était de vivre. Elle ne vivait pas, comme certains, en pensant constamment à la mort. Un peu comme si la mort n'était pas un problème pour elle, et qu'il n'y avait donc pas besoin de s'en préoccuper. Donc, personne n'a découragé Elizabeth à se préparer à la mort. Tous ont au contraire cherché à l'aider du mieux qu'ils le pouvaient, selon leurs croyances. Simplement, elle avait sa manière bien à elle de se préparer à la mort -- et tu sais comme moi que lorsque Elizabeth décidait quelque chose, il était difficile de la faire changer de voie. Enfin, tu prétends que certains membres de la famille auraient «détourné [Elizabeth] de la messe catholique» en «préférant» à une cérémonie «religieuse» organisée par Barry David à la mémoire d'Elizabeth des cérémonies que tu qualifies de «bidon». Non seulement tu ne tiens pas compte des faits (personne n'a «refusé» la messe, personne n'a empêche qu'une annonce soit publiée dans le journal -- voir plus haut), mais en plus tu insultes tous ceux qui ont organisé ou participé à ces autres cérémonies, qui, je te le rappelle, ne sont pas moins «religieuses» que des messes catholiques. N'es-tu pas en train de faire ce que tu reproches souvent aux autres? Autrement dit, nous avons le sentiment que tu ne respectes ni nos pratiques ni nos croyances. Pourquoi il n'y a pas eu de «mensonge collectif» J'avoue que je comprends moins bien ce que tu désignes par «mensonge collectif» dans ta lettre. En tous cas, il me semble que personne n'a menti, dans «l'histoire des funérailles d'Elizabeth». Tous ont, au contraire, agi en fonction de leur quête de vérité, c'est-à-dire dans l'authenticité. Évidemment, tu peux penser que nous sommes dans l'erreur. Mais peut-être est-ce toi qui es dans l'erreur. Encore une fois, le problème est le suivant : en ce qui concerne les croyances (voir la réflexion sur le trou, plus haut) il n'y a pas moyen de savoir qui est véritablement dans l'erreur et qui ne l'est pas. À moins de juger des croyances en fonction des effets de vie ou de mort qu'elles ont. Mais personne n'a menti, dans ce cas-ci. Tout le monde a été authentique. Tu affirmes aussi, d'une manière un peu détournée, que nous n'avons pas «le courage de dire ce [que nous pensons] être la vérité». Mais je te dirais au contraire que nous avons toujours dit ce que nous croyons être la vérité. Simplement, en ce qui concerne les funérailles d'Elizabeth, tu n'étais pas là pour entendre notre vérité -- tu n'étais pas là à ses funérailles. Tu ne voulais pas entendre notre vérité. Peut-être n'as-tu jamais voulu l'entendre. Je ne te le reproche pas. Mais ne nous reproche pas après coup de ne pas la dire. Bien entendu, cette lettre n'engage que moi. Cependant, je pense qu'elle a une portée relativement collective. Je ne peux prétendre savoir précisément ce que les autres pensent de «l'histoire des funérailles d'Elizabeth», et encore moins quelles sont leurs croyances. Mais je crois que tu en as blessé plusieurs par ta manière d'agir et par ta manière de te justifier, en accusant tout le monde à tort et à travers. Il me semble qu'il y aurait lieu, maintenant que le temps permet de se distancier un peu du choc et de la douleur, de retirer publiquement ces accusations et de présenter des versions des faits qui soient plus proches de la réalité. Ce que tu as présenté jusqu'à maintenant nous confirme que tu n'as respecté ni nos croyances ni nos pratiques, et nous en sommes blessés. par amour de la vérité merci jean-sébastien trudel le 19 septembre 2004
Tu as raison, si Dieu est mort >> Cher Stefan, Cher Jean-Sébastien, à qui j'ai donné le biberon quand il était petit (ce qui est une bonne chose), mais à qui par la suite j'ai souvent donné à boire du lait toxique de l'exemple d'un mauvais catholique (ce qui n'est pas du tout une bonne chose!). Ma réponse à ta lettre peut se résumer en deux phrases (une pour la raison, et l'autre pour la volonté). D'abord, tu as parfaitement raison (si Dieu n'existe pas), et ensuite, tu n'as absolument rien fait de mal (ce sont les autorités ecclésiastiques du Diocèse de Québec qui sont coupables de t'avoir induit en erreur). Le reste de ma lettre va tenter d'expliciter cette réponse. D'abord, quelques petites remarques préliminaires : 1) Je répète que je ne veux pas faire de la peine à qui que ce soit, mais bien faire briller ce qui me semble être la vérité. 2) Mon orgueil cherche toujours à venir mélanger son fiel dans tout ce que j'écris. J'essaie de m'en débarrasser, mais c'est difficile. 3) Ces textes sont sur mon site web, mais je ne veux pas rendre publique ce qui ne le devrait pas. Par contre, il me semble que les problèmes entourant «Chère Agathe» ne sont pas propres à notre famille. De nombreuses familles au Québec vivent ce genre de situation, et je pense qu'une partie de notre correspondance mérite d'être rendue publique, pour le bien de tous. SVP m'avertir si j'en montre trop (ou pas assez). 4) Selon moi, ta lettre contient de nombreuses erreurs philosophiques et théologiques. Malheureusement, plusieurs de ces erreurs sont difficiles à réfuter en quelques mots. Par exemple, pour l'erreur Pragmatiste, il faudrait tout un cours de philosophie de niveau universitaire. Il ne faut donc pas essayer de lire toute ma réponse d'un seul coup (surtout qu'avec l'arrivée hier soir de ton deuxième fils, disons que ton temps libre risque d'être passablement occupé!). 5) Ta lettre est magnifique, dans le sens où elle démontre quelles sont les conséquences néfastes de l'inaction des chefs religieux catholiques. Ta méconnaissance inouïe de la Foi catholique a été causée (indirectement) par le silence de certains évêques. Tes erreurs ont été, d'une certaine manière, entérinées par une célébration dans une église et un enterrement dans un cimetière catholique. Ton innocence éclate quand tu dis avec toute candeur que «Élizabeth était catholique [même si elle] n'avait rien à faire des dogmes de l'Église romaine». 6) Bien sûr, je cherche constamment à améliorer mes textes, alors toutes tes suggestions concernant ma réponse sont les bienvenues. >> Comme ce sont surtout ces «opinions» que je juge offensantes, je ne >> vois pas, pour le moment, à quoi tes excuses renvoient, ni pourquoi je >> devrais les accepter. C'est parfait. On est tous deux d'accord sur le fait que je ne veux pas faire de peine à la famille, et on est tous deux d'accord sur le fait que si mes opinions sont fausses, tu as raison sur toute la ligne, et donc que je dois réparation à toute la famille. >> Je ne te reproche pas de ne pas être venu aux funérailles et à >> l'enterrement d'Elizabeth Je te rappelle gentiment que j'ai été aux funérailles d'Élizabeth, en l'église de Saint-Patrick, à Ottawa, avec son père, sa soeur, son beau-frère, son autre demi-frère et sa demi-soeur, etc. Le cercueil d'Élizabeth n'y était pas, ainsi que la partie non-catholique de la famille, mais ce n'était pas par manque de volonté de notre part! >> Qu'aurais-tu dis, ou pensé, si cela avait été notre autre soeur qui >> était morte, Christiane, et que je ne m'étais pas présenté à sa messe >> catholique de funérailles sous prétexte que je ne suis pas catholique >> et que je ne crois pas ce que tu crois? Ici, j'avoue être dans la brume. Il me semble que ça m'aurait été égal. Je considère que les gens ont la liberté religieuse (étant sauves les exigences du bien commun). N'oublie pas aussi que selon mes croyances, après la mort, il ne reste qu'un cadavre. C'est une charogne qui gît dans une boîte en bois, rien d'autre. Par contre, durant la maladie de notre autre soeur, si tu ne t'étais pas présenté, si tu n'avais pas fait tout ton possible, là j'aurais été offensé. Avant la mort, c'est beaucoup plus qu'un tas de viande, une soeur! N'oublies pas que j'ai été plusieurs fois à Ottawa pour aider Élizabeth durant sa maladie, que je leur ai donné de l'argent, et que c'est seulement parce que sa mère me disait que «tout était sous contrôle» que je n'ai pas passé plus de temps à son chevet. En fait, dès que sa mère a appelé à l'aide (quand elle a failli échapper Élizabeth en l'aidant à aller à la salle de bains), elle m'a téléphoné tard le soir, et je me suis (de nouveau) précipité. >> Rassure-toi, je serai à tes funérailles et à celles de Christiane, si >> jamais je vous survis, et je les organiserai, si c'est nécessaire ou si >> vous me le demandez, en fonction de vos croyances Moi de même. La seule chose qui pourrait me faire «boycotter» tes funérailles, c'est si d'autres membres de la famille s'en servaient pour attaquer l'Église catholique. >> Je n'essaierai pas de vous imposer une cérémonie qui ne >> correspondrait pas à ce qu'a été votre vie, de vous ramener à mes >> croyances alors qu'elles n'ont pas grand-chose à voir avec les >> vôtres. Moi de même. Tu remarqueras que sur les milliers de funérailles et d'enterrements qui ont eu lieu au Québec depuis ma naissance, je n'ai jamais tenté d'imposer mes cérémonies ou mes croyances à qui que ce soit. Par contre, si des non-catholiques viennent dans mon église, église qui est payée avec (entre autres) mon argent, afin de blasphémer mon Dieu et de mépriser ma religion, je risque de réagir un tantinet négativement! Tu n'as pas besoin de me croire sur parole. Prépares une cérémonie religieuse non-catholique, puis va la faire dans une église non-catholique. Observe scientifiquement mon absence totale de réaction. Puis, prends la même cérémonie, et essaie d'aller la faire dans une église catholique, et observes mon indignation publique. >> Je ne te reproche pas non plus de croire ce que tu crois. Merci de respecter les lois canadiennes! >> Je n'y crois pas, et ce n'est pas par ignorance. J'ai mes raisons de >> ne pas y croire. Dommage que tu ne t'expliques pas sur ce point. Comme je le dis dans la FAQ No. 3, je ne veux absolument pas être catholique si c'est une erreur. Je déteste l'erreur, et je cherche la vérité. Sauf que les gens que je rencontre (comme toi) qui rejettent péremptoirement la religion catholique, n'osent jamais dire quelles sont leurs croyances, ni sur quoi elles sont fondées. Désolé, mais je trouve ça un peu louche! Tu comprendras aussi que rationnellement, on ne doit pas se précipiter sans réflexion et sans enquête. Moi, je vois toutes sortes de bonnes raisons pour être catholique, et les gens qui ne sont pas catholiques sont toujours «stationnés en double», quand passe l'occasion d'expliquer pourquoi mes croyances sont fausses, selon eux. Tu comprendras donc que je suis un peu «bloqué» où je suis! Mais je suis patient. La vérité vaut l'attente. >> [Les croyances religieuses] ne sont jamais mises en pratique par >> ceux dont le but premier (ou principal) est de convertir les autres. Affirmation gratuite, fausse, et même passablement insultante! Va lire les Évangiles. Jésus a pour but principal de convertir (c'est sa mission), et dire qu'il n'a pas mis ses croyances en pratique, c'est blasphématoire. Mais te connaissant, c'est une erreur d'inattention. Tu voulais dire: «D'après ce que je vois, la plupart des gens qui...», etc. Et de plus, tu avais oublié Jésus (c'est normal, c'est presque la définition même d'un incroyant!). >> Le véritable problème, c'est que tes raisons sont très discutables, >> voire mauvaises, du moins telles que tu les exposes. Encore ici, nous sommes tous deux parfaitement d'accord. Si mes raisons sont fausses, alors toute mon argumentation, mes actions, mes protestations, mes ci, mes ça, tombent à l'eau. >> À mes yeux, tu as fait passer ton interprétation des dogmes >> de l'Église catholique romaine avant l'amour de ton prochain (et de >> tes parents). Or, à moins que je ne me trompe, ces dogmes sont >> supposés être là pour faire passer l'amour du prochain avant tout. Excellente exposition, brève et claire, de notre problème. Non seulement ça, mais tu as aussi tout à fait raison en disant que toutes ces histoires de «dogmes» ont pour but l'amour de Dieu et du prochain. Excellent! On devra essayer de comprendre ce qu'est un «dogme», et ce qu'est «l'amour du prochain». Étant papa deux fois, tu sais très bien que ce n'est pas parce que le bébé proteste à tue-tête, que le père le déteste! Parfois, on doit empêcher les enfants d'avoir certaines choses, pour leur propre bien. Il faudra examiner le cas qui est devant nous, pour voir si ce principe s'applique, ou non. >> Je sais que tu penses agir par amour, mais, malheureusement, ce >> n'est pas nécessairement parce que l'on pense bien faire que l'on >> fait le bien. Encore ici, je suis parfaitement d'accord avec toi sur le principe. Une autre raison pour toi de faire un effort pour «éclairer ma lanterne»! >> Selon moi, il est faux de prétendre, comme tu le fais, qu'il y a eu >> (a) un «scandale», (b) une «hypocrisie de groupe» et (c) un >> «mensonge collectif» dans l'un ou l'autre des aspects de la vie >> d'Elizabeth ou de ses funérailles, et de prétendre qu'Elizabeth a >> été (d) «euthanasiée spirituellement». OK, allons-y! >> Si je te disais «tu es un hypocrite, tu es un menteur, tu es cause >> de scandale et tu as étouffé ta soeur spirituellement», [...] Tu >> n'accepterais pas que je dise simplement, «pardon si je t'ai peiné, >> mais je continue à penser que tu es hypocrite...» Prenons un cas imaginaire. Imaginons que des vandales entrent dans un cimetière juif, renversent des pierres tombales, et écrivent partout des propos racistes à la peinture aérosol. Un juif qui ensuite les accuseraient publiquement d'être des vandales devrait-il retirer ses accusations parce que les vandales «se sentent offensés»? Il pourrait toujours s'excuser de leur avoir causé de la peine, mais sans retirer ses accusations formelles. Bien sûr, ce n'est pas la même chose dans notre cas, mais tu comprends le principe général. Encore ici, on revient à notre problème initial: mes opinions sont-elles fondées? Si oui, alors je ne peux pas, en toute conscience, retirer mes accusations. Par contre, je peux et je dois être peiné de vous avoir causé de la peine. Je suis peiné, je m'en excuse encore, et je m'en excuserai jusque sur mon lit de mort. Par contre, je n'accepterai jamais qu'on attaque l'Église catholique, sans réagir. À moins bien sûr qu'une âme charitable prenne le temps de m'expliquer pourquoi Dieu n'existe pas, ou pourquoi, même si Dieu existe, il n'a pas fondé l'Église catholique. >> Si tu penses que certains ont incité Elizabeth à se détourner de >> Dieu, il y a bien eu «scandale». Mais seulement en fonction de tes >> croyances. Autrement dit, tu reproches à d'autres un scandale là où >> pour eux il n'y a pas de scandale, parce qu'ils ne croient pas la >> même chose que toi. Ahhhh! On commence enfin le travail sérieux! Maintenant, tu comprends peut-être pourquoi j'ai commencé par te demander de relire des textes comme: Le Gant du philosophe et Concedo, Nego, Distinguo Ce n'est pas tellement ces textes-là qui sont importants (d'autres du même genre auraient peut-être mieux fait l'affaire, et je suis loin d'être Aristote ou saint Thomas d'Aquin). Ce qui est important, c'est de déterminer d'emblée si la vérité peut exister. Si la vérité ne peut pas exister, alors notre discussion ne sert à rien! À quoi bon argumenter, expliquer, chercher les faits, faire des efforts pour voir les choses du point de vue de l'autre, et ainsi de suite, si par définition tout le monde a raison, et personne n'a tort? Mais si la vérité peut exister, alors on peut aborder notre différend d'opinion de manière rationnelle, en s'appuyant sur les faits et la logique. Tu comprends peut-être aussi l'autre raison pour laquelle je te demandais de relire ces textes. En effet, il me semble, en lisant ta lettre, que tu as été contaminé par plusieurs erreurs populaires de nos jours, dans certains milieux universitaires. Ça me rappelle quelque chose que j'avais lu dans un roman, dans ma folle jeunesse (oui, oui! j'ai déjà lu un roman!). L'auteur parlait de certaines personnes, qu'il comparait à «des otaries qui gobent les sardines de la niaiserie contemporaine» (Jean-Louis Curtis, Un jeune couple). C'est pas très révérencieux, mais j'ai l'impression que tu as gobé plusieurs «sardines» dans tes cours de «petit catéchisme athée» qu'on t'a fait apprendre par coeur, depuis ta plus tendre enfance. Pour examiner cette question plus en détail, je suggère (à défaut de mieux) la série palpitante (passablement romancée, bien sûr, c'est Hollywood!) : L'Homme-araignée contre l'Homme-athée C'est un texte très long à lire, surtout avec les autres textes en référence. Désolé. Mais j'ai essayé de répondre le plus systématiquement possible à tes erreurs, tout en rejoignant un large public (tu me sembles très représentatif d'une mentalité bien répandue au Québec de nos jours). >> Tout serait en principe simple si chacun était en mesure de vérifier >> l'existence ou l'inexistence du trou. Sauf que pour le trou dont il >> est ici question, il n'y a pas moyen de vérifier ou de convaincre >> chacun de son existence ou de son inexistence «Nego», comme on dit en latin. Tu vois comment je lis attentivement ta lettre, comment je concède ce avec quoi je suis d'accord, comment je fais des distinctions quand je pense que tu as raison en partie, et comment je nie quand, selon moi, tu es complètement dans l'erreur? Alors c'est tout ce que je te demande, mais avec mes textes. Le trou est là. Je peux te montrer ce trou, moyennant un peu de bonne volonté de ta part. >> Autrement dit, chacun est aux prises avec ses croyances, dont on >> peut juger en fonction des effets de vie ou de mort qu'elles ont. Faux, strictement parlant, mais «vrai», dans le sens où tu régurgites avec exactitude les «sardines» qu'on enseigne à l'université Laval. Nous ne sommes pas prisonniers de nos fausses croyances. Pour t'en convaincre, remets ton Gant du philosophe, et énonce une croyance fausse du genre: «Ma main n'existe pas», puis gifle-toi jusqu'à temps que tu t'aperçoives, sans l'ombre d'un doute, que ta main existe réellement, en vérité, certainement. L'autre partie de ta phrase est «Le crédo du Pragmatiste», une autre erreur populaire à l'université Laval. Voir: «La vérité, c'est ce qui nous est utile maintenant!» >> Tu nous reproches de ne pas avoir les mêmes certitudes que toi. Non, je vous reproche de ne pas constater les faits. >> Tu reproches à certains catholiques de ne pas être de vrais >> catholiques, et de ne pas respecter les dogmes à la lettre. Tu abordes un sujet très important. Ce sujet est traité dans les textes auquel fait référence «L'Homme-araignée contre l'Homme-athée» (plus spécifiquement dans «L'Excommunication, ce geste d'amour!»). Il faut qu'on s'entende toi et moi sur ce que ça veut dire, «être catholique», et qui a l'autorité de décider, de trancher la question à savoir qui est, et qui n'est pas, dans l'Église catholique. >> Tu te dis catholique. Strictement parlant, non. Voir «Qui est le Général de l'Armée de Marie?», qui est référencé dans «L'Homme-araignée contre l'Homme-athée». >> Refuserais-tu aussi l'historicité de ta religion et de ses dogmes? Décidément, tu pourrais être professeur à la faculté de théologie de l'université Laval! Combien de livres sur l'histoire de l'Église catholique as-tu lu? Combien de livres sur l'histoire du dogme dans l'Église? Honnêtement? Peut-tu honnêtement, scientifiquement, appuyer ton affirmation? Moi, je suis prêt. Viens, et on va comparer nos faits. >> Crois-tu, en dépit des faits, qu'il n'y a qu'une seule >> «interprétation» possible de ces dogmes, c'est-à-dire qu'ils n'ont >> même pas à être interprétés? Il y a une infinité de manières d'interpréter ces textes. Par contre, il n'y a qu'une seule interprétation qui est catholique, et je m'y soumets entièrement. Voir «Le "fondamentaliste" catholique, et la pelle à neige», qui est référencé dans «L'Homme-araignée contre l'Homme-athée». >> Tu me donnes l'impression d'être un fondamentaliste catholique. Oui, tu as bien gobé cette «sardine» qu'on t'a lancé. Je suis prêt à parier que le mot «fondamentaliste» n'est pas de toi, et même que tu ne fais que reprendre l'accusation que tu as entendue à quelque part. >> Je dirais même que tout fondamentalisme dénature la religion, quelle >> qu'elle soit. Bien sûr, comme «Tout est vrai, et tout est faux, selon la définition des mots» (voir «Le gant du philosophe»), il y a moyen de définir «fondamentaliste» de manière à ce que tu aies raison. Mais je doute que c'était le sens que tu employais. >> Être catholique c'est interpréter les dogmes de la manière la plus >> universelle possible -- ce qui est toujours à recommencer, parce que >> le monde change et parce qu'il y a toujours moyen de mieux >> interpréter les dogmes. Remarques au moins jusqu'à quel point la situation est tordante! Non seulement tu reprends quasi-textuellement le libellé de l'erreur moderniste, mais en plus du dis au Pape comment gérer l'Église catholique! Sans connaître ni la religion en général, ni la religion catholique en particulier! Si je te demandais d'énumérer trois dogmes catholiques, serais-tu même capable? >> Un vrai catholique devrait être capable de s'éloigner des dogmes >> lorsque ceux-ci enjoignent à mépriser les autres Si un dogme entraînait vraiment de telles conséquences, il ne serait pas un dogme, mais un mensonge. Le dogme vient de Dieu, par définition, et Dieu est Amour [1Jn 4:16]. Pour ce qui est de mépriser les autres, c'est le point en litige, et pour le résoudre, il faut qu'on tranche si Dieu existe ou non. Ensuite, on a encore du chemin à faire, mais ça serait un gros morceau. >> Être catholique, au fond, c'est simplement être animé par une foi, >> une foi que l'on juge susceptible d'être universelle (comme tu le >> sais, le mot catholique vient d'un mot grec qui veut dire >> «universel»). La foi catholique n'est pas universelle parce qu'elle >> doit être imposée à l'humanité, mais parce qu'elle mise sur un >> «mouvement» que tous les humains doivent faire à un moment ou à un >> autre de leur vie : s'en remettre à quelque chose (Dieu) qui leur >> échappe. On croirait suivre un cours sur l'erreur moderniste! Fantastique! Tu trouveras dans les textes la réfutation en règle de cette erreur. >> En ce sens, il est objectivement faux de dire que les funérailles >> d'Elizabeth n'étaient pas catholiques. Elles ont même été présidées, >> à Ottawa et à Québec, par des prêtres catholiques Ah oui, vraiment? Noms, adresses, numéros de téléphone de ces prêtres? Les critères objectifs pour décider qui est, et qui n'est pas catholique sont là. Ils existent. Même la science sociologique les reconnaît. J'attends qu'on applique ces critères à ces gens avant de me prononcer. Je suis prêt à parier que ces deux prêtres sont dans l'Église Populaire du Québec, qui est schismatique et pas du tout catholique. >> Mais c'est dans la tradition de l'Église catholique elle-même de >> faire des célébrations de la parole (qui sont réduites quand elles >> sont intégrées dans la messe) quand, pour toutes sortes de raisons, >> la messe paraît inadaptée. Mon Dieu, moi qui passe mon temps à étudier les enseignements de l'Église catholique, qui achètes tout ce qui est publié par Rome, qui connais de nombreux prêtres, je n'ai jamais entendu parler d'un tel rite. Un rite «Pour les gens qui rejettent les enseignements de l'Église catholique, et qui ne veulent rien savoir du dogme, ou de la Messe, ou du Pape?» En tout cas, ça ferait une belle rubrique dans un livre de liturgie! :-) Désolé, mais tu as raison. Un tel rite existe bel et bien, dans l'église Populaire du Québec, qui est schismatique et non pas catholique. >> Ça tient évidement à des raisons théologiques : la messe est >> considérée comme la célébration d'un mystère. La parole, elle, >> appartient à tous. Jean-Paul II, tasse-toi, Jean-Sébastien Premier va te montrer c'est quoi la théologie catholique! >> Dans la conjoncture familiale, il aurait été «scandaleux» (tout le >> monde aurait su qu'il y avait un trou), je pense, de célébrer une >> messe à laquelle la majorité des assistants n'auraient pu >> s'identifier parce que ça aurait été pour eux de la «magie». Concedo, c'est pourquoi d'ailleurs ils ont fait une cérémonie-bidon dans une église qui n'est même pas chrétienne, à Ottawa. Et si cette même cérémonie avait été faite ici dans l'église Anglicane de Saint-Micheal, je n'aurais pas dit un mot. Quand [information privée familiale] m'a téléphoné pour me demander de contacter le curé de Saint-Michel-de-Sillery, afin d'y faire la même cérémonie qu'on avait fait à l'église unitarienne, j'ai très clairement dit qu'il n'en était pas question, et que de faire une telle cérémonie dans une église catholique serait très insultant pour tous les catholiques. J'ai alors suggéré l'église Anglicane juste ici à côté, et cette personne a dit que c'était une excellente idée, et que cette personne allait téléphoner à l'église Anglicane. Bien sûr, c'était un mensonge, comme il s'est avéré plus tard. >> Si tu y avais assisté, tu aurais peut-être pu voir que les >> funérailles d'Elizabeth ont donné lieu à de véritables expressions >> de foi, dans ce que le mot désigne de plus authentique. Une fois de plus, tu as parfaitement raison, étant donné l'erreur moderniste. La «foi» est surtout une émotivité religieuse, selon cette erreur, et la raison d'être de la religion est d'être «authentique» face à cette émotivité religieuse. >> Il est inacceptable de réduire cette dernière, comme tu me sembles >> le faire, à la lettre des rituels. Bien sûr, réduire quoi que ce soit à la lettre, pour lui enlever son esprit, c'est mauvais. En cela, Concedo. Mais mentir à toute la famille en leur faisant croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, qu'ils ne sont pas embourbés dans l'erreur spirituelle, et que Élizabeth a été spirituellement bien préparée à sa mort, ce n'est pas être fidèle à l'esprit de la religion. C'est tromper les gens, dénaturer le message de Vie du Christ, éloigner les gens de Dieu, et manquer à la charité fraternelle, qui nous ordonne d'avertir les gens qui se dirigent vers leur perte. >> La foi n'est pas l'apanage d'un groupe religieux ou d'une tradition, >> mais une condition de l'humanité (que le christianisme a entérinée). Erreur moderniste encore. On peut relire sa réfutation ensemble. >> Il n'y a donc pas eu de scandale. Chacun a essayé de rapprocher >> Elizabeth de «Dieu». J'aime bien le «Dieu» entre guillemets. C'est de bon ton pour les athées! >> Dans un autre courriel, daté lui aussi du 11 mars 2004, adressé à >> quelques membres de la famille, tu as écrit : «Il serait facile >> d'inhumer Elizabeth dans le cimetière catholique de Saint-Patrick : >> il suffirait de lui faire une vraie de vraie messe catholique à >> Saint-Michel-de-Sillery. On ferait d'une pierre deux coups : on >> «prouverait» qu'Elizabeth est catholique [...] et on éviterait >> d'insulter les catholiques en faisant une cérémonie «simili-religieuse» >> dans une église catholique (ce qui me ferait encore plus >> plaisir !). Oui, j'avoue que cette fois-là, j'ai «glissé en bas de mes pédales de vélo, et je me suis retrouvé (ouille!) sur la barre horizontale». Il faut dire que ce courriel a été écrit au moment où «la pagaille était prise», où je venais de me rendre compte que [information privée de la famille] m'avait menti, et que la cérémonie-bidon aurait lieu dans quelques heures dans une église catholique. Je voulais sauver la chèvre et le chou, essayer de ne pas heurter les sentiments de la famille, tout en respectant Dieu et son Église. Avec le recul, ce que j'aurais du faire c'est de commencer à écrire «Chère Agathe» à ce moment-là, pour le distribuer aux gens au moment où ils entraient dans mon église pour faire leur cérémonie-bidon. >> Nous avons voulu au contraire que les funérailles d'Elizabeth soient >> à l'image de sa vie. C'est à dire non catholique. On est tous d'accord là-dessus. Tu dis toi-même d'ailleurs que «Élizabeth [...] n'avait rien à faire des dogmes de l'Église romaine». Re-relire: «L'Excommunication, ce geste d'amour!» >> Funérailles que tu as systématiquement dénigrées en les qualifiant >> de «simili-religieuse» ou de «bidon» Si ces cérémonies n'étaient pas bidon, l'Église catholique ne serait pas la seule vraie Église de Dieu, et comme elle se prétend textuellement être la seule vraie Église de Dieu (voir les textes de Vatican II, etc.), cette église serait dans l'erreur. Je devrais changer d'église. Je suis cohérent avec moi-même. Au moins, concède-moi ça! ;-) Normalement, je laisse en paix les gens qui ont des croyances différentes des miennes (tout en expliquant calmement sur mon site web pourquoi je considère que ces gens ont tort). Ce qui me fait protester publiquement, c'est qu'on a fait ce genre de cérémonie non-catholique, dans un temple catholique. >> Sans même t'y être présenté (donc sans savoir de quoi tu parlais) Des gens qui y étaient m'ont informé. >> Je ne vois pas en quoi ces cérémonies sont moins «religieuses» que >> des messes catholiques. Concedo, j'ai écrit «simili-religieuses» alors que je voulais écrire «simili-catholiques». C'est mon erreur. Mea Culpa. À tête reposée, mon erreur est évidente. Par contre, il y aurait une réflexion à faire sur l'impossibilité des «religions sans Dieu». La religion, par définition, implique l'existence de Dieu. Si Dieu n'existe pas, on ne peut parler de «religion» et de «cérémonies religieuses» que métaphoriquement. >> Elles ont été l'occasion de remarquables et intenses expressions de >> foi. Encore l'erreur moderniste, qui considère que "émotion forte" = "vérité". >> Si je te disais que tes rituels «catholiques» ne valent rien, tu me >> demanderais, j'imagine, des comptes. Pas besoin du conditionnel! Toute ta lettre, le fait que ton propre fils ne soit pas baptisé, et toute cette histoire de funérailles et d'enterrement, proclament haut et fort que tu considères que la religion catholique n'est pas vraie. Je ne t'en veux pas, et ça fait de nombreuses années qu'on se connaît! Je considère que tu as tort, et je mets mes arguments sur mon site. Ils sont là. J'attends les tiens! >> Ceci dit, personne n'a voulu insulter les catholiques en faisant une >> cérémonie dans une église catholique. Concedo. Voir «Chère Agathe» : «Je crois sincèrement que ces membres de ma famille agissaient non pas par méchanceté, mais bien par ignorance.» Le péché retombe entièrement sur les chefs religieux du Québec qui aiment leur petit confort personnel, plutôt que d'accepter les petites persécutions chaudes et douces qu'ils auraient à subir s'ils mettaient leur pantalons. Remarque que, pour ce qui est des «persécutions», toi et le côté «non-catholique» de la famille avez énormément de chemin à faire. Tout le monde a été très gentil avec moi, personne ne m'a crié de bêtises, etc. Normalement, une vraie persécution, ça prend un Colisée, des lions affamés, des hurlements, du sang, que diable! :-) Quand je pense que les évêques ont peur de gens gentils comme vous! >> À mon humble avis, il n'y a pas beaucoup de catholiques qui ont été >> insultés par cela Who is a Catholic? On doit répondre à cette question, avant de pouvoir se prononcer. >> Après tout, ces lieux de culte que sont les églises n'appartiennent >> pas seulement à certains catholiques. Ils ont été érigés au moment >> où la majorité de la population était pratiquante, pour et par cette >> même population. Maintenant, cette population n'est plus pratiquante >> (en général -- ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est plus >> catholique). N'est-il pas normal que ces lieux continuent quand même >> de servir à la population qui les a érigés? Disons que, dans le domaine des sophismes, tu es dur à battre! Sérieusement, il y a plusieurs erreurs factuelles dans ce que tu dis. D'abord, «la population qui les a érigées» existe encore, et elle fréquente cette église. Les gens qui ont été pour la cérémonie-bidon ne font nullement partie de cette population, ni géographiquement, ni spirituellement (tu dis toi-même que la grande majorité de ces gens ne sont pas catholiques!). Ensuite, la bâtisse nommée «église de Saint-Michel-de-Sillery» n'appartient pas au Conseil municipal, ni à la Chambre de commerce de Sillery, ni au Club du patrimoine historique de Québec. C'est une propriété de l'Église catholique, sous la gérance du diocèse de Québec, qui a à sa tête le Cardinal Marc Ouellet, successeur des Apôtres du Christ. Que les catholiques soient maintenant en minorité ne leur enlève absolument pas leur droit de propriété sur leur propre terrain! Il faut tout de même respecter les lois du pays! Pour ce qui est de ton «appel aux ancêtres», les gens qui ont payé pour cette église n'ont jamais voulu construire un vague «centre communautaire», mais bien un temple consacré (il y a le mot «sacré» là-dedans) à l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Des milliers de catholiques ont été martyrisés, sont morts, ont préféré être torturés jusqu'à la mort, plutôt que d'abandonner leur Foi, ou de commettre un sacrilège. Ces gens ont été canonisés. La même Église qui canonise ces gens aurait maintenant décidé que toutes les religions se valent? :-) Définis correctement le mot «catholique», selon une saine science sociologique, puis va faire un sondage posant la question aux gens. Tu va voir que tous les catholiques de la paroisse vont être très insultés en apprennant ce qui s'est passé dans leur temple. >> Un cimetière est un lieu au service d'une communauté qui doit être >> le reflet de cette communauté (sinon c'est de l'hypocrisie). Eh! Les maudits juifs de Montréal! Foutez-moi le camp de vos synagogues et de vos cimetières! Mon frère Jean-Sébastien a décrété que vos propriétés ne vous appartiennent plus, parce que statistiquement parlant, vous êtes minoritaires! Dorénavant, le Pape Jean-Sébastien Premier va décréter quelles cérémonies auront lieu dans vos synagogues, et qui se fera enterrer dans vos cimetières! :-D Mais si on y pense plus longuement, tu es parfaitement cohérent. Si Dieu n'existe pas, la seule "Loi" est la loi du plus fort... Les catholiques sont en minorité, donc ils ont tort... >> D'ailleurs, je te renvoie au «Règlement no 6» du Cimetière Saint- >> Patrick, paragraphe 3.2 : «Le cimetière est destiné à la >> sépulture des catholiques romains qui ont droit à la sépulture >> ecclésiastique et aussi à celle des non catholiques, membres d'une >> famille catholique.» :-) Le père d'Élizabeth n'est pas dans l'Église catholique (il s'est excommunié lui-même), et idem pour la mère d'Élizabeth. Élizabeth n'était pas catholique comme tu le répètes à plusieurs endroits dans ta lettre, et ses parents non plus. Drôle de famille «catholique»! De plus, le cimetière Saint-Patrick ne fait pas les règlements dans l'Église catholique. Va voir le responsable de ce cimetière, et demandes-lui par écrit de te dire quel règlement administratif a préséance, leur règlement interne, ou le Code de droit canonique de l'Église? Bonne chance! >> Car je pourrais très bien prendre comme une insulte que tu ne >> veuilles pas de non catholiques à tes côtés : tous ceux qui ne sont >> pas catholiques à ta manière seraient-ils indignes de reposer à tes >> côtés? Toute cette histoire de funérailles ecclésiastiques est bien expliquée dans Les «funérailles de canonisation», qui est référencé dans «L'Homme-araignée contre l'Homme-athée». >> De plus, je ne vois pas en quoi cela change quelque chose qu'il n'y >> ait pas seulement des catholiques dans un cimetière. Voir ci-haut dans Les «funérailles de canonisation». >> Nous avons simplement dit [...] qu'à notre avis Elizabeth n'avait >> jamais formellement rejeté la foi catholique. :-) Désolé, mais je te trouves rigolo parfois! Je te cite: «Tu nous as demandé de faire une messe catholique de funérailles à Elizabeth alors que tu sais aussi bien que moi que ce n'était pas dans ses pratiques à elle». Tu répètes en de nombreux endroits dans ta lettre intitulé «Nous ne sommes pas hypocrites», qu'Élizabeth n'était pas catholique. Et maintenant, tu redis ce que j'ai toujours dit, que vous avez menti, en faisant accroire aux autorités qu'Élizabeth n'avait pas rejeté sa foi catholique. Mais comme je l'explique clairement dans Le Sacrement de la «désévangélisation», ce qui est presque drôle, c'est que les deux côtés voulaient faire de la restriction mentale! Le côté non-catholique de la famille d'Élizabeth voulait faire de la restriction mentale, pour pouvoir inhumer Éli à côté de Mamimie et Grand-papa. Les autorités du diocèse voulaient faire de la restriction mentale afin de pouvoir donner l'apparence de respecter les règlements de l'Église catholique (et ainsi être en paix avec le Pape), tout en évitant en fait de respecter les règlements de l'Église catholique, afin de ne pas perdre leur petit confort personnel. >> Y a-t-il quelque chose de faux ou d'hypocrite à vouloir faire >> enterrer Elizabeth avec les autres membres de sa famille? Rien d'hypocrite là-dedans. Ce qui est hypocrite c'est de tenter de «lessiver» la vie spirituelle d'Élizabeth en la mettant à côté de deux catholiques irréprochables, comme si de rien n'était. Comme tu le sais, la vie spirituelle de Mamimie et Grand-papa est en complète et totale opposition à celle d'Élizabeth. Mes grand-parents sont restés vierges jusqu'à leur mariage en Église. Éli couchait depuis de nombreuses années avec Laurent, avant de faire un mariage-bidon dans leur cour arrière, avec une simili-prêtresse. J'ai malheureusement appris il y a quelques mois seulement que je n'avais même pas le droit de me présenter à une telle cérémonie. Mes grand-parents ont payé toute leur vie pour l'entretien de leur église paroissiale. Éli n'a jamais donné un sou (incluant pour le lot du cimetière où elle repose, qui a été payé par Mamimie et Grand-papa). Mes grand-parents ont pratiqué religieusement le catholicisme toute leur vie. En fait, si je suis catholique aujourd'hui, je le confesse pour la gloire de Dieu et celle de mes grands-parents, c'est à cause de Mamimie et Grand-papa. Je me suis converti, alors que j'habitais au 1410 Parc Champoux, avec mes grands-parents. J'ai signé devant Dieu, le 25 mars 1982, le symbole de foi de Nicée-Constantinople (le plus solennel), en veston et cravate, seul dans la petite salle de lavage où j'avais ma chambre. Ce sont les bons livres dans la bibliothèque de Mamimie et Grand-papa qui m'ont converti, ainsi que leur bon exemple (et probablement leurs prières), le bon abbé Benoît Garneau au Petit Séminaire de Québec, et la grâce de Dieu. Je leur dois une dette éternelle de reconnaissance. Inutile d'insister sur ce que fût la pratique religieuse de notre pauvre soeur Éli. Toute leur vie, mes grands-parents ont doucement tenté de ramener leurs enfants et petits-enfants à la foi catholique. Va demander à Vincent ton cousin qui lui a donné son Catéchisme (moi), et sur l'ordre et avec l'argent de qui (Mamimie). Pour Éli, tu sais qu'elle n'a même pas fait baptiser Agathe. Mes grands-parents sont morts après avoir fréquenté les Sacrements. Je les ai conduits de nombreuses fois à la messe moi-même, et c'est en partie à leur exemple de piété que j'ai appris à être catholique. Mes grands-parents sont morts catholiques, en communion avec l'Église et son Pape Jean-Paul II, et je ne doute pas qu'ils nous regardent en ce moment, et qu'ils intercèdent pour nous, et pour Élizabeth, auprès du Dieu Tout-Puissant. Je me fiche éperdument de l'endroit où le cadavre de ma soeur est enfoui. Par contre, j'abhorre la manoeuvre honteuse qu'on a exécuté pour camoufler la réalité de la situation. J'abhorre le scandale qu'on perpétue en enterrant des gens comme Éli à côté de gens comme mes grands-parents, comme si de rien n'était, comme si leur styles de vie étaient «différents» seulement. Dieu seul est le Juge d'Élizabeth. Si j'osais juger du sort éternel de ma propre soeur, je serais excommunié instantanément. Dieu seul connaît le coeur des hommes. Par contre, il est faux de prétendre qu'on peut enterrer les gens n'importe où, sans considération pour les répercussions sur le reste de la société. J'ai essayé d'expliquer ça ici: L'Éthicien de réputation internationale, et le fossoyeur atteint de mongolisme Je prie deux fois par jour pour que Dieu pardonne à Élizabeth ses péchés, Laudes et Vêpres (encore la religion que tu ne connais pas). Je prie aussi pour que Dieu me pardonne de m'être fermé la bouche toutes ces années, alors que si j'avais lutté contre les mensonges avec lesquels on abreuvait ma pauvre soeur Élizabeth, peut-être quelle aurait changé de vie. Je prie pour que Dieu me donne les péchés d'Élizabeth, afin que moi-même j'en sois coupable, et que j'en sois puni. «Frappez-moi, Seigneur, frappez-moi pour les fautes de ma soeur. C'est moi le coupable! Si Élizabeth ne s'est pas converti, c'est à cause de mon mauvais exemple, et de mon silence coupable! Frappez, frappez comme vous avez frappé le Christ, mort dans son sang, cloué sur une croix pour nous tous, pécheurs» Doux Jésus... Je prie aussi deux fois par jour pour que Dieu convertisse tous les gens que j'ai éloigné de Lui (comme toi). Je prie pour le Pape, et je prie pour que notre évêque, le Cardinal Marc Ouellet, ait la force de faire ce qui doit être fait pour que le massacre cesse au Québec, pour qu'on arrête de laisser les gens se faire traîner vers la mort, sans avoir accès au Sang rédempteur du Christ. Et, passant du coq à l'âne, et pour me calmer les «rognons», le prix du voyage en corbillard de Ottawa à Québec aurait payé un lot dans un cimetière à Ottawa, où le mari et la fille d'Élizabeth aurait pu aller se recueillir à tous les jours sur la tombe d'Élizabeth. Disons que, cela n'aurait pas été un avantage négligeable! Et comme tu le sais, les réfrigérateurs de morgue permettent de prendre tout son temps pour choisir un lot. >> Selon toi, à qui les cimetières catholiques devraient-ils être >> réservés? Quelle est la couleur du cheval blanc de Napoléon? >> Selon moi, les cimetières devraient être administrés par l'Église >> catholique quand il s'agit de cimetières d'origine catholique, mais >> ouverts à tous, les enterrements pouvant être ou non >> confessionnels. (tous en coeur, on reprend le refrain ci-haut) Eh! Les maudits juifs de Montréal! Foutez-moi le camp de vos synagogues et de vos cimetières! Mon frère Jean-Sébastien a décrété que... etc. >> Et ça éviterait à une famille comme la nôtre d'être enterrée aux >> quatre coins de la ville. Car les cimetières servent surtout aux >> vivants. Exactement ce que je dis. Voir ci-haut mon commentaire sur le lot familial à Ottawa. >> J'ai entendu de mes propres oreilles (évidemment, ma mémoire peut me >> tromper) Laurent dire qu'il ne s'objecterait pas à ce que la messe >> catholique à Ottawa, organisée par Barry, se fasse en présence du >> corps d'Elizabeth. Simplement, il n'était pas en mesure de payer >> pour cela :-) J'aurais payé avec empressement, si on m'avait dit ça. Sauf que ce n'est pas ce qui s'est passé. On a explicitement refusé de laisser le cercueil venir à Saint-Patrick, ou de publiciser cette messe dans le journal. Mais ce n'était pas Laurent qui a fait cette manoeuvre. >> Je te prierais donc de n'accuser personne du fait qu'Elizabeth n'ait >> pas eu de messe catholique de funérailles. On a refusé de laisser la dépouille d'Élizabeth approcher une messe de funérailles catholique. Je suis témoin, mon autre soeur aussi. Par deux fois on a refusé (Ottawa et Québec). >> Une telle messe aurait été, selon moi, une forme d'hypocrisie, mais >> nulconque l'aurait empêchée Pitié, Jean-Sébastien, au moins évite de te contredire à quelques paragraphes de distance, dans ta propre lettre! Moi? Moi, le gars avec un site web qui s'appelle «www.inquisition.ca», moi qui suis «fondamentaliste», moi qui ai fait des pieds et des mains pour ramener ma soeur dans l'Église, moi qui hurle de rage quand on fait des cérémonies-bidon dans mon église, moi qui aurait tout donné pour qu'on accorde à Éli des funérailles catholiques en règle, moi j'aurais laissé passer une telle occasion? >> Encore une fois, nous sommes ici «en présence» d'un trou inexistant >> pour certains et existant pour d'autres. Ma démonstration de tout à >> l'heure vaut donc toujours. Idem pour ma réfutation de cette même erreur. >> Peut-être n'y a-t-il que Christiane et toi qui soyez encore >> catholiques dans la famille, du moins selon le sens que tu donnes à >> ce terme. Encore ici, il faut que tu ailles voir les faits. La définition de ce terme n'est explicitement et absolument pas de mon cru, ni du tien. >> Contrairement à toi, je crois qu'aucune religion ne devrait être >> dévalorisée. Sauf la religion catholique! Au point où une personne qui, selon toi, n'a jamais rejeté la foi catholique, doit être privée de funérailles catholiques! Mais elle n'était pas catholique, encore selon toi, m'enfin, c'est dur de te suivre! ;-) >> Sauf que, à ma connaissance, nulconque dans la famille a ridiculisé >> la religion catholique. Deviens catholique, mon frère, et tu verras... >> N'étant pas catholiques ou pas catholiques fondamentalistes, ni le >> concubinage ni le mariage civil ne sont pour nous des «péchés >> mortels». Le concubinage est un péché, et ceci se démontre en Éthique, sans faire appel à la foi catholique (ou toute autre croyance). C'est d'ailleurs le livre que tu m'as toi-même donné qui l'explique clairement! [Thonnard, F.-J. Précis de philosophie, Paris, Desclée, 1950.] Je prends donc cette occasion pour te remercier une fois de plus pour ce cadeau vraiment providentiel. >> Tu parles aussi «d'insultes et de menaces» que tu as dû endurer pour >> aller dire à Elizabeth de recevoir les derniers sacrements. Je doute >> que ces «insultes» soient vraiment des insultes et ces «menaces» de >> vraies menaces. Je ne te demande pas de me croire sur parole. Deviens catholique, et tout deviendra tout à fait manifeste à tes yeux. >> Mais ce n'est pas parce que sa maladie ne lui laissait aucune >> chance, selon toutes les sources médicales, qu'il lui fallait pour >> autant baisser les bras. Encore ici, ta méconnaissance du catholicisme te joue des tours (parce que pour toi aussi, on a dénigré le catholicisme en ta présence, depuis ta plus tendre enfance). Se préparer pour la mort, ce n'est pas «baisser les bras». Serais-tu capable de me faire une petite liste, une dizaine de lignes environ, décrivant ce que l'Église catholique prétend être une «bonne préparation à la mort»? Je ne te demande pas ce que tu penses, je veux juste vérifier si tu as la moindre idée de quoi tu parles. >> Car la mort ne l'a pas prise par surprise. Sa mère a explicitement dit le contraire en ma présence, et d'ailleurs toute la chicane familiale de «qui-enterre-comment-où- avec-quelle-cérémonie» est une preuve assez manifeste qu'elle n'avait pas exprimé ses dernières volontés. >> Un peu comme si la mort n'était pas un problème pour elle, et qu'il >> n'y avait donc pas besoin de s'en préoccuper. Oui, tu dois avoir raison. Lève ta main devant ton visage. Ta main existe, n'est-ce pas? Alors maintenant ferme les yeux. Voilà! Ta main n'existe plus! C'est la même chose pour la mort. Si on évite d'y penser, elle cesse d'exister! :-) Sérieusement, l'attitude d'Élizabeth (et des gens autour d'elle qui l'ont encouragé) était très cohérente: Dieu est mort, donc jouissons jusqu'à ce que la mort mette fin à notre jouissance, puisque la vie n'a pas de but surnaturel. Remarque que, au grand étonnement de certaines personnes, une autre manière de croire que Dieu est mort, c'est de croire que le Paradis est automatique! Et effet, si le Paradis est automatique, la religion catholique est fausse, et Dieu est un crétin. Donc Dieu n'est pas Dieu, donc Dieu est mort. Ceci est expliqué plus en détail dans: Si le Ciel est incontournable, l'apostasie est inévitable! >> Elle ne vivait pas, comme certains, en pensant constamment à la >> mort. :-) Les chercheurs scientifiques n'osent pas dire comment vivent les chimpanzés avant d'avoir fait un petit effort pour aller vivre avec eux dans la jungle, au moins quelques semaines. As-tu déjà fait le moindre effort pour voir comment vivent les gens qui, selon les ragots dont on t'a abreuvé, «pensent constamment à la mort»? Jésus est «la Voie, la Vérité, et la Vie» [Jn 14:6] pour ces chimpanzés, ne l'oublions pas! :-D Suis-je bête! (ici, il faudrait que je rajoute une trame sonore à cette page web, avec des cris de singes, des rugissements de lion, et autres bruits à la Tarzan!) Ton frangin qui t'aime bien, mais pas autant que Jésus-Christ, le Ressuscité, le Prince de la Vie! Stefan Jetchick
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