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°400) Définition déjà donnée par Aristote, dans ses Physiques, IV. Aussi Commentaire de saint Thomas, I, 10-11, lectio 15-23.
°401) Un mouvement est dit uniforme quand chaque subdivision égale du chemin est parcourue en un même temps, par exemple, chaque mètre en une seconde.
°402) Cf. b25) Bibliographie spéciale (simultanéité einsteinienne).
°403) Cf. Einstein, Ueber die spezielle und allgemeine Relativitätstheorie, éd. 1920, p. 14. Cf. aussi HOENEN, Cosmologia, p. 503.
°404) Sur l'interprétation plus complète de cette théorie, cf. plus bas, §340.
°405) SJJ: J'aurais enlevé «et même de maints gros quadrupèdes», qui me semble exagéré. Un insecte est moins complèxe qu'un mammifère, non? Suggestion de reformulation en visant les règnes minéral et végétal: «Trésors de perfection incomparablement plus riches que ceux des plus hautes montagnes et des plus grands arbres».
°406) Cf. plus bas, §325, l'exemple de la masse.
°407) Au sens strict, on réserve parfois l'appellation «forme» pour les dispositions harmonieuses et belles, dues surtout à l'art; mais le plus souvent, forme et figure désignent la même qualité.
°408) Seul l'Acte pur peut agir, vivre et être cause efficiente par sa propre essence substantielle, comme le montre la Théodicée, §1031. Toute créature agit par un principe d'action accidentel, qui est une qualité stable; distincte de son essence substantielle.
°409) «Habitus est dispositio perfecti ad optimum». Cf. plus bas, §814.
°410) Cette qualité s'appelait «passio», si elle manquait de stabilité.
°411) «Nullum corpus agit nisi tangendo et movendo» (Summa Theologica, I P., q. 55, a. 5) «Nullum corpus agit nisi moveatur, eo quod oporteat agens et patiens esse simul; simul autem sunt quae in eodem loco sunt; locum autem non acquirit corpus nisi per motum» (Cont. Gent., liber 2, c. 20).
°412) SJJ: Je suis mystifié, alors ne m'écoutez pas. Je ne comprends toujours pas comment fonctionne la gravité, ni le magnétisme, ni la «force forte», ni la «force faible», etc. L'action à distance me semble tout autant évidente au sens, qu'impossible à la réflexion. Un des grands mystères de l'univers, pour moi en tout cas.
°413) Vocabul. philos. de LALANDE, au mot «inertie», sens B.
°414) Ces transformations ont un sens, appelé «entropie», dont nous parlerons plus loin, §344.
°415) Cf. plus haut, Méthodologie, §123. Notons ici que les savants, spécialement en chimie, qualifient certaines de leurs classifications de «naturelles», mais en un autre sens que la philosophie, cf. RENOIRTE, Éléments de crit. de sciences et de Cosm., p. 52-64.
°416) On trouve un emploi du même genre en théologie, par exemple, en parlant des degrés de mérites, de grâce, etc.
°417) SJJ: Ici dans l'original commencent quatre pages en plus petits caractères, de «Le cas le plus favorable» à «Toutes ces précisions quantitatives explorent».
°418) En appelant «travail» le mouvement local produit par la force, l'erg (de «ergon»: travail en grec), unité de travail, sera le travail d'une force égale à une dyne dont le point d'application se déplace de un centimètre dans la direction de cette force.
SJJ: Thonnard avait écrit: «la dyne qui est l'énergie nécessaire pour déplacer la masse d'un gramme d'un cm en une seconde», alors que la définition de Wikipédia est: «that force which, acting for one second, will produce a change of velocity of one centimetre per second in a mass of one gram». Apparemment une autre petite coquille dans la phrase suivante où il dit: «s'il faut un mégadyne (ou joule) pour déplacer un Kg, il faudra deux joules pour déplacer deux Kg». J'ai juste enlevé «mégadyne», car 1 erg (pas dyne) = 100 nanoJoules.
°419) La production d'un mouvement par le son semble supposer une forme d'énergie mécanique; mais les sons n'ont pas été étudiés à ce point de vue.
°420) SJJ: Mon livre de physique (HALLIDAY, RESNICK, WALKER. Fundamentals of Physics, 7th Ed. Extended, New-York, Wiley, 2005) dit qu'on peut ramener la calorie au joule, par un dispositif ingénieux, sorte de petite pagaie qui tourne dans un récipient isolé contenant de l'eau, et qui transforme l'énergie mécanique de la pagaie tournante en chaleur dans l'eau.
°421) Tout phénomène de caléfaction est un cas d'action et de réaction où deux énergies caloriques entrent en conflit, analogue à l'équilibre des forces en mécanique. Mais ces faits devraient être analysés plus à fond pour recevoir une interprétation philosophique correcte.
°422) L'action électrique, comme la gravitation, s'exerce en raison inverse du carré des distances.
°423) L'unité pratique est le coulomb qui vaut 3x109 unités absolues CGSES (unité électrostatique dans le système cm. gr. sec.) qu'on appelle «franklin».
°424) On mesure souvent cette unité par le phénomène de l'électrolyse, qui dépend uniquement de la quantité et nullement du potentiel électrique: un ampère est l'intensité d'un courant constant qui libère un 1 gr. 118 d'argent en 1 seconde.
°425) On mesure les volts en graduant la déviation produite par le courant sur l'aiguille d'une boussole, en s'arrangeant pour que cet effet dépende uniquement du potentiel et non de la quantité ou masse électrique.
°426) SJJ: Je rajoute «cadence de». Gagner un million de dollars à la lotterie, c'est beau, mais gagner un dollar par année pour un million d'années n'est pas très intéressant!
°427) Le volt «est une grandeur électrique qu'on ne peut exprimer à l'aide d'une grandeur mécanique»; cf. BETHENCOURT. Manuel de physique. 1931, p. 224.
°428) BETHENCOURT. Manuel de physique. 1931, p. 188.
°429) Il faut toujours une énergie mécanique de 4,18 joules (4,18 x 107 ergs) pour produire une calorie; et ce rapport sert à mesurer les autres transformations.
°430) Cf. spécialement Critériologie, thèse 7, valeur de l'induction, §913, sq.
°431) Sur cet instrument, cf. J. THIBAUD, Énergie atomique et univers, p. 54.
°432) Cf. du même auteur, Vie et transmutation des atomes, p. 141.
°433) Cf. plus haut, le problème de la mesure des qualités, §329, sq., et plus bas, celui de la multiplicité spécifique et du changement substantiel des minéraux, §366, sq.
°434) Cf. L. DE BROGLIE, Ondes, corpuscules en mécanique ondulatoire, p. 52-54.
°435) Cf. L. DE BROGLIE, Ondes, corpuscules en mécanique ondulatoire, p. 70-71.
°436) Cf, par exemple, l'effet de diffraction obtenu par un jet d'électrons à travers un cristal, où le corpuscule disparaît pour faire place à une onde.
°437) Cf. MARITAIN, La philosophie de la nature, p. 12.
°438) Il s'agit ici de l'hypothèse spéciale, source des lois; cf. plus haut, §121.
°439) Ce sont les «irrationnels» de Meyerson, cf. plus haut, §338.
°440) Démonstration «propter quid»; cf. plus haut, §88.
°441) Le déterminisme est la propriété pour les phénomènes d'être reliés entre eux par des rapports précis de dépendance réciproques et nécessaires. Cf. plus haut, §114.
°442) Cf. par exemple, le problème de la transformation des énergies, §334, et celui de l'individu minéral, §340.
°444) Cf. thèse 6, §206, sq. et cf. thèse 20, §319, sq.
°445) L. DE BROGLIE, Continu et discontinu en Physique moderne, p. 37.
°446) De plus, la synthèse très vaste qu'elle réalise suggère aussi l'hypothèse de l'unité de la matière et de l'énergie, également insoutenable ontologiquement; §345 et §347.
°447) Démonstration du physicien allemand HEISENBERG; cf. L. DE BROGLIE, Ondes, corpuscules..., p. 128.
°448) Cf. L. DE BROGLIE, Continu et discontinu en physique moderne, p. 36.
°449) Cf. J. THIBAUD, Énergie atomique et univers, p. 273.
°450) Cf. Chapitre 6, L'appetit.
°451) Cf. plus haut, la théorie de la substance et de l'accident, §209 et §212.
°452) C'est-à-dire en durant dans le temps où tout être corporel varie sans cesse accidentellement, avec possibilité à tout instant de changer substantiellement.
°453) Cf. RENOIRTE, Éléments de critique des sciences et de cosm., p. 228.
°454) Cf. S. THOMAS, Contra Gent., l. II, c. 54. «In compositis ex materia et forma, nec materia nec forma potest dici ipsum quod est. Forma tamen potest dici quo est, secundum quod est essendi principium. Ipsa autem tota substantia est ipsum quod est».
°455) Tout changement substantiel est instantané; cf. plus haut, §252.
°456) Comment. d'Aristote, In XII Metaph.
°457) Ces êtres constituent l'objet du présent traité de Philosophie naturelle. Les êtres qui dépassent l'expérience, comme l'être infini ou Dieu sont l'objet de la Métaphysique; cf. plus haut, §154.
°458) Théorie des quatre éléments d'Aristote et de saint Thomas.
°459) L'angström vaut dix millionièmes de millimètre.
°460) Quelques-unes sont «endothermiques». c'est-à-dire qu'au lieu d'émettre, elles absorbent de la chaleur.
°461) Cf. PERRIN, Les atomes, passim.
°462) SJJ: L'expression «influence cosmique» ici n'a aucun rapport à l'astrologie, etc. C'est simplement une expression intentionnellement très vague, qui permet d'inclure toute les influences, même celles qu'on ne connaît pas en ce moment. Par exemple, si vous étudiez le phénomène de l'eau que vous faites bouillir dans un chaudron, la chaleur dégagée par le poêle est considérée comme une «influence cosmique». Mais on sait aujourd'hui que d'autres facteurs expliquent cette entrée en ébullition de l'eau, comme la pression atmosphérique (l'eau bout à une température plus basse en haut du Mont Éverest, par exemple). Aussi, les rayons de soleil qui passent au travers de votre fenêtre viennent réchauffer eux aussi, un tout petit peu, votre eau. À la limite, peut-être qu'une nouvelle sorte de neutrino (inconnue aujourd'hui) dégagée par le métal de votre chaudron, contribue aussi au réchauffement de votre eau! Alors, pour englober toutes ces influences, sans rien laisser de côté, Thonnard utilise l'expression «influence cosmique».
°463) Les corps radioactifs ne font pas exception. Cf. plus bas, §377, Corollaire 1.
°464) Cf. §224, la différence entre cause et condition.
°465) «Formae elementorum, dit saint Thomas, manent in mixto, non actu sed virtute» (en prenant «actu» dans le sens de «actu simpliciter» ou de «formaliter»). «Manent etiam, ajoute-t-il, qualitates propriae elementorum, licet remisse, in quibus est virtus formarum elementorum». Cf. Ia pars, q. 76, a. 4, ad 4.
°466) Nous ne mettrons pas de différence entre ces deux termes: action et opération bien que le premier convienne mieux à l'action transitive, et le second à l'opération immanente.
°467) Par exemple, le cas des parasites.
°468) SJJ: Manifestement, Thonnard aussi était friand des sketches de Monty Python!
°469) Cf. Saint Thomas, Ia P., q. 18, a. 2.
°470) Cf. Chap. V, de l'appétit, surtout §683 et §763.
°471) La perfection de vie n'inclut aucunement la limite, comme le montre l'analyse du concept; mais elle ne l'exclut pas non plus, comme le prouve l'existence des vivants corporels.
°472) Nous rassemblons pour la preuve, les faits incontestables: les cas douteux seront examinés plus loin, §391.
°473) A. LUMIÈRE, La vie, la maladie et la mort, p. 70.
°474) Cf. R. COLLIN, Panorama de la biologie, p. 53; et plus bas, le problème de la cause efficiente de la vie, §396.
°475) C'est le phénomène de la génération, expliqué plus bas, §409, et §413.
°476) On suppose l'ovule fécondé: les deux cellules, celle du grain de pollen et celle de l'ovule, se sont fondues en une seule.
°477) D. MERCIER, Psychologie, 7e éd., 1, p. 45.
°478) Les progrès de la biologie montrent, en effet, chaque cellule comme un véritable organisme oh l'on distingue les éléments constitutifs communs à toute cellule soit dans le protoplasme (chondriomes, appareil réticulaire de Golgi), soit dans le noyau (chromosomes, aster, etc.); et les éléments spécifiques des diverses cellules, chaque élément ayant sa constitution chimique propre. Cf. R. COLLIN, Panorama de la biologie, p. 67-72.
°479) SJJ: Par contre, un chimiste disposant des molécules pourrait former une cellule vivante. Sauf qu'il y aurait quelque chose dans cette cellule vivante qui n'était pas dans les produits chimiques qui la composent: l'ordre. Cet ordre ne peut pas surgir du néant, il lui faut une cause. (Si je me souviens bien de ce que disait mon professeur de philosophie au Petit Séminaire de Québec, M. Robert Labrie.)
J'espère ne pas y dire de bêtises, mais ma compréhension de ce qu'est une «âme» matérielle est expliquée dans: «L'Âme de la coquerelle»
°480) On constate que ce virus se multiplie, lorsqu'il est au sein de la cellule vivante du tabac; mais on peut expliquer ce fait de deux façons: ou par une division spontanée, comme font les cellules vivantes, ou par une sécrétion due à la cellule du tabac.
°481) R. COLLIN, Panorama de la biologie, p. 80.
°482) Si la partie sectionnée d'un vivant plus différencié n'a pas ces organes essentiels, elle meurt à bref délai, à moins d'être l'objet de soins spéciaux; cf. plus bas, §401.
°483) On peut d'ailleurs constater que le groupe des faits de la vie végétative est suffisamment homogène pour constituer l'objet d'une science positive spéciale.
SJJ: Voir aussi ci-haut, °479.
°484) Cf. E. GUYÉNOT, L'origine des espèces, p. 78-81.
°485) La même explication vaut aussi pour les races humaines.
SJJ: Aucune connotation de racisme ici, on ne parle pas d'une variation dans la dignité humaine, mais des variations corporelles observables entre groupement humains.
°486) Observation de KARPETCHENKO; Cf. GUYÉNOT, op. cit., p. 99.
°487) Cf. plus haut, §396. Le même raisonnement vaut pour tous les animaux quant à leurs fonctions de connaissance sensible qui sont toutes au même degré de perfection.
°488) SJJ: Il me semble que même une «cellule isolée», étant donné un «milieu artificiel en des conditions déterminées» moderne, peut survivre de nos jours. Mais je pense qu'il veut dire: «un bout de bras, un bout de jambe, un morceau de rein ou de poumon, ne peut pas survivre en tant que bout de bras ou de jambe, si on lui enlève tout, sauf une cellule (qui elle-même peut très bien survivre)».
°489) L. CUÉNOT, La genèse des espèces animales, 3e éd., p. 75. Cf. R. COLLIN. Panorama de la biologie, p. 180.
°490) Définition du Vocab. techn. de philos., de LALANDE, sens C.
°491) Définition du Vocab. de LALANDE.
°492) Cf. H. COLLIN, Manuel de phil. thomiste, p. 205-206.
°493) La figure peut être aussi une qualité stable; mais il s'agit ici des principes d'action.
°493.1) SJJ: «après élimination de la moitié»? Euh, les cellules haploïdes ne sont-elles pas précisément celles qui n'ont que la moitié de l'ADN, donc pas besoin de rien éliminer? Enfin, je cherche des poux. Désolé, mon bon Père Thonnard!
°494) Signalons spécialement les faits d'irritabilité cellulaire qui peuvent être purement physiques, mais parfois aussi prennent rang parmi les réactions vitales et se rattachent aux fonctions de locomotion et d'appétit. Cf. plus bas, §631.
°495) L'organe est «la partie d'une machine, d'un corps vivant ou d'une société, caractérisée par l'accomplissement d'une fonction déterminée». Définition du Vocabul. techn. de philosophie de LALANDE, sens B.
°496) Cf. R. COLLIN, Panorama de la biologie, p. 53.
°497) Cf. R. COLLIN, Panorama de la biologie, p. 73.
°498) Cf. Somme théologique, Ia P, q. 27, a. 2.
°499) Il en est de même du spermatozoïde chez les animaux.
°500) Ce début se place, s'il y a «parthénogénèse», au moment où l'ovule devient cellule primitive complète, en commençant son évolution vitale.
°501) Définition du Vocabulaire technique de phil., de LALANDE, sens B.
°502) Définition du Vocabulaire technique de phil., de LALANDE, sens B, conclusion de la critique.
°503) Tel est par exemple le point de vue de BAUDIN, en son Cours de psychologie.
°504) Certains, par exemple, appliquent le terme faculté au mental, et fonction au physiologique.
°505) Cf. CUVILLIER, Manuel de phil., 1, p. 113: Il écrit de la classification tripartite: «On ne saurait, croyons-nous, la conserver comme cadre général de la psychologie».
°506) Cf. Méthodologie de la psychologie expérimentale, §151.
°507) Cf. P. JANET, La tension psychologique, dans le «Traité» de Dumas, 1, p. 919-952, et CUVILLIER, 1, p. 115-121.
°508) Le terme s'applique bien aussi à la vie végétative. Cf. plus haut, §410.
°509) Voir la Bibliographie sur la connaissance, au §514.
°510) Il n'y a aucune différence réelle de sens dans les deux termes «thèse» et «proposition»; mais pour mieux marquer la distinction entre le point de vue de la science particulière et celui de la philosophie, nous intitulerons «proposition», la série des exposés de psychologie expérimentale, réservant le terme thèse pour l'explication des natures.
°511) Nous reviendrons plus bas sur ce phénomène, pour préciser les diverses formes de la conscience. Cf. §438 et §625.
°512) SJJ: Par contre, il faut faire attention de ne pas cataloguer comme «connaissance» de simples faits mécaniques, comme des dominos qui tombent en cascade, ou un arrangement de robinets et de boyaux d'arrosage qui forment un ordinateur, capable d'instinct artificiel. Voir aussi ci-bas °630.
°513) Sensatio désigne l'acte de sentir; sensatum, d'objet senti; la sensation en français traduit l'un et l'autre.
°514) La seule dont nous parlerons désormais en cet article en la définissant: «fait de conscience représentatif élémentaire, consécutif d une modification sensorielle».
°515) Cf. Introduction, §5 la première justification expérimentale de cette définition que nous compléterons plus bas, §446.
°516) On appelle organe, la partie du corps qui par ses propriétés (physiques et physiologiques) est le sujet immédiat d'une fonction. C'est «la partie d'une machine, d'un corps vivant ou d'une société, caractérisée par l'accomplissement d'une fonction déterminée» (Vocab. techn. de phil., sens B). Cf. plus haut, §410.
°517) Cette simple remarque a son importance pour apprécier, en critériologie, la valeur de l'expérience sensible; cf. plus bas, §900.
°518) En terminologie moderne, on appelle sens internes ce toucher et quelques autres fonctions dont l'objet est à l'intérieur de notre corps. En terminologie thomiste, ils doivent être classés au contraire parmi les sens externes, parce que leur objet formel reste une qualité physique, et non un fait psychique. Simple question de mots, d'ailleurs, sans autre importance.
°519) Maine de Biran a fait de ce «sentiment de l'effort» la base de tout un système de philosophie; mais il dépasse la compétence de la psychologie expérimentale. Cf. PHDP §441.
°520) Cf. plus bas, le sens appréciatif, §483.
°521) Par la méthode des réflexes conditionnels, cf. plus bas, §688, (2).
°522) C'est par là que la cénesthésie est un élément de notre personnalité psychique. Cf. plus bas, §626.
°523) Le physicien anglais Dalton présentait cette anomalie: au lieu des 7 couleurs du spectre, il n'en voyait que trois: le jaune, le bleu et le pourpre; le rouge lui apparaissait comme une ombre ou absence de lumière.
°524) Les corps odorants perdent de leurs poids en émettant ces particules: on a démontré, par exemple, que 1 milligramme de musc perd en moyenne, pendant le premier mois, 0.00318 gramme par jour.
°525) On a calculé que la vitesse de transmission dans le nerf est de environ 25 mètres à la seconde (25 à 30 m/s pour la grenouille; 35 à 60 m/s pour l'homme).
°526) SJJ: Ici, j'ai l'impression que Thonnard n'a pas fait une petite distinction. (Vous en jugerez en lisant la demi-douzaine de paragraphes suivants.) Oui, il est vrai que si on réussissait à «brancher» le nerf optique venant des yeux sur le nerf acoustique allant au cerveau, on «n'entenderait pas les couleurs». Par contre, il me semble vrai que si on réussissait à brancher une appareil très sophistiqué sur le nerf optique ou auditif, et qu'on envoyait des signaux très sophistiqués, la personne à l'autre bout aurait l'impression de voir des couleurs ou d'entendre des sons.
Ceci ne signifie pas nécessairement que «le cerveau crée la sensation». Je pense que ce problème a rapport avec la cause instrumentale (Voir §237), et tout le mystère associé, comme la Parole de Dieu qui passe par des pigments d'encre noir sur du papier blanc, ou du talent d'un Michel-Ange qui passe par un petit bâton avec des poils de sanglier au bout. Oui, ce qui passe dans le nerf optique ou auditif ne sont que des petits signaux bébêtes, un peu comme les «un-zéro-zéro-un-un-zéro-un» qui sont transformés en page HTML que vous êtes en train de lire. On peut donc matériellement mettre sur ce même nerf des signaux qui ne viennent pas de la réalité perçue par le sens. On peut même réussir à organiser ces signaux tellement bien qu'on «verra» des couleurs ou qu'on «entendra» des sons, mais alors il faudra tenir compte de l'intelligence du scientifique qui a mis un ordre très déterminé entre ces signaux.
Quel ordre? Celui que le sens aurait mis, s'il avait été impressionné par cette même réalité.
Mais alors, nos sens nous trompent? Non, c'est pas aussi simple que ça. La métaphore qui me vient à l'esprit est celle des carabines de tireur d'élite. Une bonne carabine est celle qui envoie ses balles toujours au même endroit. Même si les balles sont à 5 mètres de la cible, c'est pas grave! D'abord que ça soit toujours au même 5 mètres en bas à droite! Ensuite, il suffit de zéroter le collimateur (ajuster la lunette de visée pour qu'elle compense pour cette erreur, en visant 5 mètres en haut à gauche dans ce cas-ci). Rien ne dit que nos sens nous disent tout sur la réalité, mais on verra plus loin en Critériologie que nos sens nous «parlent» vraiment de la réalité, et qu'ils n'inventent pas ce qu'ils nous disent.
M'enfin, je ne suis pas sûr de comprendre Thonnard, mais je pense qu'il y a peut-être une petite amélioration à faire ici, qui ne semble pas changer le fond de sa pensée.
°527) L'imperfection et les erreurs de localisation concernent surtout les sensations de douleur ou de plaisir; mais nous ne parlons que des sensations représentatives: un amputé peut croire qu'il a mal à son bras absent, mais il n'a jamais conscience de toucher actuellement un objet par sa main absente.
°528) Cf. PHDP §324 à §327, l'exposé et la critique de cette théorie qui dépasse largement la psychologie expérimentale. Cf. aussi D. Mercier: Les Origines de la psychologie contemporaine, chap. 1.
°529) Dans cette masse concrète, la raison distingue les trois dimensions, comme elle en distingue deux dans la «tache colorée»; mais ces précisions dépassent la pure sensation externe; cf. plus bas: éduc. des sens, §473.
°530) Cf. W. JAMES, Précis de Psychologie, p. 443-444: cité par CUVILLIER, 1, p. 416.
°531) Ces précisions constatées ici comme des faits d'expérience, joueront un grand rôle en critériologie, cf. plus bas, §896, sq.
°532) Cf. BAUDIN, psychologie, p. 149. Pour d'autres sens, on a constaté que l'excitant sensible est compris entre deux limites extrêmes: le son, par exemple, n'est perceptible pour nous qu'entre 20 et 20 000 vibrations à la seconde [SJJ: l'original dit «entre 16 et 40000», je corrige avec mon manuel de biologie. 40KHz, c'est pour les chiens]; la lumière, entre 400 et 760 trillions de vibrations à la seconde: en deçà ou au delà, il peut exister des sons ou des lumières inaccessibles pour nous.
°533) Surtout s'il s'agit de sensations primitives; elles se distingueraient si «elles avaient déjà été éprouvées séparément». W. JAMES. Précis de psychologie, p. 521, cf. CUVILLIER, Manuel, 1, p. 186:
°534) Cf. plus haut, §141: faits spontanés, immatériels et personnels.
°535) Cf. §141. La vie du connaissant comporte évidemment tous les faits psychiques, non seulement représentatifs, mais appétitifs, actifs et affectifs.
°536) Nous laissons ouvert le problème de l'inconscient; cf. §633, sq.
°537) SJJ: Comme le mot «réflexe» de nos jours signifie exactement le contraire de «réfléchi, délibéré», on pourrait préférer une autre expression, comme conscience strictement parlant, ou conscience réfléchie.
°538) SJJ: En d'autres mots, la «conscience sensible» n'est pas une conscience, strictement parlant. Une fois de plus, je trouve que le choix de termes est améliorable. On devrait réserver le mot «conscience» pour les hommes. Thonnard n'a probablement jamais été «à l'intérieur d'un programme en C++», où il aurait pu «voir» ce que ses détecteurs optiques détectaient, «entendre» ce que ses transducteurs de pression détectaient, et «réagir» en activant ses «moteurs pas-à-pas» («stepper motor» en anglais) pour approcher son bras articulé de la source du son et de la lumière.
Les «modernes» comme il les appelle utilisent plutôt le terme «intégration», terme plus neutre que «conscience». L'expression «sensus communis» de saint Thomas d'Aquin semble aussi moins ambigue. Voir aussi ci-bas °630.
°539) Nous reprendrons plus bas, à propos des images ce problème des localisations cérébrales. Cf. §462.
°540) SJJ: À ma connaissance, cette hypothèse est démontrée, même chez l'homme. Si on remplace le mot «conscience» par «capacité d'intégration», il est plus facile de comprendre que cette capacité peut se retrouver ailleurs que dans le cerveau. Voir entre autres p. 1013, CAMPBELL, Neil A., REECE, Jane B. Biology, 7th Ed., San Francisco, Benjamin Cummings, 2005.
Rien n'empêche un «petit ordinateur», situé dans le bas de la moëlle épinière, de détecter le brusque allongement du quadriceps, sans que le muscle qui y est opposé ait reçu l'ordre de se contracter. Une telle condition, en temps normal, est causé par une agression environmentale sur l'individu, donc celui-ci a intérêt à se défendre. Le «petit ordinateur» peut donc commander au quadriceps de se contracter, et à son muscle opposé de se relâcher. Même chose pour les brûlures: notre main brûlée s'éloigne très vite de ce qui l'a brûlé, sans que le signal ait eu le temps de se rendre jusqu'au cerveau. M'enfin, j'aimerais bien que le bon Père Thonnard soit là pour me corriger si je me trompe!
°541) Cf. plus bas; quest. 3; paragraphe 1, §474, sq.
°542) Cf. chap. 5, l'Appétit.
°543) Les premiers psychologues modernes, Descartes, Locke, Hume, etc. appelaient indistinctement idée ou pensée toutes nos images mentales.
°544) «Ligatio sensus communis» (Aristote).
°545) Cf. plus bas, §703, sq.: les lois de l'apparition des états affectifs.
°546) Cf. CUVILLIER, Manuel de phil., I, p. 191 et DWELSHAUVERS, Psychologie, p. 369.
°547) L'Énergie spirituelle, p. 110.
°548) Cf. plus bas, question 3, paragraphe 1: la perception (Prop. 8, corollaire 2), §487.
°549) Du moins quant à leurs éléments; car les combinaisons imaginaires dépassent souvent les possibilités de l'expérience réelle: montagne d'or ou cheval volant.
°550) Cf. plus bas, q. III, paragraphe 2, prop. 14, §495 Cf. aussi §698, états affectifs purs.
°551) On peut trouver cette théorie déjà dans la psychologie mécaniste de Hobbes (cf. PHDP §368bis, paragraphe 1.) mais surtout chez Locke et ses successeurs (PHDP §374, sq.) et les psychologues positivistes du XIXe siècle (PHDP §483, sq.).
°552) Cf, sur cette théorie, PHDP §494 (Taine) et §506 (Fechner).
°553) Cf. Note °552, et aussi PHDP §509 (Ribot).
°554) Cf. CUVILLIER, Manuel, 1, p. 69-70.
SJJ: Bien sûr, de nos jours on utilise des instruments plus sophistiqués, comme «l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (fMRI)», p. 1011, CAMPBELL, Neil A., REECE, Jane B. Biology, 7th Ed., San Francisco, Benjamin Cummings, 2005.
°555) Nous indiquerons plus loin les résultats plus précis déjà obtenus; cf. §462.
°556) Cf. plus haut, §142, avec Bibliographie.
°557) Cf. BAUDIN, Cours de psych., p. 236. C'est une fonction générale au sens défini plus haut, §416 qui ne correspond pas nécessairement à une faculté spéciale au sens thomiste.
°558) Même observation chez les aliénés. Cf. Cuvilier, Manuel, 1, p. 340.
°559) Aristote avait déjà signalé cette loi à propos de la mémoire: "Péri mnémos" 2, 451, a, 19. Comment. de saint Thomas: lectio 5: «Reminiscens ab aliqua re procedit ad aliam triplici ratione: similitudinis, contrarietatis, propinquitatis cujuscumque».
°560) BAIN, Le sens et l'intelligence, p. 524.
°561) C'est le mécanisme de la loi de rédintégration au sens restreint.
°562) Cf. plus haut, §8: l'intelligence est la faculté de l'être total.
°563) En particulier à propos de la perception (§484), de la mémoire (§492), de l'attention (§787), et en Économie positive (§1149).
°564) Cf. Paulhan: L'activité mentale et des éléments de l'esprit, p. 86 et 219.
°565) Cf. PHDP §510, N° 4. Voir aussi plus bas, §634, sq.
°566) Dans les trois paragraphes suivants, nous prendrons les deux termes images et souvenirs comme synonymes, puisqu'il s'agit de problèmes communs aux deux fonctions reproductrices d'imagination et de mémoire.
°567) Cf. plus bas, corollaire 1, §462 la part de vérité de cette assertion.
°567.1) Parfois aussi d'entraver. cf. plus loin, Ch. V, §821]
°567.2) Cf. plus haut, quelques précisions sur ce point, §428.
°568) Cf. DR. Guépin, Février 1916, cité par Collin, Cours de Phil. th., I, p. 314.
°569) Loi de Jost; cf. plus bas, proposition 61, corollolaire 1, §828, (2).
°570) Par ex., un acte de cénesthésie.
°571) Cf. Cuvillier Manuel de Phil., 1, p. 352.
°572) Cf. §825, le caractère, et §834, l'automatisme.
°573) Cf. plus haut, §421: «La sensation externe est la connaissance d'un objet concret sous un aspect de qualité physique (couleur; son, etc.)»
°574) Cf. plus haut, art. 1, paragraphe 1, proposition 4 §428; et art. 2, paragraphe 1, proposition 7, coroll. 2, §446.
°575) Il y a aussi, pourrait-on dire, un «atlas subjectif» qui marque les étapes de la formation de la personnalité: nous en parlerons plus bas, ch. 5, Conscience intellectuelle, §476.
°576) Il s'agit ici du mouvement local comme aspect concret affectant un objet sensible: car la notion abstraite de mouvement ou changement est le fruit de l'intelligence philosophique; §252.
°577) Cf. P. GREDT: Elementa phil., 1, N° 489, p. 388.
°578) MACH: La connaissance et l'erreur, ch. 20. Cf. CUVILLIER, Manuel de phil., 1, p. 415.
°579) C'est sur ce principe que se base le stéréoscope.
°580) RUYSSEN, Évolution psychologique du jugement, p. 112. Cf. CUVILLIER, 1, p. 418.
°581) BOURDON, La perception visuelle de l'espace, p. 242.
°582) Le système de mesures qui nous est donné par l'éducation montre l'influence des facteurs sociaux, à côté d'autres facteurs personnels de progrès.
°583) L'enfant observé par BEAUNIS (Revue phil., janvier 1921) à 2 mois, ne reconnaissait pas encore sa mère, mais cessait de crier en la voyant déboutonner son corsage. Cf. CUVILLIER, I, p. 430, note 1.
°584) Cf. TAINE, De l'intelligence, I, p. 159-160. Cf. aussi le problème de Molineux: un aveugle guéri pourrait-il distinguer par la vue une sphère d'un cube? Cf. PHDP §376.
°585) Cf. TAINE, De l'intelligence, I, p. 377.
°586) Cf. W. JAMES: Précis de psychologie, p. 463.
°587) Cf. plus haut, prop. 4, corol. 1, §430.
°588) Objet direct, intraorganique, Cf. plus haut, §426.
°589) Cf. LAHR, Traité de phil., I, p. 59.
°590) Ce sens s'explique historiquement par l'usage qu'en faisaient Leibnitz ou Hume. Cf. PHDP §362 et §381.
°591) Cette précision aura une grande importance en critériologie, pour établir l'infaillibilité de l'intuition sensible externe.
°592) La perception s'apparente en cela a l'attention que nous étudierons plus loin. Cf. chap. 6, §785, sq.
°593) Cf. chap. 6, art. 2, paragraphe 5: l'instinct des animaux, §754.
°594) Cogitativa est sensus internus cujus objectum formale est utile vel nocivum, seu ipsum individuum concrete et practice perceptum.
°595) La forme ou structure, objet de perception en gestaltpsychologie est, dit-on, «asensorielle»: cf. MANOIL, La psych. expér. en Italie, p. 89.
°596) BERGSON, Matière et mémoire, p. 25 et 94.
°597) cf. MANOIL, La psych. expér. en Italie, p. 98-102.
°598) Les «gestaltistes» estiment que la perception saisit d'emblée le tout; cf. plus bas, §575. Mais l'expérience constate aussi l'existence de perceptions complexes, avec plusieurs parties subordonnées.
°599) b43) Bibliographie spéciale (Illusions et erreurs des sens)
°600) Cf. ch. 5: De l'intelligence; la théorie psychologique de la vérité, §589, sq.
°601) M. PROUST: Le côté de Guermantes, II, p. 76; cf. CUVILLIER, Manuel, I, p. 448.
°602) CUVILLIER, 1. c., p. 450
°603) P. JANET, Les obsessions et la psychasthénie, I, p. 448.
°604) Cf. plus haut, §420; cf. aussi prop. 7, coroll. 2, §446.
°605) Nous verrons au chapitre suivant comment la raison le perçoit aussi.
°606) L'oubli dont il s'agit ici est un état négatif qui s'identifie avec la fonction de conservation étudiée plus haut: Question 2, paragraphe 4, §459, sq. Sur l'oubli, perte de souvenir, cf. plus bas, §497.
°607) GOBLOT, Le système des sciences, p. 57. Cf. CUVILLIER, Manuel de ph., 1, p. 396
°608) DEHOVE, Mélanges psychologiques, ch. 12, p. 144-158.
°609) Par exemple, COLLIN, Manuel de phil. thomiste, t. 1, p. 341.
°610) Summa theologica, Ia Pars, q. 78, a. 4.
°611) Les maladies de la mémoire, p. 1. Ribot défend l'épiphénoménisme. Cf. PHDP §509.
°612) Cf. Traité de DUMAS, II, p. 75.
°613) BALDWIN, in Traité de DUMAS, II, p. 74.
°614) Cf. Prop. 7, corol. 3, §447. Voir aussi plus bas, §698, le problème des états affectifs purs.
°615) Cf. des exemples dans CUVILLIER, 1, p. 245. Notons encore ici que, chercher «si l'état affectif comme état affectif, est capable de revivre dans notre conscience, tout comme y revit une image intellectuelle» c'est confondre les deux fonctions irréductible, de connaissance et d'appétit.
°616) HALBWACHS, Les cadres sociaux de la mémoire, p. 377.
°617) RIBOT, Les maladies de la mémoire, p. 145.
°618) TAINE, De l'intelligence, 1, p. 133.
°619) Cf. q. 2, para. 1, §446. C'est une première raison de parler d'imagination créatrice
°620) FABRE, Souvenirs entomologiques: Cf. plus bas, §754.
°621) RIBOT, Essai sur l'imagination créatrice, p. 27-30.
°622) P. VALÉRY, Bulletin de Soc. franç. de phil., 1928, p. 17: la première idée d'un poème sera, par exemple, la sensation d'un rythme.
°623) RIBOT, Essai sur l'imagination créatrice, p. 23.
°624) HENRI POINCARÉ, Science et méthode, p. 51-53.
°625) Cf. JASTROW, La subconscience, p. 62; CUVILLIER, 1, p. 593.
°626) TAINE, Philosophie de l'art, 1, p. 152.
°627) Cf. RIBOT, L'hérédité pscychologique, 1re partie, chap. 4 et 5.
°628) Cela est plus vrai encore pour les découvertes des sciences théoriques (comme celle de Einstein, par exemple) où tout l'effort consiste à construire la synthèse en «découvrant» l'idée nouvelle, et non à la réaliser. Aussi ne parle-t-on pas d'ordinaire d'idéal dans ces formes d'imagination créatrice.
°629) Cette série de thèses continue celle du chapitre précédent sur l'âme végétative et ses fonctions.
°630) SJJ: «intelligence» au sens impropre. Il aurait été intéressant d'initier F.-J. Thonnard à la programmation d'ordinateurs. Il aurait pu ainsi expérimenter par lui-même «comment on se sent», pendant qu'on écrit un programme. Si je programme un robot, par exemple, je peux lui donner des réactions qui sembleront conscientes comme nous sommes conscients:
tantque niveauRéservoir < MAX_RÉSERVOIR prendreBouchéeNourriture() si conversationEnCours donnerLaRéplique() sinonsi estContactVisuelÉtabliAvecConvive() démarrerConversation() sinon scruterRegardsConvives(DURÉE_REGARD_POLI) si conversationEnCours terminerConversation(POLIMENT) seLeverDeTable()
Strictement parlant, le robot ne pourra jamais être conscient comme moi je suis conscient. Sa «vie psychique» est au même niveau que la vie psychique des boyaux d'arrosage et des robinets. Par contre, la «vie psychique» de ce robot a toute la richesse de la mienne, pour autant que des «morceaux» ou «aspects» de ma vie réellement consciente peuvent être transmis à des boyaux et des robinets. Thonnard lui-même, au §512, dit que ces choses sont «un reflet et comme une participation à la raison elle-même».
Les expressions comme «conscience sensible», «faits de conscience», «intelligence», etc., chez Thonnard doivent être prises en ce sens, selon moi, lorsqu'il parle des animaux inférieurs à l'homme. D'ailleurs, Thonnard semble bien montrer que j'enfonce des portes ouvertes lorsqu'il parle de l'intelligence des bêtes.
°631) La puissance est principe de limitation de l'acte. Cf. plus haut, chapitre 1, 4e principe, §197.
°632) Il nous suffit d'examiner les faits de connaissance, car ceux d'appétit sensible en découlent et ne peuvent être plus parfaits.
°633) Cf. plus haut, §432, et D. MERCIER, Psychologie, éd. 1912, 1, p. 228. Ce fait est assez complexe, parce qu'il mêle la sensation et la perception; aussi est-il moins évident que les deux autres, et nous ne l'apportons que comme confirmation:
°634) SJJ: Comme je l'ai dit ci-haut, °630, il faut faire attention à l'expression «fait de conscience». De nos jours, on pourrait peut-être dire qu'il y a vie animale, dès que se rencontre le triplet «senseur - centre d'intégration - actuateur». Par exemple, un thermostat mécanique ne serait pas un animal, mais un thermostat électronique (s'il pouvait se nourrir, croître et se reproduire), serait lui un animal.
°635) Cf. plus haut, §385: vie, perfection pure; Cf. aussi plus bas comment la connaissance réalise l'immanence vitale, §523.
°636) Nous avons démontré cette loi pour les images, plus haut, §444; pour l'intelligence, cf. plus bas, §548 (loi de dépendance empirique).
°637) Cf. plus haut, §316, définition de la qualité.
°638) Ia Pars, q. 79, a. 2.
°639) Cf. plus haut, §478 et plus bas, §576, connaissance de l'individu par l'intelligence.
°640) Le mot est de saint Thomas: «Sensus, dit-il, recipit formam sine materia quia alterius modi «esse» habet forma in sensu et in re sensibili; nam in re sensibili habet esse naturale, in sensu habet esse intentionale et spirituale».
°641) Le passage à la connaissance intellectuelle demande une autre explication, cf. plus bas, théorie de l'intellect agent, §668.
°642) La thèse suivante précise les rapports et la distinction à mettre entre ces deux aspects.
°643) Cause à la fois efficiente et formelle, comme nous l'expliquerons à la thèse suivante.
°644) Le signe est tout objet dont la fonction est d'en faire connaître un autre. Cf. Logique, §30.
°645) Saint THOMAS, Ia, q. 3, a. 1, ad 3.
°646) Cf. saint Thomas: «Sensus exteriores suscipiunt tantum a rebus per modum patiendi sine hoc quod aliquid cooperentur ad sui formationem; quamvis jam formati habeant propriam operationem quae est judicium de propriis objectis». (Quodlibet 8, art. 3.)
°647) Saint THOMAS, De Veritate, q. 4, art. 2.
°648) L'objet est ici qualifié d'«extérieur» en tant que distinct du sujet connaissant, au moins d'une distinction de raison, et placé en face de lui comme un autre: «possessio alterius ut alterius». L'objet connu est d'ailleurs indifféremment, soit dans la conscience, comme dans l'introspection, soit hors de la conscience, (transsubjectif) comme en science physique. La critériologie reprendra cette constatation fondamentale en réfutant l'idéalisme; Cf. plus bas, §896.
°649) Cf. plus haut, Proposition 2, §421, sq.
°650) SJJ: Bien sûr, je préfère l'expression «sensus communis» à «conscience», pour les raisons citées au °630.
°651) Cette série de propositions continue celle de la psychologie expérimentale de la connaissance sensible; cf. plus haut, chap. 4, §499.
°652) Cf. Logique, §90: «L'analyse est le procédé par lequel on passe d'un tout complexe aux éléments qu'il contient».
°653) Cf. Logique, §90: «La synthèse est le procédé par lequel on reconstruit l'unité d'un tout à partir de ses éléments».
°653.1) Action immanente au sens strict, cf. §381.
°654) Cf. plus haut, §449. La définition générale de l'association s'applique à la pensée, mais analogiquement.
°655) Nous résoudrons ce problème dans la seconde section §647, en montrant la spiritualité de la pensée, par opposition au caractère encore matériel des connaissances sensibles. Cf. aussi, plus bas, §560, sq., la distinction empirique entre idée et image.
°656) Cette distinction fondamentale sera développée plus bas, §562, (c).
°657) Cf. plus bas, §591, rôle de l'être dans la vérité.
°658) Cf. plus bas, ses manifestations dans la vie volontaire, §761, sq.
°659) Il ne faut pas confondre le bon sens ainsi défini, avec le sens commun; cf. plus bas, §600.
°660) Kant distinguait en un sens assez voisin, la Vernunft (raison) et le Verstand (entendement); cf. PHDP §406.
°661) Cf. Logique, §80-83. Ou par la méthode réflexive: §647.
°662) D'où la correction de Leibniz: «Nihil est in intellectu quin prius fuerit in sensu, nisi ipse intellectus». Mais Leibniz lui donnait un sens idéaliste qui dépasse le fait d'expérience. Cf. PHDP §362.
°663) En d'autres termes: l'être, objet formel de notre intelligence, est l'être indifférent, capable de se réaliser dans la matière comme dans l'esprit, dans l'abstrait comme dans le concret, dans le fini comme dans l'infini, etc.; mais, pour nous, d'abord réalisé dans le sensible. Cf. plus bas, §579.
°664) DESCARTES, 3e Méditation; cf. PHDP §329.
°665) Cf. SCHMIDT, La Révélation primitive, p. 140.
°666) Bühler, dans Archiv fur gezamte Psychologie, t. 9, p. 12, sq. Cf. JOLIVET, Psychologie, p. 429-441. Les expériences de Th. RIBOT sur les idées générales ont la même signification. Cf. plus bas, §562.
°667) Notons que ces deux aspects (objet formel commun et propre) ne sont distincts que par la raison. Ils sont inséparables et expriment un seul objet connu par un seul acte; en sorte que notre saisie de l'être, en sa toute première étape porte psychologiquement sur les deux à la fois. Cf. plus bas, §579.
°668) L'objet propre de l'intelligence de Dieu est son essence infinie; et de celle des anges, leur essence finie.
°669) L'analyse de notre saisie initiale de l'être et de ses premières précisions sera complétée plus bas, cf. §579 et §630.
°670) Notre thèse corrige en ce sens l'innéisme des formes à priori de Kant. Cf. PHDP §403.
°671) Cf. O. BLOCH, La phrase dans le langage de l'enfant, in Journal de psych., 1924, p. 19-23.
°672) PREYER, L'âme de l'enfant, tr. fr., p. 367. Cf. CUVILLIER, psychologie, 1, p. 474.
°673) On trouve de semblables «jugements concrets» dans l'instinct animal.
°674) Ici encore, les animaux «comprennent» notre langage, mais dans les limites strictes de leur instinct.
°675) Th. RIBOT, Évolution des idées générales, p. 38.
°676) Cf. plus bas, §583, l'analyse de notre croyance première en date.
°677) Certains psychologues, comme Piaget, ont donné le nom de syncrétisme à cette connaissance globale, dont l'objet est une synthèse passive et qui est très commun chez les enfants et chez les primitifs.
°678) Nous n'adoptons pas le vocabulaire cartésien qui définit la pensée: «tout fait de conscience»; cf. PHDP §324.
°679) En psychologie rationnelle on analyse plus à fond l'aspect subjectif par la théorie de l'espèce intelligible, impresse et expresse et du verbe mental; cf. plus haut, thèses 37-39, §517, sq.
°680) GALTON, savant et psychologue anglais (1822-1911).
°681) Th. RIBOT, L'évolution des idées générales, p. 129, sq.
°682) RIBOT (ibid., p. 149) caractérise cette idée comme une habitude d'ordre intellectuel.
°683) D'un autre côté, l'idée vient du sensible et le requiert comme condition d'exercice, selon la loi de dépendance empirique prouvée plus haut, §548; mais cette dépendance est seulement quant à l'objet matériel.
°684) Ce qu'on appelle la «mentalité» d'une société n'est que l'ensemble des idées empiriques les plus généralement admises, venant de la race, du climat, de l'éducation et autres influences sociologiques.
°685) Cf. Introduction, §2, et plus haut, §446 et §449, le cas de l'imagination.
°686) Ici, une substance douée de vie végétative avec les caractères de son espèce, sapin, vigne, etc.
°687) Cf. plus haut, §562, no. 2, les divisions de l'idée logique.
°688) L'analyse de Hume avait déjà noté cette tendance: cf. PHDP §382.
°689) BAUDIN, Psychologie, p. 357.
°690) Remarque déjà faite par TAINE qui, d'ailleurs, ne semble pas en avoir saisi toute la portée: cf. PHDP §495.
°691) En d'autres termes, l'intelligence est d'instinct réaliste; cf. plus bas, §589, (4).
°692) Cf. définition de l'abstraction fondamentale, §566, (a).
°693) Cf. plus haut, le principe de raison suffisante, §183, et aussi §213, comment l'étre premier connu est une substance.
°694) Cf. dans MICHOTTE, La perception de causalité, l'analyse expérimentale de cette structure.
°694.1) SJJ: Hum, l'original renvoie à PHDP §530, (d), mais il me semble que cela n'a pas de sens. Voir aussi Préface, N° 2.4.4.
°695) Cf. G. De MONTPELLIER, Conduites intelligentes et psychisme, chez l'animal et chez l'homme, p. 120.
°696) SJJ: Et vlan! J'aimerais être capable de distribuer les taloches avec un tel aplomb et une telle courtoisie!
°697) En notant que l'être premier connu est l'être indifférent, cf. corol. 1, §579.
°698) Cf. MANOIL, La psychologie expérimentale en Italie, p: 135-142.
°699) Saint Thomas, Somme Théologique, Ia P, q. 87, a. 7.
°700) C'est la solution que nous avons développée plus haut, §160, sq et Logique, §82.
°701) L'existentialisme moderne s'en réfère plutôt à l'existence du moi personnel, cf. plus bas, §627.
°702) Ensuite, c'est-à-dire indirectement ou par reflexion l'intelligence aussi des modes d'êtres incapables d'exister (êtres de raison).
°703) Cette correspondance ou parallélisme est marqué par la formule définissant l'être «id quod est»: ce qui a rapport à l'existence.
°704) C'est ce que nous avons appelé l'essence au sens large; cf. §199.
°704.1) SJJ: Le mot «croyance» me heurtait au début. Mais Thonnard donne lui-même les synonymes, comme «assentiment», ou «étape ultime vers la certitude».
°705) Cette étroite connexion entre concept et jugement avec priorité du jugement explique la théorie de GOBLOT, définissant le concept comme un ensemble de jugements virtuels, la généralité d'une notion étant la possibilité d'une infinité de jugements qui ont pour attribut cette notion. Cf. GOBLOT, Logique, 1918, p. 87. JOLIVET, Psychologie, p. 472.
°706) Cf, plus bas, loi d'origine des croyances, §595.
°707) Les anciens, spécialement saint Thomas, ne connaissaient que ce sens.
°708) On peut aussi appliquer aux certitudes toutes les divisions des jugements données en Logique, §40.
°709) Cette conscience n'est pas nécessairement réflexe, mais au moins directe ou «in actu exercito»; cf. plus bas, §625.
°710) Plusieurs philosophes modernes appellent cette propriété la transcendance de la vérité. Transsubjectif est plus clair. Sur transcendance, cf. plus bas, §593.
°711) La pensée de Kant est plus nuancée; cf. PHDP §406.
°712) Cf. A. D. SERTILLANGES, saint Thomas, 2, livre 5, chap. 5, p. 182.
°713) Nous montrerons plus loin qu'il se résout bien ainsi; et nous examinerons l'objection que l'on pourrait tirer de cette constatation psychologique contre la légitimité du problème critique.
°714) SJJ: Et vlan! Un coup de genoux dans les couilles de tous les pseudo-philosophes! Cré Thonnard! Ce qu'il fait bien son travail!
°715) La critériologie détermine les cas où ce risque n'existe pas, par exemple, dans la Foi catholique; §911, sq..
°716) Cf. plus bas, un complément d'explication, §597 (cause de la croyance); sur la foi, cf. §586, (4).
°717) En d'autres termes, la vérité est une perfection pure: cf. Logique, §83.
°718) Ce dernier point est spécialement mis en relief en philosophie augustinienne: cf. PHDP §151, (3) (preuve de l'existence de Dieu) et §164 (théorie de l'illumination); plus bas, Théodicée, §967, sq..
°719) SJJ: Ce que j'appelle «inflation verbale». Voir L'inflation verbale et la pensée appauvrie.
°720) Cf. Logique, §40, la définition des jugements en matière contingente et nécessaire.
°721) Notons que beaucoup de croyants, même catholiques, n'ont pas cette évidence extrinsèque, en sorte que leur état d'âme revient au cas précédent. Mais le catholique peut savoir que cette justification scientifique existe; et c'est l'essentiel.
°722) Selon Kant, l'esprit ajouterait ses formes a priori. Cf. PHDP §402.
°723) On pourrait interpréter en ce sens la «foi en l'absurde» de Kierkegaard.
°724) Dans la dialectique hégélienne, la 2e étape où l'esprit penserait le contradictoire n'est qu'un passage, une sorte d'objection qui exige impérieusement sa solution dans la synthèse; Cf. PHDP §427. C'est reconnaître équivalemment le fait psychologique que nous analysons ici.
°725) MALBRANCHE, De la recherche de la vérité, livre 1, chap. 4.
°726) «Système de principes à priori dont la vérité ne dépend pas de l'expérience, qui peuvent être logiquement formulés et dont nous avons une connaissance réfléchie» Définition du Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, sens D.
°727) On dit parfois que la Logique étudie les pensées toutes faites; la psychologie, les pensées qui se font. Cela n'est vrai qu'en gros, et en ce sens que la Logique n'étudie que les actes achevés de l'adulte.
°728) Cf. PIAGET, Le jugement et le raisonnement chez l'enfant, et JOLIVET, Psychologie, p. 501.
°729) BAUDIN, Psychologie, p. 402.
°730) Formule imparfaite de Jouffroy, cf. §245.
°731) Démonstration propter quid et pas seulement quia; cf. Logique, §88.
°732) La démonstration imparfaite (quia) et l'induction ne réalisent que ce premier rôle.
°733) MEYERSON, Identité et réalité, Paris, 1932.
°734) Par réflexion, soit philosophique, soit scientifique au sens moderne.
°735) Cf. Extraits des grands philosophes, p. 396.
°736) Définition du Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, sens A.
°737) On pourrait distinguer langage et parole, le premier désignant le genre, le deuxième une espèce de langage, savoir, celui qui s'extériorise par ta voix. Nous prendrons les deux mots comme synonymes.
°738) La parole intérieure garde sa relation essentielle de spécification à la pensée qu'elle exprime, mais elle n'a pas la deuxième relation à un autre auquel elle serait destinée; elle n'est qu'un signe virtuel ou en puissance.
°739) Th. RIBOT, L'évolution des idées générales, p. 68.
°740) «Quod non licet homini loqui». [2Cor 12:4].
°741) ARNOULD, Âmes en prison, p. 40.
°742) Définition du Vocabulaire technique de philosophie, de LALANDE.
°743) En fait, la Bible nous apprend que Dieu révéla le langage au premier homme.
°744) Cf. ARNOULD, Âmes en prison, p. 135.
°745) SJJ: Mais bien sûr, selon le principe «Natura non vincitur nisi parendo», un gouvernement pourrait prendre des mesures pour contrer ces tendances naturelles, comme par exemple l'Église qui préserve le latin comme langue universelle, etc.
°746) Th. RIBOT, L'évolution des idées générales, p. 81.
°747) Définition du Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, sens A.
°748) Cf. au paragraphe suivant, les rapports du subconscient et de la conscience claire avec ces deux formes de la conscience, §634, sq.
°749) Nous l'avons démontré plus haut, §542 et §560, sq., pour les faits d'intelligence; nous le prouverons plus bas, §761, sq., pour les faits de volonté.
°750) Ne pas oublier que la philosophie est scientifique autant et plus que les sciences positives.
°750.1) SJJ: ici, le manuscrit renvoi vers §502, mais est-ce une erreur? Le renvoi devrait-il être vers §505?
°751) Par exemple «notre personnalité est une acquisition tardive; elle peut se dissoudre, perdre son unité», etc.
°752) BAUDIN, Psychologie, p. 129.
°753) Cf. CUVILLIER, Manuel de Phil., 1, p., 704.
°754) CUVILLIER, Manuel de Phil., 1, p. 705-706.
°755) Définition du Vocabulaire technique de Philosophie, de LALANDE, Sens E.
°756) Mais dans cet exemple, le fait affectif appartenant à la cénesthésie est plutôt subconscient.
°757) H. POINCARÉ, Science et méthode, p. 55.
°758) Cité par CUVILLIER, Psychologie, p. 675.
°759) P. JANET, La névrose, p. 192-196.
°760) P. JANET, L'automatisme psychologique, p. 188. - Cf. CUVILLIER, Psychologie, p. 674.
°761) FREUD, Introduction à la psychanalyse, p. 69. - Cf. JOLIVET, Psychologie, p. 622.
°762) RIBOT, Les maladies de la personnalité, p. 80-89.
°763) P. JANET, Les névroses, p. 270.
°764) On distingue généralement quatre constitutions psychopathiques: 1) la constitution cyclothymique, avec alternance d'exaltation et de dépression; 2) la constitution mythomaniaque, définie par le besoin d'attitudes simulées et de récits inventés; 3) la constitution paranoïaque où domine la tendance exagérée à l'orgueil; 4) la constitution hyperémotive caractérisée par des crises nerveuses, des obsessions, des phobies et de l'angoisse. Cf. CUVILLIER, °p. cit., p. 692.
°765) P. JANET, Obsession et psychasthénie, 2, p. 449.
°766) RIBOT, Maladies de la personnalité, p. 60.
°767) P. JANET, op. cit., 1, p. 326, 2, p. 353.
°768) RIBOT, op. cit., p. 114.
°769) Cf. J. DE TONQUÉDEC. Les maladies nerveuses et les manifestations diaboliques, Paris, 1938.
°770) Cf. BERGSON, L'énergie spirituelle, p. 65-89.
°771) Cf. PHDP §510, et F. CHALLAYE, Freud (col. Les phil.) Paris, 1948.
°772) Définition du Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, au mot Inconscient, sens F.2.
°773) Définition du Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, au mot Inconscient, sens E.
°773.1) Ici, Thonnard renvoie à §1308, mais je ne comprends pas. Est-ce une erreur? J'ai cherché «sui generis» et «Durkheim» dans la section sur la Sociologie. Thonnard voulait-il référer plutôt au §1334?
°774) Dans le sens indiqué plus haut, §628, (2), et §630, (3).
°775) MAINE DE BIRAN. Fondement de la psychologie, éd. Naville, 1, p. 250.
°776) PIAGET, Le jugement et le raisonnement chez l'enfant, p. 269-270.
°777) RASMUSSEN. Psychologie de l'enfant, p. 200.
°778) RASMUSSEN. Psychologie de l'enfant, p. 213.
°779) «Anima humana dicitur esse quasi quidam horizon et confinium corporeorum et incorporeorum, inquantum est substantia incorporea, corporis tamen forma.» Contra gent., 1. 2, ch. 68.
°780) Cette série de thèses continue celle du chapitre précédent, consacré à la nature des animaux: cf. §536.
°781) Cf. plus haut, la preuve de ce principe, §404.
°782) Notons que le mot abstrait ne doit son universalité qu'à l'idée dont il est le signe; cf. plus haut, §612.
°783) Elle n'est évidemment pas une pure énergie corporelle, comme dans les minéraux ou les végétaux: elle est au moins d'ordre psychologique.
°784) «Intus apparens prohibebit extraneum» disait Aristote; cf. PHDP §83; Saint THOMAS, Ia pars, q. 75, art. 2.
°785) Cf. plus haut, §625, l'exposé détaillé de ce fait d'expérience.
°786) Cf. PHDP, §460. A. COMTE avait le tort de méconnaître le fait de la réflexion intellectuelle.
°787) J. DELAY. La psychologie humaine, p. 39.
°788) Sur la théorie de BERGSON, en certains points très juste, en d'autres contestable, cf. PHDP §596.
°789) JOLIVET, Psychologie, p. 440-441.
°790) C'est la conception de saint Bonaventure, [PHDP, §276]
°791) Saint THOMAS, Ia pars, q. 76, a. 3.
°791.1) SJJ: Hum, ici Thonnard réfère à §408, (d), mais je ne vois pas le rapport. Mauvaise référence? Voulait-il dire §409, (d)?
°792) Saint THOMAS, De potentia, q. 3, art. 10.
°793) Saint THOMAS, Ia pars, q. 90, a. 4, et q. 118, a. 2, ad 2m.
°794) SJJ: À ma connaissance, le Magistère semble dire de nos jours que:
Certainement aucune donnée expérimentale n'est en soi suffisante
pour nous amener à la reconnaissance d'une âme spirituelle [...]
Le Magistère ne s'est pas expressément engagé à une affirmation
de nature philosophique.
[Donum vitae]
Mais le Magistère dit bien que le «truc-machin», fruit de la conception humaine, a la dignité humaine:
L'embryon humain a donc, dès le commencement, la dignité propre à
la personne.
[Dignitas personae]
Je ne vois pas logiquement comment on pourrait avoir la dignité humaine, sans avoir la source de la dignité humaine (l'âme spirituelle).
°795)
«Ex parentibus totus homo egreditur, propter hoc quod virtus seminis operatur
ad unionem corporis et animiae disponendo materiam ultima dispositione, quae
est necessitans ad formam; ex qua unione homo habet quod sit homo.»
De potentia, q. 3, art. 9, ad 2m.
°796) Cf. M. BOULE, Les Hommes fossiles, 3e éd., p. 533 (concl.) «L'homme est très supérieur aux singes les plus élevés, par le volume et l'organisation de son cerveau. Il en résulte que la production physiologique la plus noble de ce cerveau, c'est-à-dire l'intelligence, est ici également très supérieure. Mais il n'y a qu'une différence de degré, non d'essence».
°797) Cf. JOLIVET, psychologie, p. 677-684.
°798) Cf. sur ce point J. CARLES, Polygénisme ou monogénisme, dans Science et probl. d'unité, p. 84-100.
°799) A. D. SERTILLANGES, Saint Thomas d'Aquin (col. Gr. phil.), t. 2, p. 168.
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