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°1) Nous avons signalé ces ouvrages à la Bibliographie générale, §3.
°2)
Sur ce philosophe, cf. F.-J. Thonnard, Précis d'Histoire de philosophie,
§11.
SJJ: Nous renverrons habituellement à cet ouvrage en le désignant simplement
par «PHDP».
°3) Cf. Maritain, Éléments de philosophie, tome I, p. 63.
°4) «Substantia cui convenit secundum suam naturam movere seipsam, vel agere se quocumque modo ad operationem» (Summa Theologica, Ia, q. 18, a. 2).
°5) Summa Theologica, Ia, q. 14, a. 1.
°6) Nous traduisons ainsi l'expression «possessio intentionalis» par laquelle les anciens désignaient la connaissance; cf. Phil. nat., §507 et §517, sq.
°7) En Phil. nat., chap. IV, section II, §506, sq.
°8) Ce principe sera démontré en Phil. nat., thèse 33, §404, sq.
°9) Les cinq sens sont universellement connus; cf. leur étude détaillée plus bas, §421, sq.
°10) Cette faculté qui, chez les animaux est le principal élément de l'instinct, s'appelle chez l'homme la cogitative; elle joue un rôle important dans la perception des objets individuels. Cf. plus bas, §483.
°11) Comment. d'Aristote, in XII Metaph., lect. 5.
°12) La Phil. naturelle envisagera le cas de l'âme séparée de son corps et les autres aspects du problème (cf. §672, sq.). Elle donnera les preuves détaillées de ces affirmations proposées ici, comme faits d'expérience, dans le but de faciliter la position des problèmes logiques.
°13) Mot d'Aristote souvent repris par saint Thomas. Cf. en Psychologie, §548, sq.
°14) Cf. en Phil. Nat., §548 et §565, sq., une preuve plus complète de cette thèse.
°15) «Ea quae sunt in sensibus abstrahit intellectus, non quidem intelligens ea esse separata, sed separatim vel seorsim ea intelligens». In III De anima, lect. 12.
°16) Les propriétés qui caractérisent ces essences, comme la nutrition, la floraison, etc. restent accessibles aux sens externes, et sont donc matérielles; mais elles n'entrent dans le concept abstrait qu'en tant que communes à tous les individus d'un même genre ou d'une même espèce.
°17) Les différentes formes du raisonnement et leurs lois seront étudiées en logique.
°18) La démonstration nous manifeste la cause. Cf. plus bas, §88.
°19) L'induction est le raisonnement par lequel l'intelligence passe de vérités singulières (ou faits d'expérience) à une vérité universelle. Cf. plus bas, §72.
°20) La déduction est le raisonnement par lequel l'esprit passe de vérités plus universelles à une autre moins universelle. Cf. plus bas, §50.
°21) Ces deux mouvements ascendant et descendant de l'esprit pour constituer les sciences sont une application des deux procédés généraux d'analyse et de synthèse. Cf. plus bas, Logique, §90, §92, §97.
°22) Selon saint Thomas, la théologie catholique ne constitue à proprement parler qu'une seule science. Cf. la première question de la Somme théologique.
°23) Les sciences particulières, comme les sciences générales, peuvent être en leur genre des sciences parfaites (cf. plus bas, §114); l'un et l'autre groupe comportent de nombreuses subdivisions qui seront exposées en Méthodologie, §110.
°24) Nous prenons ici scientifique et science dans le sens thomiste et non dans le sens moderne; cf. plus bas, §113.
°25) L'autorité divine est la source normale des vérités dogmatiques dont s'occupe la théologie. Quant à l'autorité humaine, elle ne vaut que par le poids des raisons qu'elle apporte pour convaincre: «Locus ab auctoritate qui fundatur supra ratione humana, est infirmissimus», dit saint Thomas (I, q. 1, a. 8, ad 2). La méthode propre de la philosophie n'est autre que la logique exposée plus loin (premier traité).
°26) Par exemple, dans le traité des sacrements, la Révélation fournit la majeure de l'argument: les sacrements confèrent la grâce. La théorie philosophique des causes donne la mineure, d'où suivra la conclusion théologique: les sacrements sont causes instrumentales de la grâce.
°27) Parole de saint Pierre Damien. Cf. PHDP §227.
°28) Ce problème des rapports entre la foi et la raison est celui de la philosophie chrétienne qui fut diversement résolu dans l'histoire. Cf. PHDP §142, sq. Saint Thomas, grâce au critère des objets formels, lui a donné une solution vraiment satisfaisante que nous adoptons. Cf. PHDP., §244.
°29) Cf. plus bas, §155 et §335, sq. l'exposé détaillé de ces rapports et de la parfaite harmonie qui en résulte entre la philosophie et les sciences modernes expérimentales.
°30) Définition de saint Thomas. In Post. Analyt. Lib. 1, lect. 1.
°31) Ces relations qui définissent la bonne ordonnance de nos pensées sont des êtres de raison dont l'étude approfondie dépasse les limites de ce Précis; cf. plus bas, (Phil. nat.), §160, la définition de l'être de raison.
°32) Voir la définition de l'art plus bas, Phil. nat., chapitre 6, §822.
°33) Sur le bon sens, cf. plus bas, Phil. nat., §602 et §822.
°34) Discours de la méthode, début.
°35) On a réuni les traités logiques d'Aristote dans l'Organon, ainsi appelé, parce qu'ils fournissent l'instrument parfait pour construire la science. Cf. PHDP §67 et §72.
°36) SJJ: Un de mes professeurs à l'Université Laval, Yvan Pelletier, disait qu'il avait lu quelque part une maxime qui résumait cette idée (que la logique n'est pas absolument nécessaire pour découvrir quelques vérités): «La nature rend capable, la technique rend facile, et l'usage rend puissant».
°36.1) Parce qu'elle traite de questions moins difficiles, on l'appelle aussi «Petite Logique» ou «Logique Mineure».
°37) Parce que les sujets traités sont plus importants et plus difficiles, on l'appelle aussi «Grande Logique» ou «Logique Majeure».
SJJ: Yvan Pelletier semble dire qu'il ne faut pas trop durcir cette distinction entre logique «formelle» et «matérielle». En d'autres mots, une pensée purement formelle, sans contenu, n'a pas de sens.
°38) Cette activité tout intérieure ou immanente de la pensée sera expliquée en psychologie, cf. §523, sq.
°39) On l'appelle aussi «concept formel»; c'est sur lui que se porte l'attention du psychologue; cf. Phil. nat., §531.
°40) On en reparlera en Logique matérielle (§81), en Psychologie (§419 et §508), et en Critériologie (thèse 6, §905, sq.).
°41) SJJ: Aucun rapport avec les «notes» de musique. Pensez aux mots français «notifier», ou «notion», qui eux ont rapport avec la connaissance.
°42) L'attribut du jugement a aussi son extension; cf. plus bas, §41.
°43) Le concept ici est simple quant au mot (maison) et composé quant au sens, la maison étant un composé de pierres, de bois, de fer, etc. qui sont plusieurs essences. L'inverse peut se réaliser: «animal raisonnable», sera un concept simple quant au sens et composé quant au mot.
°44) Au sens large, on peut dire que la «maison» a aussi une essence; cf. Phil. nat., §199.
°45) L'idée de «non-être» est une pseudo-idée, disait Bergson; plus exactement, elle ne désigne qu'un être de raison.
°46) Au 4e degré de perfection, le concept serait adéquat, s'il épuisait toutes les propriétés qui se rattachent nécessairement à une essence; mais cette connaissance, chez l'homme, déborde le concept et constitue le système scientifique formé de jugements et de raisonnements.
°48) Il y a des cas plus embarrassants que celui de «cercle-carré»: par exemple, l'idée de nombre infini n'a-t-elle pas des notes incompatibles? Cf. Phil. nat., §300.
°49) Cf. la Bibliographie spéciale du langage, en Phil. nat., §611.
°50) Il y a aussi l'écriture des aveugles qui s'adresse au toucher et le langage des sourds-muets, par signes visibles. Il y a d'ailleurs diverses sortes d'écritures comme de langues; mais cette étude ne relève pas de la logique.
°51) Cette constatation est surtout importante en psychologie pour déterminer la nature de la connaissance (cf. §518) et en critique pour résoudre l'objection idéaliste (cf. §902 et §906).
°52) Il s'agit du concept objectif que le mot signifie.
°53) MARITAIN, Petite Logique, p. 70.
°54) L'induction n'a pas de moyen terme. Cf. plus bas, §72.
°55) Cf. plus bas, §113 et §123.
°56) Cf. plus bas, §84. La définition métaphysique doit donner le genre prochain et la différence spécifique.
°57) La notion d'analyse a beaucoup d'affinité avec celle de division; cependant, au sens où on la prend actuellement à la suite de Descartes, elle se comprendra mieux plus loin. Cf. plus bas, §90.
°58) Platon en insistant sur cette règle, donnait à la division la valeur d'une démonstration; Aristote corrigea cette exagération en montrant le rôle du syllogisme; cf. PHDP §47.
°59) À noter que tout vrai jugement suppose deux concepts formellement distincts s'appliquant à une même réalité. Cf. plus bas, §91.
°60) Cf. Phil. nat., ch. 5, §589, sq.
°61) La clarté de cette vision comporte des degrés et est parfois enveloppée d'obscurité, comme dans la foi; cf. plus bas, §986 et §597. Dans le jugement négatif, c'est la non-identité qui apparaît.
°62) Au sens strict, la proposition est le signe du jugement dans un raisonnement; prise isolément, on l'appelle «énonciation». Mais en pratique, les deux mots sont synonymes et nous nous contenterons d'employer celui de «proposition».
°63) Cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 120-121.
°64) Division essentielle; Cf. plus haut, §36.
°65) On l'appelle aussi proposition catégorique.
°66) On l'appelle aussi «hypothétique», parce qu'elle suppose l'existence des propositions simples.
°67) L'assentiment dans ces propositions conditionnelles porte sur le rapport entre les propositions et suppose déjà une inférence ou raisonnement. Il en est de même dans les propositions rationnelles, par exemple: L'âme est immortelle parce qu'elle est spirituelle; et dans les propositions causales; par exemple: L'âme est spirituelle, donc elle est immortelle. Cf. plus bas, §69.
°68) Cf. Introduction, §15 et plus bas, §91 Cette terminologie est employée par Kant en un sens un peu différent, cf. PHDP §392.
°69) Cette règle montre l'inutilité de la réforme proposée par Hamilton, de la «quantification du prédicat»; cf. PHDP §484, A).
°70) On pourrait aussi ne penser qu'à un seul homme, ou à un groupe; la quantité du sujet, dans une proposition en matière nécessaire, peut être restreinte à volonté.
°71) Ici encore on peut arbitrairement ne prendre qu'un homme ou quelques hommes.
°72) Cette indétermination explique pourquoi les formules négatives ne suffisent pas à constituer de bonnes définitions. Cf. plus haut, §34.
°73) C'est le terme technique suppositio des logiciens scolastiques que nous traduisons par «suppléance», cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 75-90.
°74) L'absence d'article en français indique plus clairement qu'en latin cette suppléance matérielle.
°75) Nous avons indiqué au §41-§42, la suppléance qu'il faut attribuer à ce point de vue au sujet et au prédicat.
°76) Ces voyelles sont celles des deux mots latins: AffIrmo et nEgO (J'affirme et je nie).
°77) cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 170.
°78) Pour résumer en une formule mnémotechnique ces règles de la conversion, les logiciens ont inventé ces deux vers latins:
Simpliciter fEcI convertitur, EvA per accidens
AstO per contrap..., sic fit conversio tota.
°79) La nécessité de raisonner est chez nous le fruit de l'abstraction et comme celle-ci, elle est un signe de l'imperfection de notre intelligence. Cf. plus haut, §15.
°80) cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 184.
°81) Si une des prémisses est sous-entendue, on a un véritable raisonnement. Cf. plus bas, §69.
°82) Nous ne donnons ici que les définitions descriptives. Cf. les définitions essentielles, plus bas, §51 et §72.
°83) On applique ici les règles déterminant la signification du concept dans le jugement. Cf. plus haut, §41-43.
°84) Ainsi appelé à la suite d'Aristote par ce qu'on y considère comment les termes sont attribués les uns aux autres («κατηγορεἶν» = attribuer). Cf. PHDP §72.
°85) Chaque concept ou terme mental est signifié par un terme oral.
°86) On l'a choisi parce qu'il est un syllogisme en Barbara (cf. §96), considéré par Aristote comme le plus parfait.
°87) Dans le langage courant, la majeure est la première des deux prémisses; mais il est nécessaire de s'en tenir aux définitions données pour comprendre le sens des règles du syllogisme établies plus bas, §53.
°88) C'est l'objection ordinaire formulée par les partisans exclusifs de la méthode expérimentale que nous réfutons ici.
°89) Les scolastiques disaient: «Dictum de omni; dictum de nullo».
°90) En latin, ces huit règles sont:
1. Terminus esto triplex: major, mediusque, minorque.
2. Latius hos quam praemissae conclusion non vult.
3. Nequaquam medium capiat conclusio oportet.
4. Aut semel aut iterum medius generaliter esto.
5. Utraque si praemissa neget, nihil inde sequetur.
6. Ambae affirmantes nequeunt generare negantem.
7. Pejorem semper sequitur conclusio partem.
8. Nil sequitur geminis ex particularibus unquam.
°91) On appelle ici prémisse la moins bonne, celle qui est, ou particulière, ou négative.
°92) cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 221.
°93) Cf. plus haut, la loi du prédicat, §41.
°94) En latin, ces trois règles sont:
1a f.: Sit minor affirmans, major vero generalis.
2a f.: Una negans esto, major vero generalis.
3a f.: Sit minor affirmans, conclusio particularis.
°95) Pour le sens des lettres A E I O, cf. plus haut, §44. À noter que dans cette théorie du syllogisme, la proposition singulière équivaut à une universelle. Cependant la règle du moyen terme veut que celui-ci soit universel au moins une fois au sens propre; et s'il était une fois particulier et une autre fois singulier, le raisonnement n'aurait pas de valeur.
°96) En faisant le même travail pour la 1re figure indirecte, on y obtient 5 modes légitimes; tous ensemble, les 19 modes sont contenus dans les 4 vers latins:
Barbara, Celarent, Darii, Ferio, Baralipton
Celantes, Dabitis, Fapesmo, Frisesomorum
Cesare, Camestres, Festino, Baroco, Darapti
Felapton, Disamis, Datisi, Bocardo, Ferison.
Quand les mots conventionnels ont plus de trois syllabes, (Baralipton et Frisesomorum), les syllabes en plus ne sont que des chevilles pour achever le vers.
°97) Principe d'attribution et d'exclusion. Cf. plus haut, §52.
°98) Ce mode paraît peu naturel, d'où le mot français «baroque».
°99) Dans le mode Bocardo, il faut substituer la contradictoire à la majeure comme l'indique la place du C dans le mot conventionnel.
°100)
En latin:
S vult simpliciter verti; P vero per accidens.
M vult mutari; C per impossibile duci.
°101) Si l'on s'élevait à une affirmation plus universelle, ce serait en vertu d'une abstraction inductive et non plus en vertu de la règle du raisonnement déductif.
°102) Cf. plus haut, §52, règle suprême du syllogisme.
°103) Notons que la présence dans les prémisses de propositions composées ne suffit pas pour constituer le syllogisme hypothétique: il faut que l'une des parties indique la conclusion. Un syllogisme comme celui-ci est un syllogisme catégorique en Barbara:
Si tout pécheur est justement puni, il y a un enfer,
Or si Dieu existe, tout pécheur est justement puni,
Donc il y a un enfer.
°104) Telle est aussi la raison pour laquelle Aristote l'a complètement omis en sa logique.
SJJ: Selon M. Yvan Pelletier, professeur de philosophie à l'université Laval (et mon ancien directeur de thèse de maîtrise que je n'ai jamais terminé!), Thonnard se trompe. Voir son livre cité dans b4) Bibliographie spéciale (pour la Logique formelle), ou le résumé qu'il en a fait dans La stratégie hypothétique
°105) L'instinct des animaux, sans sortir du concret, est capable de tels syllogismes hypothétiques, comme le montre le comportement, par exemple, du chien de chasse qui, filant un lièvre, arrive à un carrefour de trois pistes: s'il ne trouve rien dans les deux premières, il s'élance dans la troisième sans hésiter.
°106) La majeure est une proposition conjonctive. Cf. plus haut, §40.
°107) Cependant pour plus de clarté, nos exemples seront pris dans les syllogismes catégoriques.
°108) C'est-à-dire, le petit, le grand ou le moyen terme.
°109) Le terme latin est alors à un cas oblique: génitif, datif ou ablatif; par exemple:
Christus est Deus,
Atqui, Maria est mater Christi,
Ergo Maria est mater Dei.
°110) Si le moyen terme était deux fois un terme oblique, le syllogisme resterait de forme directe, avec pour moyen, un terme complexe.
°111) Cf. plus haut, §14 et §38.
°112) Cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 295.
°113) C'est de cet usage, spécialement en rhétorique dans le but de persuader, que vient le nom d'enthymème («ἐνθύμημα» = qui excite les passions). Cf. Aristote, Pr. Analyt., II, 27, 70, a. 10; Rhétor., I, I, 1355, a. 6.
°114) Du grec «σωρός» = tas, parce que c'était la forme du fameux sophisme du tas de blé proposé par Euclide de Mégare.
°115) Cette 2e forme, complétant celle d'Aristote, a été proposée par le logicien Goklen dans son «Isagoge in Organum Aristotelis» (Francfort, 1598).
°116) Le dilemme peut avoir plus de deux membres et devenir trilemme, quadrilemme, etc.
°117) Comme nous le montrerons (cf. plus bas, Critériologie, §915), ces deux sciences générales fournissent à leur tour les principes régulateurs des sciences particulières ou positives qui usent de l'induction au sens strict.
°118) Les premières définitions mathématiques sont ainsi obtenues par induction au sens large; mais beaucoup d'autres sont le fruit de constructions mentales. Cf. plus bas, §104.
°119) La psychologie expérimentale décrit ces diverses formes d'abstraction Cf. plus bas, §566.
°120) C'est la méthode que nous emploierons plus bas; cf. par exemple, §382, définition de la vie.
°121) Le plus souvent ces applications se font directement sans l'aide d'un raisonnement.
°122) La conclusion peut aussi être négative: l'esprit constate alors que telle nature universelle est nécessairement exclue des sujets de telle autre nature. Pour ne pas compliquer l'analyse, nous ne considérons que le raisonnement affirmatif.
°123) Les disciples de Wolf regardaient l'induction comme un enthymème dont la majeure: «Ce qui convient à tous les individus convient à l'universel qui les contient», serait sous-entendue; mais un principe aussi universel ne peut servir de majeure à aucun syllogisme particulier. - D'autres, comme Lachelier, ramènent l'induction à un syllogisme en 3e figure; mais en avouant que la conclusion, particulière en raison de la forme, devient universelle en raison de la matière; c'est-à-dire en avouant que l'induction comme syllogisme est un argument vicieux. Cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 316.
°124) On l'appelle parfois l'induction baconienne, dont F. Bacon a donné la théorie (cf. PHDP §315), par opposition à l'induction aristotélicienne, parce que Aristote a surtout parlé de l'induction complète; mais ni le Stagyrite ni les scolastiques n'ont ignoré l'induction scientifique; cf. PHDP §72 et §234.
°125) S'il restait une possibilité d'allonger la liste, ce qui arrive souvent, l'induction comporterait de ce chef une «frange» de probabilité.
°126) Cf. plus bas en Phil. nat., §344, la description de ces phases.
°127) Telle est la thèse essentielle du réalisme modéré. Cf. plus bas, Critér., thèse 6, §905, sq.
°128) Ces principes sont étudiés et justifiés plus bas, §114 et Phil. nat., §256 et §344 les étapes du déterminisme).
°129) Cf. Critériologie, §915, l'explication de ces divers points de vue.
°130) C'est le principe «Agere sequitur esse». Cf. Phil. nat. plus bas, §350.
°131) Il faut éviter de confondre l'analogie dont il s'agit ici avec la propriété des concepts étudiée plus bas, §82.
°132) C'est à tort que les logiciens positivistes comme Stuart Mill expliquent cette inférence du particulier au particulier par simple association. Cf. PHDP §486, N° 5.
°133) Saint Thomas, par exemple, illustre souvent ses thèses métaphysiques par des exemples tirés de la physique aristotélicienne dont la science moderne a montré la fausseté, sans rien enlever à la vérité de ces thèses.
°134) MARITAIN, Petite Logique, p. 337.
°135)
Saint FRANÇOIS DE SALES, Traité de l'amour de Dieu, liv. 2, ch. 5.
SJJ: Cela étant dit, il est bien sûr préférable d'employer des exemples qui
non seulement fournissent le «schème» sensible dont l'esprit a besoin
pour comprendre, mais qui en plus sont scientifiquement corrects et
moralement édifiants.
°136) La matière de la simple appréhension est le contenu de nos concepts abstraits. Cf. plus haut, §25-26.
°137) SJJ: Thonnard n'utilise pas ici les mots comme «homonyme», «homophone», «homographe», «synonyme», etc., mais il aurait pu. Simple question de terminologie (racines latines plutôt que grecques).
°138) Cf. plus haut, §28, la définition de l'inférieur et du supérieur.
°139) Les relations quantitatives en effet sont univoques et non analogues au sens ici défini.
°140) Il n'y a pas cependant d'analogie d'attribution, parce qu'il manque un lien causal entre les deux pieds.
°141) La définition au sens strict suppose le genre prochain et la différence spécifique, c'est-à-dire l'univocité.
°142) Sur la connaissance de l'individu par l'intelligence, cf. plus bas, Phil. nat., §578, sq..
°143) Prédicament a le même sens que catégorie; le grec «κατηγορεἶν», comme le latin «predicare» signifie attribuer. Les prédicaments sont des séries d'attributs qui conviennent au sujet individuel.
°144) Cette identité est une constatation fondamentale de la critériologie. Cf. plus bas, §905, sq..
°145) Voir Phil. nat., §192 et §857, une analyse plus complète de la relation.
°146) Aristote ajoutait situs et habitus (la situation et l'habillement) ce qui parfait le nombre 10.
°147) La critériologie utilise une forme de démonstration au sens large dont nous parlerons plus bas, cf. §879.
°148) «Syllogismus faciens scire»: définition d'Aristote.
°149) On en parle surtout à propos de l'argument de saint Anselme pour prouver l'existence de Dieu; cf. Théodicée, §959.
°150) Cf. Phil. nat., §430; §602 et §822; et §630.
°151) Cf. en particulier en Phil. nat., la propos. 17, §541, sq.
°152) L'objet considéré est le plus souvent dans le monde physique; cependant la psychologie expérimentale s'efforce aussi de faire dans la conscience des analyses réelles.
°153) Sur cet acte synthétique, cf. Phil. nat., §472.
°154) C'est le seul reconnu par Kant comme analytique. Cf. PHDP §392.
°155) Nous préférons cette classification à celle de Kant qui s'inspire du préjugé idéaliste. Cf. PHDP §393.
°156) Sur cette synthèse, appelée passive, cf. Phil. nat., §436 et §558.
°157) Ces deux procédés constituent en effet, avec l'intuition et l'énumération les quatre règles de la méthode par lesquelles Descartes voulait remplacer toute la logique. Cf. PHDP §322.
°158) Du grec «διαλέγομαι» = discuter. Le terme «dialectique» est encore employé pour désigner la logique formelle; et aussi, la méthode philosophique de Hegel. Cf. PHDP §427.
SJJ: Sur la dialectique d'Aristote, voir aussi L'articulation de la dialectique aristotelicienne, de Yvan Pelletier.
°159) Du grec «ἀποδείκνυμι» = découvrir.
°160) Sur le hasard, cf. plus bas, Phil. nat., §249.
°161) Cf. PHDP §73, des exemples de ces lieux dialectiques.
°162) Ainsi appelé par Platon et Aristote, en souvenir des Sophistes qui en usaient abondamment. Cf. PHDP §23.
°163) Réponse de l'Oracle d'Apollon à Pyrrhus; cf. CICÉRON, De divinatione, II, 56.
°164) Ce fut Descartes qui dans son «Discours de la Méthode» voulut remplacer la logique par quelques règles qui devaient suffire avec le «bon sens» (logique naturelle) pour construire toutes les sciences: réaction exagérée contre les excès de la scolastique décadente dans l'usage de la logique formelle. Cf. PHDP §303 et §322. Les positivistes ne reconnaissent non plus de valeur qu'à l'examen des procédés réellement employés par les savants, chacun dans son domaine; et ils ramènent la logique à une méthodologie spéciale et celle-ci à la psychologie expérimentale et aussi à la sociologie, parce que, disent-ils, la recherche de la vérité désintéressée ou scientifique est un fruit de la vie sociale. Cf. PHDP §461 et §516.
°165) La méthodologie, au sens large comme au sens strict, a évidemment la même utilité, aussi réelle et aussi modeste, que la logique.
°166) Cette Sagesse surnaturelle est la Théologie ou même le Don du Saint-Esprit. Cf. Phil. nat., §822.
°167) Nous en étudierons en détail la nature et les lois en Méthodologie spéciale. Cf. plus bas, §112, sq..
°168) Nous prenons le terme plus simple de «subordination» comme synonyme du terme technique de «subalternation».
°169) Cf. plus bas, la discussion à ce point de vue de la valeur de la psychologie expérimentale, §153.
°170) Elles touchent aussi au troisième degré d'abstraction métaphysique et se fondent sur des notions très générales, comme celles de relation de raison (logique), de bonté et finalité (morale); et à ce point de vue on peut aussi les rattacher à la métaphysique.
°171) J. MARITAIN, Antimoderne, p. 10.
°172) Cf. le problème de la Philosophie chrétienne, PHDP §244.
°173) Parmi ces sciences, on placera en droit, les sciences positives de l'homme qui pourtant trouvent aussi, et peut-être mieux leur place comme subalternes par accident de l'anthropologie.
°174) Tel est aussi le programme d'une philosophie augustinienne qui, dans notre tableau, prend place toute entière au degré métaphysique, par subalternation accidentelle à la théodicée comme science supérieure. Saint Augustin lui-même ne distinguait pas le point de vue surnaturel de la théologie, du point de vue naturel de la philosophie; mais on peut, sans déformer sa doctrine, introduire cette précision. Cf. PHDP §177, et F. Cayré, Initiation à la Philosophie augustinienne, Paris, 1947.
°175) À ce point de vue, la quantité est étudiée en philosophie naturelle. Cf. plus bas, §258, sq..
°176) On oppose les sciences réelles aux sciences logiques qui ont pour objet des êtres de raison, créés par la considération de l'esprit, comme les notions de genre et d'espèce. Les sciences réelles, au contraire, ont pour objet des êtres indépendants de la considération de l'esprit, dont l'existence est constatée par l'expérience.
°177) Du grec «ἄβαξ», planche ou damier.
°178) Pour les premières notions obtenues par abstraction du sensible, on pourrait aussi les définir en faisant appel à la notion de limite, comme nous l'avons dit plus haut, §104.
°179) Tandis que l'axiome exprime un rapport déterminé entre deux quantités indéterminées, le postulat exprime un rapport déterminé entre deux quantités déterminées.
°180) Euclide d'Alexandrie (330-270 avant J.-C.) auteur du premier Traité de géométrie scientifiquement élaboré (Les Eléments de Géométrie). Il admettait 5 postulats; celui que nous citons est le 5e.
°181) Cf. plus haut, §88, où sont définies les diverses formes de démonstration.
°182) H. POINCARÉ, La science et l'hypothèse, p. 20.
°183) Le nombre parfait est celui qui est égal à la somme de ses diviseurs, lui-même non compris, par exemple: 6 = 1+2+3. Le dernier nombre parfait connu a 37 chiffres. Cf. G. LUQUET, Revue Philosophique, 1928, II, p. 403.
°184) C'était l'interprétation de Descartes dans sa méthode de l'Idée claire. Cf. PHDP §320 et §323.
°185) Sur le positivisme, Cf. PHDP §471, sq..
°186) SJJ: Certains chercheurs prétendent que la méthode expérimentale a été inventée en grande partie par Robert Grossetête, au XIIIe siècle. Voir Gauch, Hugh G. Scientific Method in Practice, London, Cambridge University Press, 2003, p. 163.
°187) Voir cependant plus bas les remarques sur les sciences de classification, §123.
°188) Kant et les positivistes pensent que notre raison est incapable de connaître scientifiquement les substances, et plus d'un savant moderne adopte cette philosophie agnostique.
°189) Dans ce but elle se fonde sur le critère des objets formels (cf. Introd., §3) dont nous montrerons plus loin la valeur. Cf. Phil. nat., §404.
°190) Cependant en psychologie expérimentale, on peut ramener avec profit ces classifications empiriques aux classifications naturelles par les objets formels.
°191) Elle se fonde pour cela sur le principe «Agere sequitur esse», dont la valeur est démontrée en philosophie naturelle. Cf. plus bas, §350.
°192) La loi au sens métaphysique et moral est une règle de conduite, une direction rationnelle imposée aux inférieurs par celui qui est chargé du bien commun. Les lois physiques dont nous parlons ici, ne sont que le résultat de la direction imprimée par la divine Providence à l'univers, en sorte que les savants s'efforcent de retrouver le plan du Créateur. Mais cette vue synthétique est étrangère aux sciences particulières comme telles.
°193) Cependant, on n'attribue pas à une loi la constitution même d'un corps; on parle plutôt alors de définition et de classification.
°194) La philosophie naturelle justifie pleinement cette méthode, sans d'ailleurs justifier pour autant la doctrine du mécanisme (Descartes; cf. PHDP §490, no. 2) qu'on y joint souvent. Cf. plus bas, §239-244.
°195) Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE. Déterminisme, sens B.
°196) «Communication» est une image qu'il faut correctement interpréter. Cf. plus bas, §230.
°197) SJJ: J'ai corrigé un tout petit peu. L'original disait:
Par exemple, on a d'abord établi par induction la loi de la chute des corps, en calculant exactement l'accélération uniforme de ce mouvement selon la formule: e = 1/2 gt2, g exprimant l'accélération de 981 cm. à la seconde (loi empirique).
Et bien sûr, les conditions habituelles s'appliquent: résistance de l'air négligeable, hauteur peu élevée (pour que g ne varie pas de beaucoup), vélocité initiale zéro, etc.
°198) On dirait, en termes philosophiques, que la physique étudie les changements accidentels, et la chimie les changements substantiels. Mais au point de vue expérimental, l'opposition n'est pas si accentuée, et les savants tendent plutôt, de nos jours, à expliquer les deux groupes par les mêmes lois ou hypothèses.
°199) Cf. LAHR, Cours de philosophie, I, p. 625-626.
°200 L'école sociologique s'efforce bien de constituer une morale scientifique selon la méthode expérimentale; mais elle ne conserve plus la vraie notion de morale. Cf. plus bas, §1060, et PHDP §519.
°201) Cette concentration n'est autre que l'attention étudiée plus bas, §785, sq..
°202) L'éducation des sens est exposée en psychologie expérimentale Cf. plus bas, §472, sq..
°203) SJJ: Souvent ces instruments sont des transducteurs. En effet, l'homme découvre par son ingéniosité des dispositifs qui «traduisent» un aspect d'un phénomène physique en signal électrique. Par exemple, un microphone pourra faire varier un voltage, selon la fréquence et l'intensité des sons qui le frappent. Un pèse-personne électronique fait varier le signal électrique selon la pression qu'il ressent. Un appareil-photo numérique transforme en signal électrique les photons qui frappent sa matrice de diodes de détection de charge («CCD» en anglais). Voir aussi Klaas B. Klaassen, Electronic Measurement and Instrumentation, Cambridge University Press, 1996 (mais attention aux préjugés positivistes de l'auteur).
°204) H. POINCARÉ, Valeur de la science, p. 225-227.
°205) On retrouve ici les lois de l'attention. Cf. plus bas, §787.
°206) En ce qui concerne les sciences physico-mathématiques, la question sera reprise en Phil. nat., thèses 22 et 23. Cf. plus bas, §336 et §341, sq..
°207) Claude BERNARD. Introduction à la médecine expérimentale, §6:
°208) Ainsi Pasteur observa ou fit observer plus de 50 000 vers à soie pour découvrir la cause de l'épidémie qui menaçait de les détruire. En ce cas, l'observation fait partie de l'expérimentation.
°209) Cf. plus bas, §130, en méthode historique, l'expérience de Claparède.
°210) La critique montrera l'infaillible vérité de ces constatations. Cf. plus bas, §910.
°211) Claude Bernard, par exemple, cherchant le mode d'action du curare l'injecta au hasard à un grand nombre de lapins et trouva la solution en examinant les résultats du poison.
°213) Il arrive parfois que la nature elle-même dispose toutes choses pour vérifier une hypothèse; dans ce cas la simple observation peut devenir une réelle expérience où les 4 méthodes de Stuart Mill se retrouvent équivalemment. Cf. plus bas, la psychologie pathologique, §147.
°214) Bacon proposait la méthode des tables de présence, d'absence, de variation. Cf. PHDP §315.
°215) Stuart Mill commence par la méthode de concordance et de différence et met en troisième lieu celle des variations concomitantes et enfin celle des résidus. Cf. PHDP §486, N° 5 et Extraits des grands philosophes, p. 713-715.
°216) Le Verrier fit ce calcul le 31 août 1842; le 23 septembre suivant, un astronome Prussien nommé Galle découvrait la planète très sensiblement au point indiqué: la longitude héliocentrique calculée d'avance par Le Verrier était 326 degrés 35; la longitude héliocentrique constatée directement par Galle était 327 degrés 24. (Cf. LAHR, 1, p. 590.)
°217) Cf. CUVILLIER, Manuel, II, p. 127-128.
°218) Cf. GOBLOT, Logique, p. 303.
°219) La convergence des méthodes engendre en effet la pleine évidence objective, source d'infaillible vérité, comme le montre la Critériologie, §889, sq..
°220) La classification se rattache à la division dont parle la Logique formelle (Cf. plus haut, §36). On peut la définir: «la division portant sur un ensemble d'êtres ou de phénomènes que l'on distribue en groupes méthodiques selon leurs ressemblances ou différences»; par exemple, la classification des plantes, des animaux, des faits historiques.
°221) La classification empirique est celle dont le fondement est une ressemblance arbitrairement choisie. Elle s'oppose à la classification naturelle dont le fondement est un caractère essentiel commun.
°222) II y a actuellement plusieurs classifications naturelles proposées par les savants en botanique et en zoologie, parce que la richesse du vivant n'a pas encore livré son secret: d'où la nécessité, non seulement de multiplier les observations, mais d'instituer, s'il est possible, des expérimentations pour justifier la classification provisoire admise comme hypothèse.
°223) J. MARITAIN, Les degrés du savoir, p. 93-100.
°224) Principe de Lavoisier: «La masse ou quantité de matière demeure constante, ou, Rien ne se perd, ni ne se crée».
°225) Principe de Meyer: «L'énergie ne peut être ni détruite ni créée».
°226) Principe de Cournot: «Dans ses transformations, l'énergie se dégrade en chaleur, forme sous laquelle elle n'est jamais entièrement convertible en travail». Outre ces énoncés vulgaires, les principes ont, dans les sciences, des énoncés mathématiques plus précis.
°227) On pourrait essayer de les prouver à priori; Descartes démontrait le principe de la conservation de l'énergie en se basant sur l'immutabilité divine (Principes de phil., II, 36-37); mais cette preuve n'est pas admise en science positive.
°228) Ainsi la découverte du radium sembla mettre en danger le principe de Meyer; mais on a démontré ensuite que l'énergie radioactive n'était pas inépuisable, quoique très élevée (le radium perdrait la moitié de sa masse en 1600 ans environ).
°229) Cf. la conclusion de ce paragraphe.
°230) «Une déduction embrassant un certain nombre de lois s'appelle une théorie». Cf. RENOIRTE, Éléments de critique des sciences, p. 27.
°231) Voir aussi les bibliographies de la Morale spéciale, sur l'économie, sur la sociologie, aux numéros §1314 et §1315.
°232) Ces notions sont plus amplement expliquées en philosophie de la nature, §586.
°233) CUVILLIER, Manuel, II, p. 201.
°234) Tel est le cas de Seignobos: «Historiquement, écrit-il, le diable est beaucoup plus solidement prouvé que Pisistrate; des milliers de «témoins oculaires» déclarent avoir vu le diable; il y a peu de faits historiques établis sur un pareil nombre de témoignages indépendants; nous n'avons pas un seul mot d'un contemporain, qui dise avoir vu Pisistrate. Pourtant nous n'hésitons pas à rejeter le diable et à admettre Pisistrate. C'est que l'existence du diable serait inconciliable avec les lois de toutes les sciences constituées». Intr. aux ét. hist., p. 177. (Cité dans LAHR, I, p. 638.)
°235) Cf. P. FOULQUIÉ, Traité de phil., II (Logique), p. 281.
°236) Nous ne parlons pas ici de la Tradition divine dogmatique qui est une source de la Révélation et de la Foi et qui est infaillible par l'assistance du Saint-Esprit: on en traite en Théologie fondamentale. Nous ne parlons que de la tradition humaine.
°237) DELAHAIE, Les légendes hagiographiques, p. 18; cf. dans ce chapitre «Le travail de la légende», d'autres nombreux exemples.
°238) LAHR, Phil., I, p. 631.
°239) Beaucoup de critiques non catholiques cherchent ainsi le moyen d'expliquer les prophéties contenues dans les livres inspirés, sans recourir au surnaturel: nous avons vu que ce préjugé rationaliste n'est pas admissible en sage critique historique. Cf. plus haut, §129.
°240) Cf. DELEHAIE, Légendes hagiographiques, p. 86, sq.
°241) Dans cette soi-disant «prophétie», «les événements remarquables de la vie et du pontificat des papes qui se succéderont jusqu'à la fin du monde sont indiqués par des devises ingénieusement composées». (Cf. LAHR, Manuel, p. 682.)
°242) La synthèse est l'action par laquelle on va du simple au composé, on construit un tout au moyen des parties. Elle s'oppose à l'analyse qui va du composé au simple, cherchant les parties dans le tout. (Cf. plus haut, §90) La première étape de la méthode historique n'est pas à proprement parler une analyse des faits, mais un effort pour les découvrir.
°243) La solution de cette difficulté sera donnée au paragraphe suivant.
°244) Les positivistes l'ont fait au nom du postulat fondamental de leur philosophie; mais cette position est arbitraire. Cf. PHDP §469 et plus bas, §798, sq..
°245) Évidemment, ces lois ne sont pas fondées sur le déterminisme: elles le dominent.
°246) Plusieurs sont aussi d'ordre psychologique; cf. l'article suivant.
°247) Il s'agit ici des faits d'observation externes; pour les faits de la vie intérieure, la même conclusion s'imposera. Cf. plus bas, §150.
°248) Nous laissons de côté la conception de l'histoire comme l'apologie d'un régime, ou comme un genre littéraire destiné à plaire, ou même à instruire; ainsi conçue, elle n'est certainement plus une science.
°249) Théorie de Langlois et de Seignobos; cf. CUVILLIER, II, p. 203.
°250) Durkheim s'est efforcé d'établir cette définition du fait social selon la méthode positive. Cf. PHDP §515, et plus bas, Morale spéciale, §1323.
°251) Par exemple, la synthèse de H. Spencer, basée sur la théorie de l'évolution. Cf. PHDP §480.
°252) Ce problème de méthode sera repris plus loin, en Morale spéciale, Chap. IV, §1315, sq.
°253) Cf. plus loin, (Morale spéciale, Intr. génér., §1147) le développement de cette remarque importante.
°254) Règle indiquée par Durkheim. Cf. PHDP §514.
°255) Cet exemple n'a pas la prétention d'être exact, la situation économique n'explique jamais seule une révolution.
°256) Le Bureau international du Travail établit ces deux corrélations, la première pour l'Angleterre, de 1893 à 1913; la seconde pour la Suède, de janvier 1920 à juillet 1921. Cf. CUVILLIER, II, p. 216-217.
°257) Cf. plus loin, Morale spéciale, Introd. du Chap. I, §1150.
°258) On peut appliquer la même solution aux essais de «science politique» indépendante de la morale. L'une et l'autre, d'ailleurs, économie et politique, ne sont, comme vraies sciences positives, que des parties de la sociologie. Cf. plus loin, Morale spéciale, §1147 et §1313.
°259) En d'autres termes, le comportement économique de chaque personne humaine n'est pas soumis à des lois scientifiques: il relève de la justice étudiée en morale.
°260) Tous les Traités de psychologie expérimentale mentionnés en Phil. nat., au §415, ont aussi une Introduction sur les méthodes psychologiques.
°261) Le terme «psychologie» n'est en usage que depuis le XVIe siècle (on le doit à Goglenius de Marburg, 1547-1628); mais le titre de l'ouvrage d'Aristote Traité de l'âme («περὶ φυχἦς» en grec) en est l'équivalent.
°262) On rattache d'ordinaire la psychologie rationnelle à la métaphysique; mais elle est mieux à sa place en Philosophie de la nature (ou Physique au sens ancien). Notons ici que la Psychologie thomiste ne s'identifie pas avec la seule psychologie rationnelle; elle est au contraire une synthèse harmonieuse des deux, une science complète de l'âme et de ses opérations, résolvant le triple problème des natures, des classifications et des lois.
°263) Ces problèmes sont examinés en psychologie. Cf. plus bas, §438, sq. et §625, sq..
°264) Bergson ne reconnaît comme données immédiates et authentiques de la conscience que la vie profonde encore indifférenciée: le «devenir pur», saisissable par l'intuition; mais l'exclusion des autres faits est, chez lui, le résultat d'un préjugé anti-intellectualiste. Cf. PHDP §585. On peut faire la même remarque pour William James, cf. §546.
°265) Du moins, de la conscience spirituelle.
°266) Bergson range tous les faits psychiques dans la «qualité pure» et il caractérise tous les faits externes par la quantité et la mesure; l'opposition doit être corrigée aux deux extrémités: il y a de la qualité dans les faits physiques ou physiologiques; et les faits de conscience inférieure ou sensible restent soumis à plusieurs conditions matérielles.
°267) Cf. plus haut, §11 et §17-18, et Phil. nat., §329, sq..
°268) La solution plus complète de cette difficulté sera donnée plus bas, §150.
°269) b14) Bibliographie spéciale (Manifestations externes en psychologie)
°270) Cf, plus bas, en psychologie, la loi de Weber, §435.
°271) Ces faits ont donné lieu au problème appelé: «Rapports du physique et du moral»; nous l'examinons plus loin, ainsi que les hypothèses émises pour l'expliquer: parallélisme psychophysique, épiphénoménisme. Cf. Phil. nat., §810.
°272) Cf. CUVILLIER, Manuel, I, p. 88.
°273) C'était déjà la conclusion d'A. Comte qui n'admettait que l'observation externe. Cf. PHDP §460.
°274) En fait la conscience intervient implicitement, comme on le voit par exemple, dans l'étude des «réflexes conditionnels»; cf, plus bas, §688, 2.
°275) Cf. plus haut, §135. Le comportement externe de l'animal soumis au déterminisme, n'a rien comme tel d'original ni de psychologique.
°276) En d'antres termes, c'est l'acte de la conscience réflexe qui suppose un retour délibéré sur soi-même; et non pas seulement de la conscience spontanée: «connaissance confuse et générale de ce qui se passe en nous»; sur ces notions, cf. plus bas, §438 et §629.
°277) C'est surtout le fait d'A. Comte, fondateur du positivisme, cf. PHDP §460.
°278) Du reste, ce n'est pas toujours par la même faculté que l'on connaît et que l'on se voit connaître, comme on le montre en psychologie.
°279) On définit la mémoire «La reconnaissance de notre vie passée». Cf. Phil. nat., §489.
°280) C'est ce que Dwelshauvers appelle le procédé de description destiné à présenter d'une façon précise et explicite un fait d'observation; pour cela d'ailleurs, l'observation externe peut aider l'introspection; cf. Traité de Psych., p. 19.
°281) Bergson a nié cette légitimité par préjugé anti-intellectualiste, mais elle est pleinement démontrée en psychologie et en critériologie.
°282) Cf. les expériences de Pavlov sur les chiens; Phil. nat., §688.
°283) Pour les descriptions littéraires, romans, pièces de théatre, etc., leur valeur scientifique est plus discutable, car elles sont oeuvre d'imagination. On ne peut guère les citer que comme expression particulièrement heureuse de faits observables par tous.
°284) Cf. DWELSHAUWERS, Traité de psychologie, p. 40.
°285) Il faut distinguer cette psychologie de la pathologie mentale qui étudie les mêmes faits, mais en vue d'établir des types définis de maladies mentales pour en déterminer le traitement médical.
°286) Certaines expériences très dangereuses, comme l'excitation directe des centres cérébraux par un courant électrique, se pratiquent aussi sur les animaux.
°287) Voir dans RASMUSSEN, Psychologie de l'enfant, une expérience à peu près de ce genre.
°288) Cf. LAHR, Cours de phil., I, p. 38.
°289) Cf. cette expérience dans SOLLIER, Mécanisme des émotions, p. 165 et sq.
°290) DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 57.
°291) W. James a exposé cette enquête dans «Les variétés de l'expérience religieuse».
°292) On fera par exemple la psychologie de Pascal, de Renan; cf. DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 52.
°293) Cf. des exemples de statistiques dans DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 42-47.
°294) Il y a des exceptions, comme l'activité purement spirituelle de la vie mystique qui relève d'une psychologie surnaturelle. Il ne semble pas qu'on en rencontre dans l'activité naturelle, quoi qu'en dise Plotin; cf. PHDP §140.
°295) Cf. BAUDIN, Psychologie, p. 59.
°296) «Il n'est pas aisé de se retrouver dans le maquis de la science de la vie mentale telle qu'elle se présente de nos jours. Celui qui aborde pour la première fois ce genre d'étude, risque de s'épouvanter devant cet amalgame bizarre de questions sans rapports visibles les unes avec les autres, cette abondance de méthodes, ces contradictions apparentes entre les résultats, les critiques que soulèvent les théories qui semblaient avoir quelque chance de se maintenir, mais qui disparaissent après quelques années de succès» (DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 21).
°297) «Un grand nombre de recherches expérimentales, remarque Dwelshauvers, n'aboutissent pas à des notations numériques [...] Elles conduisent à une description plus minutieuse des faits de conscience». (Traité de psychologie, p. 29).
°298) Cf. plus bas, §472. Dwelshauvers, dans son Traité de psychologie, p. 26-27, donne aussi l'exemple de l'association des idées. Il appelle ces lois «purement empiriques»; nous les nommons plutôt «descriptives» pour ne pas les confondre avec les lois empiriques définies plus haut, §114.
°299) Ce sont les lois d'évolution, selon Dwelshauvers, Traité de psychologie, p. 27-28.
°300) C'est pourquoi on peut les appeler «Lois de direction». Cf. DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 23-25.
°301) On l'appelle aussi «Psychologie empirique»; cf. BAUDIN, Cours de psychologie, p. 1.
°302) Cf. plus haut, §117, (b). Pour la clarté des idées, nous n'adopterons pas cette appellation, et nous identifierons toujours «psychologie expérimentale» avec «psychologie comme science positive». Cf. plus haut, §111.
°303) Le traité de Dwelshauvers, fondé sur les trois grandes lois d'explication générale rappelées plus haut, est un des meilleurs essais de ce genre. Beaucoup d'autres, comme celui de Dumas, restent à l'étape inductive et analytique, sans essai de synthèse.
°304) La tentative, en ce sens, réalisée par l'associationisme de Hume (cf. PHDP §380) ou de James Mill (PHDP §484, (c)) est manifestement insuffisante.
°305) Plusieurs même, cédant au préjugé positiviste, appellent «psychologie scientifique» la seule psychologie expérimentale. Mais il faut maintenir que l'étude rationnelle de l'âme n'est pas moins scientifique que celle des faits de conscience.
°306) Cf. plus haut, §125. Aussi est-ce avec raison que la psychologie expérimentale continue à faire partie intégrante du «Cours de philosophie».
°307) Cf. les chapitres 4 à 6 en Philosophie de la nature, où sont étudiés, sous tous leurs aspects, les êtres corporels caractérisés par la vie consciente (les animaux et les hommes).
°308) Actuellement, ce terme désigne plutôt une science positive.
°309) L'être est en effet l'objet formel de l'intelligence. Cf. Introd., §8.
°310) Une définition réelle intrinsèque, soit descriptive soit essentielle; Cf. Logique, §33.
°311) Nous faisons appel normalement, ici et dans tout le traité, à l'expérience d'un adulte capable de réfléchir et de philosopher; et il s'agit à la fois de l'expérience externe, de l'introspection psychologique et de l'analyse des notions rationnelles; mais nous aurons soin de partir toujours d'affirmations immédiatement et pleinement évidentes, et donc garanties par le bon sens. De plus, leur valeur définitive sera démontrée plus loin en critériologie.
°312) En rigueur de méthode, nous ne faisons pas ici appel à Dieu ainsi qu'à un être constaté comme réel, mais ainsi qu'à une possibilité d'ailleurs évidente. Rien n'empêche cependant le chrétien d'y penser comme à une réalité qui corrobore nos inductions.
°313) Cf. la définition de l'abstraction parfaite et imparfaite en Logique, §83.
°314) Sur l'abstraction totale et formelle, cf. Logique, §85 et plus bas, §566.
°315) En d'autres termes, nous constatons que ces divers degrés sont être par identité et non seulement par inséparabilité, comme le voudrait Duns Scot pour donner l'univocité au concept d'être. Cf. PHDP §286. La théorie cartésienne de l'idée claire confère aussi indûment l'univocité à l'être ou à la substance: cf. en particulier Spinoza, PHDP §348.
°316) Sur ces définitions, cf. Logique, §82.
°317) Kant emploie le même mot au point de vue critique, en un sens très différent. Cf. PHDP §394.
°318) Sur le concept objectif, cf. Logique, §26.
°319) Par exemple, Duns Scot (cf. PHDP §286), et Suarez (PHDP §307), et aussi Descartes (PHDP §325).
°320) Cf. plus bas, thèse de l'essence et de l'existence, §203; et de la matière et forme, §358.
°321) Sur la vérité logique, cf. plus bas, Psychologie de l'intelligence, §589, et Critériologie, §868, sq.
°322) La vérité ontologique s'explique par la relation transcendantale de mesure. Cf. plus bas, §302, et §857, 3.
°323) Cf. Sum. Theol., Ia P., q. 4, a. 1.
°324) Cf. en particulier, en Théodicée, §1057.
°325) On donne parfois à cette évidence le nom de «principe du milieu ou du tiers exclu», que l'on formule ainsi: «Entre les deux termes d'une contradiction, il n'y a pas de milieu». Cf. La loi des contradictoires, Logique, §45.
°326) Kant l'a noté justement. Cf. PHDP §392.
°327) Cf. saint Thomas in IV Met., lect. 6 et sq.; et I-II, q. 94, a. 2.
°328) Observons que la notion de passage est précisément celle du mouvement; l'analyse scientifique du passage lui-même sera donnée plus loin, §252, sq.
°329) Cette solution a été adoptée dans l'histoire par Héraclite (cf. PHDP §8) et Bergson (cf. PHDP §585).
°330) Solution de Parménide (cf. PHDP §14), et aussi, avec des nuances, de Spinoza (cf. PHDP §348-350).
°331) L'être ne sera jamais à la fois absolu et relatif, acte et puissance sous le même rapport; mais comme la suite le montrera, l'acte peut être soit absolu, soit relatif, et de même la puissance; et l'absolu peut être soit acte, soit puissance, et de même le relatif.
°332) Il faut réserver le cas de l'unité de personnalité, qui est plus qu'«accidentelle» sans être «essentielle». Cf. plus bas, §850, sq.
°333) Ce principe n'est autre que le principe de causalité qui est justifié plus bas, cf. §230, sq.
°334) Cf. plus bas la justification de ce principe, §350, et spécialement l'application dans la théorie d'unité de forme, §652.
°335) Cf. plus bas, l'analyse psychologique de l'être, §519.
°336) La suite de nos études montrera comment cette essence se réalise différemment dans la substance et ses accidents (cf. §287), et d'une façon plus restreinte dans une nature substantielle, ou simple, ou composée (cf. §365).
°337) Dans ce cas, elle existe nécessairement d'une nécessité hypothétique (puisqu'elle est réelle, elle ne peut pas en même temps ne pas être réelle); mais non d'une nécessité absolue: elle reste contingente. indifférente de soi à exister ou à ne pas exister.
°338) Cf. plus haut, §197, 3e principe, «Tout acte est infini et unique dans son ordre».
°339) Cette restriction fait allusion à l'explication thomiste du dogme de l'union hypostatique où l'existence actuelle de l'humanité du Christ est l'existence infinie du Verbe.
°340) «Res quae ita existit ut nulla alla re indigeat ad existendum»: définition à priori de la substance donnée par Descartes (cf. PHDP §325) et reprise par Spinoza (cf. PHDP §348).
°341) Les scolastiques disaient en termes techniques qu'ils n'avaient pas l'existence a se ou manquaient de l'aséité, attribut réservé à Dieu; mais qu'ils existaient per se et in se.
°342) Cet individu concret est proprement la substance première où l'esprit, par abstraction, voit la substance abstraite universelle: substance seconde; cf. Logique, §86.
°343) I1 y a un sens plus précis qui se confond avec celui d'accident distinct de la substance. Cf. §213.
°344) Cf. plus haut, §175 et §177. À ce point de vue, il est clair que ce mode d'être (ce phénomène) ne peut se manifester que comme il est et selon ce qu'il est.
°345) On pourrait dire qu'il tient par là de la puissance qui est l'être en tant qu'imparfait.
°346) Cette existence à part ne serait possible que par miracle, comme le montre la théologie à propos de la Sainte Eucharistie.
°347) MARITAIN, Introduction générale à la philosophie, p. 170.
°348) Nous commençons par l'expérience externe, comme nous le verrons en psychologie; mais la même remarque vaut pour l'expérience interne de notre moi.
°349) En partant de ce fait que certains modes d'être semblent totalement indifférents à la réalité, on qualifie aussi d'accidentel (accident prédicable: cf. Logique, §84) tout ce qui convient à une chose d'une façon contingente, fût-ce même une substance bien caractérisée. On dira ainsi: le chapeau est un accident pour l'homme; la peinture qu'on répand sur le mur est un accident du mur. Ce sens vulgaire est très clair, mais ne doit pas être confondu avec le sens philosophique.
°350) Sur ces philosophies, voir surtout au XVIIIe siècle, le courant positiviste (PHDP §368) et mixte (PHDP §371) et au XIXe, l'école très répandue fondée par A. Comte (PHDP §456, sq).
°351) Sur ce point, cf. plus bas, 3e traité: Métaphysique, Ch. 2, Ontologie, §926, sq.
°352) Nous l'appelons ainsi au sens large, car l'union de la forme à la matière est le fruit de l'art et non de la nature.
°353) «Parfait», dans le sens de «doué d'une certaine perfection».
°354) La cause du devenir dans les agents naturels s'appelle cause univoque, lorsque son effet est de même espèce qu'elle.
°355) On cite souvent aussi l'exemple du point d'où dérive la ligne sans en dépendre dans l'être; mais le point peut être conçu comme simple limite, c'est-à-dire comme principe négatif, cf. plus bas, §267.
°356) b20) Bibliographie spéciale (la cause exemplaire)
°357) Les platoniciens qui font de la cause exemplaire le centre de leur doctrine, lui donnent un sens plus riche et plus complexe. Cf. PHDP, surtout §159 (saint Augustin) §275 (saint Bonaventure).
°358) Rappelons que la valeur ontologique de cette notion sera définitivement établie en Critériologie, th. 6, §905, sq.
°359) Aristote et les premiers philosophes concevaient ainsi un des quatre éléments, le feu.
°360) Cette distinction pourrait s'appliquer aux quatre causes.
°361) Ainsi saint Thomas qualifiera de «vertu instrumentale», le caractère sacerdotal malgré sa permanence dans le temps, parce qu'il est uniquement donné pour rendre le prêtre capable, comme ministre du Christ, d'accomplir des oeuvres qui le dépassent, comme la consécration du pain et du vin à la messe. Cf. Summa Theologia, III, q. 63, a. 2.
°362) SJJ: Le mot «art» est ici pris dans son sens ancien. On dirait de nos jours «la technologie et les beaux-arts». Le mot «ars» en latin est en gros l'équivalent du mot «techné» en grec.
°363) Cf. Vocabulaire technique de philosophie de LALANDE, sens A; et plus bas, Ch. 6, §684.
°364) Formule de JOUFFROY, Cours de droit naturel, leç. 29, § 3, p. 118. Cf. plus bas, l'origine psychologique de cette formule, §601, (5).
°365) Le mouvement pour le physicien a sa définition technique, qui le distingue du simple déplacement. Cf. plus bas, §288.
°366) Nous répondons ainsi aux critiques de Bergson. Cf. PHDP §585.
°367) Cf. plus bas, §327, le sens plus technique (en mécanique) du principe de l'égalité de l'action et de la réaction.
°368) Cette description avait déjà été donnée par Aristote Cf. Métaphysique, V, 13, (1020 a 7); HOENEN, Cosmologia, p. 15.
°369) S. THOMAS, Summa Theologica, III, q. 76, a. 1, ad 3.
°370) S. THOMAS, Summa Theologica, III, q. 77, a. 2.
°371) Cf. plus haut la définition de l'unité, §169.
°372) Cf. P. HOENEN, Cosmologia, p. 45-46. On trouve ces exposés chez plusieurs scolastiques préoccupés d'expliquer ainsi la présence du Christ dans la Sainte Eucharistie; par exemple, P. SCHAAF, Cosmologia N° 476; - DE SAN, Cosmologia, p. 287; - OVIEDO, Phys., Controv. XV, p. 11; - ARRIAGA, Curs. Phys., disp. XIV, N° 182.
°373) Cf. PHDP §308, et aussi HOENEN, Cosmologia, p. 46.
°374) Cf. PHDP §378; Cf. aussi les théories sur l'espace signalé plus bas, §290.
°375) «L'étendue ne peut donc pas exister en elle-même, car elle n'a pas de parties simples, et sa réalité, si elle en avait une, ne pourrait être que celle de ses parties simples». Du fondement de l'induction, 4e éd., p. 130.
°376) Cf. Algemeine Métaphys., 3e éd., p. 194.
°377) Cf. Elementa Philos., I, N° 337, sq., p. 270.
°378) Sur le contact, cf. §283.
°379) S'«identifient», en ce sens qu'elles ne constituent plus qu'une seule quantité.
°380) Cf. Elementa phil., t. I, N° 339.
°381) Cf. plus haut, l'analyse du contact, §278.
°382) Cf. PHDP §99, N° 4, théorie du mélange: κρἆςισ δἰ ὅλων.
°383) Cf. HOENEN, Cosmologia, no 72, p. 107 et sq.
°384) Le problème des qualités, cf. article suivant.
°385) «Mouvement relatif», dans la théorie d'Einstein a un sens plus technique; il s'agit de relativité réciproque, par laquelle le mouvement conserve la même mesure ou reste le même mathématiquement, en supposant indifféremment l'un ou l'autre terme comme immobile: quand un bruxellois va à Paris, le mouvement serait le même si Paris venait vers le bruxellois supposé immobile.
°386) On pourrait dire aussi l'«habillement» au sens large; ne pas confondre avec l'habitude, désignée par le même mot latin «habitus», qui est une espèce importante de qualité.
°387) Cf. GREDT, Elementa philo., I, Nos. 201-202, et II, N° 716.
°388) Cf. PHDP §369 (a). A. S. Clarke défendait la même opinion.
°389) Cf. HOENEN, Cosmologia, nota VII, p. 456.
°390) Le genre au sens propre commence avec le prédicament.
°391) «Numerus qui est species quantitatis, ponit quoddam accidens supra ens». I Pars, q. 30, a. 3.
°392) «Numerus est in rebus numeratis, sicut accidens in subjecto». Quodl. XI, art. I, ad primum.
°393) SJJ: Ici, le mot «irrationnel» peut prêter à confusion. Ce n'est pas parce que ces nombres sont opposés à la raison. C'est plutôt qu'en latin, le mot «ratio» signifie entre autres: «fraction». On aurait pu aussi bien les appeler les nombres «non-fractionnaires», ou «outre-fractionnels», etc.
°394) Cf. b24) Bibliographie spéciale (le transfini).
°395) Le terme plus technique transfini désigne l'infini dans la multitude quantitative.
°396) Pour désigner le transfini, on adopte comme symbole, la première lettre de l'alphabet hébreux aleph:
et on établit la série:
°397) Cf. M. LALLEMAND, Le transfini, sa logique et sa métaphysique.
°398) Cf. R. LE MASSON, La philosophie des nombres, «Quest. disp.».
°399) Cf. M. LALLEMAND, loc. cit., p, 280-281.
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