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[Source]
1) Précis des faits de la Sûreté du Québec
1.2) Disposition de la Loi sur les armes à feu
1.3) Profil du requérant
1.4) Historique du dossier administratif
1.5) Sources d'information
1.6) Événements policiers
1.7) Vérifications sur le web
1.8) Entretiens téléphoniques
1.9) Entrevue téléphonique avec M. Jetchick
1.10) Analyse
Annexes:
1.11) Annexe 1: Lettre de révocation de M. Stefan Jetchick
1.12) Annexe 2: Requête en renvoi 200-38-023712-199
1.13) Annexe 3: Rouleaux d'Amour
1.14) Annexe 4: Invitation: Débat électronique!
1.15) Annexe 5: Extraits du site web de M. Jetchick
1.16) Annexe 6: Extraits de réseau sociaux de M. Jetchick
1.17) Annexe 7: Inventaire des armes à feu de M. Jetchick
1.18)
Annexe 8 et 9: Transcription de communication (parties 1 et 2)
1.18.1) Introduction
1.18.2)
Mensonges de la Sûreté devant la Commission d'accès à l'information
1.18.3)
Mme Castagna explique le déroulement de l'interrogatoire
1.18.4) Confirmation des mensonges de la Sûreté
à la Commission de l'accès à l'information
1.18.5) Pourquoi un permis d'arme restreinte?
1.18.6) Demande de permission de distribuer les Rouleaux d'Amour
1.18.7) Quand et pourquoi votre site web?
1.18.8) Pourquoi les évêques sont-ils un danger publique?
1.18.9) Pourquoi les US Marines et l'Armée canadienne?
1.18.10) Vocation sacerdotale?
1.18.11) Stefan trouve sa Vocation: dire la Vérité!
1.18.12) Parade gaie et Bill Whatcott: première partie
1.18.13) Jetchick se présente 4 fois aux élections fédérales
1.18.14) Parade gaie et Bill Whatcott: deuxième partie
1.18.15) Ignorance de Mme Castagna sur le tir sportif
1.18.16) Lettre ouverte à la Ministre Geneviève Guilbault
1.18.17) Ignorance de Mme Castagna sur la légitime défense
1.18.18) Alexandre Bissonnette
1.18.19) Radio-Canada
1.18.20) Pas d'armes pour les athées et les musulmans?
1.18.21) Santé physique, santé mentale, dépression?
1.18.22) Retour sur la défense de la Patrie
1.18.23) Le Registre des armes à feu du QC
1.18.24) Les sites web de S. Jetchick
1.18.25) La culpabilité par association
1.18.26) Le masque porté durant la parade à Toronto
1.18.27) Retraite? Vie amoureuse?
1.18.28) Conclusion de l'interrogatoire
2) [BROUILLON!] Refutation de S. Jetchick
2.1) Faits qui ne sont pas en litige
2.2) Faits modérément en litige
2.3) Faits totalement en litige
2.4) «Jetchick» signifie-t-il «Blanche-Neige» en Polonais?
2.5) De quoi aurait l'air «WONDER-Blanche-Neige»?
2.6) Le Test de Lacroix
2.7) Le Test de Trump
2.8) Le Test de Castagna
2.9) Survol de l'analyse de la Sûreté
2.10)
Omission: toutes les demandes de permission avant la distribution
2.11)
Omission: l'absence de toute accusation après la distribution
2.12)
Omission: aucune référence au contenu des «Rouleaux d'Amour»
2.13)
Omission: Défense avec les armes, mais en conformité avec la Loi
2.14)
Omission: Défense contre l'État islamique, mais en conformité avec la Loi
2.15)
Omission: L'intention pourtant explicite du brûleur de coran
2.16)
Omission: Les Zombies Gais font détraquer le radar de la Sûreté
2.17)
Omission: S. Jetchick s'associe seulement après enquête, et sous réserve
2.18)
Omission: Qui a donné des armes mortelles à S. Jetchick?
2.19)
Mensonges? le «Profil du requérant»
2.20)
Mensonges? Le témoignage du Lapin Géant Rose Invisible
2.21) Conclusion
4) Décision (2020-oct-08; bien sûr j'ai perdu)
5) Échange de courriels avec la Sûreté (2020-oct-13 et suivants; désolé, un peu en vrac)
[Note technique: La Sûreté du Québec nous a fait parvenir 5 documents PDF, eux-mêmes des photographies de documents papier (donc très difficile à mettre sur Internet de manière compacte). Le tout «pèse» environ 50 megaoctets et totalise 268 pages.]
Fig. 1: Page couverture.
Dans le présent dossier, nous traitons de la révocation du permis de possession et d'aquisition d'armes à feu de Monsieur Stefan Jetchick.
Suite à une analyse approfondie du présent dossier, nous détenons de l'information nous permettant de croire que le demandeur présente un risque de danger potentiel à posséder, manipuler et acquérir des armes à feu. L'ensemble du dossier présente un certain niveau de risque que le CAF ne peut assumer. Conséquemment, il n'est pas souhaitable, pour sa sécurité ou celle d'autrui, que le demandeur ait en sa possession des armes à feu.
Les motifs de la révocation du permis de possession et d'aquisition du demandeur sont les suivants:
- Au terme de l'article 70 «le contrôleur des armes à feu peut révoquer un permis d'armes à feu pour toute raison valable et suffisante, notamment si le titulaire ne peut plus ou n'a jamais pû être titulaire d'un permis d'armes à feu».
- Inobservation des critères d'admissibilité prévus à l'article 5 de la Loi sur les armes à feu, plus précisément l'article 5(1):
5(1) «Le permis d'armes à feu ne peut être délivré lorsqu'il est souhaitable, pour sa sécurité ou celle d'autrui, que le demandeur n'ait pas en sa possession une arme à feu, une arbalète, une arme prohibée, une arme à autorisation restreinte, un dispositif prohibé, des munitions ou des munitions prohibées.»
- Des vérifications, dans des banques de données policières, nous ont permis de constater des événements à intérêt policier à votre sujet. Parmi ceux-ci, des événements policiers d'Incitation publique à la haine.
- Lors des vérifications effectuées dans le cadre de l'analyse de votre dossier, des signalements de préoccupation de sécurité ont été reçus à votre sujet, ce qui nous porte à croire que vous présentez un risque pour la sécurité publique.
- Des vérifications effectuées sur votre site internet nous indiquent que vous tenez des propos qui encouragent la défense par armes à feu.
En vertu des lois canadiennes, la possession d'armes à feu est un privilège, et non un droit.
Bas de la page 4. [Ces bas de pages ne seront pas répétés.]
Le Bureau du contrôle des armes à feu et des explosifs procède quotidiennement à l'évaluation de l'admissibilité au permis d'armes à feu de titulaires de permis ou demandeurs ayant été impliqués dans des événements policiers d'intérêts [sic] ou faisant l'objet d'observations policières, et ce, sans exceptions.
L'analyse complète du dossier de M. Jetchick comprend des rapports d'événements, la lecture du site web de M. Jetchick et des entretiens téléphoniques. Il ressort du dossier de M. Jetchick plusieurs constats inquiétant le Contrôleur des armes à feu. D'abord, il se dégage de l'ensemble de l'analyse que M. Jetchick tient des propos encourageant la défense par armes à feu. Ensuite, l'ensemble des informations montre que M. Jetchick tient des propos rigides, qui trahissent une possible intolérance envers l'islam, l'homosexualité, ainsi que d'autres groupes. De plus, adepte de théories du complot, M. Jetchick dénonce ce qu'il nomme un état policier et est convaincu de sa corruption. Finalement, l'ensemble du dossier montre un certain niveau de risque que le Contrôleur des armes à feu ne peut assumer.
M. Jetchick est un citoyen américain qui a obtenu sa citoyenneté canadienne
lors de son adolescence.
Il travaille actuellement comme interprète de conférence.
Il a tenté d'intégrer l'armée, d'abord dans les US Marines, puis dans l'armée
canadienne, sans succès.
Ses tentatives pour intégrer divers groupes religieux (les Dominicains, le
Séminaire de Québec et les Légionnaires du Christ) se sont aussi soldés par
des échecs.
Finalement, il affirme dans son article intitulé Qui est Stefan Jetchick? www.jesus-eucharistie.org, avoir gâché sa vie: «(...) alors que mon quarantième anniversaire de naissance approchait, je me suis dit que j'avais gâché ma vie: pas d'épouse et d'enfants, pas de prêtrise, pas de carrière, rien. Alors j'ai décidé que, puisque je n'avais plus rien à perdre, j'allais au moins dire tout haut ce que je considérais comme étant la Vérité!» (Voir Annexe 5a).
Le Contrôleur des armes à feu se réserve le droit de faire toutes les vérifications qu'il juge nécessaire, à tout moment, et particulièrement lorsque des événements d'intérêts policiers lui sont signalés.
S'applique ici le principe d'admissibilité continue.
L'analyse des événements est effectuée afin de s'assurer que le détenteur de permis respecte les critères d'admissibilité prévus dans la Loi sur les armes à feu.
Le 3 janvier 2018, le Contrôleur des armes à feu est informé des trois événements s'étant déroulés en 2017, dont un événement classé comme «Incitation publique à la haine». Le dossier est placé en analyse afin de vérifier l'admissibilité continue du titulaire du permis.
Le 19 mars 2018, l'ensemble des rapports d'événement concernant M. Jetchick est commandé auprès du Service de police de la Ville de Québec. Quatre rapport d'événements concernent M. Jetchick.
Le 22 mars 2018, vers 14h00, M. Jetchick loge un appel au Contrôleur des armes à feu après avoir tenté d'acheter des munitions. M. Jetchick est informé qu'une mise à jour de son dossier est nécessaire et qu'une demande de renseignements supplémentaires lui sera envoyé. Un appel est logé au commerçant en question afin de l'informer qu'il peut vendre des munitions à M. Jetchick.
Le 26 mars 2018, une demande de référence additionnelle est acheminée à M. Jetchick.
Le 27 mars 2018, M. Jetchick est avisé que son permis est validé pour l'achat de munitions.
Le 5 avril 2018, les formulaires de référence et de consentement à la divulgation sont reçus par le Bureau du contôleur des armes à feu.
Le 6 avril 2018, l'ensemble des rapports sont reçus au Bureau du contrôleur des armes à feu.
Le 7 avril 2018, le dossier est attribué à Mme Myrianna Castagna
- Le dossier comprend à ce moment les renseignements additionnels fournis par M.
Jetchick et les rapports policiers.
- Ainsi débute l'analyse du dossier de M. Jetchick. Les rapports d'événement
contiennent les sites web de M. Jetchick, soit www.inquisition.ca et
www.jesus-eucharistie.org. Une analyse approfondie des site web est jugée
nécessaire.
- Lors
de vérifications effectuées auprès de l'entourage de M. Jetchick, quatre
personnes ont été contactées. Deux personnes ont été appelés parmi les répondants
et les références additionnelles, ainsi que le médecin traitant de M. Jetchick.
La dernière personne nous a été référée durant lors [sic] d'un des entretiens.
- Enfin, une entrevue téléphonique a été conduite avec M. Jetchick.
La présente analyse vise à établir et à documenter le niveau de préoccupation concernant la possession d'une arme à feu chez un individu donné et dans une situation donnée. Il s'agit d'une analyse globale se basant sur l'ensemble de la documentation disponible.
- Les communications de citoyens (4) à la Police de Québec au sujet de
circulaires distribuées par M. Jetchick.
- Le site web de M. Jetchick.
- Un profil Facebook (maintenant fermé) de M. Jetchick.
- Des communications entre M. Jetchick et le Bureau du contrôle des armes à feu.
- Des communications avec les répondants, les références additionnelles de
M. Jetchick, ainsi qu'avec la personne référée.
- Une communication avec le médecin de M. Jetchick.
Les quatre rapport d'événement font état de citoyens qui ont contactés le Service de police de la Ville de Québec suite à la réception d'un «Rouleau d'Amour» distribués par M. Stefan Jetchick. Le contenu de ces rouleaux d'amour est disponible en annexe (voir annexe 3). Deux de ces événements ont été classés par les policiers comme étant une «incitation publique à la haine».
Événement du: 2017-09-04
No. QUE-170904-029 - Vérifications
Statut: Cité
Un citoyen propriétaire d'un immeuble à logements contacte les policiers après avoir constaté la présence de tracts sur les boîtes aux lettres d'un de ses immeubles.
Événement du: 2017-11-30
No. QUE-171130-034 - Incitation publique à la haine
Statut: Cité
Un citoyen contacte les policiers après avoir observé un individu à vélo déposant des documents dans les boîtes aux lettres entre 10h00 et 15h00. Lorsqu'il ouvre les documents qu'il a reçus chez lui, il constate des propos contre l'Islam, contre l'athéisme, contre l'État policiers [sic] et contre l'avortement. Considérant les événements survenus à la Mosquée de Québec, il a cru utile de contacter les policiers.
Événement du: 2017-10-21
No. QUE-171021-073 - Assistance
Statut: Cité
Un citoyen contacte les policiers concernant des tracts qu'il a reçu dans sa boîte aux lettres. Il s'agit des cinq pages des rouleaux d'amour.
Événement du: 2018-01-26
No. QUE-180126-101 - Incitation publique à la haine
Statut: Cité
Un citoyen contacte les policiers après avoir reçu à la fin de décembre quelques lettres dénonçant la religion islamique. Il voulait rapporter ces tracts aux policiers.
*Note: [en touts petits caractères dans l'original]
(1) Le masculin est employé pour garder l'anonymat des personnes et n'indique
pas le genre de personnes en cause.
(2) Aucune accusation n'a été portée en résultat de ces événements.
M. Jetchick publie des articles sur son site web (www.jesus-eucharistie.org) ainsi que sur son site miroir (www.inquisition.ca). Les articles traitent d'une multitude du sujet [sic]. La plupart sont des articles traitant de questions religieuses.
Nous verrons en détail certaines pages d'intérêts [sic] sur le site web de M. Jetchick.
Les «Rouleaux d'Amour» sont composés de cinq circulaires distribués par M. Jetchick.
(Voir annexe 3,
disponibles à l'adresse www.jesus-eucharistie.org/fr/faq/appui.htm#s6)
[l'original dit "#s2", mais c'est "#s6"]
Aimons les musulmans, haïssons l'islam!
Aimons les sodomites, haïssons la sodomie!
Aimons les avorteurs, haïssons l'avortement!
Aimes [sic] les athées, haïssons l'athéisme!
Aimons les policiers, haïssons l'État-policier!
M. Jetchick est organisé dans sa distribution et dit avoir pris des notes des moments de la distribution et de [sic] nombre de circulaires distribués. [sic]. Il affirme avoir distribué 4000 circulaires dans la Ville de Québec. (Voir www.jesus-eucharistie.org/corr/rouleaux_damour.htm#s2. Voir annexe 5e)
Plusieurs passages sur le site web de M. Jetchick font expressément référence à l'idée de vouloir se défendre avec des armes à feu. Les passages suivants sont particulièrement pertinents à ce titre:
Castration des mâles
(voir annexe 5c)
www.inquisition.ca/fr/polit/artic/securite_publique.htm#s1p3
Il me semble voir un autre indice de cette castration des mâles dans l'insistance qu'on a pour parler des armes à feu seulement dans le contexte de la chasse et du tir sportif. Oui, on peut chasser le chevreuil avec une carabine. Oui, on peut faire des petits trous dans des cibles en papier avec un pistolet. Mais les armes à feu servent aussi à la défense: Défense de la famille et défense de la Patrie.
La Police ne peut pas tout faire. Trop souvent, quand les secondes comptent, la Police est malheureusement à quelques minutes de là.
L'Armée non plus n'est pas magique. Si on regarde la Planète Terre tout entière en ce moment, de nombreuses armées ont pour tâche principale d'opprimer leur propre pays. Tout comme le pouvoir sainement divisé en législatif, exécutif et judiciaire, il est bon de ne pas donner toutes les armes à l'Armée. Une autre façon de le voir, c'est de considérer l'équation:
Le Gouvernement = Le Peuple
Si vraiment le Gouvernement, c'est le Peuple, et que le Gouvernement a des armes, alors le Peuple aussi devrait avoir des armes. Sinon l'équation devient fausse, et le pays cesse d'être démocratique.
À force de castrer nos jeunes mâles en leur répétant que la légitime défense et les armes à feu sont intrinsèquement mauvaises, nos ennemis vont pouvoir nous envahir, armés seulement de cuillères de plastique! (nos soulignés) [et leurs gras aussi, et noté bien loin de l'endroit où ils les ont rajoutés!]
Dans ce passage, M. Jetchick encourage l'utilisation des armes à feu pour se défendre.
Calvaire bureaucratique (Voire [sic]
annexe 5g)
www.inquisition.ca/corr/ppa_fr.htm#s2
La petite chanson que nous chantons avant les parties d'hockey. Les gauchistes détestent l'hymne national canadien, en particulier les paroles françaises:
Car ton bras sait porter l'épée,
Il sait porter la Croix!
Ces «épées» ne sont pas parce que nos pères fondateurs étaient en faveur de la «Masturbation ballistique». Nous n'avons pas des fusils d'abord et avant tout pour se donner du plaisir sur le champ de tir, mais bien parce que:
Ta valeur Protégera nos foyers et nos droits!
Dans ce passage, M. Jetchick encourage une fois de plus l'utilisation des armes à feu pour la défense.
Lettre ouverte à la Ministre Guilbault (voir
annexe 5c)
www.inquisition.ca/fr/polit/artic/securite_publique.htm#s4
Moi, si demain matin je devais trouver un meilleur mécanisme pour réduire les probabilités de violence avec les armes à feu, je rajouterais ceci à nos lois:
- Pas de musulmans.
- Pas d'athées.
Les hyperliens musulmans et athées mènent aux circulaires respectifs [sic] sur l'islam et l'athéisme.
Ces propos traduisent une intolérance marquée envers les musulmans et les athées.
En juillet 2016, M. Stefan Jetchick et quelques autres individus se sont invités, costumés, au défilé de la fierté gaie de Toronto pour y distribuer des pamphlets condamnant certaines pratiques sexuelles qu'ils associent aux membres de la communauté gaie. Le geste était l'initiative de M. Bill Whatcott, un activiste canadien dénonçant l'homosexualité au Canada.
Le groupe s'est inscrit à la parade de la fierté sous le nom de «Gay Zombies Canabis Consumers Association». M. Whatcott a joint la parade en s'inscrivant sous une fausse identité. Le groupe a marché dans la parade en distribuant des tracts dénonçant les actes homosexuels. Le groupe était vêtu de costumes verts. M. Jetchick distribuait ses propres tracts, soit la version anglaise du Rouleau d'Amour sur l'homosexualité. (Voir annexe 5j, disponible à l'adresse suivante www.inquisition.ca/en/polit/artic/aimons_sodomites.htm)
M. Whatcott et les autres participants distribuaient leur propre tract, plié et inséré dans une enveloppe de plastique, ressemblant à un condom. Le paquet contenait la mention «Zombie Safe Sex». Le tract de M. Whatcott dénonçait l'homosexualité et contenait notamment une image présentant une verrue anale.
Comme le reste du groupe, M. Jetchick a participé au rassemblement en cachant son identité. Cette initiative n'était pas approuvée par les organisateurs de la parade.
M. Jetchick a documenté son passage à la parade gay de Toronto (voir annexe 5i, disponible à l'adresse suivante: www.jesus-eucharistie.org/fr/polit/artic/zombie_gai.htm#s2). Plusieurs photographies permettent de confirmer son implication lors de cet événement.
Nos recherches effectuées sur le site Facebook, démontraient que M. Jetchick avait un profil sur ce site. Il était également membre des groupes «La Meute publique» et «Storm Alliance province de Québec». (Voir Annexe 6).
Lors de vérifications effectuées auprès de l'entourage de M. Jetchick, quatre personnes ont été contactées. Deux personnes ont été appelées parmi les répondants et les références additionnelles. La troisième personne nous a été référée durant un de ces entretiens. Finalement, une conversation téléphonique avec le médecin a été réalisée.
En raison des propos tenus, la confidentialité des personnes est assurée, tel que le permet l'article 72(3) de la Loi sur les armes à feu: «Le contrôleur des armes à feu ou le directeur n'est pas tenu de communiquer des renseignements qui, à son avis, pourraient menacer à la sécurité d'une personne.»
Il ressort de ces conversations les constats suivants:
Première personne (X), contactée le 9 avril 2019:
- X a des craintes très présentes lorsqu'il s'agit de penser que M. Jetchick pourrait ou possède des armes à feu.
Deuxième personne (Y), contactée le 12 septembre 2019:
- Y dit que M. Jetchick veut son arme à feu pour avoir un sentiment d'indépendance
et le sentiment de contrôler la situation. Il parle de se défendre et de se
nourir comme les deux motifs de posséder une arme à feu.
- Y affirme que M. Jetchick est un excessif, «un peu capoté».
- Y affirme qu'il n'en sait pas plus qu'il n'en faut sur M. Jetchick, mais qu'il
ne voudrait pas être responsable de quelque chose qu'il cacherait.
Troisième personne (Z), contactée le 8 octobre 2019:
- Z affirme que M. Jetchick est très radical dans ses positions religieuses et
qu'il n'y a pas de demi-mesure avec lui.
- Z s'inquiète qu'il fasse une demande de permis d'arme à feu, car M. Jetchick
a reçu des menaces suite aux Rouleaux d'Amour.
- Z affirme: «Selon [M. Jetchick], il pourrait être attaqué par des terroristes
musulmans».
- Z dit que M. Jetchick croirait que sa vie est en danger, car il a osé attaquer
l'islam. M. Jetchick se sentirait vraiment menacé.
- Selon Z, M. Jetchick n'aurait pas d'intérêt véritable pour la chasse ou le
tir à la cible.
- Z croit que M. Jetchick garderait son arme à feu chez lui, pour sa défense
personnelle. M. Jetchick ne serait «pas le genre à se promener avec ça [une
arme à feu] dans la rue, il est assez équilibré pour ça, malgré tout».
Le Contrôleur des armes à feu a également contacté le médecin de M. Jetchick, le Dr Guy Bolduc le 28 mars 2019. Il confirme que M. Jetchick ne souffre d'aucun problème de santé mentale, et n'a aucun problème de consommation de drogue ou d'alcool. Dr. Bolduc dit n'avoir aucune inquiétude à ce que M. Jetchick possède des armes à feu.
Dans le cadre de l'analyse approfondie du permis d'armes à feu de M. Jetchick, il a été jugé nécessaire de procéder à une entrevue téléphonique avec le requérant. L'entretien téléphonique a été tenu le 27 août 2019.
Il est à noté [sic] que l'enregistrement n'est pas sur un seul fichier, mais bien en deux parties dû à un problème survenu durant l'enregistrement.
Voir les Annexes 8 et 9 pour la transcription des entretiens.
Les passages suivants de la deuxième partie sont particulièrement pertinents:
S.J.
À un m'ment donné, quand notre pays est attaqué, faut défendre notre pays. Même chose avec notre famille. Si on est capable de défendre autrement qu'avec les armes à feu, bon ben tant mieux. Si l'voisin stationne son char sur votre terrain, ben vous appelez la police pis y s'fait remorquer son char, pis ça finit là (rit).
M.C.
Hum, hum.
S.J.
(inc.) Mais quand ton, quand notre pays est attaqué ou notre famille est attaqué [sic] ben y faut la défendre (inc.). [Leurs gras]
S.J.
J'élimine pas les, les usages récréatifs et sportifs. Je fais juste rappeler aux gens, c'est pas seulement pour récréatifs et sportifs, c'est aussi pour défendre notre famille et défendre notre Patrie. [Leurs gras]
S.J.
Ben là j'la cherche. Mais c'est c'est de les informer. Mais comment faire pour les rejoindre. J'ai essayé de rejoindre toutes les mosquées du Canada, ç'a pas marché. J'ai essayé de distribuer des Rouleaux d'Amour, ç'a pas marché. J'ai essayé de parler à Radio-Canada euh ç'a pas marché. T'sais, j-j-j-j, j-j'parle, mais y'a rien qui passe. [Leurs gras]
M.C.
Effectivement. Euh j'veux revenir sur un point dans votre euh dans votre réponse à Madame Guilbault en
S.J.
Oui, oui.
M.C.
De nouveau, là vous mentionnez "votre solution pour réduire les probabilités de violence avec les armes à feu est
S.J.
Oui.
M.C.
Pas de musulmans, pas d'athées."
S.J.
Oui. Ah pis ça c'est euh mordicus, [Leurs gras] surtout les athées, entre autres, là. Mais c'est parce que les gens, ils, les gens, ils réfléchissent pas. Moi j'ai étudié en philosophie. J'peux vous expliquer en long et en large. Si Dieu n'existe pas, le Bien et le Mal n'existent pas. Vous vous êtes juste, si Dieu n'existe pas, vous êtes juste un rassemblement temporaire de molécules. Les molécules qui ont été rassemblées par le hasard d'une évolution sans but. Il peut pas y avoir de Bien pis de Mal. Tout ce qu'il y a, c'est des conventions humaines. Ah, bon ben supposons que le meurtre, c'est mauvais. Ah, OK. Ah, supposons que tuer des euh Juifs dans des camps de concentration, c'est correct, Ah OK, on vote pour. Ça ça devient bon de tuer des Juifs dans des camps de concentration. Supposons que de tuer des bébés euh même à la naissance, c'est correct. Ah OK, on vote pour. Le le le concept de Mal s'évanouit, disparaît, sans Dieu.
M.C.
OK ça c'est
S.J.
C'est pour ça que la Constitution canadienne euh il y a peu de gens qui le savent, là, mais ça commence, étant donné que, c'est, nous nous nous, le Canada est fondé sur la suprématie de Dieu, c'est dans la Constitution canadienne. Vous pouvez chercher, là, sur l'Internet, là
M.C.
Hum, hum.
S.J.
sur le site Web du gouvernement du Canada. Parce que, entre autres, s'il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de Bien pis il n'y a pas de Mal.
M.C.
OK, pis ça ça explique les athées. Comment vous expliquez les musulmans?
S.J.
Les musulmans, c'est parce que euh une religion, ça peut être n'importe quoi. Si vous, vous décidez de fonder une religion des Adorateurs de la bicyclette pis que tous les gens doivent se prosterner devant leur bicyclette 5 fois par jour, il n'y a rien qui vous empêche de faire ça. T'sais, une religion, ça peut enseigner n'importe quoi. Pis ça s'adonne que l'islam enseigne des choses qui sont incompatibles avec les lois canadiennes, comme, par exemple, si vous lisez la la circulaire que j'ai passé, là, "Aimons les musulmans, haïssons l'islam", ben l'islam, c'est ça là, là. L'islam, c'est la Oumma, la maison de Dar-al-Islam, pis il faut que tout le monde se convertisse à l'islam les gens qui ne se convertissent pas, bien il faut qu'ils paient la taxe infidèles ou il faut les tuer. Pis historiquement, depuis l'an 600 à peu près que ç'a, que c'à commencé l'islam, ben c'est comme ça que ça marche.
M.C.
OK, même si vous êtes plus actif euh vous avez fait partie ou vous êtes devenu membre de deux groupes euh qui vous ont interpellés, la, la Meute pis Storm Alliance.
S.J.
Oui, oui.
M.C.
OK.
S.J.
Entre autres, une des raisons pour laquelle j'les avais, j'avais flushé tout c'monde là, c'est que quand c'est venu l'temps d'distribuer des rouleaux d'amour, ben j'leur ai envoyé du courriel (inc.) t'sais ça semble être un peu dans, dans votre direction tout ça euh, moi j'aurais besoin d'aide là.
M.C.
Hum, hum.
S.J.
Pis y'on jamais répondu.
M.C.
OK.
S.J.
Je pense qu'ils étaient trop pissous (rit).
M.C.
OK.
S.J.
(inc.) S'ils sont trop pissous, j'ai pas d'temps à perdre avec eux-autres.
M.C.
OK. Mais en premier lieu, euh, c'était quoi l'intérêt de de vous de t'sais de vous joindre à ces deux euh deux groupes là?
S.J.
Ben moi je, comme je vous dis, Y'ont je le l'sais pas exactement qui sont derrière ces groupes là.
M.C.
Hum, hum.
S.J.
Pa'ce que y l'disent pas, mais ça semblait être des groupes qui avaient l'air à vouloir défendre le Canada pis défendre l'identité canadienne pis moi j'dis ben là, c'est bien ça défendre les lois canadiennes, moi j't'en faveur de ça. Mais là après ça tu, on, on sait pas trop, on sait pas c'est qui, y'a pas de nom y'a pas de de de d'énoncer [sic] clair de c'est quoi leur politique, alors moi j's, pis à part de ça comme j'dis, je je j'pensais m'disais ben là y vont p't'être pouvoir venir m'aider. On va p't'ête pouvoir faire des choses ensemble, pantoute. [Leurs gras]
Mme Myriana Castagna, Analyste, viendra dire à la Cour:
Qu'en date du 8 octobre 2019, suite à l'analyse de l'ensemble des éléments d'intérêt présentés précédemment, le permis d'armes à feu de M. Stefan Jetchick fut révoqué pour des motifs de sécurité publique.
- Considérant l'analyse de l'ensemble des informations à la disposition du Bureau du contrôle des armes à feu, M. Jetchick présente un niveau de préoccupation élevée concernant la possession d'armes à feu que le Contrôleur des armes à feu ne peut assumer.
- Considérant les quatre plaintes déposées au Service de police de la Ville de Québec, suite à la distribution de «Rouleaux d'Amour».
- Considérant l'entretien téléphonique avec M. Jetchick.
- Considérant les signalements obtenus lors des communications avec les répondants et les références additionnelles, ainsi qu'avec la personne référée.
- Considérant l'analyse du contenu de la présence sur le Web de M. Jetchick.
- Considérant que M. Jetchick tient des propos encourageant la défense par armes à feu.
- Qu'il est essentiel de mentionner que la décision repose sur la totalité des informations recueillies et du portrait global dressé en tenant compte de tous les éléments obtenus lors des démarches de vérification.
La Loi sur les armes à feu a une portée préventive et on ne doit pas attendre au pire avant d'agir.
Par ailleurs, la Loi sur les armes à feu s'appuie sur le principe d'admissibilité continue dans laquelle le titulaire d'un permis d'armes à feu demeure éligible à posséder, manipuler ou acquérir des armes à feu tant et aussi longtemps que ce dernier correspond aux critères d'admissibilité prévus aux articles 5(1) de la présente loi.
Qu'en vertu de l'article 75(3) de la Loi sur les armes à feu, «Il appartient au requérant de convaincre le juge que la non-délivrance, la révocation, le refus ou la décision n'était pas justifiée».
Qu'en vertu des lois canadiennes, la possession d'armes à feu est un privilège et non un droit.
Qu'en vertu de l'article 72(3) de la Loi sur les armes à feu: «Le contrôleur des armes à feu ou le directeur n'est pas tenu de communiquer des renseignements qui, à son avis, pourraient menacer à la sécurité d'une personne.»
Qu'aux termes de l'art. 70 de la Loi sur les armes à feu, le contrôleur des armes à feu peut révoquer un permis d'armes à feu pour toute raison valable et suffisante.
La décision de révoquer le permis d'armes à feu s'appuie sur l'objectif du Contrôleur des armes à feu, qui est d'assurer la sécurité publique. Cet objectif ne peut être atteint que par un resserrement des contrôles de l'émission des permis de possession et d'acquisition d'armes à feu et de l'utilisation des armes à feu.
[7 pages, dont seule la première est importante. Les autres sont des photocopies des passages pertinents de la Loi, des recours disponibles à l'accusé, etc.]
Première page de l'Avis de révocation.
[Rien d'intéressant. 3 pages de poutine juridique pour contester la décision devant un juge.]
Page 1 du Renvoi.
[Rien d'intéressant, sinon leur omission très significative de ma carte d'affaire, incluse dans chaque Rouleau, et qui indique bien mon nom, mon adresse physique réelle, mon vrai numéro de téléphone, etc. Même le rapport de police de la Ville de Québec, obtenu à mon passage à la Commission d'accès à l'information, mentionnait que la carte d'affaire était incluse.]
[Petite carte recto-verso que je voulais à un moment donné distribuer dans les boîtes aux lettres, mais que finalement je n'ai jamais distribué. Je trouvais qu'un petit encart ne me permettait pas d'en dire assez. J'ai fini par utiliser les Les Rouleaux d'Amour pour faire cette tâche. Je ne sais pas pourquoi on mentionne cet encart ici, plutôt que dans la section appelée «Annexe 5: Extraits du site web de M. Jetchick», étant donné que cet encart n'a jamais été distribué, contrairement aux Rouleaux d'Amour.]
Encart publicitaire: Invitation à un débat électronique
[Je ne fais que mettre les titres, et les hyperliens vers le site web. Le document original reproduit tout simplement ces pages, mais copiées-collées dans un document (probablement Microsoft Word), lui-même ensuite photographié et placé comme image dans un PDF.]
Annexe 5a: Qui est Stefan Jetchick?
Annexe 5b: FAQ personnelle de S. Jetchick
Annexe 5c: Lettre Ouverte à la Ministre de la sécurité publique du Québec [Attention! Seulement la première des deux lettres sur cette page web, cette du 2018-octobre-29.]
Annexe 5d: Aux armes, Canadiens! Formez vos bataillons!
Annexe 5e: Correspondance au sujet des «Rouleaux d'Amour»
Annexe 5f:
«Au Canada, si vous essayez
de protéger vos fillettes, la Police va confisquer vos fusils»
[Article retiré du site web de S. Jetchick. Il avait fait une
erreur. Remplacé par
Jetchick
Fake News: pédophilie et le Forum Musulman Canadien]
Annexe 5g:
Un autre Calvaire bureaucratique?
[Leur version ne va pas plus loin que l'entrée du 2019-oct-16, inclusivement.]
Annexe 5h: Correspondance avec M. Bill Whatcott
Annexe 5i: L'Association des consommateurs de cannabis gais zombies
Annexe 5j:
Love
Sodomites, Hate Sodomy!
[Pour une raison que je ne comprends pas, ils recopient au long autant la
version HTML que la version MS-Word, qui ont un contenu identique... Et cette
version anglaise n'est que la traduction de l'original français, citée ci-haut...]
Annexe 5k: Pourquoi j'ai brûlé un coran le 11 septembre
[Seulement trois clichés d'écran, deux qui montrent que S. Jetchick a déjà été dans les groupes Facebook de «Storm Alliance» et «La Meute», et un qui semble être pris de sa page Facebook, où il faisait essentiellement de la publicité pour ses Rouleaux d'Amour.]
[Trois clichés d'écran. Un de la Gendarmerie royale du Canada, montrant que S. Jetchick est propriétaire d'un pistolet. Les deux autres sont des photos de catalogue montrant le recto et le verso de ce type de pistolet. Pour une raison inconnue, ils ne montrent pas l'enregistrement de la carabine de chasse de S. Jetchick, pourtant bien légalement enregistrée dans le Registre du Québec.]
[Voir note sur cette transcription au N° 2.2]
[MC] Toujours dans le dossier de M. Stefan Jetchick, 044-190521009, 2e appel, M. Stefan Jetchick vient de me recontacter, donc je retournais son appel.
[SJ] Oui, allo!
[MC] Oui, bonjour M. Jetchick. C'est Mme Castagna, je retournais votre appel. Mon bureau est très contingenté, il y a plein de monde, je me suis permis d'aller dans une salle un peu plus tranquille pour vous parler.
[SJ] Oui.
[MC] Parfait. J'ai plusieurs questions à vous poser par rapport à votre demande de permis d'armes à feu. Je ne sais pas si vous vous souvenez, on s'est parlé il y a quelques mois peut-être.
[SJ] Malheureusement, j'ai la mémoire d'un poisson rouge. Je me souviens d'avoir parlé avec quelqu'un, mais je ne me souviens pas du tout du nom de la personne. Mais j'imagine que si vous dites que c'est vous, ça doit être vous.
[MC] Oui, mais parce que j'avais intercepté votre demande et on se questionnait par rapport à quel point c'était fait d'avance, parce que c'était quand même un an et quelques [d'avance], votre demande de permis.
[SJ] Oui, oui, mais c'est parce que, si vous êtes au courant de mon dossier, vous voyez que la Sûreté du Québec fait à peu près tout ce qu'ils peuvent pour me nuire. Donc, pour éviter de leur donner plus de raisons qu'ils en ont besoin, je l'avais déjà fait à l'avance.
[MC] OK, parfait.
[SJ] J'imagine que vous êtes au courant de ma demande à la Commission de l'accès à l'information?
[MC] Oui. Lors de notre dernière conversation, vous m'avez invitée justement à aller consulter votre site et tout ça, donc par la même occasion, oui, effectivement, j'ai pris connaissance de ce qui s'est passé avec l'accès à l'information et tout ça.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 1 sur 12]
[SJ] C'est ça. Moi, ça avait été pour moi un autre exemple de, comment dire, de la mauvaise volonté de la part de la Sûreté: dire ainsi qu'ils ont une raison pour avoir désactivé mon permis, mais ils ne l'ont pas mise par écrit, donc la Commission de l'accès à l'information ne peut pas les forcer à révéler cette raison! (rire)
[MC] OK.
[SJ] Vous l'avez lu, le jugement du juge?
[MC] Oui, oui.
[SJ] Alors c'est tout. C'est comme ça que fonctionne un État-policier. Dans un vrai État, les policiers exercent une autorité déléguée. C'est le Parlement qui leur délègue une petite partie d'autorité, et les policiers doivent être capable de justifier leur application de cette autorité. C'est comme un policier qui arrête quelqu'un sur le bord de la route parce qu'il faisait du 100km/h dans une zone de 30 km/h. Il va dire: «Moi j'ai été délégué pour arrêter les gens qui vont plus vite que la vitesse maximum. C'est écrit ici dans la Loi, donc je vous arrête.» Mais les policiers ne peuvent pas arrêter du monde en leur disant: «Bien, ça me tente de t'arrêter et je ne vais pas te dire pourquoi.» À moins d'être dans un État-policier, ou un commencement d'État-policier... En tout cas, moi c'était mon argument.
[MC] Ça n'a pas donné de résultat?
[SJ] Ça, on peut le lire dans le jugement, et on peut lire que c'est aussi ce que le Barreau du Québec a dit à ce sujet. Je ne sais pas si vous avez vu ce que le Barreau du Québec à dit à ce sujet?
[MC] J'ai vu le document, mais je n'ai pas pris entièrement connaissance [du document].
[SJ] Non, c'est ça [Ça n'a pas donné de résultat]. Les choses ont évolué depuis ce temps, mais ce n'est pas le Québec en tant que tel, c'est en général la civilisation occidentale qui est comme ça. Aux États-Unis, c'est la même chose. En Europe, c'est la même chose. Mais là, c'est un long débat philosophique! (rire)
[MC] C'est bon. Mais quand on s'est parlé, vous m'avez pisté sur votre site, et tout ce qu'il y avait, tout ce que vous avez écrit. Je vous demande, M. Jetchick, est-ce que vous vous sentez à l'aise que j'enregistre la conversation pour alléger la prise de notes?
[SJ] Il n'y a pas de problème. Moi au contraire, s'il y a bien quelque chose que je voudrais, c'est que la Sûreté du Québec montre qu'est-ce qu'ils ont dans leurs dossiers, et ça montrerait à tout le monde ce qui se passe.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 2 sur 12]
[MC] OK, bon bien comme nous n'avons rien à nous cacher, moi je vais enregistrer, et je vous rappelle un peu mon but. Moi, je ne suis pas policière, je suis civile.
[SJ] Oui.
[MC] Et moi j'étudie votre demande de renouvellement, et par conséquent, cela va avoir un effet sur votre demande de permis.
[SJ] Oui.
[MC] Les deux vont être analysés en même temps.
[SJ] Oui.
[MC] Je veux vous rassurer que c'est un processus qui est uniforme. Donc c'est équitable pour tout le monde. Moi, je ne vous connais pas, donc ma seule façon d'apprendre à vous connaître et de savoir qui vous êtes, c'est justement en m'entretenant avec vous, en vous faisant parler, et en essayant de comprendre un peu votre raisonnement, et qui vous êtes.
[SJ] Et moi de mon côté, évidemment je sais que les employés du gouvernement, bien (rire), il y a un paquet de bon monde dans le gouvernement. J'en connais plusieurs, donc je ne doute pas de vos bonnes intentions. En général, les gens que je rencontre ont de bonnes intentions, mais je vois aussi le système qui n'est pas parfait. Alors, je n'ai pas un très grand espoir étant donné comment ça s'est passé jusqu'à maintenant, mais cela ne sera probablement pas de votre faute. C'est pas vous qui contrôlez ça, vous ne faites que votre «jobbe», et à la fin de la journée vous soumettez le rapport, et ça remonte plus haut.
[MC] OK, on va essayer d'apprendre à se connaître, M. Jetchick, pour essayer justement de faire la meilleure évaluation qu'on puisse faire, et pour cela je vais avoir besoin de votre participation.
[SJ] Oui.
[MC] Alors, collaborez avec mes questions, et s'il y a quelque chose d'ambigu, n'hésitez pas à me demander ce qui se passe. Donc, vous, dans le fond, votre permis d'armes à feu par rapport à la désactivation et tout ça, cela avait été un peu généré par, je pense que vous vous en êtes aperçu, par les rouleaux que vous avez distribués dans la ville de Québec.
[SJ] Non, au contraire, c'est la première fois, depuis tout le début du processus, que quelqu'un du Bureau des armes à feu dit ça.
[MC] OK.
[SJ] C'est ça, ils ont toujours nié, si vous avez lu ce que j'ai écrit.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 3 sur 12]
[SJ] Ils ont commencé par dire que c'étaient des désactivations aléatoires, que c'était au hasard.
[MC] OK.
[SJ] Ensuite ils m'ont dit que c'était un événement, mais ils n'ont jamais voulu me dire quel événement.
[MC] OK.
[SJ] J'ai même été devant la Commission d'accès à l'information. J'ai demandé, et ils n'ont jamais voulu dire. Ils n'ont jamais voulu me dire pourquoi, alors vous êtes la première personne à me dire «deux plus deux égale quatre» (rire).
[MC] Oui.
[SJ] Les Rouleaux d'Amour, je m'en doutais, mais c'est la première fois que ça sort de la bouche de quelqu'un de la SQ. Mais je sais que vous n'êtes pas de la SQ, mais bien un employé qui travaille pour eux.
[MC] Bon, écoutez, moi je vais vous expliquer un peu comment ça fonctionne. C'est sûr que nous on a le Centre de renseignements partagés du Québec, et on a le Système Canadien d'informations.
[SJ] Oui.
[MC] Donc c'est sûr que quand on a des plaintes ou des événements policiers, ça fait une concordance, nom, date de naissance, avec le système canadien, donc c'est un automatisme.
[SJ] Oui, comme je vous dis, moi j'avais d'abord obtenu un permis d'armes non restreintes, et après ça j'ai été chercher un permis d'armes restreintes, entre autres pour être sûr que ça déclenche un quelconque mécanisme du genre de celui que vous me décrivez.
[MC] OK, donc je veux juste bien comprendre: vous avez fait une demande d'armes restreintes, c'était juste pour...
[SJ] C'était pour le permis restreint. J'avais augmenté si on peut dire mon permis, parce que j'avais déjà un permis de possession et d'acquisition, mais seulement pour armes non-restreintes.
[MC] OK.
[SJ] Et en y repensant, je m'étais dit: «Je vais aller chercher un degré plus haut, une coche plus haut, pour les armes restreintes», précisément pour que ça déclenche les mécanismes comme celui que vous venez de me décrire.
[MC] OK, donc pour vous ce n'était pas récréatif ou sportif, ou pour faire du tir à la cible.
[SJ] Bien c'est récréatif et sportif aussi, mais j'aurais pu avoir la récréation et le sport avec seulement des armes non-restreintes.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 4 sur 12]
[SJ] Mais je m'étais dit, tant qu'à y être, ça va être aussi récréatif et aussi sportif, mais ça va être encore meilleur. C'est parce que quand vous voulez avoir un détecteur de feu, vous voulez que ce détecteur détecte la fumée le plus vite possible, pour que la famille puisse sortir de la maison. C'est le but d'un détecteur de feu.
[MC] OK.
[SJ] Moi, j'essaie de détecter la montée de l'État-policier et la suppression de la liberté d'expression. Alors c'est mon but, c'est ma pensée, c'est fait pour ça, pour détecter si la liberté d'expression existe encore au Canada et si l'État-policier est vraiment aussi avancé que certaines personnes le prétendent.
[MC] OK, donc le passage d'un permis pour armes non-restreintes à un permis pour armes restreintes, c'était vraiment dans le but de créer une réaction?
[SJ] Non, non, non (rire). Je vais t'expliquer une autre fois. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'ai pris un permis pour armes restreintes. Une des raisons, c'est évidemment pour le sport et la récréation. J'aime ça les armes restreintes. Mais il y a aussi que j'essaie dans ma vie de détecter la montée de l'État-policier et la destruction de notre liberté d'expression. Avoir une arme et un permis d'armes à autorisation restreinte fait qu'ils vont être encore plus à l'affût, et qu'ils vont réagir si jamais je fais quelque chose qui gêne l'État-policier, quelque chose qui dérange les gens qui veulent nous enlever notre liberté d'expression.
[MC] OK, donc pour vous c'était pour vérifier un peu la réactivité, et les vérifications qu'on fait pour émettre un tel permis?
[SJ] Non, c'est pour prouver que le gouvernement est de mauvaise foi, et que le gouvernement invente des règlements au fur et à mesure, et que le gouvernement veut nous enlever notre liberté d'expression. Mais comme je l'ai dit, un des éléments pour faire cette preuve-là, c'est entre autre de voir quelle réaction le gouvernement va avoir, si je dis des choses de gros bon sens en public, comme celles que j'ai dites dans les Rouleaux d'Amour. Parce que, comme je vous l'ai déjà dit je pense, mais je peux vous le répéter, je suis interprète de conférence. J'avais à un moment donné été faire une Commission Parlementaire à l'Assemblée nationale, et la dame du Muslim Association of Canada avait dit aux parlementaires québécois qu'elle voulait qu'on change nos lois pour permettre le mariage des enfants, en d'autres mots la pédophilie. Tous les parlementaires ont fait semblant de n'avoir rien entendu, et moi je traduisais mot-à-mot. Tout est enregistré, tout est filmé par les caméras de l'Assemblée nationale, mais cela a été complètement étouffé.
[Note: S. Jetchick avait complètement mal compris ce que Mme Samah Jebbari essayait de dire. Voir la rétractation publique de S. Jetchick dans: Jetchick Fake News: pédophilie et le Forum Musulman Canadien.]
[SJ] C'est un exemple, mais cela a été complètement étouffé parce que ces choses-là sont archi-archi-tabou.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 5 sur 12]
[SJ] Nul ne peut critiquer l'islam dans un pays où l'État-policier monte, et où la liberté d'expression diminue. Toute critique de l'islam va être sévèrement punie. C'est ce qui se passe en France, c'est ce qui se passe en Suède, c'est ce qui se passe encore plus en Angleterre. Alors moi, c'était ça que je voulais faire. Je voulais voir si la même chose était en train d'arriver au Canada. Alors si vous regardez les Rouleaux d'Amour, ce ne sont que des énoncés du gros bon sens. Entre autres, le Rouleau d'Amour sur l'islam n'est que des citations du coran. Imaginez, des citations du coran! (rire). C'est rendu que la police «capote» quand on cite le coran! C'est complètement fou! Et en plus, avant de distribuer mes Rouleaux d'Amour (vous le savez, vous l'avez lu), j'en ai envoyé par courrier recommandé au maire de la ville de Québec, à la Ministre de la justice du Québec, à la Ministre de la justice du Canada, à mon député, à toutes les mosquées du Canada (rire), et il y en a encore plus! Je ne sais pas si vous avez vu la liste, mais il y a une longue liste de gens qui je les ai envoyé, en leur demandant: «Est-ce correct si je distribue ça? Avez-vous des objections? Est-ce méchant? Est-ce illégal?»
[MC] Est-ce que vous avez eu des réponses?
[SJ] Non. (rire) Il n'y a que le gouvernement du Québec, où un pauvre plouc [SJJ rajoute: «Toutes mes excuses, Me Gaétan Rancourt»], qui était chargé de répondre aux lettres envoyées au Ministre de la justice du Québec, m'a renvoyé une longue réponse qui revenait un peu à dire: «On ne sait pas ce que les juges pensent ces temps-ci, alors la seule façon de le savoir, c'est de leur passer des Rouleaux d'Amour, et on va bien voir!» (rire) Mais il ne l'avait pas dit comme ça. Il l'avait dit de façon très fleurie, comme un avocat. Mais ils ne peuvent pas répondre, parce que s'ils répondent: «Oui, tu as le droit de distribuer, tu as le droit de citer le coran en public, tu as le droit d'exprimer tes opinions en public», ils vont se faire attaquer par des musulmans. Mais s'ils disent: «Non, tu n'as pas le droit de le dire, tu n'as pas le droit de critiquer l'islam», alors là les Canadiens vont dire: «Où est la liberté d'expression?» Vous savez, tout le monde ont le droit de critiquer le catholicisme, mais là, tout d'un coup, l'islam aurait un statut particulier au Canada? Donc ils sont foutus dans un sens ou dans l'autre. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je dis?
[MC] Oui, oui, absolument.
[SJ] Ils ne peuvent pas répondre, à moins d'avoir du courage. S'ils étaient courageux, ils diraient: «Bien oui, tu as le droit d'exprimer tes opinions sur la Place publique. C'est sur ça qu'est fondé le Canada.»
[MC] Bon, alors revenons-en à votre demande de permis.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 6 sur 12]
[MC] Le fait que nous sommes aujourd'hui en train de nous parler pour essayer d'évaluer la situation, c'est que, les Rouleaux, des plaintes ont été logées.
[SJ] Oui. La première réaction que les policiers auraient du dire aux gens qui se sont plaints, c'est: «Bien, allez vous plaindre à la Ministre de la justice du Québec! Allez vous plaindre à la Ministre de la justice du Canada! Allez vous plaindre au Maire de Québec! Allez vous plaindre à toutes les mosquées du Canada!» Ils ont tous reçu ça, dans certains cas il y a des années, comme pour la circulaire sur l'islam. Je l'avais envoyé, je pense un an et un mois avant l'horrible massacre à la mosquée de Québec [Lettre envoyée 2016-sept-26, massacre 2017-janvier-29]. Je ne sais pas si vous vous souvenez du massacre à la mosquée de Québec, mais moi j'avais envoyé ma circulaire à toutes les mosquées du Canada plus d'un an avant ce massacre-là, leur demandant: «Est-ce correct si je distribue ça? Avez-vous des objections?»
[MC] Est-ce que...
[SJ] Les gens qui se sont plaints à la police, la police aurait du les revirer de bord tout-de-suite en leur disant: «Ne vous plaignez pas à nous! Allez vous plaindre aux gens qui n'ont rien dit!»
[MC] La mosquée, est-ce qu'ils vous ont répondu?
[SJ] Non. Ils n'ont pas répondu directement, mais ils ont répondu indirectement. Comme moi, je ne me cache pas, je passe ma carte d'affaires avec le Rouleau d'Amour, comme vous l'avez constaté. Alors il y a des gens qui me téléphonaient directement. Sur le lot, à peu près la moitié étaient des québécois pure laine athées, qui chialaient parce que je parle de Dieu, et que les athées ne sont pas capable de blairer ça! (rire) L'autre moitié, c'étaient des immigrants fraîchement arrivés qui parlaient comme ça: (avec un fort accent arabe) «Non, par Allah! C'est pas acceptable!» Juste avec leurs accents, on savaient qu'ils n'étaient pas des québécois pure laine. Il y en avait même un qui m'avait demandé de venir le rencontrer au Tim Horton près de chez nous. J'ai dit: «Pas de problème!» Et puis, le matin même où nous étions supposé nous rencontrer pour se parler, il m'a re-téléphoné et m'a dit: (avec un fort accent arabe) «J'ai parlé aux avocats de la mosquée de Sainte-Foy. Les avocats m'ont dit, il n'y a rien à faire, c'est la liberté d'expression.» Et je vous imite comment il me parlait, parce qu'il avait de la misère, il cassait son français. J'ai encore son nom et son numéro de téléphone. Il m'avait dit qu'il avait consulté la mosquée de Sainte-Foy et que les avocats, au pluriel, de la mosquée de Sainte-Foy lui avaient dit qu'il n'y avait rien à faire, que c'était la liberté d'expression.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 7 sur 12]
[SJ] Mais la mosquée, imaginez (rire), la mosquée ne pouvait pas m'envoyer une lettre officielle disant: «Vous avez le droit de critiquer le coran et Mahomet». (rire) Ces gars se seraient fait zigouiller! Alors eux aussi étaient pris. Ils ne pouvaient pas dire publiquement ce qu'ils disaient en privé. Alors, je n'ai pas eu de réponse directe de la part des mosquées, mais j'ai eu au moins une réponse indirecte. Même eux se rendaient compte qu'ils ne pouvaient rien faire.
[MC] Bon, nous allons poursuivre, pour revenir toujours à ce que j'ai besoin de comprendre. Je suis allé sur votre site...
[SJ] Oui.
[MC] C'est très intéressant et très éloquent. Vous en dites beaucoup sur ce site.
[SJ] Oui.
[MC] Depuis quand avez-vous votre site web? Quand avez-vous commencé à...
[SJ] C'est tout écrit sur le site web mais c'est depuis 2004.
[MC] Depuis 2004.
[SJ] Si vous allez au bas de la page «Ajouts récents», c'est écrit «Ajouts récents des années précédentes». Parce que, à chaque fois que je touche à mon site web, j'écris: «J'ai rajouté tel article, ou j'ai modifié tel article, ou j'ai rajouté telle photo, bla-bla.» Tout est documenté dans le lien «Ajouts récents des années précédentes».
[MC] Très clair. Qu'est-ce qui vous avait poussé à commencer à tout mettre par écrit?
[SJ] Certainement aucun rapport avec les armes à feu! Mon site web, au début, c'était juste une chicane avec les évêques du Québec.
[MC] OK.
[SJ] Au départ, c'était essentiellement un crêpage de chignon, une chicane de clochers avec les évêques du Québec. (rire)
[MC] Et c'était fondé sur quoi cette chicane-là?
[SJ] Je peux vous donner un exemple. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a quelques années, il y avait eu un scandale financier. De grosses compagnies avaient été accusées de faire de la fraude. Bien, c'est à peu près la même chose pour moi.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 8 sur 12]
[SJ] Je me dis que si les comptables sont supposés respecter les Principes de Comptabilité Généralement Reconnus, et que ces comptables ne respectent pas ces Principes qu'ils prétendent respecter, alors quelqu'un devrait les pointer du doigt et dire: «Hé holà! (rire) C'est pas correct ça!» Alors moi, c'est la même chose pour l'Église catholique. L'Église catholique a des enseignements officiels, et puis les évêques et les prêtres et tout ce beau monde-là sont supposés respecter leurs propres enseignements officiels. Mais ce n'est pas ce qu'ils font. Alors moi, ce que je fais, c'est que je pointe du doigt les enseignements officiels de l'Église catholique, et à côté je pointe du doigt ce que les évêques font, et je dis: «Youhou! (rire) Pourquoi ces deux choses-là ne sont pas pareilles?»
[MC] Avez-vous des exemples précis de ce que l'évêque dit, qui ne correspond pas aux enseignements...
[SJ] Oui. Si vous avez des questions, je peux vous parler de théologie tant que vous le voulez! Mais c'est parce que c'est votre temps. Moi, c'est avec plaisir; si vous voulez m'écouter...
[MC] Moi j'ai tout mon temps. Comme je le vous disais tantôt, je suis là pour apprendre à vous connaître, pour apprendre à savoir qui vous êtes. Donc j'ai tout mon temps devant moi.
[SJ] OK. Bon, alors moi j'ai étudié en Philosophie à l'université Laval. Et si vous vous souvenez de vos cours de Philosophie, une des parties de la Philosophie s'appelle «Éthique» ou «Morale». La Morale, c'est la base. C'est la science la plus importante, plus importante que la biologie ou la physique ou la sociologie. Et en Morale, il y a des principes fondamentaux. Un des principes fondamentaux de la Morale, c'est que nous avons une conscience (vous avez une conscience, moi j'ai une conscience) mais ce n'est pas ma conscience qui décide ce qui est Bien et ce qui est Mal. Pour prouver cela, imaginons que c'était ma conscience qui décidait ce qui est Bien et ce qui est Mal. Dans ce cas, je pourrais tirer sur quelqu'un, et cela serait «Bien», d'abord que ma conscience me dise que c'est «Bien».
[Transcription de communication, Session 1re partie, 9 sur 12]
[SJ] Alors un des principes fondamentaux de la Morale, c'est que notre conscience constate les règles du Bien et du Mal, qui existent avant nous. Notre conscience ne crée pas les règles du Bien et du Mal. Or le Pape François a publié une encyclique qui s'appelle Amoris Laetitia, dans laquelle essentiellement il dit que si votre conscience vous dit que vous ne commettez pas l'adultère, alors vous ne commettez pas l'adultère! C'est votre conscience qui décide! Alors il y a plusieurs Cardinaux, dont le Cardinal Burke aux États-Unis, qui ont envoyé une lettre au Pape pour dire: «Hé là! (rire) Ce que vous êtes en train de dire, c'est que c'est notre conscience qui décide ce qui est Bien et ce qui est Mal. Mais vous attaquez les principes fondamentaux de la Morale!» Ils ont même cité la Bible, parce que dans la Bible, si vous vous souvenez de l'histoire de la Genèse au tout début de la Bible, il y a Adam et Ève qui croquent la pomme. C'est quoi «croquer la pomme»? C'est écrit: «Le serpent leur dit: "Si vous croquez la pomme, vous serez comme des dieux, connaissant le Bien et le Mal.» Comment l'Église catholique interprète-t-Elle ça? Si vous lisez saint Jean-Paul II dans l'encyclique Veritatis Splendor, il explique: «Quand Satan (le serpent) dit "vous serez comme des dieux, connaissant le Bien et le Mal", ce qu'il est en train de leur enseigner, c'est l'erreur morale fondamentale. Il est en train de leur dire que s'ils croquent la pomme, c'est vous qui allez décider ce qui est Bien et ce qui est Mal. C'est votre conscience qui va créer les règles du Bien et du Mal.» Et ça, c'est la pire erreur Morale imaginable. Sauf que cette erreur-là est enseignée par le Pape François dans Amoris Laetitia. Cela a été dénoncé par plusieurs Cardinaux, et dénoncé aussi par moi, car j'ai étudié en Philosophie, alors j'ai détecté qu'il y avait quelque chose qui allait de travers dans son encyclique. Alors, ce n'est pas populaire comme discours de commencer à parler des fondements de l'Église, (rire) de dire que le Pape François est en train d'attaquer les fondements de l'Éthique. Mais ça, c'est ce qu'il fait. Il est en train de dire que si tu commets l'adultère, mais que ta conscience dit que tu ne commets pas l'adultère, alors c'est correct, tu ne commets pas l'adultère. Mais si ça marche pour l'adultère, ça marche pour le vol, ça marche pour le meurtre, ça marche pour n'importe quoi. C'est pourquoi plusieurs évêques lui ont dit: «Hé là! Ça marche pas ton affaire! C'est une hérésie, ce que tu es en train d'enseigner!» Et je suis une des personnes qui prétend que le gars qui a écrit cette encyclique-là, s'est trompé, en me fondant sur les cours de Philosophie, entre autres ceux que j'ai suivi à l'université Laval.
[Transcription de communication, Session 1re partie, 10 sur 12]
[MC] Et comment ils réagissaient face à vous, quand vous les confrontiez?
[SJ] Ah, c'est standard. Comme n'importe quelle personne malhonnête lorsqu'elle est confrontée: ils se sauvent et font semblant que je n'existe pas. Pensez-y un peu: ce que le Serpent à dit à Ève, c'est ce que le Pape François est en train de dire à l'humanité. On peut le voir dans son encyclique Amoris Laetitia, et il y a même des Cardinaux qui ont dit que c'était comme ça. Il n'y a personne, il n'y a pas un évêque qui peut défendre ça, alors ils font semblant que je n'existe pas. Si vous allez voir l'évêque de Québec, le Cardinal Gérald-Cyprien Lacroix, et que vous lui demandez ce qu'il pense de Stefan Jetchick, il va dire: «Ah Ah! Ne l'écoutez pas!» Il me connaît de nom. Mais, par définition, les gens comme nous sont tassés de côté, car nous disons des choses qui sont trop désagréables. Comme autre exemple de chose désagréable, je reviens à mon exemple de l'Assemblée Nationale: juste le fait que les Médias ont complètement étouffé cette nouvelle, que les politiciens ont fait semblant que cela ne s'était pas passé, et qu'il y a quelqu'un qui ose dire: «Regardez là! C'est pas une blague, c'est dans les enseignements officiels de l'islam!» Vous savez, c'est une citation textuelle. Ce n'est pas pour rien que les musulmans de l'Association musulmane du Canada sont venus demander à l'Assemblée Nationale de changer nos lois pour permettre le mariage des enfants, essentiellement permettre la pédophilie. C'est parce que c'est dans leur religion, c'est officiel. Alors quelqu'un qui dit cela publiquement, bien il se fait tomber dessus par le Système. Là je sais que vous faites cela avec des gants blancs, mais vous êtes quand même le Système qui me tombe dessus.
[MC] Et comment est-ce que vous vous sentez quand vous n'avez pas de réactions, ou que vous sentez qu'on ne vous écoute pas?
[SJ] Ah, bien ça, j'ai l'habitude depuis 2004! (rire)
[MC] OK.
[SJ] Mais, de toute façon, quand vous voyez quelque chose de mal, vous pointez du doigt et vous dites: «Mal!» Vous ne commencez pas à pointer du doigt et à dire «Mal!» parce que les gens vous écoutent. Si les gens vous écoutent, tant mieux! Si les gens ne vous écoutent pas, bien vous allez essayer de mieux pointer du doigt, de mieux expliquer pourquoi ce que vous pointez c'est mauvais. Mais que les gens écoutent, ou qu'ils n'écoutent pas, quand quelque chose est mauvais, c'est mauvais.
[MC] OK.
[SJ] C'est comme quand je vous parle d'un des principes fondamentaux de l'Éthique, que notre conscience ne crée pas les normes du Bien et du Mal. Mais c'est vraiment un des principes fondamentaux de l'Éthique!
[Transcription de communication, Session 1re partie, 11 sur 12]
[SJ] Et comme par hasard, les enseignements officiels de l'Église catholique condamnent...
[ici, la Sûreté du Québec prétend que son enregistrement a eu des problèmes techniques. La transcription reprend avec l'Annexe 9, 2e partie.]
[Transcription de communication, Session 2e partie, 1 sur 46]
[MC] C'est bon. Pour revenir à l'Armée, vous mentionnez être presque entré dans les US Marines.
[SJ] Oui, c'est ça. C'est une anecdote truculente! (rire) Avant d'entrer dans l'Armée canadienne, j'ai essayé d'entrer dans les Marines. Mes parents étaient divorcés depuis de nombreuses années à ce moment-là, mais pour la première fois, mon Père et ma Mère se sont mis d'accord! Mon Père m'a dit: «Non! Ne fait pas ça!» Puis ma Mère m'a dit: «Non! Il n'en est pas question, ne fais pas ça!» Et moi, bien, quand tu as 18 ans et que tes parents, qui sont divorcés depuis de nombreuses années, se mettent à dire la même affaire, moi ça m'a fait: «Aïe! Wow!» (rire) Alors je ne suis pas entré dans les Marines.
[MC] OK.
[SJ] Mais, longue histoire, là je divague, mais pendant que vous enregistrez on va en profiter. Quelques mois plus tard [1983-oct-23], il y avait eu l'attaque aux baraques à Beyrouth. Cela fait bien longtemps, mais il y avaient des musulmans qui avaient rempli un camion avec des explosifs, et qui avaient foncé dans les baraques à Beyrouth, et il y avait eu environ 260 morts. Le camion a foncé dans le bâtiment, puis il a explosé et tué tout ce monde-là. Alors j'avais regardé la date approximative à laquelle je voulais entrer, et j'aurais pu être là. Cela aurait pu être moi. Bref, c'est une longue histoire; je ne sais pas si c'est à cause de ça que je suis encore en vie.
[MC] Mais qu'est-ce qui vous a stoppé, dans le fond? Qu'est-ce qui a arrêté votre processus pour aller dans les US Marines?
[SJ] Bien, c'est ça. C'est mon Père et ma Mère qui ont dit tous les deux: «Non, ne fait pas ça!», alors si eux disent que c'est une mauvaise idée, je n'irai pas. Quelques mois plus tard, quand je leur ai dit que j'entrerais dans l'Armée canadienne, ils ont dit: «Pas de problème, bien sûr!» (rire)
[MC] OK.
[SJ] Il n'y a eu aucune résistance de la part ni de l'un, ni de l'autre. C'est seulement plus tard, quand je me suis ramassé dans l'Armée canadienne, que je me suis aperçu: «Ah! C'est pour ça qu'ils ne s'inquiétaient pas!»
[Transcription de communication, Session 2e partie, 1 sur 46]
[SJ] C'était parce que l'Armée canadienne à ce moment-là, c'était une vraie farce. C'était des fonctionnaires en uniforme. Cela n'a pas rapport avec mon permis d'armes à feu, mais je vous le dis, Madame, nous courions dans les champs et on faisait «Bang! Bang!» avec notre bouche, et le gars qui avait la mitrailleuse faisait «Bang-Bang-Bang-Bang-Bang-Bang!» Parce qu'il n'y avait pas assez d'argent pour les balles à blanc! (rire) Enfin, c'est ça. Ce n'était pas du tout menaçant.
[MC] Et c'est quoi qui vous interpelle dans l'Armée canadienne, et les US Marines? Y avait-il quelque chose en particulier qui...
[SJ] Bien oui, servir mon Pays.
[MC] OK.
[SJ] On le voit. Dès que les gens arrêtent de s'intéresser à leur pays, bien c'est ça: les libertés civiles s'évanouisssent, et les méchants rentrent, et les bons se font tasser. Alors, par définition, quand on a un certain amour de la Patrie, on veut défendre sa Patrie!
[MC] Vous dites avoir fait l'infantrie avec Yves Tétu, c'est en quelle année ça?
[SJ] Quand j'avais 19 ans. Je n'ai pas la date comme ça dans la tête, mais Yves Tétu était sorti, je pense à Chilliwack. Dans ce temps-là, Chilliwack était une base de l'Armée canadienne. C'est là qu'on faisait la formation des futurs officiers, autant de la Marine, que de l'Aviation, que de l'Armée. Et je pense que lui, c'était à la fin de Chilliwack. Il s'était fait offrir une belle «jobbe» comme policier, et il avait comparé ça avec le niaisage qu'on faisait dans l'Armée (rire) et il était parti! Mais peu de temps après, je ne me souviens pas exactement combien de temps après, mais il s'était fait tirer, et je me souviens que c'était un autre policier qui l'avait tué.
[MC] OK, alors lui il est sorti de l'infanterie parce qu'il avait eu une autre occasion, mais vous, pourquoi vous êtes sorti de l'infanterie?
[SJ] Ah, parce que physiquement, je n'étais plus capable. C'était trop dur pour moi.
[MC] OK.
[SJ] C'était en Phase 3. Je me souviens, il faisait froid, il neigeait et il pleuvait en même temps. Et ça faisait je ne sais pas combien de temps que nous étions dehors dans le champ, nuit et jour. J'ai dit: «C'est assez!»
[Transcription de communication, Session 2e partie, 2 sur 46]
[MC] Avez-vous des regrets?
[SJ] Oui, mais oui j'ai des regrets. J'aurais voulu finir, juste pour finir. C'est toujours bien de finir ce qu'on a commencé. Mais après ça, je me suis dit que c'était peut-être un mal pour un bien, parce que je ne m'étais pas rendu compte, mais j'avais signé un contrat, je pense, de 9 ans! (rire) Tant de gens voulaient sortir de l'Armée canadienne mais ne pouvaient pas, parce que c'était difficile, mais moi je suis sortir comme ça, en claquant des doigts! Mais tant que nous étions en formation, ils «flushaient» les gens le plus vite possible, mais quand tu étais rendu à un certain stade dans la formation, alors là le contrat embarquait, et ils te gardaient.
[MC] OK.
[SJ] Je ne sais pas si c'était en fin de Phase 3, ou à la fin de la Phase 4 où cet espèce de déclic se produisait, mais même si je suis triste de ne pas avoir fini, d'un autre côté je ne sais pas si j'aurais enduré. Il y avait beaucoup d'alcool, beaucoup d'adultère, beaucoup de blasphèmes continuels, et il n'y avait rien, rien dans l'Armée Canadienne à ce moment-là. Nous ne faisions rien. Ce n'était pas comme si tu pouvais aller sauver la veuve et l'orphelin. C'était du «pognage de bacon», comme on le disait justement dans l'Armée! Je ne sais pas comment appeler cette vie très monotone de bureaucratie dans les baraques, mais je ne sais pas si j'aurais été capable de «toffer» ça. Alors oui, je suis triste d'être parti avant d'avoir fini, mais est-ce que j'aurais été si heureux que ça, si j'avais «toffé» jusqu'à la fin? Je ne le sais pas.
[MC] OK.
[SJ] Mais là, comme je vous dis, j'avais 19 ans, c'est très loin, donc je ne le sais pas.
[MC] OK. Mis à part vous intérêts pour l'Armée Canadienne et les US Marines, vous mentionnez aussi dans vos articles avoir eu l'impression d'avoir une vocation sacerdotale.
[SJ] Oui, oui. C'est une des raisons pour lesquelles je chiale contre les évêques.
[MC] OK.
[SJ] C'est que je vois le genre de candidats qui deviennent prêtres, et je vois que eux, ils ne veulent rien savoir de moi. (rire)
[MC] OK.
[SJ] J'ai dit: «Ouais... Comment se fait-il que vous ordonnez des pédophiles?» (rire) (Je sais que c'est triste, mais moi je suis à l'intérieur, alors je vois ces choses.) «Comment se fait-il que vous faites la promotion de gens qui ont des styles de vie tout-à-fait contraires avec ce que vous prétendez être vos exigences? Et comment se fait-il qu'un gars qui est vierge, qui n'a jamais été saoul de sa vie, qui n'a jamais pris de drogues, qui n'a pas de casier judiciaire, et qui connait saint Thomas d'Aquin, et la Bible, et le Catéchisme, comment se fait-il que lui, vous n'en voulez rien savoir?» Alors que les bozos, eux, deviennent prêtres tout-de-suite...
[Transcription de communication, Session 2e partie, 3 sur 46]
[MC] Est-ce qu'ils vous ont déja justifié...
[SJ] Autant que la Sûreté du Québec m'a justifié la désactivation de mon permis! C'est à peu près le même genre de situation. Ça semble niaiseux à dire, mais il y a beaucoup de similarités. Quand on fait quelque chose de malhonnête, ça paraît. La Sûreté du Québec, ça fait un an qu'ils essayent par tous les moyens de ne pas me dire pourquoi ils ont désactivé mon permis, et là, c'est finalement avec vous que c'est enfin sorti.
[MC] Hum, hum.
[SJ] C'est à peu près la même chose pour les évêques du Québec. Ils savent qu'ils font des choses pas correctes. Si vous allez dans n'importe quelle église du Québec, et que vous regardez ce que le prêtre fait durant la Messe, et ce que le prêtre dit durant l'homélie, ça parait que c'est pas ce qu'il est supposé faire, et que ce n'est pas ce qu'il est supposé dire. Jésus n'a jamais dit: «Ah, tous vos péchés sont pardonnés, tout le monde va au Ciel, l'amour, l'amour!» Jésus dit plutôt: «Arrêtez de commettre des péchés, sinon vous allez brûler en Enfer!» Il faut faire des efforts; la perfection morale ne vient pas avec le Baptême! Ce n'est pas automatique. Il faut faire un certain effort pour se sortir de ses mauvais comportements. De plus, les péchés ne sont pas pardonnés automatiquement, il faut se repentir. Lisez les enseignements anciens de l'Église catholique, par exemple, sur la Confession. Le prêtre dans le confessionnal est supposé vous pardonner vos péchés, si vous vous repentez de vos péchés. C'est pour cela que vous allez dans le confessionnal, c'est pour que le prêtre évalue si vous vous repentez pour vos péchés. Et «se repentir», cela veut dire que non seulement vous vous excusez, mais après ça il faut aller réparer le tort que vous avez fait. Un voleur qui vole une banque, qui vole un million de dollars, va se faire dire par un bon prêtre dans le confessionnal: «Va redonner le million de dollars à la banque, puis après ça, va dire à la police que c'est toi qui a volé la banque, et après ça tu viendras ici demander pardon.» Tu ne peux pas être sincèrement repentant pour tes péchés, à moins de tout faire ton possible pour réparer tous les dommages que tu as causé, ou au moins aller te dénoncer toi-même auprès de tous les gens à qui tu as fait du mal. Mais ça, ils ne diront jamais ça dans les églises «catholiques», sauf celle où je suis en ce moment, Saint-Zéphirin-de-Stadacona.
[MC] Donc, quand vous parlez...
[SJ] C'est comme si mon site web, c'est surtout un site web de théologie, ça parle pas vraiment des armes à feu. Ça parle un peu de politique.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 4 sur 46]
[MC] Vous parlez de refus chez les Dominicains, puis au Séminaire, puis les Légionnaires du Christ.
[SJ] Oui.
[MC] Donc aucun de ces organismes n'ont justifié pourquoi ils refusaient votre ...
[SJ] La plupart du temps, c'est juste moi qui sacrait mon camp.
[MC] OK.
[SJ] Comme les Légionnaires du Christ. Je me suis sauvé au bout de deux jours et demi, parce que j'étais terrorisé. Je n'avais jamais eu aussi peur que ça de ma vie. Et comme vous pouvez le voir sur mon site web, si vous cherchez un peu, à peu près 20 ans plus tard, le fondateur des Légionnaires du Christ s'est avéré être un pervers sexuel de catégorie mondiale. Il a été condamné par le Vatican, c'est épouvantable. Je pense qu'il avait 3 ou 4 enfants. Il avait 2 familles séparées. Il mettait la main dans la quête pour se payer des voyages partout. (rire) C'était épouvantable.
[MC] OK.
[SJ] Et tous les gens autour de lui savaient ce qui se passait, et participaient à cette corruption. Alors heureusement que les Légionnaires du Christ ne m'ont pas pris. Les Dominicains c'est pas la même chose. Je suis parti au bout de deux mois et demi. Mais là aussi, je voyais bien la corruption. Mais vous, vous ne le savez pas. Si vous connaissiez un peu comment l'Église catholique fonctionne, quand on met le pied dans un église où la corruption est prise, ça paraît.
[MC] OK.
[SJ] Ça paraît dans la Messe. Ça paraît dans la Confession. Ça paraît dans les chants. Et chez les Dominicains, c'était évident. Moi, j'étais entré chez les Dominicains parce que je voulais devenir comme les Dominicains décrits dans les livres. Les vrais Dominicains qui veulent suivre saint Dominique leur Fondateur. Mais c'était la corruption. Ils faisaient tout sauf ça.
[MC] OK, et le Séminaire?
[SJ] Le Grand Séminaire de Montréal, c'était le Cardinal Marc Ouellet. Je ne sais pas si vous vous souvenez de lui?
[MC] Oui.
[SJ] À ce moment-là, c'était l'abbé Marc Ouellet qui était Directeur du Grand Séminaire de Montréal. Et il m'a dit: «Non, non, pas toi.»
[MC] Mais...
[Transcription de communication, Session 2e partie, 5 sur 46]
[SJ] Et après il est devenu évêque de Québec. Et c'est son Directeur, le Directeur du Grand Séminaire de Québec, qui avait été nommé par le Cardinal Ouellet, qui m'avait envoyé un courriel pour me dire: «Ne te présente même pas aux réunions d'information sur le sacerdoce, et en plus si tu mets mon courrier électronique sur l'Internet, je te poursuis!» (rire) J'ai encore sa lettre si vous voulez la voir. Alors c'est ça. Ça se voit, que voulez-vous. Quand quelqu'un a quelque chose à cacher, quand ils sont malhonnêtes, ils ne commenceront pas à dire: «Est-ce que ça te dérange si j'enregistre notre conversation.» Le Directeur du Grand Séminaire de Québec n'a pas commencé sa conversation comme ça! (rire) Il ne voulait surtout pas laisser de traces.
[MC] Oui. Aujourd'hui, avez-vous toujours l'aspiration de devenir prêtre ou frère, ou est-ce quelque chose du passé?
[SJ] Ah, il est trop tard à 56 ans. Je suis trop vieux pour ça.
[MC] OK.
[SJ] Si j'avais 20 ans oui, mais je n'ai pas 20 ans.
[MC] Quand vous dites dans votre site: «Alors j'ai décidé que, puisque je n'avais plus rien à perdre, j'allais au moins dire tout haut ce que je considérais comme étant la Vérité!»
[SJ] Oui, oui. Et ça, c'est une des raisons qui explique les Rouleaux d'Amour. Je ne sais pas si vous avez lu attentivement les cinq [circulaires qui le composent], mais il faut être pas mal culotté pour distribuer ça, surtout de nos jours. Je me suis dit que je pourrais juste me fermer la gueule, et aller chez Roset [petite épicerie à Sillery] manger de bons repas. Et j'ai de bons contrats d'interprétation, je ne suis pas à plaindre. Et j'ai un bel appartement. Oui, mais, pour mon pays, il faut que quelqu'un dise ces choses-là tout haut.
[MC] Et qu'entendez-vous par «plus rien à perdre»?
[SJ] C'est ça. «Plus rien à perdre», c'est quand quelqu'un a une belle «jobbe», quand quelqu'un a une caisse de retraite, quand quelqu'un a de jeunes enfants, quand quelqu'un a une carrière, une réputation. Cette personne va se dire: «Si je commence à dire ces choses-là, ils vont me faire perdre ma «jobbe». Ils vont menacer mes enfants, etc.» Moi, je n'ai rien à perdre. C'est ça, j'ai rien à perdre. Comme par exemple, quand j'étais à l'Assemblée Nationale et que la madame du Muslim Association of Canada a dit qu'ils voudraient que le Québec change ses lois pour permettre le mariage des enfants. Je l'ai vu, j'étais là, c'est moi qui ai traduit ce qu'a dit cette madame.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 6 sur 46]
[SJ] Oui, c'est vrai que ça va me mettre dans la merde que je le dise publiquement, mais «so what»? Il faut que quelqu'un le dise. Il faut que quelqu'un sonne l'alarme. Mais il n'y a pas que ça, il y a par exemple la montée de l'État-policier. Ça c'est un autre problème qu'on constate. De plus en plus les policiers, plutôt que d'avoir un autorité déléguée par le Parlement à laquelle ils doivent être imputables en tout temps, usent de plus en plus de pouvoir discrétionnaire. C'est eux qui décident, et tant pis pour toi, ils n'ont pas à se justifier à qui que ce soit. Ça, c'est un autre problème qu'on constate dans notre société. Un autre problème qu'on constate dans notre société..., mais là, de toute façon, vous avez tout lu ça dans les Rouleaux d'Amour.
[MC] Et...
[SJ] Comme la lettre que j'avais envoyé au Ministre Duclos en lui disant: «J'ai juste deux petites questions à vous poser. Premièrement, si un groupe de prêtres catholiques décidait d'aller se mettre à poil dans la rue et à se branler les organes génitaux devant des petits enfants, est-ce que vous seriez d'accord avec ces comportements-là? Deuxièmement, si quelqu'un dénonçait ces comportements-là et se faisait poursuivre pour 104 millions de dollars par ces prêtres, seriez-vous du côté du gars qui dénonce les comportements, ou du côté des gens qui le poursuivent pour 104 millions de dollars?» Parce que je me suis fait poursuivre pour 104 millions de dollars, parce que j'ai dénoncé ce que j'ai vu à la parade de la fierté gaie avec Justin Trudeau à Toronto en 2016.
[MC] Oui, j'ai vu ça aussi sur votre site.
[SJ] Si un groupe de prêtres catholiques faisait des choses comme ça devant des enfants, ils se feraient sacrer en prison tout de suite, et les Médias leur tomberaient dessus. Tandis que nous, Radio-Canada nous filmait. Moi j'étais à la parade de la fierté gaie en 2016, et Radio-Canada a tout filmé ça. Et comme par hasard (sifflement de dessin animé, quand quelque chose disparait soudainement), tout ce qui faisait mal paraître les homosexuels a été censuré par Radio-Canada. C'est de la magie!
[MC] OK.
[SJ] Et il y en a d'autres comme ça. En général, tous les dossiers dont les gens ne veulent pas parler, parce que cela mettrait en danger leur carrière, ou leur santé, ou leur caisse de retraite, ou whatever.
[MC] Quand vous parlez de la parade gaie, c'est celle où vous en aviez fait partie, c'est ça? Vous en aviez fait partie?
[Transcription de communication, Session 2e partie, 7 sur 46]
[SJ] Oui, oui, oui.
[MC] OK.
[SJ] Comme je vous l'avais expliqué la dernière fois, je n'aurais jamais eu l'idée de faire ça. Je n'ai pas une imagination délirante comme ça! C'est Bill Whatcott qui avait décidé de fonder l'Association des Consommateurs de Canabis Zombie Gai, et d'envoyer une délégation de l'Assocation à la parade. (rire) Moi je trouvais ça tellement ridicule, mais pourquoi pas?
[MC] Qu'est-ce qui vous a poussé à le suivre dans son mouvement?
[SJ] C'est entre autres parce qu'il était venu à Québec, huit ans auparavant. Il voulait passer des circulaires, et moi je lui avais dit: «Je vais t'aider, on va passer des circulaires ensemble.» Et à ce moment j'avais lu ses circulaires, ce n'était pas très bon. J'avais dit: «Regarde, je pense que tu devrais faire une circulaire plutôt comme celle-là». Et la circulaire qui s'appelle: «Aimons les sodomites, haïssons la sodomie», c'est la circulaire que j'avais écrit huit ans auparavant. J'essayais de suggérer à Bill Whatcott de la passer. Et lui n'avait pas voulu, on avait eu une chicane, et il était reparti, et bla-bla-bla. Je m'étais senti coupable, alors quand il m'a demandé, plusieurs années plus tard, de venir à la parade de la fierté gaie pour passer des circulaires, je me suis dit que ça serait une chance pour me rattraper.
[MC] OK. J'ai vu parmi vos «accomplissements» que que vous vous êtes présenté aux élections fédérales pour le Parti de l'Héritage chrétien, en 2015?
[SJ] Depuis les 5 dernières élections. [Erreur: seulement 4. Abandonée la cinquième à cause de la maladie de Marie-Claude.]
[MC] OK, parlez-moi de ça. Qu'est-ce que vous vouliez accomplir? Quels étaient vos objectifs, en vous présentant justement aux élections fédérales?
[SJ] Les objectifs de n'importe qui se présentant aux élections, aux élections fédérales. Se faire élire, puis aller au Parlement, puis gouverner le pays.
[MC] Moi, en ayant aucun intérêt pour la politique, moi je me vois mal me présenter aux élections. Mais vous, pour aller de l'avant et participer à ça, vous devez avoir un «agenda», un «agenda» politique?
[Transcription de communication, Session 2e partie, 8 sur 46]
[SJ] Bien oui! (rire)
[MC] OK. (rire)
[SJ] D'abord, respecter le gros bon sens moral.
[MC] OK, parce que c'est pas tout le monde qui se présente aux élections, donc je voulais savoir un peu votre «minding» derrière ça.
[SJ] Quand on voit notre pays qui s'en va au Diable, on se dit qu'il faudrait bien faire quelque chose.
[MC] OK.
[SJ] Qu'est-ce qu'on fait quand le pays va au Diable? On essaie d'améliorer sa démocratie. Comment est-ce qu'on fait pour améliorer sa démocratie? Bien, on se présente aux élections et on essaie de parler aux gens. Et c'est là que je me suis aperçu (parce que c'est une des choses que vous avez peut-être vu sur mon site web: je chiale beaucoup contre Radio-Canada), c'est là que j'ai été vraiment confronté en pleine face avec la censure féroce de Radio-Canada. Quand on dit quelque chose que Radio-Canada ne veut pas savoir (sifflement de dessin animé, quand quelque chose disparait soudainement), tu disparais, ça n'existe pas, il ne s'est rien passé. Moi, une des choses qui m'avait vraiment frappé, c'est quand Émilie Dubrueil, avec une équipe de tournage du télé-journal, était venu nous filmer Marie-Claude et moi. Marie-Claude m'aidait pour la politique, et ils nous avaient filmés pour deux heures et demi, et ils avaient tout réduit ça à genre 3 minutes, en plus de rajouter plein de mensonges. En plus, ils avaient enlevé tous les bons coups que je leur avais dit. En tout cas, c'était vraiment une «jobbe de hache». Ils avaient tout arrangé pour faire mal paraître quelqu'un. Mais tous les gens qui sont un peu au courant et qui ont des opinions un peu conservatrices savent que Radio-Canada n'est pas là pour transmettre de l'information.
[MC] OK, alors vous, votre principal agenda, c'était vraiment au niveau de la démocratie?
[SJ] Mon principal agenda était de bien gouverner le Canada. Bien gouverner le Canada implique bien des choses. Entre [R.I.P. Marie-Claude Bouffard, 1958-fév-12 -- 2020-mar-30] autres, révigorer la Démocratie, mais aussi entre autres rappeler aux Canadiens qu'il y a certaines lois morales. Par exemple, les parents ne sont pas supposés tuer leurs enfants. Par exemple, les enfants ne sont pas supposés tuer leurs parents (l'avortement et l'euthanasie). Des choses comme ça. Des choses dont Radio-Canada ne veut jamais parler. Sauf pour donner le point de vue des gens qui sont en faveur de l'avortement et de l'euthanasie. Mais aussi toutes les choses comme par exemple le déficit. Le Canada est en train de s'enterrer dans les dettes; nous sommes en train d'enterrer nos enfants et nos petits-enfants dans les dettes. Et ça, c'est les deux partis, Conservateurs et Libéraux: c'est la même chose. Alors il n'y a personne qui parle de ça, c'est présenté comme normal qu'ils augmentent nos impôts et gaspillent notre argent.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 9 sur 46]
[MC] Attendez là, je reprends mes notes. J'ai posé les questions que j'avais besoin de poser.
[SJ] OK.
[MC] Si on parle de votre site web, avez-vous eu des réactions qui vous motivent, qui continuent à alimenter votre motivation à écrire tout ça sur votre site web?
[SJ] Il faut dire que ma motivation n'est pas comme faire du jogging. Quand vous arrêtez d'avoir de la motivation de faire du jogging, bien vous arrêtez de courir. Tandis qu'un site web, quand on n'a pas envie d'y toucher, il reste sur l'Internet. Il suffit de payer une fois par année pour qu'il reste sur l'Internet. Alors si vous regardez dans les «Ajouts récents», je ne mets plus grand chose, entre autres parce que je m'occupe beaucoup de Marie-Claude. Mais je pense avoir en gros dit ce que j'avais à dire. J'en ai mis beaucoup, et c'est sûr qu'il y a toujours des petits ajouts à faire. Il y a aussi des circonstances qui peut-être vont me faire écrire un article ou deux, mais je ne vois pas vraiment. Essentiellement, mon message a été dit. Mon message, c'est essentiellement que si on compare les enseignements officiels de l'Église catholique avec ce que les prêtres et les évêques font au Québec, bien, il y a une très grosse divergence. Il y a vraiment de très grosses différences qui font que ce n'est pas pour rien que ça va mal au Québec. Ce n'est pas pour rien que l'Église catholique est quasiment disparue au Québec. C'est la corruption du leadership de l'Église catholique. C'était ça le message en 2004. J'ai développé ce message, et l'aspect des armes à feu et de la liberté d'expression, c'est rattaché, dans le sens que quand l'Église catholique devient corrompue dans un pays, c'est tout le sens moral des citoyens qui diminue, et cela finit par avoir une influence sur tout le monde.
[MC] OK. Il y a une phrase de Bill Whatcott a dit: «Jihad for Jesus».
[SJ] Oui, c'est bien une des affaires qu'il dit. Bill a beaucoup de belles qualités. Je ne sais pas si vous l'avez rencontré?
[MC] Non.
[SJ] Bill a beaucoup de belles qualités, mais il y a des choses auxquelles moi je ne souscris pas. C'est pour ça que mon site web ne s'appelle pas «Bill-Whatcott-is-the-Best.com».
[Transcription de communication, Session 2e partie, 10 sur 46]
[MC] Oui.
[SJ] Je collabore avec lui pour certaines choses, et pour le reste, bien c'est comme si ça m'étonne moi ça. Il a la liberté d'expression lui aussi, alors moi je ne l'empêche pas de dire ce qu'il a à dire.
[MC] OK, donc «Jihad for Jesus», qu'est-ce que vous en pensez quand lui affirme des choses comme ça?
[SJ] Bien moi, ce n'est pas une expression que j'utilise. Le «Djihad», en arabe ancien, par exemple, le ministère de l'agriculture en Iran s'appelle le «Ministère du Djihad Agricole».
[MC] OK.
[SJ] Parce que «djihad» est un mot qui a plusieurs sens dans le dictionnaire.
[MC] OK.
[SJ] Un des sens veut dire: «Faire un effort», alors le «djihad agricole» a du sens en arabe, mais un des sens du mot «djihad» c'est la Guerre Sainte.
[MC] OK.
[SJ] C'est tuer les gens, parce que si on lit le coran, c'est écrit strictement parlant, en toutes lettres: ou ils se convertissent à l'islam, ou ils paient la «djizya» (la taxe des infidèles) ou ils se font tuer. Alors c'est ça la «djihad». Alors moi, évidemment, je suis contre. Jésus a dit exactement le contraire de cela. Il a dit: Non, non, tu ne peux pas forcer les gens à choisir une religion plutôt qu'une autre. Il faut que ça vienne d'eux. C'est une réponse libre, et nous offrons ce que nous pensons être la vérité et les gens répondent librement. Alors de dire une «Djihad pour Jésus», c'est sûr qu'il prend ça dans un sens très large de juste vouloir faire un effort pour faire de l'apostolat. Mais parce que, strictement parlant, ce n'est pas ça que ça veut dire, et que moi je suis très «téteux» sur le sens des mots, alors moi je ne prends pas des mots qui peuvent prêter à confusion.
[MC] D'accord. Au début de mon appel, je vous ai parlé que j'étudiais votre admissibilité pour votre demande de permis d'armes à feu, et il y a des choses par rapport aux armes à feu qui m'ont interpellé sur votre site. Une des premières choses que je voulais savoir: présentement, êtes-vous membre d'un club de tir?
[SJ] Deux clubs de tir: Valcartier et Beauséjour.
[MC] OK, allez-vous tirer régulièrement?
[SJ] Depuis que la Sûreté m'a sacré un coup de sabre dans les jambes, ça me coupe pas mal toute envie. Premièrement, je ne peux même plus m'acheter de munitions.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 11 sur 46]
[SJ] En fait, la raison pour laquelle toute cette grande histoire de désactivation de permis à commencé, c'est que j'étais devenu membre du Club de tir de Valcartier, et il y avait un cours qui s'appelait «Black-Badge». Cela avait l'air intéressant, alors [un autre membre et moi] on fait ça les gars, et je m'étais inscrit. OK, mais: «Ça va vous prendre 400 balles pour la fin de semaine, parce qu'on tire beaucoup». OK, alors je vais sur Cabelas.ca et je commande mes balles, et la madame chez Cabelas.ca a dit: «Ah, je ne peux pas, ça marche pas!» Comment, ça marche pas? Elle a toujours fonctionné, ma carte. «Ah non, ça marche pas!» Bien, pourquoi ça marche pas? «Ah, je ne peux pas vous le dire, ça marche pas!» Alors là, j'avais essayé de téléphoner au Bureau des armes à feu: «Bien non, c'est une désactivation aléatoire de votre permis.»
[MC] (rire)
[SJ] C'est comme ça. Alors moi, mettons que cela m'a coupé pas mal le plaisir d'aller tirer, depuis le commencement de toute cette saga, de toute cette histoire-là.
[MC] OK. «Black-Badge», expliquez-moi un peu c'est quoi.
[SJ] C'est «ippe-sick», I.P.S.C. [International Practical Shooting Confederation]. C'est partout dans le monde. Vous pouvez chercher IPSC sur Internet. Il y a des concours, c'est comme, je ne sais pas, le biathlon, quelque chose comme ça, et ça s'appelle «ippe-sick».
[MC] C'est ouvert à tout le monde?
[SJ] Oui, mais il faut être membre d'un club de tir, avoir son permis, etc.
[MC] OK, alors c'est quelque chose de fermé?
[SJ] Non, non! (rire) Dans ce temps-là, il faut (rire), si vous commencez à voir des choses qui n'existent pas, il faut prendre le téléphone et appeler Valcartier et demander: «Vous avez un Club de tir?» Oui. «Est-ce que vous pourriez me passer son Président?» Oui. Et là, vous pourrez parler au Président du Club de tir de Valcartier. Il va tout vous expliquer ça. Et ce n'est pas «fermé», non, non. (rire)
[MC] Mon but, c'est pour ça. C'est pour ça que je m'entretiens avec vous aujourd'hui. C'est parce que je veux comprendre. Vous savez, ce n'est pas tout le monde qui...
[Transcription de communication, Session 2e partie, 12 sur 46]
[SJ] Je ne sais pas comment vous dire ça. Prenez votre cours de Sauveteur, pour être sauveteur dans une piscine. Ça va s'appeler, je ne sais pas, «Cours de Sauveteur». Pourquoi ça s'appelle «Cours de Sauveteur»? Je ne sais pas, moi. C'est comme ça que ça s'appelle. Est-ce que tout le monde peut le faire? Bien oui. Il faut savoir nager, et des choses comme ça.
[MC] Mais ça consiste en quoi, cette formation-là?
[SJ] Pardon?
[MC] Ça consiste en quoi, la formation?
[SJ] Le cours? Je ne l'ai jamais suivi! (rire)
[MC] OK.
[SJ] Je n'avais pas de munitions, alors j'ai annulé. J'ai téléphoné, j'ai dit: «Excusez-moi, puis-je ravoir mon chèque? Je me suis fait couillonner par le Contrôleur des armes à feu.» Et là les gars m'ont dit: «Tiens-nous au courant!», parce qu'eux, ils trouvaient ça «weirdo».
[MC] OK.
[SJ] Donc, c'est une des raisons pourquoi j'avais écrit mon texte sur Internet: pour que tout le monde puisse suivre ce qui se passait.
[MC] J'ai lu une réponse à Mme Guilbault qui m'a interpellé un peu.
[SJ] Guilbault?
[MC] Le Ministère de la Justice, Madame Geneviève Guilbault.
[SJ] Oui, oui, oui.
[MC] Vous avez communiqué avec Madame Guilbault sur le Registre.
[SJ] J'ai envoyé une lettre, mais elle ne m'a jamais parlé. Elle ne m'a jamais retourné quoi que ce soit.
[MC] Vous avez une partie dans votre site qui contient de la Correspondance.
[SJ] Oui, oui.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 13 sur 46]
[MC] Dans cette correspondance-là, vous mentionnez que les armes à feu servent aussi à la défense, défense de la famille et défense de la Patrie.
[SJ] Oui, oui. Ça, c'est absolument tabou et hérétique au Canada. On a pas le droit de parler de ça. C'est une des raisons pour lesquelles je le mentionne. Parce que à chaque fois qu'ils parlent des armes à feu au Québec, c'est toujours: «Ah! Le tir récréatif et sportif!» C'est pas la raison pour laquelle le Canada est encore un petit peu un pays libre! Allez à la cérémonie du 11 novembre, l'Armistice. Tous les gens qui sont morts pour essayer de défendre nos libertés civiles. C'est pas juste tirer sur des morceaux de papier. À un moment donné, quand notre pays est attaqué, il faut défendre notre pays. Même chose avec notre famille. Si on est capable de le défendre autrement qu'avec des armes à feu, bon bien, tant mieux! Si le voisin stationne son char sur votre terrain, vous appelez la police, il se fait remorquer son char, et ça finit là! (rire) Mais quand notre pays est attaqué ou quand notre famille est attaquée, il faut la défendre.
[MC] OK. Dans la même réponse, vous dites, «Nos ennemis vont pouvoir nous envahir».
[SJ] Oui, oui.
[MC] À qui faites-vous référence lorsque vous parlez d'ennemis?
[SJ] N'importe qui, qui serait contre les lois du Canada. N'importe qui, qui serait contre la Constitution du Canada. C'est juste «ennemi» au sens du gros bon sens! Mettons par exemple, durant la Deuxième Guerre Mondiale, qui étaient nos ennemis? C'étaient les Nazis. On a envoyé des soldats se battre contre les Nazis. Logiquement, car ce n'est pas beau le Nazisme.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 14 sur 46]
[MC] Et «ennemi», est-ce que ça peut être «ennemi» dans un autre sens aussi? Parce que là, on parle de liberté d'expression. Est-ce que ça devient un «ennemi», quelqu'un qui ne réfléchit pas comme nous, ou qui n'ont pas la même vision que nous?
[SJ] Bien là, ça dépend. Vous dites ça de façon très, très, très ambiguë. C'est trop ambigu. Si vous dites: «Quelqu'un qui ne pense pas comme nous», ça peut être quelqu'un qui aime la crème glacée au chocolat, alors que nous on aime la crème glacée à la vanille. C'est trop vague ça, il faut être plus précis.
[MC] Quand vous, quand vous me parlez de la...
[SJ] En quoi est-ce que cette personne-là est en désaccord avec nous?
[MC] OK. Disons que je vous donne un exemple plus concret. La femme qui est venue à l'Assemblée Nationale, du Muslim Association of Canada.
[SJ] Elle [Iqra Khalid] est en ce moment députée à Ottawa, et fait la promotion de S-103, l'espèce de projet de loi pour éliminer la liberté d'expression, et d'empêcher toute critique de l'islam. Iqra Khalid est députée Libérale pour Justin Trudeau. Avant, elle était du Muslim Association of Canada.
[MC] OK.
[SJ] Elle était, je ne sais pas, directrice ou sous-directrice. En tout cas, elle était haut placée là-dedans. Mais ce n'était pas elle qui était là, cette journée-là. Alors c'est pas Montréal, c'est pour tout le Canada.
[MC] OK.
[SJ] Muslim Association of Canada. Justement, un problème comme ça, ça se règle pas avec des armes à feu, ça se règle avec des débats.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 15 sur 46]
[MC] OK.
[SJ] Cette madame-là, il aurait fallu qu'un journaliste aille la voir pour lui dire: «Quoi? Il faut légaliser le mariage des enfants?» La petite fille de 6 ans, elle ne peut pas être consentante. (rire) À 6 ans cela ne se peut pas. Il aurait fallu qu'un journaliste aille lui mettre un micro sous le nez. Et il aurait fallu qu'il y ait un politicien qui, parmi tous les politiciens qui étaient là, qu'il y en ait un qui dise: Écoutez Madame, nous, nous ne mettons pas le mot «mariage» et «enfant» dans la même phrase. À moins de vouloir dire: «Le Mariage est une sainte institution faite pour la procréation et l'éducation des enfants». Mais pas enfant dans le sens de l'enfant qui se marie! (rire) Mais personne n'a rien dit.
[MC] Qu'est-ce qui vous a empêché d'aller voir un journaliste et de rapporter tout ça?
[SJ] À mon Dieu, ça c'est la question à 100 milles à l'heure. Et là je vous dit, j'étais enregistré. C'est sérieux ça. La réaction est venue très tard. Moi, j'ai tout traduit ça, j'ai tout vu ça, et je suis sorti après mon contrat, et je suis retourné chez nous. Je pense que cela a pris des semaines avant que ça, que ça «déclique». Et puis j'ai dit: «Wow! Qu'est-ce que cette affaire-là?» Allo? Mon Dieu, les députés de l'Assemblée Nationale ont fait semblant, tout le monde voulait ramper en dessous du tapis. Je me souviens d'Agnès Maltais, car Agnès Maltais est la seule qui a eu le ton de voix indigné. Parce que, après que la personne ait présenté son Mémoire, tous les groupes parlementaires peuvent poser leurs questions. Et quand c'est arrivé au tour du Parti Québécois, c'est Agnès Maltais qui a parlé. Elle a dit quelque chose de très, très politiquement correct, mais elle avait un ton de voix indigné. Et tous les autres ont fait comme si de rien n'était. Et moi, avoir su que c'est ça qui allait arriver, j'aurais dit à la madame: «Hé, puis-je avoir votre mémoire?» Et puis-je avoir l'enregistrement, et j'aurais été voir les députés après ça, et dire: «Hé, Madame Maltais, pourquoi vous n'avez pas dit telle et telle affaire?» Mais, cela a été un choc pour moi. C'est seulement plus tard que cela s'est comme «enregistré», je ne sais pas comment le dire. Je ne l'avais pas compris. C'est aussi en lisant dans les nouvelles, en regardant partout, en Angleterre, en France, en Suède, et ailleurs au Canada. Et là c'est comme: «Aille! Ho! C'est partout pareil! Nos libertés se font attaquer!» N'importe qui, qui critique Jésus et la Bible se fait donner des subventions gouvernementales. N'importe qui, qui ose dire que, peut-être, il y a quelque chose de pas correct dans le coran, se fait tomber dessus par la police. La police leur tombe dessus.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 16 sur 46]
[SJ] C'est grave, mais c'est ça qui se passe. Et c'est là que j'ai commencé à me dire qu'il fallait que quelqu'un dise quelque chose.
[MC] Pourquoi, au fond, un citoyen doit avoir une arme à feu pour se défendre, pour défendre sa Patrie, sa famille, quand on a des (incompréhensible)
[SJ] Entre autres.
[MC] Oui.
[SJ] Aussi pour le tir récréatif et sportif. Moi, je n'élimine pas le tir récréatif et sportif. Je fais juste rappeler aux gens que c'est pas seulement pour le tir récréatif et sportif, c'est aussi pour défendre notre famille et notre Patrie.
[MC] Et le rôle de l'Armée canadienne ou de l'armée en générale, dans ce rôle-là, de se défendre. Pourquoi un citoyen doit avoir une arme à feu pour se défendre, alors qu'on a une armée?
[SJ] Ah, non, non, c'est pas dans ce sens. Moi je pense au sens large.
[MC] OK.
[SJ] Quand je dis: «Il faut avoir des armes à feu, c'est pas juste pour le tir récréatif et sportif.» Quand la Patrie se fait attaquer, l'Armée nous défend avec des armes à feu. À un moment donné, les gens oublient ça, que les gens qui sont morts et que nous honorons le 11 novembre à l'Armistice, ils ne se sont pas battus avec des tapettes à mouche.
[MC] Non, mais le simple citoyen dans cette notion de...
[SJ] Bien, «le citoyen», il ne faut pas oublier que dans le temps, les armées étaient pas mal moins bien organisés qu'aujourd'hui. Quand le pays se faisait attaquer, ils sonnaient la cloche: «Ding, ding, ding! Hé! Tout le monde, on est attaqués!» Et alors là, ils empoignaient leurs mousquetons et leurs vieux pétoires, et tout le monde se ramassait en gang: «OK, on défend la Patrie!»
[MC] OK. Donc dans le fond, une personne, à part de façon récréative, pour des clubs de tirs et tout ça, pourrait à votre avis se défendre avec une arme à feu?
[SJ] Bien ça, c'est le gros bon sens! Vous pouvez lire la jurisprudence canadienne. Si votre vie est en danger, qu'on vous attaque chez vous, que vous craignez pour votre vie, vous avez le droit de vous défendre! Vous, je sais que vous n'êtes pas policière, mais vous pouvez lire dans les lois. Moi je n'ai pas la jurisprudence sous les doigts, mais ça existe, des cas comme ça.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 17 sur 46]
[MC] Donc, la défense par armes à feu serait justifiable?
[SJ] Ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les Cours [de justice], les tribunaux du Canada!
[MC] Donc dans certains cas précis où?
[SJ] Je m'excuse, oubliez ce que j'ai dit. Je ne comprends pas votre question. C'est dans les lois canadiennes. Il n'y a rien dans la loi canadienne qui dit que si quelqu'un arrive avec un couteau dans votre maison et s'apprête à égorger votre mari, vous et vos enfants, et que vous avez une arme à feu, il n'y a rien qui dit que vous n'avez pas le droit de vous défendre! Ce n'est pas illégal de vous défendre!
[MC] OK, et quelqu'un qui n'est pas attaqué ou quoi que ce soit, mais qui pense pouvoir se défendre. Ça, c'est justifiable?
[SJ] Bien, c'est parce que par définition, si la loi dit qu'on a droit à la légitime défense, comme par exemple le cas que je viens de vous décrire, bien on a le droit de le dire. On a droit à la légitime défense. Je ne comprends pas votre question.
[MC] Parce que dans votre site, vous spécifiez clairement que la défense de la famille, la défense de la Patrie, ça passe un message. Donc, moi j'essaie de comprendre un peu ce que vous voulez passer comme message, parce que c'est sûr que les gens qui lisent votre site web veulent comprendre.
[SJ] Si jamais ils ne sont pas sûrs de ce que j'essaie de dire, ils ont juste à m'envoyer un courrier électronique ou de me téléphoner ou devenir me voir. Comme vous avez vu, je suis très, très facile à rejoindre. Je ne me cache pas. Je ne suis pas comme les Antifas qui mettent des masques et qu'on ne sait pas qu'ils sont.
[MC] Parce que moi, c'est ça. Mon but n'est pas d'interpréter votre site, mais c'est que vous puissiez m'expliquer et me verbaliser vos [incompréhensible].
[SJ] Je le verbalise, là! Allez voir un juge, exposez-lui un cas bien précis, comme par exemple quelqu'un qui entre avec un grand couteau de cuisine chez vous, et qui commence à égorger vos enfants et votre mari et vous.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 18 sur 46]
[SJ] Et vous, supposons, moi je ne le sais pas mais supposons que vous faites du tir récréatif à la perdrix et que vous avez un 12 à pompe. Si vous prenez votre 12 à pompe et que vous tirez sur le gars parce que vous êtes une petite madame de 5 pieds un, et que vous n'êtes pas capable de l'arrêter autrement, est-ce justifiable comme usage de la force? Le juge va dire: «Bien oui, Madame! Gros bon sens!» Ce n'est pas moi qui invente, c'est ça.
[MC] Non, je comprends ça. Mais c'est juste que moi, si je me mets dans le contexte que vous me dites, et que mon arme est verrouillée dans un coffre verrouillé, et que les munitions sont verrouillées à part, et que quelqu'un entre chez nous et qu'il attaque, le temps que je déverrouille tout ça, il a passé à l'acte.
[SJ] Ça dépend. S'il commence à fesser dans la porte, vous allez dire à votre mari: «Téléphone au 911, et moi je vais commencer à déverrouiller [l'arme]!»
[MC] OK.
[SJ] C'est ce que vous feriez de toute façon. En fait, c'est probablement votre mari qui vous dirait: «Toi, téléphone au 911, moi je vais aller déverouiller!» (rire)
[MC] (rire)
[SJ] Je ne comprends pas la difficulté.
[MC] Non, c'est juste que moi, j'essaie de comprendre votre vision des choses. C'est sûr que ce n'est pas la mienne, mais on n'est pas là pour débattre ma vision des choses.
[SJ] Comme ça, si quelqu'un entrait avec un couteau de cuisine et se mettait à égorger vos enfants, vous le laisseriez faire? Moi, ça m'intéresse, tout d'un coup!
[MC] Ah.
[SJ] Jusqu'à maintenant, c'était vous qui me posiez des questions, mais là je suis comme: «Wow! Aille!»
[MC] Encore une fois, la situation se présente, ce serait une autre chose, mais là, c'est plutôt de voir vous dans le fond ce que vous feriez.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 19 sur 46]
[SJ] Wow, aille, elle est bizarre! (rire)
[MC] C'est juste que moi, j'essaie de comprendre un peu votre approche. Et vous n'êtes pas le seul à penser ça. Mais c'est juste que moi je suis en train d'étudier votre demande, donc c'est pour ça que je me penche sur votre dossier. C'est sûr que je ne pense pas que vous êtes le seul à penser comme ça.
[SJ] Ce n'est pas juste moi qui pense comme ça, c'est tout le système judiciaire canadien qui pense comme ça!
[MC] On parlait de la tuerie, des mosquées, de tout ça. Que pensez-vous d'Alexandre Bissonnette, de ce qu'il a fait avec ses armes à feu?
[SJ] Ça, c'est une des choses pour lesquelles je suis en train de chialer contre Radio-Canada, mais il y a très, très peu d'information qui est ressortie sur ce cas-là. C'est qui, ce gars-là? Non seulement ça, mais moi ce que j'ai lu dans les journaux (mais Dieu sait si les journaux disent la vérité), c'est que ses parents ont dit: «Ah bien là le pauvre, il avait commencé à boire, et il était très, très dépressif, et il avait recommencé à consulter un psychiâtre». Mais ailleurs dans un autre journal j'ai lu que ses parents auraient signé pour son permis d'armes à feu. Il me semble que quand on signe [comme répondant] pour un permis d'armes à feu, c'est écrit: «Si jamais vous avez des doutes, ou que la personne a des comportements bla-bla, téléphonez à 1-800-CONTRÔLEUR-ARMES-À-FEU!» Bien, ils voyaient leur fils tomber dans l'alcool, et être dépressif, et ils savaient qu'il avait une arme à feu, parce que c'est eux qui avaient signé. Ils n'ont rien fait. Pourquoi un journaliste n'a-t-il pas été leur mettre un micro sous le nez pour leur poser des questions? En tout cas moi, niaiseusement, c'est une des questions que je leur aurais posé.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 20 sur 46]
[MC] D'accord. Qu'est-ce que vous auriez posé comme question?
[SJ] Bien c'est ça! Si j'avais été journaliste, j'aurais dit premièrement: «Je suis désolé pour les événements et je ne veux pas augmenter vos souffrances», et tout ça, bla-bla, parce que les journalistes doivent tout de même avoir un peu de diplomatie, mais j'aurais dit: «En tant que journaliste, parfois je pose des questions un peu gênantes». Puis j'aurais dit: «Moi j'ai une arme à feu chez nous, et vous savez, il faut signer plein de papiers. Les gens qui signent sur notre formulaire, ils s'engagent eux aussi. Et vous, est-ce que c'est vrai que vous avez signé sur le formulaire de votre fils?» Et après, j'aurais dit: «Est-ce que c'est vrai que vous saviez que votre fils avait des problèmes, qu'il était très fragile? (Parce qu'ils disaient, dans une des lettres qu'ils avaient publié: «Ah, notre fils était fragilisé, et il a toujours été très fragile, il a toujours eu une santé mentale frêle».) C'est vous qui avez signé, et vous saviez qu'il avait une santé mentale frêle.» En tout cas, je ne sais pas ce qui s'est passé, je n'étais pas là, moi. Ensuite, j'aurais posé des questions, entre autres pour éviter que ça se reproduise. Si les gens signent des formulaires pour permettre à quelqu'un d'autre d'avoir une arme à feu, mais qu'ensuite ils s'en «Ponce Pilatent» les mains: «Tu sais, bof, j'ai signé mais maintenant je m'en fiche!», dans ce cas, il y a quelque chose qui ne marche pas! Le but du jeu de signer le formulaire, c'est que tu gardes un peu un oeil dessus [le demandeur de permis]. Tu est comme un peu responsable, surtout si c'est ton enfant, en plus.
[MC] Oui.
[SJ] En tout cas, comme je vous l'ai dit, je ne peux pas blâmer qui que ce soit parce que j'ai seulement de l'information de troisième et de quatrième main. Vous savez, le journal Le Soleil, ce n'est pas une source d'information particulièrement fiable, mais si c'était vrai ce qu'ils disaient dans ce journal, j'aurais eu des questions, vraiment.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 21 sur 46]
[SJ] Moi, je trouvais ça vraiment dégueulasse ce qui s'était passé, mais je trouvais ça bizarre, parce que moi j'avais envoyé, sans le savoir, ma circulaire à cette mosquée-là. J'avais calculé, je pense un an et un mois, ou un an et deux mois avant le massacre. [envoyée 2016-sept-26, massacre 2017-janvier-29] Et ils ne m'avaient même pas répondu.
[MC] OK.
[SJ] Mais c'était drôle aussi de comparer tout le comportement d'Alexandre Bissonnette avec mon comportement. Lui, pourquoi il a tué du monde comme ça? Cela n'a aucun rapport, cela ne donne absolument rien, tuer du monde comme ça! Si tu as un problème avec l'islam, bien, il faut que tu le dises: Aimons les musulmans, haïssons l'islam! Et le problème, c'est avec l'islam. Les gens qui sont dans l'islam, la plupart du temps sont prisonniers, ils ne peuvent pas en sortir. Et ça, c'est une longue histoire mais je pourrais vous le prouver par A plus B. Dans l'islam, si vous sortez de l'islam, c'est la peine de mort. La jurisprudence de l'islam est telle que pour tous les grands courants de l'islam, il est interdit de sortir de l'islam. L'apostasie est passible de la peine de mort, alors une fois que vous êtes dans l'islam, vous ne pouvez pas en sortir. Ces gens-là sont prisonniers. Ce n'est pas en leur tirant dessus qu'on va régler le problème.
[MC] Mais, ça serait quoi la solution?
[SJ] Je la cherche! C'est de les informer. Mais comment faire pour les rejoindre? J'ai essayé de rejoindre toutes les mosquées du Canada, cela n'a pas marché. J'ai essayé de distribuer des Rouleaux d'Amour, cela n'a pas marché. J'ai essayé de parler à Radio-Canada, cela n'a pas marché. Je parle, mais il n'y a rien qui passe.
[MC] OK, ça serait quoi selon vous la prochaine étape, pour atteindre ces gens-là?
[SJ] Je n'en ai pas la moindre idée. C'est une des raisons pour lesquelles je me concentre pour m'occuper de Marie-Claude. Ce que j'avais à faire, ce qui était en mon pouvoir, je l'ai fait. Devant Dieu, au Jugement Dernier, je peux dire: «Regarde là, Tu m'as donné des tout petits moyens. J'ai pris les tout petits moyens qui étaient à ma disposition, et je les ai utilisés, et cela a donné ce que cela a donné. Et le reste, bien moi, je n'y peux rien.»
[Transcription de communication, Session 2e partie, 22 sur 46]
[MC] OK.
[SJ] Ce que ça prendrait, par exemple, ce serait un reportage de Radio-Canada qui dirait: Aujourd'hui, on va faire un reportage sur ce que l'Assocation des Musulmans du Canada à dit à l'Assemblée Nationale à telle date et à telle heure, mais là, ça ferait un scandal. Là, tout le monde dirait: «O boy, la chicane pogne!»
[MC] Mais si vous n'êtes pas d'accord avec Radio-Canada, qu'est-ce qui vous arrête, encore une fois? Parce que, je vous que vous prenez beaucoup de dispositions pour étaler votre site et vos idées et d'essayer de transmettre votre message, mais on dirait que vous stagnez sur Radio-Canada. Pourquoi Radio-Canada en particulier?
[SJ] Et non pas les autres Médias? C'est parce que les autres Médias, ils ne viennent pas voler mon argent dans mes poches.
[MC] OK.
[SJ] Mettons TVA. Si TVA fait un reportage avec lequel je ne suis pas d'accord, ce n'est pas moi qui paie pour TVA. Quoi que, je ne le sais plus, parce que Justin Trudeau est en train de distribuer plein d'argent à toutes sortes de journaux et de canaux de télévision! (rire) Avant ce projet de loi de Justin Trudeau, c'était juste Radio-Canada qui était subventionné à même les impôts. Les autres étaient des compagnies privées qui devaient faire des profits. Cela ne veut pas dire que quand ils racontent des mensonges, ce ne sont pas des mensonges! Ça veut juste dire que c'est moins insultant.
[MC] OK, mais...
[SJ] Mais quand c'est moi qui paie pour transmettre les mensonges, là c'est pas drôle.
[MC] Mais si cela vous permettait, justement, de mettre de l'avant certaines injustices que vous m'avez soulignées pendant notre conversation aujourd'hui?
[SJ] Cela n'arrivera jamais à Radio-Canada. Jamais Radio-Canada va changer.
[MC] Non, mais de changer de, pourquoi vous restez sur le...
[SJ] Parce qu'ils vont toujours prendre mon argent pour faire la promotion de toutes les choses qui détruisent le Canada.
[MC] OK.
[SJ] Alors moi, c'est sûr que de payer des impôts pour avoir un radio-diffuseur national, en soi, ce n'est pas immoral. Ça pourrait être une bonne chose. Mais il faudrait que Radio-Canada présente les deux côtés de la médaille, qu'ils ne présentent pas juste une version des faits.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 23 sur 46]
[MC] OK.
[SJ] En ce moment, ils ne présentent que la version Gauchiste, et le reste, bien tant pis pour vous!
[MC] D'accord.
[SJ] Moi, je ne demande pas que Radio-Canada censure les gens qui ne sont pas d'accord avec moi, je demande à Radio-Canada qu'ils arrêtent de nous censurer, nous. Parce que nous, nos positions se défendent très bien.
[MC] OK.
[SJ] Comme l'histoire de l'Assemblée Nationale pour demander le mariage des enfants. Vous n'avez pas le droit de me le dire, parce que nous sommes enregistrés, mais vous savez que j'ai raison. Mais Radio-Canada, ils n'en parlent pas. Et s'ils en parlaient, les citoyens diraient: «Hé! Holà! Est-ce vraiment ça qu'on veut? Et les politiciens qui n'ont rien dit, et qui ont laissé ça passer, est-ce vraiment les politiciens que l'on veut?» (rire) C'est comme ça que tout déboulerait. En d'autres mots, la corruption de la politique aurait beaucoup de difficulté à exister si les journalistes faisaient bien leur travail.
[MC] En tout cas, moi je suis là pour comprendre votre site, et non pas parler de politique.
[SJ] Mais comme mon site web parle de politique, indirectement vous allez être un peu éclaboussée.
[MC] Effectivement. Je veux revenir sur un point dans votre réponse à Mme Guilbault.
[SJ] Oui, oui.
[MC] De nouveau, vous mentionnez que votre solution pour réduire les probabilités de violence avec les armes à feu est: «pas de musulmans, pas d'athées».
[SJ] Oui, et ça c'est mordicus, surtout les athées, entres autres. Mais c'est parce que les gens, ils ne réfléchissent pas. Moi, j'ai étudié en philosophie. Je peux vous l'expliquer en long et en large. Si Dieu n'existe pas, le Bien et le Mal n'existent pas. Si Dieu n'existe pas, vous n'êtes qu'un rassemblement temporaire de molécules. Les molécules qui ont été rassemblées par le hasard d'une évolution sans but. Il ne peut pas y avoir de Bien ou de Mal. Tout ce qu'il y a, ce sont des conventions humaines. Bon, supposons que le meurtre soit mauvais. Ah? OK! Supposons que tuer des Juifs dans des camps de concentration, c'est correct.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 24 sur 46]
[SJ] Ah? OK, on vote «Pour»! Et là, il devient «Bon» de tuer des Juifs dans des camps de concentration. Supposons que de tuer des bébés, même à la naissance, ça soit correct. Ah? OK, on vote «Pour»! Le concept de Bien et de Mal s'évanouit, disparaît sans Dieu.
[MC] OK, ça c'est...
[SJ] C'est pour ça que la Constitution Canadienne (il y a peu de gens qui le savent) mais elle commence avec étant donné que le Canada est fondé sur la suprématie de Dieu et l'État de droit. [La vraie citation: «Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit»] Et les mots «suprématie de Dieu», l'expression «suprématie de Dieu», c'est dans la Constitution Canadienne, vous pouvez chercher sur l'Internet, sur le site web du gouvernement du Canada. Parce que, entre autres, s'il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de Bien et de Mal.
[MC] OK. Ça, ça explique les athées. Comment vous expliquez les musulmans?
[SJ] Les musulmans? [D'abord] une religion, ça peut être n'importe quoi. Si vous décidez de fonder une religion des Adorateurs de la Bicyclette, et que tous les gens doivent se prosterner devant leur bicyclette cinq fois par jour, il n'y a rien qui vous empêche de faire ça. Une religion, ça peut enseigner n'importe quoi. Mais cela s'adonne que l'islam enseigne des choses qui sont incompatible avec les lois canadiennes, comme par exemple, si vous lisez la circulaire que j'ai passé: Aimons les musulmans, haïssons l'islam, bien l'islam, c'est ça. L'islam, c'est la Umma, la maison de Dar-al-Harb, et il faut que tout le monde se convertisse à l'islam. Les gens qui ne se convertissent pas, il faut qu'ils paient la taxe des infidèles ou il faut les tuer. Et historiquement, depuis l'an 600 à peu près que cela a commencé, l'islam, bien c'est comme ça que ça marche.
[MC] OK.
[SJ] Si on regarde dans les pays, dès que l'islam devient majoritaire, c'est ça que ça fait. Le mariage des enfants, c'est un des exemples. Dans tous les pays où l'islam devient majoritaire, le mariage des enfants devient automatiquement légal. Pourquoi? Parce que Mahomet lui-même l'a fait. Et Mahomet, c'est l'homme parfait selon le coran. Donc si Mahomet le fait, c'est correct.
[MC] Et dans un processus d'admissibilité, vous avez des gens qui appliquent pour avoir un permis d'armes à feu. Comment vous feriez, justement, pour ne pas qu'il y ait de musulmans et d'athées?
[Transcription de communication, Session 2e partie, 25 sur 46]
[SJ] Ah bien, ça, c'est une question de détails politiques. Par exemple, une des premières choses que l'on apprend en science politique, c'est qu'on ne peut pas lire les pensées. On ne peut pas juger ce qu'on appelle le «for interne». Vous, je ne sais pas ce qui se passe dans votre tête. Alors un juge, ou n'importe quel processus judiciaire ou légal, ne peut pas décider en regardant ce qui se passe dans la tête de quelqu'un. Il faut que ça soit, genre, sur déclaration: «Je déclare que je ne suis pas un musulman et que je ne suis pas un athée.» Si le gars, dans le fond de sa conscience, il est athée mais qu'il ne le dit pas, alors en théorie il n'y a aucun moyen de le savoir. Même chose pour un musulman. Un musulman qui se cache, il n'y a personne qui va le savoir. Mais par contre, ce que ça fait, c'est que ça envoie un message à la population pour dire: «L'athéisme a des conséquences logiques.» Si on regarde les conséquences logiques de l'athéisme, c'est très mauvais pour la société.
[MC] OK.
[SJ] Alors, ça envoie un message à la population pour dire: «C'est pas bien être un athée.»
[MC] OK. Donc la solution pour «pas de musulmans, pas d'athées», serait basé, selon vous, sur une déclaration?
[SJ] C'est pas selon moi, c'est selon le gros bon sens. On ne peut pas, comme je vous dis, on ne peut pas lire dans les pensées! (rire) C'est la réalité qui est comme ça! Allez parler à n'importe quel juge et dites: «Est-ce qu'un processus judiciaire, Monsieur le Juge, peut être basé sur la lecture des pensées de l'accusé?» Le juge il va dire: «Bien non! Il faut que ça soit quelque chose de manifeste, qu'on peut juger dans un tribunal, qu'on peut mesurer, qu'on peut toucher avec le doigt.»
[MC] Et par mesure d'équité, pensez vous que c'est une bonne solution?
[SJ] Bien, évidemment!
[MC] OK.
[SJ] C'est parce que de nos jours, comme je vous dis, tout mon site Web est là pour dire des choses que les gens ne veulent pas entendre. Alors c'est sûr que ça semble horriblement politiquement incorrect de dire ça, mais par contre, si vous regardez ce que l'islam enseigne, et quelles sont les conséquences logiques de l'athéisme, c'est ça.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 26 sur 46]
[SJ] Et puis, si ensuite vous faites des statistiques sur le nombre de tueries, combien de tueurs en série étaient soit influencés par l'islam, soit influencés par l'athéisme? Là, O boy, ça devient intéressant! Alexandre Bissonnette, c'est une autre affaire que j'aurais voulu savoir aussi. Il faisait quoi ce gars-là de ses journées? C'était quoi ses croyances? Parce que si vous regardez aux États-Unis, entre autres parce que c'est très médiatisé aux États-Unis, il y en a un paquet qui sont des musulmans, des gens qui allaient à la mosquée, qui étaient très pieux. Et tous les gens autour d'eux disaient: «Ah oui, aller à la mosquée c'était très important pour eux.»
[SJ] Ou alors, c'est des gens qui commençaient à sombrer dans l'athéisme. Parce que si vous allez jusqu'au bout de votre raisonnement, si Dieu n'existe vraiment, vraiment pas, si nous sommes vraiment, vraiment juste des tas de molécules rassemblées momentanément par le hasard d'une évolution sans but, et que ça vous tente de ré-aligner des molécules (vous savez, tuer quelqu'un pour un athée c'est juste ré-aligner des molécules, car la personne n'a pas d'âme spirituelle), bien tuer quelqu'un, pour un athée, ce n'est rien. Il y a des différents degrés de l'athéisme, la personne peut être plus ou moins consciente des conséquences logiques de son athéisme, mais la pente logique, la pente générale de l'athéisme est une pente très dangereuse. Plus quelqu'un s'engage sur cette pente-là, plus cette personne-là devient une menace.
[MC] OK.
[SJ] C'est comme je vous le dit. Je m'excuse, mais j'ai étudié en philosophie, et quand j'essayais de faire ma maîtrise, j'étudiais l'éthique, nous étudions des choses comme ça: c'est quoi les fondements du droit, c'est quoi les fondements du bien et du mal, d'où ça sort, pourquoi on dit que le Bien et le Mal existent.
[MC] Mais c'est juste que j'essaie de prendre cet exemple-là, cette solution-là, et de l'incorporer à ma «jobbe», à mon travail. Comment faire? Comment faire pour justifier de façon...
[SJ] Votre «jobbe» en ce moment est impossible. Je vous dis ça comme ça, parce que je suis toujours en train de dire des choses politiquement incorrectes, mais votre «jobbe» en ce moment est à peu près impossible à faire. Vous ne pouvez pas appliquer les règles de gros bon sens dans votre «jobbe», parce que vous vous retrouveriez comme moi, pourchassé par la police.
[MC] OK.
[SJ] C'est pour ça qu'il n'y a personne qui fait ce que je fais. Pour faire ce que je fais, il ne faut avoir plus rien à perdre. Je ne peux pas perdre ma «jobbe»: je n'en ai pas.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 27 sur 46]
[SJ] Je ne peux pas perdre ma caisse de retraite, je n'en ai pas. Quand on n'a plus rien à perdre, on se dit: «Au moins, je vais dire la vérité!» Parce que vous le savez très bien qu'il y a des religions qui ont des enseignements violents, et que plus quelqu'un va adhérer à cette religion-là, plus quelqu'un va considérer que cette religion-là est vraie, alors ce qui est écrit dans les livres supposément sacrés de cette religion-là va avoir une influence sur leurs comportements.
Comme je le répète à qui veut l'entendre, un fondamentaliste catholique, c'est quelqu'un qui se met à croire vraiment ce que Jésus a dit. Qu'est-ce qui arrive avec cette personne-là? Eh bien, elle aboutit sur les panneaux de signalisation. C'est ça, la conséquence d'être un fondamentaliste catholique, il aboutit sur les panneaux de signalisation: Sainte-Catherine, Saint-Ludger, Saint-Yves. Ils se mettent à aimer leurs ennemis. Même Jésus, pendant qu'il se faisait crucifier, disait: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font». Le catholicisme, poussé jusqu'au fondamentalisme, ça donne la sainteté. [Tandis qu'une] religion qui enseigne la violence, si tu commences à vraiment prendre au pied de la lettre ce que ta religion t'enseignes, eh bien cela a des conséquences.
[MC] OK.
[SJ] Je parle de l'islam, parce que c'est un problème qui est très actuel au Canada en ce moment, mais il y aurait pu avoir d'autres religions aussi. La religion des Aztèques, par exemple. Elle n'existe plus, mais dans le temps, ils prenaient des gens innocents, ils leur ouvraient la bedaine et leur sortaient le coeur qui battait encore, et ensuite, ils les jetaient en bas de l'escalier. C'est (rire) c'est quand même capotant! Ce n'était pas une bonne religion, alors les gens qui croyaient vraiment à cette religion-là finissaient par faire du mal, à cause de leurs croyances religieuses.
[MC] Oui.
[SJ] Alors pour vous, dans votre travail, il faudrait reformuler ça de façon à éviter d'être trop politiquement incorrect. Comme, si la personne a des croyances religieuses qui glorifient la violence contre des victimes innocentes, ou si la personne a une position philosophique qui lui fait perdre de vue les fondements de la morale et de l'éthique, on lui refuse son permis. Moi, tout ce que je fais, c'est que je le dis de façon politiquement incorrecte, de façon beaucoup plus brève: pas de musulmans, et pas d'athées.
[MC] OK. C'est pas une chose faite, comme on dit. (rire)
[SJ] (rire) Mais moi j'ai comme un peu abandonné espoir. C'est pas comme si mes positions allaient l'emporter sur la Place Publique. J'ai comme fait mon deuil.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 28 sur 46]
[MC] Vous avez mentionné dans un de vos articles que vous étiez sur votre lit à New-York quand vous avez rempli le formulaire de permis d'armes restreinte, pour répondre aux questions d'antécédents et tout ça.
[SJ] Oui, c'est parce qu'à chaque année, il y a une grosse réunion des Alcoliques Anonymes. Et moi je suis interprète pour ce contrat-là. Alors moi j'étais dans ma chambre, et je décompressais, et «dring», cela a adonné que c'était la madame de la Sûreté du Québec.
[MC] Et quand on parle de santé en générale, avez-vous des problèmes de santé quelconques?
[SJ] Bien, j'ai une grosse bedaine, il faut que je maigrisse, j'ai mal aux genoux, je marche trop. À part ça, ces temps-ci, j'ai ma fascite plantaire en-dessous du pied gauche.
[MC] Ah oui.
[SJ] Il faudrait que je perde une trentaine de livres, mon genoux me fait mal aussi un peu, mais à part ça, c'est pas mal correct.
[MC] OK, santé physique. Santé mentale, avec le cas de Mme Bouffard et tout ça?
[SJ] Il n'y a pas grand chose à faire, comme je vous dis. On pourrait bien se rouler par terre de tristesse, mais comme vous l'avez vu vous-mêmes, et comme n'importe qui va le voir, nous allons tous crever!
[MC] Hum, OK.
[SJ] Je n'ai pas vraiment de solution, à part de dire qu'elle a bien vécu, c'est une gentille madame, elle a toujours été fine avec tout le monde, elle a toujours essayé de faire son possible pour aider son prochain, alors si elle va en Enfer, vous et moi, nous sommes cuits! (rire)
[MC] (rire)
[SJ] Il n'y a aucun espoir pour nous!
[MC] Et au niveau dépression, et tout ça, est-ce que c'est quelque chose qui vous a affecté?
[SJ] Moi, le plus déprimé que j'ai été, cela a été [sur le coup].
[Transcription de communication, Session 2e partie, 29 sur 46]
[SJ] Elle a été diagnostiquée deux mois après que moi, je l'aie diagnostiquée. Comme je fais des conférences sur à peu près n'importe quel sujet, à un moment donné j'ai fait une conférence où je traduisais une madame médecin qui décrivait les symptômes de la SLA [Sclérose Latérale Amyotrophique]. Et moi je traduisais et je disais «Hé! Ça ressemble à Marie-Claude ça!». Donc, ce soir-là, je suis revenu, je suis parti à pleurer, et je lui ai dit: «C'est ça que tu as.» Et deux mois plus tard, la neurologue à l'Enfant-Jésus a dit: «Bien oui, c'est ça que tu as.»
[MC] OK.
[SJ] Alors là, elle le savait avant le temps, ce qu'elle avait. Mais le plus gros choc a été ce moment-là, avant son diagnostique, au moment où je traduisais la description des symptômes de la maladie durant une conférence, et j'ai fait: «Oh, oh... C'est tout ce qu'elle a, ça!»
[MC] OK, mais vous n'avez jamais eu un diagnostique pour vous, de dépression?
[SJ] Non.
[MC] Ou un autre diagnostique en santé mentale?
[SJ] Non.
[MC] OK. Vous n'avez jamais vu un psychologue ou un psychiâtre?
[SJ] Tout le monde qui est gauchiste trouve que je suis «fou» entre guillemets dans un sens, car j'ai des positions qui sont très, très diamétralement opposées à celle de la majorité des Canadiens. Mais quand les gens me posent des questions sur mes positions, [je dis:] «Regarde ça, il y a ça, et ça.» Je ne prends pas mes positions parce que je veux être différent des autres. Je prends mes positions parce que ça me semble être vrai. J'ai l'impression subjective que ma position a de l'allure.
[MC] Hum, hum.
[SJ] Et comme la réaction de la plupart des gens qui sont en désaccord avec moi, c'est de se sauver, je me dis: «Pourquoi est-ce qu'ils ne m'ont pas tout simplement expliqué où je me trompais, si je me trompais?» Comme la Sûreté du Québec. Pendant un an ils ont tout fait sauf me dire: «C'est à cause de tes Rouleaux d'Amour». Les gens qui ont quelque chose à cacher, ils se cachent!
[MC] Je reviens sur quelque chose dans votre article. Vous dites: «Nous n'avons pas de fusils d'abord et avant tout pour se donner du plaisir sur le champ de tir, mais bien parce que: Ta valeur protégera nos foyers et nos droits.»
[SJ] Oui, oui. Ça revient à ce que je vous ai dit. L'Armistice, le 11 novembre, c'était important quand j'étais dans l'Armée canadienne.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 30 sur 46]
[SJ] On se mettait en uniforme, et on allait au garde-à-vous. Quand on y pense, il y a plein de pays qui n'ont pas de liberté, pas de démocratie, rien. Ils n'ont qu'un dictateur, et tant pis pour toi! Et les rares pays où il y a encore un peu de liberté, généralement, c'est parce que les gens ont pris leurs fusils et ont dit: «NON! Vous n'avez pas le droit de nous tyranniser! C'est pas bien ça!» C'est dans l'histoire de tous les pays où il y a encore un peu de liberté: il y a, à quelque part, des gens qui se sont dit: «C'est pas correct, ça!»
[MC] Parce que plus tôt dans la conversation, vous disiez que vous justement c'était en premier lieu pour le tir à la cible, la récréation, et en deuxième pour se défendre.
[SJ] Oui.
[MC] Ça semble se contredire ici.
[SJ] Non, non, ça se contredit pas. Ça dépend s'il y a quelqu'un qui est en train d'attaquer votre pays. Le but d'avoir une arme à feu, c'est récréatif surtout, mais si les Nazis sont en train d'attaquer le Canada, par exemple...
[MC] Hum, hum.
[SJ] Heureusement, nous étions de l'autre côté de l'océan, mais si nous avions été en France, vous et moi, en 1939, là...
[MC] Oui.
[SJ] Si c'est comme ça, c'est fini le «récréatif»! Ce n'est pas le temps d'aller au champ de tir et de tirer sur des cibles en papier! Ça dépend des circonstances.
[MC] OK, parce que dans le contexte, la phrase dit vraiment pas de fusils pour le récréatif, c'est vraiment pour protéger les foyers et tout ça.
[SJ] Non.
[MC] Nous n'avons pas...
[SJ] Je veux juste dire que quand nos foyers et nos droits sont attaqués, ça prend des fusils. Et quand nos foyers et nos droits ne sont pas attaqués, et bien là on peut faire du tir récréatif!
[MC] OK.
[SJ] Je ne comprends pas votre question.
[MC] Ce n'est pas en tant que tel une question. C'est vraiment d'aller comprendre le sens de vos phrases.
[SJ] Je vois.
[MC] Je ne veux pas une interprétation personnelle.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 31 sur 46]
[SJ] Je ne vois pas. C'est pas difficile à comprendre. Le gars qui a écrit l'Hymne national du Canada, bien, c'est ça, là! Il l'avait bien écrit là!
[MC] OK.
[SJ] Si vous voulez avoir une pays libre, il faut que les gars aient un peu de couilles, assez pour se défendre.
[MC] OK.
[SJ] Si on ne se défend pas, bien tôt ou tard, on va se faire enlever nos libertés.
[MC] OK.
[SJ] C'est ce qui arrive historiquement. Si on regarde les autres pays, eh bien, un pays qui ne se défend pas finit par se faire manger la laine sur le dos. C'est standard.
[MC] Pensez-vous, dans cette même ligne d'idées, qu'un système comme celui des Américains où le citoyen porte sur lui-même une arme, fonctionnerait ici au Québec?
[SJ] Ouille, il faut faire attention! Les lois aux États-Unis ne sont absolument pas comme au Canada. Au Canada, il y a une loi pour tout le Canada, la Loi sur les armes à feu. Ce n'est pas la province de Québec qui a inventé ça, c'est pour tout le Canada. Aux États-Unis, c'est une mosaïque. Il y a de tout. Il y a des endroits aux États-Unis où je pense que les lois sont plus strictes qu'au Canada. Il y a certaines villes en tout cas où c'est plus stricte qu'au Canada. Et il y a d'autres endroits aux États-Unis où c'est quasiment un free-for-all. Et même à l'intérieur d'un État, il y a des comtés, et dépendamment des comtés ça peut varier. Ça, c'est la première constatation: c'est difficile de comparer des pommes avec des oranges. Il faut me dire comparer le Canada avec quel État [des États-Unis], et avec quel comté de quel État. Et deuxièmement, si vous avez lu les choses très importantes dans le texte de Mme Guilbault, si vous lisez ce que la Constitution des États-Unis dit, ce n'est pas ça qu'ils font en ce moment. Les États-Unis eux-mêmes ne respectent pas leur propre Constitution. (Que ce soit pour l'Église catholique ou d'autres, j'aime bien comparer les écrits avec les comportements!) Mais la Constitution des États-Unis ne dit pas: «Prenez des armes, promenez-vous avec, et au Diable la loi et les règlements!» La Constitution américaine fait bien attention de dire: «Une arme à feu oui, mais tu es dans un groupe bien gouverné.» Bien gouverné, cela veut dire que si tu commences à être sénile, ou violent, ils vont t'expulser du groupe et t'enlever tes armes à feu.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 32 sur 46]
[SJ] Alors que souvent, aux États-Unis, ce qu'on constate quand il y a une tuerie, c'est qu'il y avait un gars tout seul qui végétait dans sa cave ou quelque chose du genre, et qui était complètement coupé de la civilisation. C'est contraire au Deuxième amendement des États-Unis. Ce n'est pas ça qui est écrit dans le Deuxième amendement. Vous l'avez-lu?
[MC] Oui.
[SJ] C'est un acte social, avoir une arme à feu, selon la Constitution des États-Unis.
[MC] Vous avez une position sur le Registre des armes à feu.
[SJ] Oui.
[MC] À quoi sert le Registre des armes à feu, selon vous?
[SJ] C'est purement pour bien paraître politiquement. C'est comme la Loi 9. J'en parle un peu de la Loi 9 dans mon texte. C'est que, certains politiciens veulent se faire ré-élire, alors ils regardent un peu ce que l'électorat veut, et là ils font des «sparages» pour que les électeurs votent pour eux aux prochaines élections, que la loi ait du sens ou pas. La Loi 9 est un bon exemple, car dans ce cas-là c'est une loi qui ne sert absolument à rien. De toute façon, ce n'est même pas de juridiction provinciale, les armes à feu, c'est de juridiction fédérale. Qu'est-ce que le Québec a à faire une loi sur les armes à feu? On est toujours en train de chialer pour qu'Ottawa respecte nos plates-bandes, et là on s'en va jouer dans leur plate-bande, premièrement! Et deuxièmement, c'est de la pure foutaise. Moi, pour me conformer à ma Loi 9, je peux aller au club de tir et juste signer le registre comme de quoi j'ai tiré. Ça prouve rien. Le gars Alexandre Bissonnette, il avait sa Loi 9, et cela ne changeait absolument rien. Tandis que si vous regardez un peu ce dont je parle dans mon texte, si la personne est obligée de faire partie d'un groupe de citoyens, et qu'ils se réunissent de temps en temps parce qu'ils font parti d'un groupe pour défendre la Patrie, alors ça va se voir! «Hé là! Alexandre est bizarre ces temps-ci, il a changé beaucoup, il a recommencé à boire!» et bla-bla. C'est à partir du moment où il y a un certain tissu social, que lorsqu'une partie du tissu social commence à mal aller, le reste du groupe peut réagir.
[MC] Mais le Registre, sachant que cette personne-là qui va mal ou qui est dans ce groupe social-là, si on sait pas si elle a des armes ou pas, notre intervention est différente.
[SJ] Ça, c'est de la pure foutaise. C'est un argument qui revient souvent, mais les policiers vont vous le dire, lorsqu'ils arrivent dans une maison, ils ne regardent pas dans le Registre, ils fouillent. Ils s'en fichent comme l'an 40 [du Registre]. Ils ne commençeront pas à dire: «Ah bien, selon le Registre, il n'a pas d'armes.»
[Transcription de communication, Session 2e partie, 33 sur 46]
[SJ] Non, non! Selon le Registre, aucun des criminels au Québec n'a une arme à feu! (rire) Ils n'ont pas le droit d'en avoir, et pourtant ils en ont! Selon les policiers [eux-mêmes], dans leur travail au quotidien, ils s'en fichent comme de l'an 40 du Registre!
[MC] Donc, vous êtes en train de dire qu'un policier qui entre chez une personne suicidaire ne vas pas d'abord prendre le temps de vérifier si cette personne est armée ou pas?
[SJ] Non, non, ce n'est pas ça que je dis. Quand tu coures après des criminels, tu présumes qu'ils sont armés. Quand une personne est suicidaire, bien là, la personne qui est suicidaire normalement se tire une balle dans sa propre tête, pas sur les policiers. Eux, ils veulent sauver la personne. Non, non, je parle des criminels. Quand la police court après des bandits, ils présument qu'ils sont armés. Quand ils arrivent dans la maison d'un bandit, ils présument qu'il y a des armes à quelque part.
[MC] OK.
[SJ] Les seuls gens qui enregistrent leurs armes, sont des gens comme moi qui obéissent à la loi. Les criminels, (rire) ils n'enregistrent pas leurs armes! C'est un autre débat, mais c'est farfelu. Le seul but du Registre c'est de se faire du capital politique durant les périodes électorales.
[MC] OK. Pour m'aider, c'est sûr que j'ai fait le tour de votre site, mais pour bien comprendre, pour analyser les autres liens, avez-vous d'autres sites à me référer?
[SJ] Mes sites à moi, il y a juste essentiellement mon site qui a deux noms, «www.jesus-eucharistie.org» et «www.inquisition.ca», mais tout ça est écrit sur le site web, qu'il y a deux sites qui ont le même contenu.
[MC] OK, ça c'est vos sites à vous?
[SJ] Les seuls autres sites à moi, ce sont des petits sites «microbe», comme il y en a un qui s'appelle «www.proviequebec.ca». C'est juste parce qu'on organise une manifestation pro-vie. Toute l'information que je vous dis est déjà sur l'Internet, sur mon site web.
[MC] OK.
[SJ] C'est écrit dans une Section. Si vous m'envoyez un courrier électronque, je vais vous l'envoyer la Section qui pointe vers mes autres sites web. Mais ce sont des petits sites web très ponctuels.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 34 sur 46]
[SJ] Comme on fait une manifestation pro-vie à chaque année à Québec, on a un petit site web qui s'appelle «www.proviequebec.ca» pour organiser cette manifestation. Il y a le site web du Parti de l'Héritage chrétien, pour le comté dans lequel je suis. Ça fait des années que je n'y ai pas touché, mais en tout cas, il y en a un. À part ça, j'essaie de penser... Il y a quelques autres sites web que j'avais fait pour des amis, mais qui ne sont pas mes sites web à moi.
[MC] OK.
[SJ] Est-ce que vous voulez les sites web que moi je lis?
[MC] Oui.
[SJ] C'est écrit sur mon site Web. Quand vous arrivez sur mon site Web, il y a la Table des matières, et il y a une section qui s'appelle «Quelques bons hyperliens». Alors, quand j'aime un site Web, et que je trouve que c'est un bon site, je l'écris sur les sites Web que je recommande.
[MC] Quand j'ai regardé votre site web et tout ça, nous avons aussi fait des vérifications dans votre compte Facebook. Est-ce que vous avez un compte Facebook?
[SJ] Non, je l'ai «flushé», ça fait un bon bout de temps.
[MC] OK, vous n'êtes plus actif sur Facebook?
[SJ] Non, non, j'ai «flushé» ça il y a plusieurs mois.
[MC] Cette année?
[SJ] C'est écrit dans mes «Ajouts récents». (rire) Comme je vous dis, je n'ai pas de mémoire, donc quand je fais quelque chose, je le mets sur mon site web.
[MC] D'accord.
[SJ] Je l'ai noté à quelque part. C'est parce qu'il y a un de mes amis qui s'appelle Nirmal Paul Savio, qui est en Inde, imaginez! Il n'arrêtait pas de me dire: «Ah, ton site web, tu pourrais avoir plus de traffic sur ton site web si tu avais une présence sur les Médias sociaux!» Alors il y a un an ou deux, j'avais commencé. Je m'étais fait un compte Twitter, et Facebook, et tout ça. Essentiellement, je référais à mon site web, mais j'ai tout «flushé» ça.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 35 sur 46]
[MC] Y avait-il une raison en particulier qui vous a...
[SJ] Oui, c'est tout écrit en long et en large sur mon site web, la raison pour laquelle je l'ai fait. Entre autres, parce que ce sont tous les gros comme Google et Facebook et Twitter qui censurent les conservateurs. Moi, je me suis fait censurer des articles. Quand on dit quelque chose qu'ils ne veulent pas entendre (siffle), ça disparaît.
[MC] OK.
[SJ] Et tu n'as aucun recours. Je peux vous donner un exemple si vous y tenez absolument. Quand j'étais à la Parade de la fierté gaie à Toronto, avant que la parade commence, j'ai pris ma caméra et j'ai fait une tournée sur moi-même, pour montrer de quoi ça avait l'air, avant qu'on parte. Et dans ce tour d'horizon-là, on voyait la délégation officielle de Google, qui sont les propriétaires de YouTube.
[MC] OK.
[SJ] Google, une de leurs propriétés c'est YouTube. À la Parade de la fierté gaie, en avant de nous c'était la délégation des «Hommes tout nus de Toronto», et derrière nous c'était les «Sado-masochistes de Toronto», bon, alors c'est comme ça que c'était dans la parade. Alors moi j'ai filmé ce que j'ai vu dans la parade, et j'ai mis ça sur l'Internet. Alors là, YouTube a censuré mon vidéo! (rire) Quand ils m'ont dit: «Bien là, ce n'est pas acceptable selon nos directives communautaires», moi j'ai dit: «Regardez dans tel vidéo: on voit la délégation officielle de vous, de Google. Vous avez envoyé du monde à cette parade-là, parce que vous êtes d'accord avec cette parade-là. Et là, vous me dites que ce qui s'est passé à cette parade, ce n'est pas montrable en public? C'est vous qui n'êtes pas conforme à vos directives communautaires! N'envoyez pas une délégation officielle à cette parade-là si vous trouvez qu'il y a des choses inacceptables dans cette parade-là!»
[MC] Hum, hum.
[SJ] Ils s'en fichent. Ils sont gros, ils sont riches, ils n'ont pas besoin de moi.
[MC] Alors Facebook, vous êtes inactifs depuis quand?
[SJ] Depuis la même date que Twitter, quand j'ai tout «flushé» en même temps.
[MC] OK.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 36 sur 46]
[SJ] Je m'excuse là, il faudrait regarder dans «Ajouts récents» de l'année dernière, j'imagine.
[MC] OK, on pourra vérifier ça.
[SJ] Si vous m'envoyez votre courrier électronique, je vais le chercher et je vais vous envoyer l'hyperlien, parce que c'est tout bien expliqué, là.
[MC] OK, je vais vous donner mes coordonnées à la fin comme ça vous pourrez. De toute façon, c'est moi qui va être responsable de votre dossier, alors s'il y a quoi que ce soit, vous passerez par moi.
[SJ] Et c'est ça. C'est essentiellement parce que ces grosses compagnies censurent le point de vue conservateur. C'est aussi parce qu'on n'a aucun contrôle. Moi, je suis sur mon site web. Quand je dis quelque chose, c'est parce que je le dis! Et je le dis, parce que je suis d'accord avec! Et je suis capable de le prouver par A plus B, ou en tout cas, j'ai l'impression dans ma tête d'être capable de prouver pourquoi j'ai raison. Mais sur Facebook, c'est comme toutes sortes d'affaires qui passent, et c'est qui? c'est qui cette affaire-là? Et on ne sait pas trop qui est quoi, et quand quelqu'un met un commentaire sur ce qu'on a dit, c'est qui, lui?
[MC] Hum, hum.
[SJ] À un moment donné, je me suis trompé et j'ai envoyé un courriel à un gars: «Hé! Tu as aimé mon commentaire!» Je n'ai jamais aimé ton commentaire [m'a-t-il répondu]. C'était un autre. Les gens ont un avatar alors on ne sait jamais trop c'est qui, alors on ne sait même pas vraiment à qui on s'adresse. Et je n'ai pas aimé ça. Alors que sur mon site web, moi je sais qui je suis, et je sais que, ce que je mets sur mon site web, c'est avec ça que je suis d'accord. Il n'y a personne qui peut me dire: «Ah! Bien là, à un moment donné, il y a quelqu'un qui a montré une photo d'une banane, et toi tu as dit: "Hé, j'aime ça les bananes!" Mais en fait c'était un groupe de terroristes d'extrême-droite!» Est-ce que je le savais, moi? Moi, j'aime les bananes, et j'ai cliqué sur «J'aime les bananes!» Alors non, je me suis dit: «Fini ces niaiseries-là. Moi, j'ai des choses à dire, et quand je le dis, je le dis sur mon site web.» Et n'essayez pas de me salir par association en me disant: «Il y a telle affaire, à un moment donné quelqu'un a cliqué sur un de tes commentaires et c'était telle sorte de personne.» Je ne sais pas qui clique sur mes affaires, moi. Sur mon site, je sais ce que je fais.
[MC] Même si vous n'êtes plus actif, vous avez fait parti, ou vous êtes devenu membre de deux groupes qui nous ont interpellé: la Meute et Storm Alliance.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 37 sur 46]
[SJ] Oui, oui. Entre autres, une des raisons pour laquelle j'avais «flushé» tout ce monde-là, c'est que quand le temps est venu de distribuer des Rouleaux d'Amour, je leur ai envoyé un courriel du genre: «Ça semble être un peu dans votre direction tout ça, et moi j'aurais besoin d'aide.» Et ils n'ont jamais répondu.
[MC] OK.
[SJ] Je pense qu'ils étaient trop «pissous»! (rire)
[MC] OK.
[SJ] S'ils sont trop pissous, je n'ai pas de temps à perdre avec eux.
[MC] OK, mais en premier lieu, c'était quoi l'intérêt de vous joindre à ces deux groupes-là?
[SJ] Bien moi, comme je vous le dis, je ne sais pas exactement qui sont [les gens] derrière ces groupes-là, parce qu'ils ne le disent pas. Mais ils semblaient vouloir défendre le Canada, et l'identité canadienne. Et moi je dis: «C'est bien, ça, de vouloir défendre les lois canadiennes! Je suis en faveur de ça!» Mais après ça, on ne sait pas trop c'est qui. Il n'y a pas de noms, pas d'énoncé clair de leurs politiques. Et à part de ça, comme j'ai dit, je pensais bien qu'ils pourraient peut-être m'aider. On va peut être pouvoir faire des choses ensemble... «Pantoute».
[MC] OK.
[SJ] Alors je me suis dit: «Je n'ai pas de temps à perdre avec ça.»
[MC] OK, adhériez-vous à certaines idéologies que ces groupes-là ont?
[SJ] Bien c'est justement ça. C'est exactement une des raisons pour lesquelles j'ai «flushé» tous mes comptes. Parce que les crosseurs [La Sûreté du Québec], ce qu'ils font, c'est qu'ils disent: «Tu as serré la main de tel gars, parce qu'il avait un abri pour chatons abandonnés, mais ce gars-là, ça s'adonne qu'il est un pédophile, donc toi aussi tu es pédophile!» Non, je lui ai serré la main, parce que je voulais le féliciter, parce qu'il s'occupait des petits chatons abandonnés. Vous savez, c'est ça, la culpabilité par association!
[MC] Hum.
[SJ] Comme je ne contrôle pas qui sont ces gens et ce qu'ils font, contrairement à un parti politique où là, il va y avoir un programme électoral, et je peux être d'accord ou pas d'accord avec leur programme électoral. Un groupe nébuleux, qu'on ne sait pas qui est dedans, ni c'est quoi exactement leurs positions, bien c'est parfait pour avoir la culpabilité par association! Quelqu'un dit: «Ah! Il y a un membre de tel groupe qui, à un moment donné, a fait quelque chose de pas catholique, et toi tu as essayé de devenir membre de ce groupe-là!»
[Transcription de communication, Session 2e partie, 38 sur 46]
[SJ] Bien oui, mais je ne suis pas devenu membre de ce groupe-là pour faire des choses pas catholiques. Alors, pour éviter la manoeuvre typique Gauchiste de culpabilité par association, j'ai dit: «Non, regarde, j'ai mon site web, c'est clair, tout ce que j'ai à dire, je le dis clairement, je ne me cache pas. Quand je distribue une circulaire, il y a ma carte d'affaire dedans. Je ne mets pas de masque. Je ne suis pas comme les Antifas ou ces gens-là. Je ne me cache pas. Me voici. Ce que j'ai à dire, je le dis.»
[MC] En parlant de masques, pendant la parade de la fierté gaie, les Zombies...
[SJ] Oui, oui, oui.
[MC] Vous portiez un masque.
[SJ] Oui! (rire) Mais par contre, toutes mes informations étaient sur mes circulaires.
[MC] Mais pourquoi le masque? Parce qu'il y avait certains membres de votre groupe qui ne portaient pas de masque, versus vous qui portiez un masque.
[SJ] Le seul monsieur qui ne portait pas de masque, je pense qu'il était Américain. Lui, il n'était pas concerné, c'était comme pas son problème.
[MC] Et pourquoi le masque?
[SJ] Ce n'est pas moi qui ai conçu le costume. Je suis arrivé à Toronto, le matin même, et ils m'ont dit: «Voilà ton costume».
[MC] Est-ce que vous auriez pu choisir de ne pas mettre le masque?
[SJ] Oui, j'aurais pu choisir de ne pas mettre le masque. Mais à ce moment-là, je ne savais pas du tout ce qu'il allait arriver. Aïe, c'est capotant! Il y a un quart de million de personnes à cette affaire-là! C'est ahurissant, quand on es au milieu de la parade.
[MC] Hum, hum.
[SJ] [Par ma circulaire] Ils ont mon numéro de téléphone, mon adresse, ma photo, mon courrier électronique. Je ne me cache pas. Mais sur le coup, je n'ai pas envie de me faire attaquer. Et je ne me cache toujours pas. Je suis encore sur l'Internet, ma circulaire est encore sur l'Internet, et j'en ai passé plus de 4000 [Rouleaux d'Amour].
[Transcription de communication, Session 2e partie, 39 sur 46]
[SJ] La circulaire que j'ai passée à la parade de la fierté gaie, il y en a une dans le Rouleau d'Amour qui portait sur l'homosexualité. Cette circulaire-là, toutes mes coordonnées sont dessus, et mon site web, toutes mes coordonnées sont dessus aussi. Mais sur le coup, ouf, aïe, heureusement que j'avais un masque!
[MC] Pourquoi vous dites ça?
[SJ] Parce qu'on ne sait pas ce qu'ils vont faire. Une foule, un quart de million de personnes, comment vont-ils réagir? (rire) Mais par contre, après ça, ils ont ma circulaire, mon adresse, mon numéro de téléphone.
[MC] OK.
[SJ] Une foule ne se comporte pas comme un individu. C'est une question de psychologie, de psychologie des foules. Une foule, ce n'est pas un être rationnel. C'est pas...
[MC] OK, alors pour l'instant, je pense que ça couvre pas mal les questions que j'avais pour vous aujourd'hui.
[SJ] OKdoo!
[MC] J'ai pris beaucoup de votre temps, mais je l'apprécie énormément, parce que je n'étais pas en liberté d'interpréter tout votre site en long et en large. Ça fait que j'ai préféré de m'entretenir avec vous.
[SJ] Non seulement ça, mais c'était un cas compliqué. Je ne suis pas un Alexandre Bissonnette qui se prépare à aller tuer du monde. Je suis un citoyen qui regarde les choses graves autour de lui, et qui ne sait pas comment réagir, qui ne sait pas comment rejoindre les citoyens autour de lui pour les réveiller, pour les sortir de leur torpeur. Et, après avoir essayé depuis 2004, ma conclusion c'est que apparemment, ça ne bougera pas plus que ça! (rire) «Tu es aussi bien de prendre ton mal en patience!» Alors je paie pour que mon site web reste en ligne, et j'espère qu'un jour les gens vont se réveiller.
[MC] Prévoyez-vous une retraite à un moment donné? Autant professionnelle que sur votre site?
[Transcription de communication, Session 2e partie, 40 sur 46]
[SJ] Une retraite? Oui, à un moment donné je ne serai plus capable de travailler. Je vais être trop vieux.
[MC] (rire) OK, ça c'est...
[SJ] (rire) Je ne comprends pas, retraite de mon site web?
[MC] De votre site web, ou de vos contrats de traduction. Ça se prépare, une retraite, vous n'êtes pas vieux, mais... Avez-vous des plans pour quand malheureusement Madame Bouffard va quitter ce monde? Avez-vous des plans?
[SJ] Ça va être six mois, d'après la neurologue. Six mois, un an. Moi je suis encore en âge de travailler, donc après ça, je vais continuer à travailler. Marie-Claude n'a pas vraiment rapport avec ma retraite.
[MC] C'est un Plan B. En ce moment, vous occupez votre temps avec des contrats d'interprétation. Mais une fois que Marie-Claude ne sera plus là, comment allez-vous combler ce temps? Votre site, ou...?
[SJ] Mon site, j'ai travaillé fort dessus pendant des années.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 41 sur 46]
[SJ] Comme je vous l'ai dit, j'ai pas mal tout dit, à ma connaissance. Je ne vois pas quoi rajouter de neuf.
[MC] OK.
[SJ] Ce qu'il me reste, c'est juste de clarifier certaines choses, et de répondre aux questions qu'on me pose. Alors moi, ça veut dire que je dois me trouver autre chose pour m'occuper. Alors j'essayais de me trouver une petite «jobine», me partir en affaires. J'essayais de me trouver une autre source de revenus, parce que l'interprétation, il y a deux saisons hautes, et ensuite c'est tranquille.
[MC] OK.
[SJ] Alors j'aurais le temps de me lancer en affaires pour faire quelque chose. J'essaierais de ne pas faire quelque chose du genre de «laveur de vitres». Mais je me dis un quelconque emploi, où je serais mon propre patron. Marie-Claude, son avantage, c'est qu'elle faisait de la couture. C'est bizarre son domaine, mais ça marchait. Une des choses qu'elle faisait, c'était des vêtements liturgiques. Elle cousait des vêtements pour les prêtres. Elle avait des machines à coudre, et pouvait gagner sa vie comme ça, en faisant des vêtements pour les prêtres. Moi j'aurais aimé ça quelque chose de plus [viril!], plombier, électricien, je ne sais pas.
[MC] Et madame Bouffard, vous l'avez rencontré dans quel contexte, au départ?
[SJ] J'étais brancardier, une «jobbe» d'été au CHUL [il y a plus d'un quart de siècle]. Je poussais des «petits vieux» dans leurs civières.
[MC] OK.
[SJ] Et à un moment donné, j'ai poussé une jeune bonne soeur dans un fauteuil roulant. (rire) C'est assez rare de voir de jeunes bonnes soeurs. Elle était quand même assez jeune à ce moment-là, et j'étais un peu impressionné: une jeune bonne soeur dans un fauteil roulant! Et lorsque nous sommes arrivés pour les rayons-X, l'infirmière lui avait dit: «Bon bien, madame Bouffard», et moi j'ai dit: «Il faut dire MA SOEUR!» L'infirmière me regarde et dit: «Non, c'est Madame!» Et moi j'ai dit: «Non, MA SOEUR!» Et elle, Marie-Claude, trouvait ça drôle. Alors c'est comme ça que j'avais commencé à lui jaser.
[MC] Vous dites que c'était une soeur.
[SJ] Oui.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 42 sur 46]
[MC] C'est une soeur, OK. C'est une «soeur» dans le sens...
[SJ] C'est une triste histoire. Elle était bonne soeur dans quelque chose qui s'appelle l'Armée de Marie. Ils ont été excommuniés par le Cardinal Ouellet il y a une dizaine d'années. En d'autres mots, ils ont commencé par être un ordre religieux catholique, et ensuite ils sont devenus hérétiques.
[MC] OK.
[SJ] Alors je lui ai dit: «Sors de là! Reviens dans l'Église catholique! Sors de ta secte religieuse, et reviens dans la vraie Église!» Alors elle est sortie de l'Armée de Marie il y a onze ans.
[MC] Et vous, ça fait combien de temps que vous êtes ami avec Madame Bouffard.
[SJ] Quand elle était dans l'Armée de Marie, elle habitait dans son couvent. Ça faisait 24 ans qu'elle était bonne soeur. Alors c'est son frère qui l'a recueilli chez lui, sur la rue Lafayette, dans le bas de la ville. À un moment donné, on s'est aperçu que le voisin à côté de chez nous, il louait son appartement au deuxième étage, alors là, aïe, ouille, on a capoté! On lui disait: «Pitié, pitié! est-ce que Marie-Claude pourrait louer votre appartement?» [Lui a répondu:] «Pas de problème!» Quand il l'a vue, elle est toute fine! Et imaginez, une bonne soeur, mais habillé en autre chose qu'une bonne soeur, elle a quand même l'air d'une bonne soeur! Ça fait vraiment «locataire tranquille»! Alors lui était bien content de l'avoir. C'est ça. Elle est venu habiter ici, elle a été ma voisine comme ça pendant onze ans.
[MC] D'accord. Parfait. Excellent. Écoutez, merci beaucoup monsieur Jetchick, du temps que vous m'avez accordé aujourd'hui. Je pense qu'on a fait le tour. Ne soyez pas surpris si j'ai encore besoin de quelques petites précisions. Je risque de vous appeler de nouveau.
[SJ] Oui, c'est plus facile de m'envoyer un courrier électronique pour me dire que vous allez m'appeler.
[MC] OK.
[Transcription de communication, Session 2e partie, 43 sur 46]
[SJ] Parce que ces temps-ci, comme Marie-Claude était juste là, qu'elle était malade et que j'étais son premier soignant, j'étais toujours à côté, j'avais toujours mon cellulaire avec moi. Mais comme elle est rendue au CHSLD, alors je n'ai plus besoin de stresser avec mon cellulaire à côté de moi tout le temps. Alors je le laisse chez nous, ou bien je le ferme, des choses comme ça.
[MC] Bon.
[SJ] Mais si vous m'envoyez un petit courrier électronique en me disant: «Regarde, je peux t'appeler demain, tu seras là?» Oui, oui, je vais être là.
[MC] OK, excellent. Mais avant de vous quitter, monsieur Jetchick, moi je vais vous laisser mes coordonnées.
[Ici, Mme Myrianna Castagna épelle laborieusement son nom, son numéro de téléphone et son adresse électronique, en se servant de l'alphabet des pilotes (Alpha, Bravo, Charlie, Delta), tellement la ligne de téléphone était mauvaise. Cela occupe presque deux pages de la transcription.]
[Transcription de communication, Session 2e partie, 44 sur 46]
[SJ] OK. Si jamais ça marche pas, au moins j'ai votre numéro de téléphone.
[MC] S'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à m'appeler. Moi, je vais me pencher sur la chose, et c'est pas demain matin que je vais prendre ma décision.
[SJ] Ah oui. Moi, comme je vous dit, dans ma tête, j'ai comme tout abandonné ça. Dans le temps, c'était important, mais là depuis le diagnostique de Marie-Claude, c'est comme bof...
[Transcription de communication, Session 2e partie, 45 sur 46]
[SJ] On le sait, que l'État-policier monte, et que les gouvernements se fichent de plus en plus de nos libertés, et il n'y a pas grand chance que ça remonte, alors j'ai comme un peu fait mon deuil de ces choses-là.
[MC] Mais moi, mon travail c'est un processus uniforme et équitable.
[SJ] Oui.
[MC] Donc moi, j'ai une Loi, j'ai des critères. Je vais regarder tout ça.
[SJ] Oui, oui. Comme je vous le dis, normalement, quand je parle avec les gens, ils sont [bien intentionnés]. Tout le monde essaie de faire son possible étant donné le système dans lequel ils sont. J'ai n'ai vraiment pas de doutes sur les intentions des gens qui interagissent avec moi. Ce sont les gens qui se cachent derrière les gens qui interagissent avec moi, qui m'inquiètent! (rire)
[MC] Ça fait qu'on y va comme ça, monsieur Jetchick. Si vous avez des questions, quoi que ce soit, passez par moi.
[SJ] Oui.
[MC] Et moi, de toute façon, une fois que la décision va être prise, ça va affecter votre demande de renouvellement, mais ça va affecter aussi votre permis.
[SJ] Oui, oui.
[MC] Donc dans les deux cas, la décision va vous être communiquée.
[SJ] Oui, j'imagine!
[MC] Et entre temps, moi je risque de vous appeler, si j'ai besoin d'autres précisions, d'autres choses à vous faire expliquer. On va se reparler.
[SJ] OKdoo!
[MC] Parfait, donc prenez soin de vous et au plaisir, monsieur Jetchick.
[SJ] D'accord, à la prochaine!
[MC] Au revoir!
[Transcription de communication, Session 2e partie, 46 sur 46]
Concentrez-vous sur les accusations plantureuses!
Ne regardez pas sur quoi elles sont fondées!
[Source]
Avertissement: Cette Réfutation est longue. Les impatients peuvent aller directement à La Conclusion.
Les points suivants ne sont pas en litige:
- Toute citation non-tronquée du site web de S. Jetchick.
- Tous les faits et gestes de S. Jetchick décrits sur son site web.
Le document le plus long du Précis des faits présenté par la Sûreté du Québec est la «Transcription de communication» (Annexes 8 et 9), la transcription d'une conversation téléphonique d'une durée de plus de deux heures, entre Mme Myrianna Castagna et S. Jetchick. Non seulement la Sûreté appuie plusieurs de leurs allégations sur cette conversation, mais S. Jetchick appuie plusieurs de ses réfutations sur cette même conversation.
La transcription faite par la Sûreté met en danger une défense pleine et entière, car elle est difficilement intelligible:
- Qualité du son. La ligne téléphonique était plutôt mauvaise.
- Absence des transcripteurs. Les nombreux contresens (par exemple, «tueur en Syrie» plutôt que «tueur en série») indiquent que les transcripteurs ont reçu la bande audionumérique, sans avoir pu assister eux-mêmes à la conversation.
- Absence de contexte. Autant Mme Castagna que S. Jetchick connaissent le contenu du site web dont ils discutent, la première parce qu'elle l'a lu, le deuxième parce qu'il l'a écrit. Les transcripteurs n'ont apparemment pas ce contexte.
- Les règles de transcription ne visent pas la clarté. Les transcripteurs, à cause de leur mandat de nature policière, doivent «suivre à la trace» les bruits qu'ils transcrivent, tout en évitant soigneusement d'y injecter leurs préjugés ou leur interprétation. Ceci donne des résultats parfois hilarants. Par exemple, la moindre quinte de toux est soigneusement indiquée («se râcle la gorge»), tous les bégaiements et toutes les onomatopées sont notées, mais la ponctuation (nécessaire à la compréhension) est quasiment inexistante.
- Mme Castagna a induit S. Jetchick en erreur. S. Jetchick est un interprète de conférence professionnel avec plus de deux décennies d'expérience. Il travaille au Château Frontenac, au Centre des Congrès de Québec, à l'Assemblée Nationale, et même parfois au Palais de justice de Québec. Il est tout-à-fait capable de mettre une cravate et un veston sur sa voix. Par contre, si vous l'invitez à venir boire une bière autour de votre BBQ au propane dans votre cour arrière, il va changer de niveau de langue et parler comme la transcription de la Sûreté l'indique. Cette même transcription montre aussi que Mme Castagna a bien insisté que l'enregistrement n'était que pour alléger sa prise de notes, et qu'elle voulait juste apprendre à mieux connaître S. Jetchick et son site web.
Nous offrons notre transcription, écrite en bon français, faite par une des deux personnes présentes durant la conversation, avec une table des matières, et des hyperliens vers les articles pertinents du site web. En cas de désaccord, nous soumettons que l'enregistrement audionumérique devrait faire foi, et non pas la transcription suboptimale fournie par la Sûreté du Québec.
[Source]
La prétention fondamentale de la Sûreté du Québec peut se résumer ainsi:
S. Jetchick est rempli d'opinions incompatibles avec celles de Justin Trudeau. S. Jetchick est rempli de fusils. Donc, S. Jetchick va commettre à l'avenir des actes de violence avec ses fusils.
Les deux prémisses sont vraies, mais il n'y a aucune connection logique entre les prémisses et la conclusion, comme nous le démontrerons ci-bas.
De son côté, la prétention fondamentale de S. Jetchick peut se résumer ainsi:
Tous les dissidents politiques sont persécutés par Justin Trudeau. S. Jetchick est un dissident politique. Donc, S. Jetchick est persécuté par Justin Trudeau.
Selon nous, la manière dont la Sûreté du Québec traite ce dossier manifeste un parti-pris de nature politique, et non pas une analyse sereine et impartiale. C'est ce que nous tenterons de montrer dans le reste de notre réfutation.
[Source]
La première chose qui frappe en ouvrant le dossier de S. Jetchick est jusqu'à quel point il ressemble à Blanche-Neige, même s'il a eu 56 longues années pour «salir sa robe»:
- Aucune condamnation d'aucune sorte devant un quelconque tribunal;
- Aucune accusation d'aucune sorte devant un quelconque tribunal
(malgré tous ses efforts!);
- Jamais eu d'événement associé aux armes à feu, malgré le fait que le
premier permis d'armes à feu de S. Jetchick a été obtenu alors qu'il
avait environ 20 ans (donc environ 36 ans au total, mais avec des intervalles sans
permis ni armes);
- Ne s'est jamais associé avec des gens violents;
- N'a jamais été traité pour quoi que ce soit de psychologique ou psychiatrique;
- Absolument rien relié à l'alcool ou à la drogue, jamais, d'aucune sorte;
- A toujours prôné clairement
la non-violence et le respect des lois
sur son site web (démarré en 2004);
- Est membre d'une religion dont
le Fondateur et Chef Actuel
est d'une légendaire non-violence;
- A pour passe-temps des activités d'un innocuité catatonique, comme chanter
dans une chorale de chant grégorien;
- Ne fume pas, ne sacre pas, paie tous ses impôts, respecte toutes les lois;
- etc.
À première vue, S. Jetchick semble être un citoyen bien ordinaire, tout le contraire d'une menace pour la sécurité publique.
[©Warner Brothers]
C'est bien beau de passer 56 ans sur cette Terre sans faire le mal. Mais éviter de faire le mal ne suffit pas. Il faut aussi faire tout le bien possible! De quoi aurait l'air Blanche-Neige, si elle sortait de son château et tentait de défendre courageusement la Veuve et l'Orphelin, comme Wonder-Woman? Certainement, elle tenterait de faire le bien, mais en prenant de bons moyens, des moyens éthiques:
«Sans le secours de la grâce, les hommes ne sauraient découvrir le sentier, souvent
étroit, entre la lâcheté qui cède au mal et la violence qui, croyant le combattre,
l'aggrave. C'est le chemin de la charité, c'est-à-dire de l'amour de Dieu et du
prochain.»
[CÉC, N° 1889]
Non seulement cette «Wonder-Blanche-Neige» prendrait seulement des moyens moralement licites, mais elle prendrait les moyens les plus efficaces, les plus puissants. Or, humainement parlant, quel est le moyen le plus puissant dont nous disposons pour améliorer notre Société? L'action politique.
Ce n'est pas tout. Nombreux sont les politiciens qui bâtissent leur carrière sur des causes populaires (la «mobilité durable», les éoliennes, les petits chatons abandonnés, etc.). Mais il y a toute une série de dossiers que la plupart des politiciens fuient, car ils exigent trop d'efforts et ne sont pas assez «payants» en votes. Seuls les politiciens courageux et altruistes osent aborder ces dossiers-orphelins.
Mais il y a plus! Aborder les dossiers délicats et politiquement incorrects est déjà difficile, mais un bon politicien doit aborder ces dossiers de manière rationnelle et démocratique, en encourageant les débats où «Le premier qui invoque une croyance religieuse, perd!»
Manifestement, S. Jetchick n'est pas aussi jeune et agréable à regarder que «WONDER-Blanche-Neige», néanmoins, en plus d'éviter de faire du mal, il s'est consacré de longues années à l'action politique, de la manière la plus éthique, courageuse et rationnelle possible.
Les belles paroles sont faciles (surtout pour un politicien!), mais un juge veut des Tests Juridiques. Nous en offrons trois, qui nous serviront à plusieurs reprises dans le reste de cette réfutation: Les Test de Lacroix, de Trump, et de Castagna.
La recette pour les Rouleaux d'Amour:
quelques gouttes d'enseignements officiels de l'Église,
dilués dans beaucoup d'eau très sucrée.
Étymologie: Du Cardinal Gérald-Cyprien Lacroix, actuel dirigeant du diocèse de Québec, célèbre pour son refus d'enseigner les enseignements de l'Église qui lui feraient perdre sa popularité et son chèque de paie.
Mode d'emploi: Faire venir le Cardinal Lacroix au tribunal (par sub poena ou autrement). Lui poser des questions sous serment, afin de lui faire avouer que les Rouleaux d'Amour ne contiennent qu'une version très diluée et édulcorée de certains enseignements officiels de l'Église catholique.
Indications: Ce Test est indiqué lorsqu'on soupçonne certaines pathologies sociales comme:
- un corps de police qui persécute un citoyen seul et sans défense, et qui veut éviter d'attirer l'attention sur le fait qu'il persécute en même temps tous les catholiques du Canada;
- un diocèse qui rejette un candidat à la prêtrise, parce que ce candidat est vraiment catholique, et qu'il fait mal paraître ce diocèse et son pape;
- la «Bactérie Mangeuse de Chair» sociologique, qui détruit toute la société. Ceci arrive quand les citoyens décident de servir l'argent (ou les choses que l'argent peut acheter, comme le sexe, la gloriole, etc.) plutôt que Dieu (ou les produits dérivés de Dieu, comme l'éthique, le Bien Commun, la justice, etc.). En effet, qui de mieux pour donner le mauvais exemple, pour infecter un Pays avec la Bactérie Mangeuse de Société, que les évêques (qui ont promis de servir Dieu, qui n'ont pas de femme et d'enfants, qui doivent vivre dans la pauvreté), des évêques qui évitent les tâches moins agréables de leur métier (comme dire aux gens les vérités qu'ils n'ont pas envie d'entendre) afin d'encaisser «en paix» leur chèque de paie?
(Et n'oublions pas que les maladies spirituelles (comme l'alcoolisme, l'orgueil, l'avarice, etc.) ont des réactions diamétralement opposées aux «maladies» physiques (comme mourir de soif, ou mourir de faim, ou mourir de froid, etc.). Plus vous êtes malade physiquement, plus vous désirez le médicament. Mais plus vous êtes malade spirituellement, plus vous fuyez le médicament (comme arrêter de boire, ou penser à vos défauts humiliants, ou donner votre argent aux pauvres, etc.). Alors un évêque, soi-disant «médecin des âmes», qui veut seulement plaire à vos oreilles...)
Donald Trump protégeant sa carrière politique,
en se pavannant avec le drapeau «gai».
[Source]
Étymologie: De l'actuel Président des États-Unis d'Amérique, Donald Trump, célèbre pour ses manoeuvres politiques pour éviter de trop se mettre à dos certains puissants groupes d'influence (comme le lobby gai, ou le lobby musulman, etc.).
Mode d'emploi: Prenez une feuille de papier, écrivez dessus: «Tout comme il est parfaitement légal au Canada de critiquer Jésus et de brûler une Bible, il est tout aussi légal de critiquer Mahomet et de brûler un coran». Ensuite, signez, datez, mettez votre photo et votre adresse physique où vous habitez réellement en ce moment. Affichez sur Internet, et attendez les conséquences chez vous.
Indications: Ce Test est indiqué pour vérifier la crédibilité d'un témoin, lorsque ce témoin affirme que:
- distribuer des Rouleaux d'Amour est une activité parfaitement sécuritaire, une activité qui ne devrait pas faire songer qui que ce soit à la légitime défense;
- le système judiciaire n'est pas biaisé, il n'existe aucune pression pour faire condamner un politicien ayant distribué des Rouleaux d'Amour, et un juge qui défendrait la liberté d'expression n'aurait aucune représaille à craindre.
Myrianna Castagna.
[Source]
Étymologie: Du nom d'une analyste de la Sûreté du Québec.
Mode d'emploi: Prenez un citoyen irréprochable, et pendant trois ans, faites-lui subir des injustices de la part de son gouvernement. Désactivez son permis, mentez-lui lorsqu'il tente de savoir pourquoi, faites-lui subir une «fouille rectale» dans sa vie privée sous de faux prétextes, traînez sa réputation dans la boue, faites-lui perdre beaucoup d'argent et de temps, et ainsi de longue suite. Ensuite, si la réaction la plus violente de ce citoyen est de lancer des enveloppes brunes pleines d'argent en direction de son avocat, il passe le Test.
Indications: Ce Test est indiqué lorsqu'on veut éprouver la stabilité psychologique d'un individu, lorsqu'il est aggressé. Un individu qui réussit ce Test démontre, pour autant que la science puisse prédire l'avenir, que les probabilités qu'il commette un acte de violence sont statistiquement négligeables.
Avant de réfuter point-par-point les allégations de la Sûreté du Québec, il faut noter le mécanisme fondamental qui les rend possible: leurs omissions systématiques. Pour voir les lacunes dans leur analyse, il suffit regarder dans la direction opposée à celle où la Sûreté tente d'entraîner le regard de la Cour.
Ces omissions se concentrent surtout sur deux points: les Rouleaux d'Amour (un groupe de cinq circulaires distribuées par S. Jetchick) et les activités politiques de S. Jetchick (lettres ouvertes aux députés, participation à des manifestations, articles publiés sur l'Internet, etc.).
La Sûreté du Québec insiste scrupuleusement pour omettre le fait, pourtant clairement documenté dans leur propre Précis (par exemple, Annexe 5e et Annexe 8 et 9, §1.18.6), que S. Jetchick a fait tout ce qu'un homme prudent aurait pu faire pour vérifier la légalité et l'innocuité de ses «Rouleaux d'Amour», avant d'en commencer la distribution (au moins pour les trois niveaux de gouvernement). La liste des autorités contactées est longue:
- les niveaux de gouvernement municipal, provincial et fédéral;
- l'Armée canadienne;
- toutes les mosquées du Canada;
- son évêque, le Cardinal Gérald-Cyprien Lacroix;
- les médias du Québec (Journal de Québec, Le Soleil, Le Devoir,
Radio-Canada, etc.);
- etc.
Dans ces lettres, S. Jetchick demande poliment l'opinion de ces autorités sur le contenu des «Rouleaux d'Amour» et sur son projet de les distribuer.
La Sûreté du Québec fait aussi de grands efforts pour ne pas attirer l'attention de la Cour sur le fait que ces «Rouleaux d'Amour» n'ont jamais mené à une condamnation, ni même à une accusation. Ils tombent même dans le stéréotype de l'avocat douteux qui met en tout petits caractères la partie la plus importante du contrat! Au bas de la page, pour la seule et unique fois dans les 268 pages de leur Précis des faits, il prennent des caractères beaucoup plus petits lorsqu'ils avouent: «Aucune accusation n'a été portée en résultat de ces événements». (1.6) Événements policiers).
Pourquoi la Sûreté fait-elle tant d'efforts pour éviter de parler de ce fait, et pour éviter de parler de l'Avis juridique, qui a certainement été demandé au Contentieux du Service de police de la Ville de Québec, qui a fait que toutes ces plaintes ont été classifiées comme étant sans fondement?
N'oublions pas l'importance de ces «Rouleaux d'Amour» dans tout ce dossier: le permis de S. Jetchick a été désactivé immédiatement au début du processus, à cause d'eux, l'enquête a été déclenchée à cause d'eux, la «fouille rectale» dans la vie privée de S. Jetchick a été déclenchée à cause d'eux, ils sont cités comme un des motifs de la révocation du permis de S. Jetchick, les allégations de la Sûreté à leur égard concerne le Code Criminel («Incitation publique à la haine»), et non pas une insipide infraction de stationnement ou un excès de vitesse, etc.
Malgré la prolixité des accusations de la Sûreté du Québec envers S. Jetchick, aucune citation d'aucune des cinq circulaires des «Rouleaux d'Amour» n'apparaît nulle part dans leur longue «analyse». Les «Rouleaux d'Amour» sont là, dans le Précis des faits, mais jamais la Sûreté ne réfère à leur contenu!
(La cause de cette auto-censure de la Sûreté à propos du contenu des «Rouleaux d'Amour» est facile à comprendre. Imaginez si un pédophile envoyait des lettres recommandées disant: «Bonjour, j'ai l'intention d'aller abuser sexuellement des petits enfants de votre ville dans quelques mois. Avez-vous des objections à mon projet? Voici mon nom, adresse, photo, etc.» Si tous les politiciens qui recevaient ces lettres n'avertissaient pas la police, et que ce pédophile passait aux actes, qui serait blâmé? Ceci explique pourquoi les «Rouleaux d'Amour» doivent à la fois être très mauvais (afin de pouvoir accuser S. Jetchick), mais aussi parfaitement bons (pour éviter de causer des ennuis aux gens puissants qui n'ont rien fait après les avoir reçus). Bien sûr, la même chose ne peut pas, simultanément et sous le même rapport, être bonne et mauvaise, mais la Sûreté doit s'astreindre à cette pirouette métaphysique, en croisant les doigts pour que la Cour ne pouffe pas de rire en les voyant faire.)
La Sûreté accuse à plusieurs reprises S. Jetchick d'encourager «la défense avec les armes», tout en tronquant inévitablement le petit «en conformité avec la Loi», que S. Jetchick lui n'omet jamais. La Sûreté questionne avec insistance S. Jetchick sur ce sujet, dans leur interrogatoire téléphonique (Annexe 8 et 9, §1.18.16, Annexe 8 et 9, §1.18.17, Annexe 8 et 9, §1.18.22).
Un simple relecture de ces passages suffit pour constater que S. Jetchick ne prône jamais «la défense avec les armes» comme ça, sans conditions. Jamais il n'encourage à se faire justice. Jamais il n'encourage à contourner la police pour redresser un tort perçu. Au contraire, S. Jetchick donne un exemple précis de défense avec les armes: un criminel défonce la porte de la maison de Mme Castagna, couteau de cuisine en main, pour venir trancher la gorge de ses enfants. Sa description de la bonne réaction à tenir dans un tel cas est impeccable: d'abord téléphoner au 9-1-1 (la police, qui doit toujours être le premier recours), tout en déverrouillant les armes au cas où la police n'arriverait pas à temps. Remarquez aussi toutes les autres conditions précises: c'est une menace imminente (et non pas un menace lointaine, ou même prochaine); c'est aussi une menace imminente pour la vie (et non pas pour le vol de propriété), etc.
Remarquez en passant le ridicule de la situation: la Sûreté accuse S. Jetchick d'encourager la défense avec les armes, sauf que S. Jetchick n'a jamais abordé ce sujet ni sur son site web, ni dans toutes ses activités politiques, sauf à partir du moment ou la Sûreté a désactivé son permis et à commencé à le persécuter! Dans la conversation téléphonique avec Mme Castagna, S. Jetchick subit un interrogatoire de la police, et il a l'obligation de répondre à toutes leurs questions, sous peine de perdre son permis!
Remarquez aussi que S. Jetchick parle de manière altruiste, pour le Bien Commun de tous les citoyens, comme un politicien qui exhorte le Peuple à se respecter lui-même. Mais la Sûreté présente cela comme si S. Jetchick parlait de son nombril et de son bien personnel (remarquez bien le petit «se»): «M. Jetchick encourage l'utilisation des armes à feu pour se défendre» (Voir Section 2: Défense avec les armes).
Remarquez finalement la remarquable absence d'autorités au Canada qui sont prêtes à passer le Test de Trump. C'est comme si tous ces gens étaient terrorisés! Comme s'ils craignaient pour leur propre sécurité! Et ensuite, c'est S. Jetchick la menace, parce qu'il parle de légitime défense, tout en étant le seul politicien en Amérique du Nord à avoir passé le Test de Trump?
La Sûreté fait aussi grand cas d'un texte sur l'État islamique, intitulé «Aux armes, Canadiens! Formez vos bataillons!», comme étant une preuve que S. Jetchick «encourage la défense avec les armes», tout en omettant une fois de plus le petit «en conformité avec la Loi». Tout ce article est en effet une tentative de suivre le processus démocratique afin de faire modifier la loi, pour que les Canadiens puissent aller légalement défendre les femmes et les enfants massacrés par l'État islamique (Annexe 5d). Notez spécialement à la fin de l'article l'hyperlien disant «Correspondance avec M. Denis Blanchette, député fédéral du NPD dans Louis-Hébert».
N'en déplaise à la Sûreté, au Canada, c'est ainsi que fonctionne la démocratie. Si vous voulez faire changer une loi, vous devez tenter de convaincre vos concitoyens (en écrivant par exemple un article que vous mettez sur votre site web), pour ensuite tenter de convaincre votre député fédéral, qui lui ensuite ira tenter de convaincre tout le Parlement. Loin d'être un quelconque acte répréhensible, tout cet article montre au contraire comment faire les choses légalement. Quant à la sotte idée que tout vrai Canadien ne devrait pas s'indigner vivement des crimes de l'État islamique, et ne devrait pas tenter de les faire cesser, nous présumons que la Cour a un sens moral moins émoussé que celui de Justin Trudeau.
La Sûreté s'indigne en voyant un coran en flammes dans l'article intitulé «Pourquoi j'ai brûlé un coran le 11 septembre», tout en omettant méthodiquement de citer ce qui est pourtant bien clairement écrit dès le début de cet article:
Commençons par les «non-raisons», c'est-à-dire ce qui ne justifie absolument pas
de brûler un coran: 2.1) La haine des musulmans n'est pas acceptable. Il ne faut
pas haïr son prochain. Jésus dit bien: «Aimez-vous les uns les autres» [Jn 13:34],
et «Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui
vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament» [Lc 6:27-28], etc. La haine
des musulmans n'est pas acceptable, surtout de la part des chrétiens!
(Annexe 5k, Section 2.1)
Cet article est d'ailleurs une autre illustration de l'incohérence de la Sûreté du Québec. Ils considèrent que la photo d'un coran en feu constitue un symbole qui transmet de l'information, tout en négligeant un autre symbole qui transmet lui aussi de l'information: le contenu de l'article écrit en bon français! «Une image vaut mille mots», dit-on souvent, en omettant de dire: «quand on tente d'assembler un meuble Ikéa!» Par contre, pour les concepts abstraits, les images sont nulles. Voyez-vous le Petit Prince demander à Antoine de St-Exupéry: «S'il-te-plaît, dessine-moi une mens rea!» Un coran en feu ne nous dit pas pourquoi ce coran brûle. Pour cela, il faut aller au-delà des bandes dessinées et lire tous les mots polysyllabiques d'un article solidement charpenté.
La Sûreté pousse aussi des cris de vierge offensée en voyant S. Jetchick habillé en zombie gai, avec un mignon petit tutu couleur arc-en-ciel, dans l'article intitulé «L'Association des consommateurs de cannabis gais zombies», tout en omettant (prévisiblement) de mentionner des faits gênants pour eux, comme:
2.16.1) offrir ses opinions politiques à ses concitoyens sur la Place publique n'est pas illégal au Canada, n'en déplaise à la Sûreté;
2.16.2) Bill Whatcott, S. Jetchick et les autres «zombies» ont été poursuivis pour 104 millions de dollars par Justin Trudeau et al. (c'était un recours collectif) devant la Cour Supérieure de l'Ontario, mais le riche et célèbre cabinet d'avocats qui poursuivait (Cambridge LLP, spécialisé dans la défense des droits des homosexuels) a finalement admis que la circulaire de S. Jetchick (une des cinq composant le «Rouleau d'Amour») était parfaitement acceptable et a cessé de le poursuivre (Annexe 5i, hyperlien intitulé «Poursuite de plusieurs millions de dollars...»)
2.16.3) La Sûreté insiste sur le fait que S. Jetchick avait le visage masqué durant cette parade, tout en omettant de dire que S. Jetchick, quand il a appris l'existence de la poursuite de 104 millions, a contacté Cambridge LLP pour leur donner son nom et son adresse, et les supplier de le poursuivre lui aussi! (Voir référence précédente). Pour empirer cette accusation de la Sûreté, S. Jetchick a envoyé une lettre à Mme Castagna pour lui dire de rajouter ce fait important à son dossier, et celle-ci n'a jamais voulu même lui envoyer un accusé de réception, prétextant qu'elle ne peut envoyer d'accusés de réception sans l'autorisation de ses supérieurs! (Annexe 5g, «22) Lettre Ouverte à Myrianna Castagna»)
2.16.4) S. Jetchick a fait exactement la même chose (moins le truculent tutu) à la parade de la fierté gaie de Québec, où cette fois-ci les policiers qui ont tenté d'intimider S. Jetchick ont été l'objet d'une action devant la Commission de la déontologie policière, qui documente leurs méfaits (Annexe 5i, hyperlien «Commissaire à la déontologie policière»). On peut spéculer sur la raison qui pousse la police à attirer l'attention de la Cour sur la parade à Toronto plutôt que celle à Québec! (Sûrement des motifs purement vestimentaires!)
La Sûreté fait grand cas du mariage à la vie et à la mort qu'elle imagine entre S. Jetchick et deux groupes FaceBook: La Meute et Storm Alliance. Comme d'habitude, la Sûreté omet le fait, pourtant longuement décrit dans son propre Précis des faits, que S. Jetchick a voulu faire enquête sur ces groupes afin de déterminer s'il devrait s'y associer, et qu'après avoir fait sa petite enquête, il a décidé de ne pas s'associer avec eux! (Annexe 8 et 9, §1.18.25).
N'oublions pas les circonstances: S. Jetchick cherche des durs-à-cuire prêts à prendre des risques pour distribuer avec lui des Rouleaux d'Amour. Il entend parler de certains groupes par Radio-Canada, qui les décrit comme étant de «gros méchants», car ils essaient de défendre notre identité et nos lois. Connaissant la corruption de la SRC qui ne cherche qu'à détruire notre identité et nos lois, il se dit que ces groupes sont peut-être bons, étant donné que la SRC dit qu'ils sont mauvais! Donc S. Jetchick décide de faire sa petite enquête.
Dans une autre tentative de culpabilité par association, la Sûreté présente l'amitié entre S. Jetchick et Bill Whatcott comme étant la preuve que S. Jetchick approuve aveuglément tout ce que dit et fait M. Whatcott. Cette affirmation est encore plus surprenante lorsqu'on lit, dans leur propre Précis des faits, le très long échange de courriels entre Jetchick et Whatcott, où on peut lire dans le plus grand détail les désaccords irrémédiables entre ces deux activistes, et le refus répété de S. Jetchick de distribuer les circulaires de M. Whatcott. En d'autres mots, même quand S. Jetchick affirme publiquement que vous êtes son ami, il garde ses distances et ne vous suivra pas aveuglément (Annexe 8 et 9, §1.18.12).
N'oublions pas en terminant, lorsqu'on parle des méthodes d'association de S. Jetchick, que malgré le fait que celui-ci fait tout pour s'associer au catholicisme, il ne s'associe pas sans réserve avec tout ce qu'il y a dans l'Église (Annexe 8 et 9, §1.18.8).
La Sûreté du Québec omet de rappeler à la Cour qui a décidé de mettre des armes mortelles entre les mains de S. Jetchick, et pourquoi.
Si une Mère de famille sélectionnait une gardienne pour ses enfants, de la même manière que la Sûreté du Québec décide d'accorder un Permis d'armes à feu, la Direction de la Protection de la Jeunesse débarquerait chez cette femme et lui enlèverait la garde de ses enfants!
Pensez à la Technique de Sélection d'une Gardienne, utilisée par toutes les Mères normales. Une Mère va normalement choisir une adolescente, souvent la fille d'une de ses bonnes amies d'enfance. Cette Mère va connaître la candidate depuis de nombreuses années, elle va connaître les parents de la candidate, et elle aura peut-être même changé les couches de cette candidate quand elle était petite!
Une Mère n'annoncerait pas sur Internet:
Faites imprimer ce formulaire PDF, cliquez «Oui» ou «Non» sur les cases à cocher «Suis-je un pédophile?», «Suis-je un sadique psychopathe?», «Suis-je un évadé de prison?», etc, et envoyez-moi 80$ pour le traitement de votre demande. Vous recevrez votre Permis de Gardiennage par la poste!
N'oubliez pas que S. Jetchick, voyant les risques pour la sécurité publique causés par la Sûreté du Québec, a écrit à la Ministre de la Sécurité publique, pour lui faire part de ses inquiétudes au sujet des Permis d'armes à feu, et pour expliquer comment le processus de vérification devrait être amélioré! Quelle est la réaction de la Sûreté du Québec? Attirer l'attention de la Cour sur tout sauf cela, et lancer de la boue sur S. Jetchick! (Sans parler de l'ingérance dans les communications quasi-sacrées entre un citoyen et son député...)
Voir:
- Lettre à la Ministre de la Sécurité publique, surtout
«4) Une bonne loi sur les armes à feu?»
(Annexe 5c)
- Le Registre des armes à feu, une fausse sécurité poussée par des politiciens
corrompus cherchant à se faire ré-élire
(Annexe 8 et 9, §1.18.23)
- Pourquoi le silence des Médias et de la Police à propos des Répondants du
tueur de la mosquée?
(Annexe 8 et 9, §1.18.18)
- [Pas de permis] «si la personne a des croyances religieuses qui glorifient la
violence contre des victimes innocentes, ou si la personne a une position
philosophique qui lui fait perdre de vue les fondements de la morale et de l'éthique»
(Annexe 8 et 9, §1.18.20)
Juste dans le 1.3) Profil du requérant de l'analyse de la Sûreté, il y a plusieurs inexactitudes:
2.19.1) «M. Jetchick [est un] adepte de théories du complot». Affirmé sans preuves, et nul part ailleurs dans les 268 pages du Précis des faits de la Sûreté est-ce qu'on retrouve la moindre tentative d'étayer cette affirmation gratuite.
Le Sergent Louis-François Hétu, Sûreté du Québec.
[Source]
2.19.2) «Il a tenté d'intégrer [...] les US Marines [...] sans succès». Les US Marines voulaient recruter S. Jetchick! C'est Louis-François Hétu et Jean-François Caron (ses deux copains qui ont fait le voyage avec lui pour aller à Plattsburg, NY, afin de tous s'enrôler) qui ont été refusés, car ils n'étaient pas Américains. Louis-François est maintenant policier à la Sûreté du Québec! (et le voisin de S. Jetchick) Apparemment si un Américain veut entrer dans le USMC, c'est un péché, mais si un Canadien tente la même chose, c'est une raison pour le promouvoir! Remarquez aussi l'incohérence de Mme Castagna: en présentant le fait que S. Jetchick a décidé de ne pas entrer dans le USMC comme étant un fait négatif, elle insinue du même coup qu'elle est contre la bonne entente entre mari et femme, et qu'elle souhaite la mort de S. Jetchick! (Annexe 8 et 9, §1.18.9).
2.19.3) «Il a tenté d'intégrer [...] l'armée canadienne, sans succès.». Si S. Jetchick n'avait pas réussi à intégrer l'armée canadienne, il n'aurait jamais pu devenir membre du Club de Tir Récréatif de Valcartier à titre d'ancien militaire! (Annexe 8 et 9, §1.18.15). S. Jetchick a quitté volontairement l'armée en fin de Phase 3 du cours d'officier d'infanterie, en demandant sa libération. Échec? Relisez bien ce qu'il en dit (Annexe 8 et 9, §1.18.9). En sortant de l'armée, S. Jetchick a pu retourner à l'école, finir son Diplôme d'Études Collégiales, puis aller se chercher un Baccalauréat en philosophie, qui éventuellement lui a permis de gagner agréablement sa vie comme interprète de conférence pendant la plus grande part de sa vie active. Echec?
2.19.4) «Ses tentatives pour intégrer divers groupes religieux [...] se sont aussi soldées par des échecs.» Est-ce que Mme Castagna a soigneusement relu la longue conversation téléphonique qu'elle a eu avec S. Jetchick? (Annexe 8 et 9, §1.18.10, Annexe 8 et 9, §1.18.8) A-t-elle compris ce qu'était le Test de Lacroix?
2.19.5) «[S. Jetchick] affirme [...] avoir gâché sa vie». Quelle malhonnêteté intellectuelle! Mme Castagna coupe un bout de phrase, en laissant soigneusement derrière l'autre morceau encore plus important! La citation complète est:
Il y a plus d'un an, alors que mon quarantième anniversaire de naissance approchait,
je me suis dit que j'avais gâché ma vie: pas d'épouse et d'enfants, pas de prêtrise,
pas de carrière, rien. Alors j'ai décidé que, puisque je n'avais plus rien à perdre,
j'allais au moins dire tout haut ce que je considérais comme étant la Vérité!
Et je m'amuse follement depuis ce temps-là! [nos gras]
Dans ce passage (pourtant bien inclus au complet ailleurs dans leur Précis des faits, Annexe 5a), S. Jetchick raconte l'événement joyeux et libérateur de la découverte de sa Vocation! Il l'explique même longuement à Mme Castagna durant leur longue conversation! (Annexe 8 et 9, §1.18.11).
2.19.6) «M. Jetchick tient des propos rigides, qui trahissent une possible intolérance envers l'islam, l'homosexualité, ainsi que d'autres groupes». Un des mensonges les plus odieux de Mme Castagna. Toute l'activité politique de S. Jetchick est fondée sur la très importante distinction entre la dignité humaine d'une personne, toujours inattaquable, et les actes mauvais de cette même personne. S. Jetchick martèle cette distinction essentielle, que ce soit dans les titres de ses circulaires, soit dans les longues explications qu'il donne à Mme Castagna (Annexe 8 et 9, §1.18.20), et même un article sur son site web qui parle très précisément des principes philosophiques sous-jacents aux Rouleaux d'Amour (Le chalet pourri de ma Mère). Mme Castagna choisit délibérément de nier les faits, et d'affirmer son préjugé.
Que penser de la fiabilité de Mme Castagna comme témoin, si elle n'est même pas capable de respecter les éléments de preuve qu'elle a sous les yeux? Dans l'espace d'une demi-page 8.5x11, elle réussit à coincer six inexactitudes! (ou mensonges délibérés?)
En parlant de fiabilité des témoins, la Sûreté n'a qu'un témoin vérifiable pour dire des choses négatives sur S. Jetchick: Mme Myrianna Castagna.
Le médecin de S. Jetchick, que Mme Castagna avoue avoir contacté, n'a rien de négatif à dire.
Même chose pour l'avocat de S. Jetchick (pas celui qui le représente durant cette cause, mais son avocat «normal», celui qui a analysé et fait modifier les circulaires de ses Rouleaux d'Amour pour s'assurer qu'elles respectent les lois, mais qui à cause du contrat signé avec son employeur, ne peut pas prendre d'autres causes). Cet avocat, bien sûr, n'avait rien de négatif à dire à Mme Castagna lorsqu'elle l'a contacté, mais Mme Castagna évite soigneusement de mentionner son témoignage.
Un autre témoignage étincelant d'un ami d'enfance de S. Jetchick (depuis la 3e année du Primaire!), lui aussi contacté par Mme Castagna, est passé soigneusement sous silence par elle.
Et que dire du Témoignage avec un «T» majuscule! Répondante qui a signé le permis de S. Jetchick, ami de coeur depuis environ 30 ans, et sujet de longs échanges au téléphone entre S. Jetchick et Mme Castagna (Annexe 8 et 9, §1.18.27), Marie-Claude Bouffard n'a même pas été contactée. Probablement qu'il était trop évident qu'elle ne dirait jamais rien de négatif sur «son Saint Joseph», comme elle appelait S. Jetchick!
Que reste-t-il? Trois «témoignages» tronqués, mystérieux, sans contexte et sans transcription, et bien sûr sans noms. Ces «témoins» ont-ils même vu et approuvé ce que Mme Castagna leur fait dire? De plus, ces «témoins» ont-ils dit qu'ils craignaient pour leur sécurité, si leur identité était révélée, ou est-ce une manoeuvre typique de la Sûreté, qui se sert de tous les échappatoires pour éviter la transparence, depuis les trois ans que dure cette saga?
La Sûreté demande à la Cour d'avoir une confiance aveugle en Mme Castagna. Nous répondons que nous pouvons «prouver» que Mme Castagna est une terroriste membre de l'État islamique, et qu'elle s'apprête à faire exploser la Tour du CN à Toronto, ainsi qu'à égorger plusieurs petits chatons abandonnés dans le village de Saint-Boeufs-les-Choux (à condition de, nous aussi, pouvoir invoquer le témoignage du Lapin Géant Rose Invisible).
De plus, en relisant l'ensemble de ce dossier, et devant la guirlande de péchés d'omission et peut-être même de mensonges de Mme Castagna, nous nous permettons d'avoir quelques doutes sur sa fiabilité en tant que témoin...
Ce dossier est-il vraiment politisé? S. Jetchick est-il vraiment un pauvre dissident politique persécuté? Pour le savoir, il suffit de faire une permutation de préjugés. Si une féministe critiquait Jésus et brûlait une Bible, en protestation de l'Église qui interdit l'ordination des femmes, elle aurait droit à un long reportage élogieux de Radio-Canada, pas une persécution de la police. Même réaction si ensuite elle allait distribuer des circulaires décrivant les erreurs du Président, durant une Parade de la Fierté Trump, tout en étant déguisée en Schtroumpfette. Même chose si elle citait les paroles de notre Hymne National, pour encourager le Canada a défendre les femmes et les enfants massacrés par l'État Islamique. Et ainsi de très longue suite...
Un bon avocat doit aider le Juge à faire son travail. Bien sûr, notre point de vue est très partial, mais malgré tous nos efforts pour prendre du recul dans cette affaire, nous réussissons à voir seulement quatre options:
Option 1: Le Siège Éjectable. Tout Juge qui entre dans une salle d'audience, et qui s'aperçoit qu'un des plateaux de «La Balance de la Justice» est fermement boulonné au plancher, doit se récuser. Or à cause du contenu des Rouleaux d'Amour, tout Juge qui aurait un frémissement de narine qui pourrait être interprété comme une non-désapprobation des Rouleaux d'Amour, risquerait d'en subir les conséquences désastreuses. Voyant les circonstances spéciales entourant ce dossier, un bon Juge pourrait dire tout simplement: «Je me récuse de cette cause, à moins que quelqu'un de mieux payé et plus puissant que moi passe d'abord le Test de Trump, afin de me prouver que je ne suis pas obligé de faire gagner un côté, si je veux rester en vie».
Option 2: Redonner à S. Jetchick son permis. Option probablement désastreuse pour la carrière du Juge. Ce n'est pas pour rien que trois niveaux de gouvernement et quatre corps de police (Ville de Québec, SQ, GRC, Police de Toronto) ont soigneusement évité d'approuver ou de désapprouver les Rouleaux d'Amour!
Option 3: Faire gagner la Sûreté du Québec. Option probablement désastreuse pour l'État de droit, la Démocratie et la liberté d'expression. Par contre, les effets négatifs ne se feraient pas sentir immédiatement, et autant la Sûreté du Québec, que Radio-Canada, que toute la classe politique féliciterait le Juge d'avoir été «aussi impartial et sage»!
Option 4: Post-Crime avant Pré-Crime. La Sûreté du Québec répète à de nombreux endroits qu'un crime d'incitation publique à la haine aurait été commis, approximativement. Pourquoi ne pas les prendre au sérieux? Si un «post-crime» a été commis, pourquoi ne pas le traiter en priorité comme il se doit, pour ensuite s'occuper du «pré-crime»? («Pré-crime» dans le sens où S. Jetchick serait, dans l'avenir, coupable d'un crime, donc il faudrait le punir maintenant en lui enlevant son permis.)
Un bon Juge commencerait par mettre le «Pré-Crime» sur le rond arrière du poêle. Il claquerait des doigts en disant à S. Jetchick: «Voici un Post-It avec mon adresse. Allez verrouiller vos armes à feu dans mon sous-sol. Et vous, Constable Spécial (car il y a normalement un policier armé dans une salle d'audience), accompagnez S. Jetchick, pour certifier le transport et l'entreposage sécuritaire.» En effet, un bon Juge connaîtrait le cas tristement célèbre de la soeur de la coiffeuse de la meilleure amie de S. Jetchick: Valérie Gignac, policière tuée en devoir, tuée par la carabine de chasse qu'un Juge avait ordonné qu'on redonne à une personne mentalement instable, que la police avait auparavant essayé de désarmer!
Un bon Juge saurait aussi que la seule manière de valider si quelqu'un devrait avoir des armes, c'est une version modifiée de la Technique de Sélection d'une Gardienne. Quand S. Jetchick serait venu assez souvent pour tondre son gazon et pelleter son entrée et réparer son chauffe-eau qui fuit, et que le Juge aurait souvent pris le thé avec la Mère de S. Jetchick, etc., alors il pourrait faire une vraie analyse, contrairement à la Sûreté du Québec.
Après avoir soigneusement «mis sur Pause» les procédures entourant le Pré-Crime, un bon Juge s'occuperait ensuite du Post-Crime. Un bon Juge verrait bien que ce «Post-Crime» est en fait un dossier hautement politisé, un dossier radioactif dont tout le monde essaie de s'éloigner d'une distance d'au moins 1,7 Tchernobyls. Un Juge se douterait bien que sa seule chance de succès serait d'ameuter Nous le Peuple, en attirant d'abord l'attention des Médias. Connaissant la corruption des Médias, un Juge saurait qu'il faut du sang, ou du sexe, ou un scandale quelconque pour les attirer. Donc ce Juge enclencherait le Test de Lacroix. En effet, si un post-crime a réellement été commis lors de la distribution des Rouleaux d'Amour, il faut vérifier si toute l'Église catholique est complice! Et plus ce dossier se ferait «médiatiser», meilleures seraient les probabilités que la Sûreté du Québec ait envie de déguerpir, sans que le Juge ait besoin de la déclarer perdante! Et bien entendu, à tout moment, si ce Juge sentait que la soupe devenait trop chaude, il se replierait sur l'Option 1.
Juge René de la Sablonnière.
[Source]
Des membres de ma famille et des copains et copines me demandent comment le procès d'hier et d'aujourd'hui a été. Il est 19h59, et j'ai encore la tête qui tourne un peu, alors je vais essayer de ramasser quelques pensées. D'abord:
- Nous allons seulement le savoir le 2020-oct-08, à 09h30 dans la salle 4.14, quand le juge va rendre son jugement.
- N'importe qui pouvait assister par vidéo-conférence! Il suffisait d'avoir un fureteur web compatible (comme Firefox ou Chrome, mais pas Microsoft Explorer ou Pale Moon, etc.) et de se connecter avec l'identifiant de l'audience sur le Portail WebRTC. Quatre ou cinq personnes du Bureau du Contrôleur des armes à feu l'ont fait, mais personne d'autre. Par contre il est interdit de faire des clichés d'écran ou de l'enregistrement vidéo ou sonore.
- J'aurais bien voulu prendre quelques notes pour mon «reportage», mais quand on parle on est debout (donc impossible de prendre des notes), et le reste du temps j'étais plutôt ahuri par tout ce qui se passait.
- Environ une semaine auparavant, j'avais remercié mon avocat que j'avais engagé au moins depuis novembre de l'année dernière. À ma connaissance, ses prix étaient tout-à-fait normaux, il était bien gentil, et en plus il se spécialise dans les cas de permis d'armes à feu révoqués (bref, l'avocat idéal dans les circonstances). Mais l'hystérie collective ayant détruit mon emploi, je ne pouvais plus me payer un avocat. Il s'offrait pour faire le reste du chemin avec moi gratuitement, mais je n'étais pas à l'aise avec l'idée de faire payer quelqu'un d'autre pour mes frasques.
- J'ai donc été seul pour deux jours devant un juge et le procureur de l'État, et à cause d'une technicalité juridique dans ce genre de cas, c'est moi qui avait le fardeau de la preuve...
Mme Castagna regarde avec indulgence
le pauvre Stefan qui tentait de la contre-interroger.
La première journée a été en gros le témoignage de Mme Myrianna Castagna, suivi de ma tentative de contre-témoignage. Le témoignage était en gros la lecture du Précis des faits. Quelque chose d'important est arrivé à ce moment, mais je ne l'ai pas remarqué: le Procureur a donné au juge seulement une douzaine de pages. Moi je pensais que le Précis des faits était l'enclume de 268 pages, mais le juge s'est fait donner seulement le tout début de l'enclume.
Après son témoignage j'ai tenté de la contre-interroger. J'étais très maladroit, mais le juge a été très patient à ma connaissance. Je me souviens vaguement d'avoir demandé à Mme Castagna si elle avait remis une copie tronquée du Rouleau d'Amour au juge (car elle avait omis ma carte d'affaire, importante pour montrer que je ne me cache pas). J'essayais de lui montrer, dans son l'enclume de 268 pages, les preuves que je mettais toujours ma carte d'affaire (comme ici, ou ici), mais le juge n'avait pas l'enclume. Elle a fini par dire qu'elle n'avait jamais affirmé que j'avais distribué mes Rouleaux anonymement (mais elle l'a insinué, et encouragé le juge à le croire, en lui fournissant un rouleau défectueux!). J'ai ensuite demandé quel était le terme technique pour un criminel qui demande la permission à tous les niveaux de gouvernement, municipal, provincial et fédéral, au moins trois mois avant de commettre son crime, par lettre recommandée, en fournissant son nom, adresse, téléphone, etc. Elle a admis qu'elle n'affirmait pas que j'avais commis un acte criminel (mais elle l'insinuait copieusement!).
Je me souviens m'être bien débattu pour poser une question du genre: «Pourriez-vous indiquer à la Cour à quel endroit dans votre analyse vous expliquez la distinction entre la dignité de la personne et la valeur de ses actes?» J'essayais d'expliquer que sans cette distinction, par exemple, toute critique de la conduite en état d'ébriété devient de la haine envers les alcooliques. Le Procureur s'en moquait, disait que cette cause ne parlait pas d'alcoolisme, et disait au juge qu'il était un juge, pas un philosophe, donc qu'il n'avait pas à s'occuper de telles distinctions, etc.
Dans un brouillard épais de souvenirs confus, je me souviens d'avoir abordé l'histoire des zombies gais, et que le juge était incrédule quand je lui ai dit que nous avions été poursuivis pour 104 millions de dollars par Justin Trudeau, mais il a semblé me croire quand j'ai commencé à lui donner les détails. J'ai aussi donné ma feuille de «Références Morales», qui contenait les nom et coordonnées de personnes comme ma Mère, mon Confesseur, ma Patronne, et surtout deux personnes qui m'avaient écrites pour me dire qu'elles pourraient bien être deux des trois témoins-mystères qui supposément ne pouvaient pas être identifées parce qu'elles avaient «trop peur de moi». Mais le juge a bien dit qu'il n'était pas question qu'il contacte ces gens pour faire sa propre enquête. J'ai aussi tenté de déposer une copie de mon site web (sur clé de mémoire USB collée à ma carte d'affaire), une au Procureur et une au juge, pour qu'ils aient l'information complète sur cette affaire. Le juge n'a jamais voulu l'accepter. J'ai aussi essayé de poser une question du genre: «Connaissez-vous l'expression française: «Je fais mienne cette pensée»?» pour essayer de montrer au juge que le témoin rejetait la jurisprudence sur la légitime défense avec les armes.
Vers la fin de la journée, j'ai lu mon témoignage, qui était seulement mon histoire de Blanche-Neige et Wonder-Woman. Je lisais beaucoup trop vite, donc le juge ne pouvait pas prendre de notes, et me regardait en souriant, probablement parce que mon interprétation de «Témoignage» n'était pas très juridique! Bien sûr, le Procureur ne m'a pas contre-interrogé.
À la fin de la première journée, il ne me restait plus rien à dire, et le juge me semble avoir été sur le point de conclure toute l'affaire, quand j'ai trébuché sur une bonne chose à dire. Mme Castagna me tenait dans un vaste filet d'insinuations mensongères, et moi je n'avais pas la moindre idée comment me déprendre. J'ai dit quelque chose à propos de manque de contexte, qu'elle prenait tout ce que je disais hors de contexte, que j'avais fait l'effort pour prendre tous mes arguments dans l'immense enclume de la Sûreté du Québec (que je balançais devant moi avec tous mes petits marque-page colorés et numérotés) afin d'éviter au juge de se taper une deuxième enclume avec tous mes papiers. À ce moment, (d'après moi) le juge a eu la trouille. Il a parlé de ne pas vouloir que cette cause tombe en révision dans une cour d'appel, parce que je n'aurais pas pu présenter mes arguments (car lui n'avait pas l'enclume de la Sûreté, donc moi toutes mes références à l'enclume tombaient à l'eau). Il a donc dit que nous allions recommencer le lendemain à la même heure, et que le Procureur allait lui faire une copie, et que nous allions prendre tout le temps nécessaire pour regarder mes arguments. J'étais déçu: je voulais que ça cesse et que je puisse aller me reposer et oublier toute cette affaire merdique.
Stefan tente d'impressionner le juge en soulevant le fardeau de la preuve.
[Source]
Le lendemain a commencé avec (selon mon impression subjective) une flagellation publique du pauvre Procureur par le juge, à propos de l'enclume de 268 pages. C'est seulement là que j'ai compris le problème: le juge doit lire tout document qui est soumis en preuve. Même le document le plus long et le plus inutile doit être lu au complet s'il est officiellement déposé en preuve. Donc les juges se battent constament pour que le moins de documents possible soient déposés. Le juge a «coupé» au hasard les 268 pages (comme un paquet de cartes à jouer, pour faire un tour de magie) et a commencé à lire tout haut un passage, puis un deuxième, et ni l'un ni l'autre se sont avérés avoir rapport avec cette cause. Je soupçonne maintenant que c'est un truc standard de la police: ils «gonflent» artificiellement le dossier soumis au juge, donc le juge prend seulement le résumé de la police, en laissant de côté la vrai documentation qui prouve peut-être le contraire!
Ensuite j'ai commencé par poser une question de droit au juge: Je sais que j'ai le fardeau de la preuve, un peu comme un haltère que je dois soulever du sol. Mais que se passe-t-il si l'haltère est boulonné au sol, qu'il est impossible à soulever? J'ai donné l'exemple d'être obligé de prouver que je n'ai jamais essayé de tuer la Reine Élizabeth II. Ensuite j'ai pris un exemple tiré de la cause: Est-il possible pour moi de prouver que je n'ai jamais tenté de m'associer avec La Meute pour commettre avec eux un acte criminel? Tout ce que je peux prouver, c'est que j'ai tenté de m'associer avec La Meute pour commettre un acte légal (distribuer des Rouleaux d'Amour), pour ensuite mettre au défi le Procureur de montrer dans l'enclume de 268 page la preuve que j'avais essayé de m'associer à eux pour commettre un act illégal. Je ne l'ai pas dit aussi bien que ça, mais j'ai eu l'impression que le juge comprenait. (Le juge a aussi dit que je leur avait probablement fait peur, parce qu'eux, un groupe d'extrême-droite, devaient me trouver trop à droite pour eux!)
Ensuite j'ai continué: C'est impossible pour moi (l'haltère est boulonné au sol) de prouver que je n'ai jamais encouragé les gens à commettre des actes illégaux avec les armes à feu. Tout ce que je peux faire, c'est de demander au Procureur de montrer dans l'enclume tous les passages qui prouvent le contraire, s'il le peut. J'ai continué dans la même veine pour les théories complotistes auxquelles supposément j'adhère. (Durant tout ce temps, le Procureur ne disait à peu près rien. Comme il n'a pas le fardeau de la preuve, et que la police doit toujours gagner ce genre de révision administrative de dossier faite par un juge, je suppose qu'il était comme un cheval qui attend que la mouche énervante aille se poser sur un autre cheval.)
Finalement, j'ai repris la même argumentation pour les témoins-mystères (comment prouver qu'ils n'ont pas dit ça, si je n'y ai pas accès et que je juge ne veut pas leur parler?). Le juge a au moins demandé une séance à huis clos pour parler directement avec Mme Castagna pendant quelques minutes hors de ma présence. C'est sûr que Mme Castagna peut mentir à huis clos aussi, mais au moins je n'avais pas été rejeté du revers de la main comme hier. En revenant, j'ai dit que je n'avais plus rien à dire, alors tout s'est terminé vers 10h45.
Mes regrets? J'en ai plusieurs. Premièrement, j'avais fait une belle copie de mon site web, avec une page d'accueil totalement différente, qui ne faisait qu'être une table des matières vers les points précis de mon site web qui sont pertinents à la cause. Le juge pouvait donc avoir un accès instantané à tout, sans avoir à fouiller ni se taper la lecture de mon site web. Je n'aurais eu qu'à imprimer cette nouvelle page d'accueil, et les petits coins de mon site web correspondants. Mais je ne savais pas que le juge n'a pas le droit de recevoir un document, et de seulement en lire une partie, et une clé USB est un et un seul document...
Deuxièmement, j'ai entendu le Procureur et le Juge parler de l'arrêt Vavilov, dont mon avocat m'avait parlé, car il concerne la distinction entre une décision «raisonnable» et une décision «correcte». Mon avocat disait que le standard dans mon cas, à cause des implications pour la Charte et la liberté d'expression, devait être la décision correcte. Mais le Procureur disait au juge que c'était la décision seulement raisonnable (c'est-à-dire qu'une décision prise par un bureaucrate, comme par exemple Mme Castagna, peut être complètement mauvaise, d'abord que le bureaucrate ait apparemment fait son possible). Sauf que j'étais déjà tellement branlant sur mes pattes que je n'osais pas m'aventurer sur un autre étang, encore plus glacé et glissant.
Troisièmement, écoutez la sagesse populaire, comme: «Ne parlez pas à la police hors de la présence de votre avocat»! J'aurais du dire à toutes les personnes que j'avais donné en référence morale: «Si c'est la police qui vous appelle, dites-leur de rappeler plus tard, et ayiez avec vous une enregistreuse et des témoins, sinon ils peuvent mettre n'importe quels mots dans votre bouche, et ensuite prétendre que vous leur avez demandé de rester anonyme, pour que vous ne puissiez pas rétablir la vérité». Un autre conseil populaire est: «Avez-vous consulté votre avocat»? Heureusement pour moi, j'avais fait vérifier mes circulaires par mon avocat avant de les distribuer. Dans ce cas-ci, cela a fait que le juge a dit au procureur quelque chose comme: il n'y a rien d'illégal dans ses rouleaux, même la police refuse de porter des accusations pour ses circulaires.
Vais-je gagner? Je n'ai pas grand espoir, étant donné la nature politisée du dossier (et l'incompétence de ce gars qui me représentait cette journée-là). Mais au moins c'était gratuit, je n'ai pas été accusé d'outrage au tribunal, j'ai cru marquer quelques points la deuxième journée, j'ai certainement fait suer la police plus que si j'avais simplement vendu mes armes lorsqu'ils m'ont enlevé mon permis il y a déjà neuf mois environ, et tout-de-même, pour un gars qui n'a jamais étudié pour être avocat, qui se fait jeter à l'eau et qui doit nager, j'ai trouvé que j'aurais pu faire pire! Merci à mon Avocate!
Mon Avocate, Soeur Marie-Claude Bouffard, 1958-fév-12 -- 2020-mar-30.
Non enim in arcu meo sperabo, et gladius meus non salvabit me.
[Ps 43:7]
Ce 8 octobre, je suis retourné au Palais de justice de Québec, où bien sûr j'ai perdu. Le juge était assez drôle: il a lu mot-à-mot toute sa décision (plusieurs pages!), mais sa décision était presque seulement le dossier de la Sûreté du Québec, copié-collé. Aucun de mes arguments n'y apparait! Il a même eu le culot de dire que je n'avais nié aucune des affirmations de la Sûreté! (alors que j'ai passé deux jours à ne faire que ça!) Et pour ce qui est des témoins-mystères qui disaient qu'ils n'avaient aucune crainte à ce que je possède des armes à feu, il a dit que «ce n'est pas pertinent!» Mais bref, je m'y attendais.
J'attendais de recevoir le jugement, pour l'afficher ici, mais au 27 octobre 2020, je n'ai toujours rien reçu. Ayant officiellement perdu mon permis, j'ai même essayé de vendre légalement mes deux armes à feu, mais peine perdue! Primo, pas moyen de rejoindre le maudit numéro 1-800 du Contrôleur des armes à feu (le menu téléphonique nous fait niaiser en attente, puis nous raccroche au nez). Secundo, j'ai réussi à rejoindre par courriel quelqu'un de non-identifié au Contrôleur à la Sûreté, mais eux m'ont dit ne pas savoir quoi faire de mon dossier, et d'attendre qu'ils communiquent avec moi! Je pensais avoir trouvé une solution acceptable, d'aller porter mes armes à feu à un armurier en consignation (ils doivent avoir un coffre-fort pour entreposer les armes, et ils sont très en règle avec la Sûreté), et ainsi mes armes à feu ne seraient plus chez moi, mais la police m'a expliqué que l'armurier serait dans l'illégalité! Donc je n'ai pas le droit d'avoir des armes à feu, mais je DOIS conserver des armes à feu chez moi, sans avoir la moindre idée ce qui va se passer, et quand! Cré le Gouvernemaman... Heureusement que je suis totalement inoffensif!
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